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(Journal intime tombé du ciel dans mon jardin alors que je binais mes fraisiers. Après sa lecture - qui m'a bouleversé - je ne pouvais décemment garder cet émouvant témoignage pour moi. C'est pourquoi j'ai décidé aujourd'hui de vous révéler ce déchirant cri d'amour et de fraternité)

Quarante-sixième jour – Opération maquillage ?

Ma Tante, donc, notre voisin le dragon anti-papiste tenancier du Mont-de-piété de la Mer de la Tranquillité, dans un moment d'épanchement, m'a livré hier une information que j'ai peine à croire.

Il faut dire qu'il en était à son cinquième suze-cassis et qu'il n'a pas tellement l'habitude de boire (la fréquentation des terriens que nous sommes n'est pas bonne pour lui, pourtant sa mère l'avait prévenu quand il était enfant : « si tu ne manges pas ta soupe, je t'envoie finir la soirée sur la Terre dans un conseil d'administration d'Arcelormittal ! » C'est dire l'effroi et le dégoût qu'il avait de notre planète).

En plus, comme vous le savez, pimpant lecteur, avec le peu de gravité sur la Lune, l'alcool lui avait fait un effet bœuf, ce qui, aux dires de la vache Angela (vous savez, que les cosmonautes indiens m'ont laissée en pension – voir ICI) le rendait terriblement séduisant.

Un aliène un peu fauché à l'époque, donc (il y a quelques millions d'années, une paille !), avait laissé notre planète chérie au clou chez Ma Tante, et lui avait envoyé il y a quelques jours (à Ma Tante) un smsiel l'informant qu'il s'était refait et qu'il revenait chercher son bien la semaine prochaine.

D'abord, je dois vous avouer que j'ai été pris d'un rire nerveux qui ne s'arrêtait plus, ce qui a rendu Ma Tante très perplexe, parce qu'il avait trouvé jusque là que j'étais un garçon tempéré et plutôt bien élevé, qui rangeait sa chambre et relevait la lunette des cabinets pour uriner.

Mon rire attira Carla, notre camarade syndicaliste vendeur de parapluies, puis Angela (que j'ai déjà présentée), puis Ferdinando, qui venait juste de garer son baquet devant le pavillon après un voyage secret sur la Terre.

En voyant la tête de Carla lorsqu'il apprit la nouvelle, je cessai de rire immédiatement. Parce que, bien sûr, on a beau souhaiter tout ce qu'il y a de mauvais pour nos ennemis, quand ça a des conséquences sur les camarades, et sur les terriens en général qui ne font que subir les élucubrations thanatiques de quelques uns, on se dit que ce n'est pas juste.

Il y a encore tellement de gens délicieux sur la terre... et malgré le niveau de frustration galopant, des tas de créateurs, d'artistes, d'honnêtes travailleurs qui ne demandent qu'à vivre en paix, d'être soigné gratuitement, de bénéficier d'un service public de qualité, de manger des produits sains, de ne pas être fiché, propagandé, embobiné, bombardé j'en passe et des pires...

En plus, je me souvenais de ce que Ma Tante nous avait dit quand il nous avait proposé des télés de remplacement à celle qu'il avait cassée : « vous pouvez emprunter les objets que vous voulez à mon Mont-de-piété, à condition de ne pas les abîmer, parce que ça peut arriver que des aliènes, une fois refaits, viennent récupérer leur bien ».

Là, il y avait vraiment un hic... parce qu'on ne peut pas dire qu'on allait rendre à l'aliène la Terre dans le même état qu'il nous l'avait laissée. On pouvait mettre en branle toutes les ressources d'imposture, de mensonge, d'invention et de maquillage de preuves dont disposaient la Grande Puissance Nortuaire et son personnel de maison (et qui représentent la quintessence de leur action), l'aliène ne serait pas si bête en survolant son bien, il verrait bien que la Terre est devenue une vaste poubelle.

Bref, aussi pathétique que soit notre situation terrienne, il nous fallait empêcher que cet aliène reprenne sa planète.
C'est alors, que pour la première fois depuis qu'il était apparu, l'aliène Blingue-Blingue prit la parole...

Bon moi aussi, le suze-cassis commence à faire son effet, la suite, à demain,

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Les épisodes précédents : Quarante-cinquième jour - La Terre au clou ! Quarante-quatrième jour – L’entourloupe planétaire Quarante-troisième jour – Blingue-blingue, le retour Quarante-deuxième jour – le Depardieu d’Alpha du Centaure Quarante-et-unième jour – la nouille cathodique Quarantième jour – lui aussi ! lui aussi ! Trente-neuvième jour – tout ça pour du menu crottin Trente-huitième jour - tandis qu’on canonise Trente-septième jour - une soirée télé qui commence bien Trente-sixième jour - fermenter n’est pas jouer Trente-cinquième jour – J’ai fait un rêve… Trente-quatrième jour – réunion au sommet du sous-sol Trente-troisième jour – le retour de Fomka Trente-deuxième jour – réunion au sommet du cagibi Trente-et-unième jour - le bal des serpillières Trentième jour – la vache et le prisonnier Vingt-neuvième jour – l’escalade Vingt-huitième jour – ce ne sont que des pyongs ! Vingt-septième jour - la piste de la banane empaillée Vingt-sixième jour – Les torchons ne sont plus ce qu’ils étaient ! Vingt-cinquième jour – Que faire ? Vingt-quatrième jour - mais faites-la taire ! Vingt-troisième jour - Washington ! Vingt-deuxième jour – ne suivez pas le guide ! Ving-et-unièmejour - ils arrivent ! Vingtième jour – les visiteurs sonnent toujours deux fois Dix-neuvième jour – deux frères et une mission Dix-huitième jour – la face cachée de la Terre sur la Lune Dix-septième jour – la Terre au bout du tunnel Seizième jour – L’Énéide sur la Lune Quinzième jour – le jugement dernier de la ciboulette Quatorzième jour – sauvés par un mauvais titre ! Treizième jour – l’espion qui venait du surgelé Douzième jour – La grande évasion Onzième jour – un troc en échange de la paix Dixième jour – où Ferdinand révèle sa véritable identité Neuvième jour – catastrophe ! Huitième jour – où la limace saute de joie Septième jour – interview-réalité Sixième jour - Le Comte de Monte Cristo Cinquième jour - une idée formidable ! Quatrième jour - description mon pied-à-terre lunaire Troisième jour - les raisons de mon «expatriation» Deuxième jour - description de «l’élastique» Premier jour - Mon arrivée sur la lune

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