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Une gréviste de Vertbaudet porte plainte contre le policier qui l’a étranglée.

Le 16 mai dernier, à Marquette-lez-Lille (59), cela fera 50 jours que 72 ouvrières bloquent l'entrepôt de l'usine d’acheminement de Vertbaudet, réclamant une augmentation de leur salaire.
L’entreprise demande le concours de la force publique pour "procéder à l’expulsion de tout occupant illicite de son site".
Une soixantaine de CRS sont envoyés pour dégager par la force le piquet de grève.

"Le policier m’a attrapé au cou et m’a soulevé du sol. Je me suis sentie partir. Il me donnait des coups de coude dans le dos et me serrait plus fort si je bougeais. Je me suis laissée faire. Sur plusieurs mètres, mes pieds ne touchaient pas le sol. J’ai eu peur, j’ai manqué de souffle, je sentais mes paupières lourdes".

Le 15 mai, d’autres violences avaient déjà eu lieu. Sur une vidéo, on voit un homme être bousculé par un policier contre un poteau, avant de tomber au sol et d’être victime d’un plaquage ventral. L’avocat explique : "Il a une blessure au genou et une côte cassée. Son visage est abîmé et contusionné parce qu’il a été traîné sur le macadam. Il raconte également des insultes dans le camion de police". La CGT dénonce également l’agression d’un gréviste à son domicile et devant sa famille. Les agresseurs, qui se sont cachés le visage, ne sont pas connus.

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