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(Journal intime tombé du ciel dans mon jardin alors que je binais mes fraisiers. Après sa lecture - qui m'a bouleversé - je ne pouvais décemment garder cet émouvant témoignage pour moi. C'est pourquoi j'ai décidé aujourd'hui de vous révéler ce déchirant cri d'amour et de fraternité)

Trente-troisième jour – le retour de Fomka

Je vous ai raconté hier comment une coalition incertaine, à peu près chaperonnée de loin par l'ectoplasme mineur satellite, avait décidé de venir faire une réunion sur la Lune pour... je ne me souviens même pas pourquoi, et on dirait que eux non plus, et d'ailleurs je sens que ce journal va reprendre sa liberté vis-à-vis de la situation sur la Terre, parce qu'ils sont tellement nuls que je préfère avoir affaire à des aliènes, aussi azimutés soient-ils (l'aliène Blingue-Blingue est un cas à part, on pourrait s'en passer), mais au moins laissent-ils la place à toute la fantaisie possible (ce qui n'est vraiment pas le cas des terriens, qui ne font que répéter l'histoire inlassablement – je ne sais pas si je serai encore là quand l'humanité succombera à son lent hara-kiri, mais on peu parier que ce n'est qu'une question de jours ou de mois).

Après cette réflexion d'un optimisme pétulant, j'aimerais quand même vous révéler pourquoi la cheftaine de tout ce ramassis de gangsters traînait vraiment des pieds pour accompagner l'improbable caravansérail qui se dirigeait vers la lune pour régler ses problèmes sur la terre (quand le sot montre la lune, tout le monde s'y précipite Proverbe lunesque).

C'était...

par amour !

Et oui ! Il n'y a pas que la limace qui frémit à l'évocation de la Plume Sanguinaire, son grand amour de vacances de jeunesse (et à qui il fait une obscène publicité dans tous les numéros de son Nouvel Hebdomadaire de Référence) ; la cheftaine de la coalition n'arrivait pas non plus à oublier son (peut-être unique) amour, celui qui l'avait transportée, du temps où elle croyait à un monde égalitaire et partageux, où elle était engagée dans un militantisme ascétique, dans un pays où l'on ne pensait pas nécessaire qu'il y eût quarante intermédiaires entre un produit et son consommateur, car elle aussi, comme ma camarade laitière la vache Angela, avait visionné en boucle La ligne générale d'Eisenstein, et tremblé de bonheur devant le superbe Fomka ! (pour elles j'entends, parce qu'il est pas mal Fomka, mais un peu surfait dans la musculature)

C'était en souvenir de cette passion, voici pourquoi l'ex-militante n'osait pas aller, avec l'autre troupe de godillots, qué(de)mander à l'ours (qui lui rappelait tant Fomka) de ne pas la vitrifier sur place, elle et son pays. En fait, elle mourait de peur de piquer un fard devant les autres, de montrer son trouble malgré elle – qui sait si elle irait jusqu'à tenter de (re)créer des liens privilégiés avec cet ancien amant ? Et l'accepterait-elle ? Il faut dire que le greluchon du monde « libre » (de l'époque) commençait à pâtir franchement de la comparaison et que l'on sentait un flottement certain apparaître dans les relations internationales.

Mais vous allez me demander : « Comment diable, cher Lulu, avez-vous eu connaissance de cela ? Vous n'êtes pourtant pas du genre qui ronéotype dans sa cave ! » (expression imagée pour qualifier celui qui aime créer et propager des ragots. Il y a aussi langue de p... , plus concis, pour ceux qui ne redoutent pas la vulgarité)

Mais je le sais par Angela, pardi ! Notre camarade ruminante avait posé sur sa table de nuit une photo de Fomka et elle me raconta que quand la cheftaine entra dans sa chambre, elle fondit littéralement en larmes à la vue de son ancien chéri !

Comme quoi, la politique internationale tient à peu de choses !

Bon, la suite, à demain.

PS : une erreur s'est glissée dans la photo ci-dessous. Celui qui la trouvera gagnera un séjour d'une semaine au sein de la merveilleuse Commune Lunienne (veinard!)

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Les épisodes précédents : [Trente-deuxième jour – réunion au sommet du cagibi]'https://diaspora.psyco.fr/posts/6329c9a0fbac0139d81c001e67d879df) Trente-et-unième jour - le bal des serpillières Trentième jour – la vache et le prisonnier Vingt-neuvième jour – l’escalade Vingt-huitième jour – ce ne sont que des pyongs ! Vingt-septième jour - la piste de la banane empaillée Vingt-sixième jour – Les torchons ne sont plus ce qu’ils étaient ! Vingt-cinquième jour – Que faire ? Vingt-quatrième jour - mais faites-la taire ! Vingt-troisième jour - Washington ! Vingt-deuxième jour – ne suivez pas le guide ! Ving-et-unièmejour - ils arrivent ! Vingtième jour – les visiteurs sonnent toujours deux fois Dix-neuvième jour – deux frères et une mission Dix-huitième jour – la face cachée de la Terre sur la Lune Dix-septième jour – la Terre au bout du tunnel Seizième jour – L’Énéide sur la Lune Quinzième jour – le jugement dernier de la ciboulette Quatorzième jour – sauvés par un mauvais titre ! Treizième jour – l’espion qui venait du surgelé Douzième jour – La grande évasion Onzième jour – un troc en échange de la paix Dixième jour – où Ferdinand révèle sa véritable identité Neuvième jour – catastrophe ! Huitième jour – où la limace saute de joie Septième jour – interview-réalité Sixième jour - Le Comte de Monte Cristo Cinquième jour - une idée formidable ! Quatrième jour - description mon pied-à-terre lunaire Troisième jour - les raisons de mon «expatriation» Deuxième jour - description de «l’élastique» Premier jour - Mon arrivée sur la lune

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