#lanceusedalerte

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« Que met-on sur les vignes dans le Bordelais ? » : la question à 125 000 euros que Valérie Murat a osé poser

Condamnée à payer 125 000€ de dommages et intérêts pour avoir dénoncé la présence de pesticides dans 22 vins certifiés Haute Valeur Environnementale, la lanceuse d'alerte Valérie Murat a fait appel de la décision tout en commençant à verser progressivement les dommages et intérêts. Mais les plaignants, le Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux ont soulevé la caducité de l'appel. Valérie Murat ne peut donc pas exercer son droit de faire appel tant que les dommages et intérêts ne seront pas intégralement versés. Alors qu’une loi sur la protection des lanceurs d’alerte doit être discutée au Sénat, Valérie Murat, qui milite pour l’abolition des pesticides dans le Bordelais et ailleurs, fait le point sur la résistance qu’elle doit opposer au puissant lobby du vin. Un portrait à lire en accès libre. https://basta.media/Valerie-Murat-vins-de-Bordeaux-pesticides-vignes-lanceur-d-alerte-proces-pour-denigrement-alerte-aux-toxiques

#AlerteAuxToxiques #HVE #hautevaleurenvironnementale #Pesticides #lanceusedalerte #Agriculture #Vin #Lobbying #Injustice #Condamnation #DommagesEtInterets #Bordeaux #Sante #SanteEnvironnementale #SantePublique #Portrait #Justice #Omerta #procesbaillon #Toxique #Consommation #Alimentation.

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https://www.franceculture.fr/emissions/les-pieds-sur-terre/yasmine-motarjemi-seule-contre-nestle

Yasmine Motarjemi, seule contre Nestlé

#lespiedssurterre  #SoniaKronlund

De simples citoyens, salariés, parents d'élèves, conseillers municipaux, se battent pour changer le monde et y parviennent. Ils mènent des combats victorieux pour le bien commun.

Directrice de la sécurité alimentaire devenue #lanceusedalerte, Yasmine Motarjemi revient sur son parcours vertigineux. 

Alors qu'elle travaille à l'OMS, Yasmine Motarjemi est recrutée par Nestlé comme directrice de la sécurité alimentaire au niveau mondial. Nous sommes en 1999. Yasmine Motarjemi est enthousiaste à l'idée d'occuper un tel poste au sein de la plus grosse #industriealimentaire du monde. Mais à son arrivée, ce qu'elle remarque immédiatement, c'est la culture de la peur.

Dès le début, j'ai été choquée par la culture de la peur qui régnait dans l'entreprise. Lorsqu'on m'a présentée à mes collègues, c'était le silence complet : personne n'osait parler ou poser de questions. Tout le monde semblait considérer le PDG de l'époque comme l'Empereur de Chine. 

En 2002, deux premières plaintes contre la #multinationale sont déposées par des consommateurs, dont les nourrissons se sont étouffés avec des biscuits commercialisés par Nestlé. Yasmine Motarjemi veut retirer ces biscuits du marché, sans succès. En 2009, une histoire similaire se produit dans des proportions plus graves encore. Aucune leçon n'a donc été tirée des premières plaintes, et pour cause : 

A ce moment-là, les managers se voient encouragés, par un système de bonus, à ne pas retirer les produits du marché même s'ils sont contaminés. Cela incite les managers à prendre des risques. 

Au même moment, le directeur de la #sécuritéalimentaire France, responsable des produits incriminés, obtient une promotion et devient le responsable hiérarchique de Yasmine Motarjemi. Pour elle, les choses se compliquent.

Suite à nos différences d'opinion, et étant donné que j'étais une menace pour son bonus, il commence un processus de harcèlement, de représailles à mon encontre. Il me dénigre, démantèle mon équipe, fait barrage à tous mes projets. 

Plus tard, Nestlé est impliqué dans l'une des plus grandes intoxications alimentaires du monde : 300 000 bébés sont intoxiqués en Chine, au moins 13 d'entre eux meurent. Une enquête est menée. Nestlé est contraint de retirer ses produits mais est disculpé. Ce qui n'enlève rien, d'après Yasmine Motarjemi, à la responsabilité qui incombe à l'entreprise : 

Si Nestlé avait vérifié ses produits comme toute entreprise responsable doit le faire, elle aurait découvert la contamination et aurait pu donner l'alerte. #Nestlé avait l'opportunité de prévenir la plus grande #intoxication de l'histoire de la sécurité alimentaire. Lorsqu'on parle de la sécurité sociale de l'entreprise, quelle plus grande responsabilité que de contribuer à la surveillance de la sécurité de la chaine alimentaire ?

Suite à ce scandale, une réunion de crise est organisée. On "oublie" d'inviter #YasmineMotarjami, qui constate par ailleurs que son nom a disparu de l'organigramme. Elle ne tarde pas à être licenciée. 

Le seul moyen pour moi de révéler ce que je savais était alors de faire un procès, de présenter mes informations au tribunal. 

Au-delà du combat mené contre la multinationale et ses défaillances, Yasmine #Motarjemi se retrouve  à mener un autre combat, un combat avec elle-même cette fois-ci, pour garder espoir. 

On parle souvent du combat des lanceurs d'alerte. L'un d'entre eux, c'est de préserver sa santé mentale. C'est un grand combat. Je dois tout le temps mettre mon âme dans une camisole pour qu'elle se comporte comme il faut, pour que je ne devienne pas hystérique. 

J'ai perdu toute ma vie, ma carrière, 35 ans d'expériences, ma famille a souffert. Tout ça pour rien. J'aimerais que les consommateurs sachent que la façon dont on a traité mon affaire fait que personne d'autre ne parlera. Et ce sont eux, les consommateurs, qui seront les victimes des prochains accidents. 

#franceculture #france-culture #podcast #baladodiffusion #injustice #lanceurdalerte #bonnenouvelle