#crise-politique

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"L’Ordre, l’Ordre, l’Ordre"

#Antifascisme, #Étatdurgence, #Extrême-Droite, #Gouvernement #Macronie

Macron en déplacement en Nouvelle-Calédonie donnait ce midi une interview à des journalistes laquais, dans un contexte de #sédition-policière et de #crise-politique majeure. Comme personne n’a regardé cette intervention, on vous la résume.

ne l'ayant moi non plus pas écouté " NotreChèrPrésident" je vous laisse ce que je trouve ... :

➡️ Le président a d’abord osé se féliciter des 100 jours d’apaisement. Tout content qu’il n’y ait plus de casseroles lors des déplacements de ministres. Un mouvement social majeur, soutenu par 90% des travailleur-ses a été vaincu par le 49-3 et les grenades, et il en est fier. Dans l’esprit pervers du pouvoir, lorsqu’il y a des contestataires, ce sont des factieux qu’il faut liquider par la force. Lorsqu’il n’y a plus de contestation, c’est que tout le monde est d’accord avec lui. Gagnant à tous les coups.

➡️ À propos de la révolte des banlieues : aucun mot sur Nahel à l’origine de la colère. Aucun mot sur les violences policières. Aucun mot sur les deux hommes dans le coma et l’homme tué par la police durant les troubles. Sa réponse, mot pour mot : «l’ordre, l’ordre, l’ordre». Il s’est aussi félicité de la «réponse judiciaire implacable» qui a consisté à envoyer des centaines de personnes en prison après des procès expéditifs, parfois pour avoir seulement récupéré une canette dans un magasin brisé ou ramassé des vêtements.

➡️ Macron s’est attaqué aux familles. Puisqu’il n’est pas question de parler de l’exécution par balle d’un adolescent par la police, il faut bien trouver un coupable : les mères célibataires. Ce sont les «familles» qui doivent «rétablir l’autorité». Aucune empathie. Aucune réponse politique. Aucune solution sociale. Aucun message envoyé aux plus précaires ou aux habitant-es des quartiers. Même Sarkozy et Chirac faisaient semblant de parler de la pauvreté et de proposer une République vaguement «inclusive» après les émeutes de 2005 et 2007. Pour Macron, seule la force martiale compte.

➡️ Aucun rappel à l’ordre du Directeur de la police qui menace ouvertement la justice. Le président se refuse courageusement à «commenter ses propos». En principe, son rôle n’est pas de commenter mais de sanctionner le séparatisme fasciste du chef de la police. Aucun mot non plus contre les policiers qui font des arrêts maladie illégaux. Ce n’est donc plus lui qui dirige le pays, mais la police.

➡️ «Il n’y a pas de liberté sans ordre», a-t-il encore martelé. «Notre pays a besoin d’un retour de l’autorité à tous les niveaux». Il souhaite la mise en place d’un «ordre public numérique» sur les réseaux sociaux, donc supprimer le dernier espace de contre-pouvoir qui existe encore.

➡️ Même Marine Le Pen est dépassée. Elle tweete timidement : «Que fait le chef de l’État quand l’État est en train de se disloquer, Justice contre Police et Police contre Justice ?». Le Pen joue le rôle de la politicienne rationnelle et modérée face à un pouvoir en roue libre. Elle peut se le permettre : Macron applique déjà son programme pour elle.

Voici le bilan que tire Macron de la situation. Réprimer, mater, mépriser, et donner les pleins pouvoirs à la police, en n’ayant que le mort «Ordre» à la bouche. La République de Macron, c’est le Parti de l’Ordre. Cette République qui a tué dans le sang la Commune de Paris, en faisant exécuter 20.000 parisiens et parisiennes en 1871. Macron, c’est un Adolphe Thiers ubérisé.