La pathetique et sordide #auroreberge a encore frappé

Ministre déléguée chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations

La ministre de l'Égalité entre les femmes et les hommes, Aurore Bergé a annoncé, dimanche 11 février, que le gouvernement passe "au crible" les déclarations de toutes les associations féministes liées à l'attaque sanglante du Hamas en Israël le 7 octobre dernier. Elle a menacé de supprimer les subventions des associations "à la moindre ambiguïté".

"Je refuse que l'État soutienne financièrement des associations qui ne sauraient pas caractériser ce qui s'est passé", a ajouté la ministre, sur fond d'accusations d'un deux poids deux mesures visant une partie du mouvement féministe à qui il a été reproché de nier ou de minimiser les violences commises contre les Israéliennes par des hommes du Hamas.

Depuis l'attaque sanglante lancée par le Hamas contre Israël le 7 octobre et les représailles israéliennes, le collectif Nous toutes, et plus largement les associations et figures féministes en France s'étaient vus reprocher un "silence" sur les informations et témoignages faisant état de viols commis par des hommes du Hamas.

Qui ne dit mot, consent ?

Après la marche du 25 novembre contre les violences faites aux femmes, le collectif et d'autres associations s'étaient défendues en affirmant lutter pour "toutes les femmes" et avaient condamné "sans ambiguïté les crimes sexuels et sexistes, viols et féminicides commis par le Hamas, qui ont particulièrement visé les femmes, les personnes LGBTQIA+ et les enfants".

https://www.lemonde.fr/politique/article/2024/02/12/aurore-berge-menace-de-supprimer-les-subventions-aux-associations-feministes-qui-auraient-tenu-des-propos-ambigus-sur-l-attaque-du-7-octobre_6216137_823448.html

Il n’y a pas d’ambiguïté de la part des féministes, on croit toutes les victimes, on est les premières à dénoncer toutes les violences masculines faites aux femmes, d’où qu’elles viennent », a réagi Amy Bah, présidente de #NousToutes Lille, auprès de l’Agence-France Presse, lundi. Selon elle, les propos de Mme Bergé relèvent d’une « instrumentalisation des crimes du Hamas et de la riposte d’Israël à Gaza pour éviter de prendre ses responsabilités dans le manque de moyens dans la lutte contre les violences de genre ».

« C’est un backlash [retour de bâton contre les droits des femmes] avec l’idée aussi que les féministes coûteraient cher à la société », a-t-elle fait valoir, avant d’ajouter au sujet de #NousToutes : « Nous, on est autonomes financièrement, on ne reçoit pas d’argent public, mais ce n’est pas le cas de toutes les associations. » La militante « rappelle que les associations qui dépendent de subventions assurent des missions de service public. L’Etat se défausse sur elles, c’est donc scandaleux de les menacer aujourd’hui, d’autant que ça met en danger les victimes de violences ».

« Si Mme Bergé pense que la priorité aujourd’hui c’est de faire ça [supprimer les subventions à des associations féministes], je trouve ça pathétique », a déclaré Manuel Bompard, coordinateur national de La France insoumise, interrogé à ce sujet lundi sur Europe 1.

#israel #hamas #gaza #feministe #viol #feminisme #menace #lfi

1