#normance
Tu partiras
Tu partiras
Tu t'en iras
Avec un autre
C'est pas d'ta faute
C'est moi qui pue
Tu partiras
Mais ça ira
J'ai l'habitude
J'fais une étude
Sur les déçues
Tu partiras
Et tu reviendras
Pour tes affaires
Ce sera l'enfer
Du sang à la Une
Tu partiras
Et tu m’appelleras
Pour jouer des scènes
Hurler ta haine
Briser mes burnes
Tu partiras
J'savais déjà
Dès la rencontre
J'étais pas contre
C'est mieux que rien
Tu partiras
Et tu suivras
Les précédentes
Ces inconscientes
Qui m'aimaient bien
Tu partiras
C'est la vie
Toujours comme ça
Que ça finit
Tu partiras
C'est écrit
Ce qu'on vit là
C'est tout pourri
Dans 10 ans
Dans 10 ans je serais heureux
C’est programmé
En attendant je suis valeureux
Comme une armée
Dans un an je retournerai
Chez belle-maman
Comme chaque année le même ennui mais
C’est pour les enfants
Dans une heure c’est la pause café
Mais j’prendrai une soupe
Ça fera quelque chose à raconter
Au sein du couple
Parfois je sens que mes jours sont comptés
Et qu’un boeing pourrait déraper
Parfois j’en veux aux fainéants, aux ratés
Qui ne pensent qu’à vivre
Au lieu de compter
Parfois je sens que mes jours sont comptés
Et qu’un boeing pourrait déraper
Parfois j’envie les fainéants les ratés
Qui pensent à vivre
Au lieu de compter
Dans 10 ans je serais heureux
Ou dans 20 ans…
Le Geste (Le fait est que)
Est-ce que j’ai précipité
les événements
en m’installant dans son canapé ?
Ou bien est-ce elle
en m’y rejoignant,
genoux collés serrés aux miens
Ses mains
à deux millimètres des miennes
Qui de nous deux
a franchi ces deux millimètres ?
Le fait est que le geste fût
Le fait est que, et qu’importe qui le fît
Il était là depuis le début,
évident,
attendant patiemment
son moment...
Logique, écrit,
demandé, annoncé…
Il était prédit
que le geste se ferait
Le fait est que le geste fût
Le fait est que, et qu’importe qui le fît
Ses mains
à deux millimètres des miennes
Qui de nous deux
a franchi ces deux millimètres ?
Logique, écrit,
demandé, annoncé…
Il était prédit
que le geste se ferait
Et le fait est que le geste fût
Le fait est que, et qu’importe qui le fît
Le Début, La Fin
Le début, la fin
Entre les deux : rien
Les hauts, les bas
Entre les deux : pas
Le soleil, la pluie
Entre les deux : gris
Le dégoût, l'appétit
Et au milieu : l'ennui
Heureux, malheureux
Et rien entre deux
L'univers s'en fout
Quoique tu fasses
Où que tu vives
Que tu te casses
Ou que tu restes sur la rive
Que tu t'effaces
Que tu te prives
Que tu te lasses
Que tu dépasses ou que tu suives
L'univers s'en fout
Que tu t'en sortes
Ou que tu sombres
Que tu claques la porte
Ou que tu creuses déjà ta tombe
Quoique tu donnes
Quoique tu prennes
Que tu en fasses des tonnes
Que tu détestes ou que tu aimes
Quoique tu dises
Quoique tu penses
Où que tu vises
Où que te mène la danse
L'univers s'en fout
Laissons-les faire
Laissons-les faire
sortons du jeu
nid de vipères
pourrir entre-eux
Laissons-les faire
leurs coups juteux
au cimetière
des besogneux
Ho… Laissons-les faire
puisqu’ils ont tort
Ho… Laissons-les faire
puisqu’ils sont morts
Laissons les plaire
aux courtisants
sécuritaires
et consentants
Laissons les traire
les bien-pensants
gagne-misères
obéissants
Ho… Laissons-les faire
puisqu’ils ont tort
Ho… Laissons-les faire
puisqu’ils sont morts
Laissons-les braire
sous leur avoir,
qu’ils s’y enterrent ;
laissons-les choir.
Ho… Laissons-les faire
puisqu’ils ont tort
Ho… Laissons-les faire
puisqu’ils sont morts
Si des amants
Grains de poussière
Balayés
Amas de mou décomposé
Six pieds sous terre
Oublié
S'agissait pas d's'éterniser
Si des amants nous ont fait naître
La fin fait de nous les premiers
La mort est notre raison d'être
Et chaque instant est le dernier
Sans condition, tout est là
Ultime autel à nos émois…
Laissons-les faire
Laissons-les faire
sortons du jeu
nid de vipères
pourrir entre-eux
Laissons-les faire
leurs coups juteux
au cimetière
des besogneux
Ho... Laissons-les faire
puisqu’ils ont tort
Ho... Laissons-les faire
puisqu’ils sont morts
Laissons les plaire
aux courtisans
sécuritaires
et consentants
Laissons les traire
les bien-pensants
gagne-misères
obéissants
Ho... Laissons-les faire
puisqu’ils ont tort
Ho... Laissons-les faire
puisqu’ils sont morts
Laissons-les braire
sous leur avoir,
qu’ils s’y enterrent ;
laissons-les choir.
Ho... Laissons-les faire
puisqu’ils ont tort
Ho... Laissons-les faire
puisqu’ils sont morts
L'intolérable
Après avoir tant tergiversé
après avoir tout fait pour oublier
Courir après l’amour pour oublier la vie
Courir après l’amour, à l’affût de l’amour
Je m’y plongeais. Ça remplace tout l’amour
Mais pas longtemps, mais pas la vie
Alors j’ai dû m’enfuir pour de bon
pour éviter le cru , pour éviter l’emprise
On a beau vouloir mourir...
La réalité s’infiltre partout
Et l’intolérable s’infiltre partout
Je suis au paradis, le soleil, la mer,
loin des autres, de leur vraie vie
Mais pas de la mienne
Toujours là. Toujours moi.
Un moi désormais vieillissant,
qui fatigue, qui fatigue et se lasse
Car la réalité s’infiltre partout
Et l’intolérable s’infiltre partout
A la haine d’être s’ajoute la laideur,
La chair qui pend, et la peur, immense
Que mon dernier amour se dessille d’un coup
Car la réalité s’infiltre partout
Et l’intolérable s’infiltre partout
Un Petit roman de 42 chapitres mis en musique par l'auteur (C'est moi l'Auteur. Yo!)
Les ravages de Synope
Normance
Une autre encore que j’aime bien, la dernière, promis, du moins pour aujourd'hui (toujours dans mes archives) :