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Macron dissout l’Assemblée : l’extrême droite au pouvoir dans un mois ?

L’histoire s’accélère : le manager de l’Élysée veut donner les clefs de Matignon aux néofascistes

Macron vient d’annoncer la dissolution de l’Assemblée, avec des élections anticipées dans deux semaines seulement, et un premier tour fixé le 30 juin. Il se pourrait que l’extrême droite arrive au pouvoir en France avant même les Jeux Olympiques. On vous explique pourquoi Macron est un fou dangereux

Une dissolution c’est quoi ?
En cas de crise politique, lorsque le Président ne dispose plus de la majorité ou d’une légitimité suffisante, il peut choisir de dissoudre l’Assemblée Nationale. Des élections législatives sont organisées en urgence, pour élire une nouvelle Assemblée et permettre au Président d’avoir une majorité plus solide.

C’est une arme à double tranchant : si le parti au pouvoir n’obtient toujours pas de majorité, alors le parti qui arrive en tête entre au gouvernement : le Premier Ministre change et nomme son propre gouvernement. Le président n’a alors plus aucun pouvoir, puisque le Premier Ministre n’est pas de son bord politique.

La dernière dissolution a eu lieu en 1997. À l’époque, Jacques Chirac voulait obtenir une plus grande majorité, mais il avait surestimé ses forces. Minoritaire dans les urnes, la droite avait perdu et le Parti Socialiste était arrivé en tête. C’est donc la gauche de Lionel Jospin qui a gouverné jusqu’en 2002, alors que le président était de droite. C’est ce qu’on appelle une «cohabitation» : le Président n’est pas du même parti que le Premier Ministre.

L’extrême droite au pouvoir ?
Sauf que nous ne sommes plus en 1997, et ce ne sont pas les deux grands partis de centre gauche et de centre droit qui sont en tête des sondages. Nous sommes en 2024, le régime est en crise et l’extrême droite vient de réaliser près de 40% des voix aux Européennes, elle est arrivée au second tour aux dernières présidentielles. Elle est aux portes du pouvoir.

Clairement, dissoudre maintenant, c’est quasiment donner les clefs de Matignon à l’extrême droite. Nous aurons peut-être une coalition #Bardella, Le Pen, Zemmour au gouvernement dès cet été. Macron est en train d’offrir le gouvernement sur un plateau aux #fascistes.

Le président pense depuis longtemps à dissoudre le Parlement. Dès 2022, les médias évoquaient cette possibilité, alors que Macron avait raté les législatives et ne disposait pas d’une vraie majorité. Ce qui l’a conduit à dégainer le 49.3 systématiquement, pour se passer du vote des députés.

En mars 2023 à nouveau, en plein mouvement social contre la réforme des retraites, Macron évoquait une possible dissolution. Mais à l’époque, la gauche était en force et la France Insoumise aurait probablement raflé plus de sièges qu’elle n’en avait, ce qui n’arrangeait pas les macronistes.

Apparemment, Macron trouve que c’est le bon moment.

Stratégie mortifère
Un an plus tard, la situation est très différente. Le RN triomphe grâce aux médias, la France Insoumise est traînée dans la boue comme jamais et subit des diffamations en flux continu. Elle sort affaiblie des Européennes. Le RN réclamait d’ailleurs une dissolution en cas de victoire aux Européennes. Macron exauce ses vœux, il cède aux désirs de l’extrême droite au moment où elle est en position de force.

Et cette fois-ci, puisque le PS est sorti de son tombeau grâce à la surmédiatisation de Glucksmann, il va être beaucoup plus difficile d’imaginer une #NUPES, une coalition de gauche capable d’être majoritaire. #Glucksmann n’a été créé que pour neutraliser la gauche.

Il est donc probable que le RN soit à la tête du gouvernement dans quelques semaines. Moins probable mais possible : Macron crée une coalition de droite avec Sarkozy, Estrosi et leurs amis pour tenter d’avoir une majorité, ce qui est à peine moins pire.

Que faire ?
La marche vers le #néofascisme est là. Nous l’avons vu avec la #répression implacable de toute contestation, l’usage de l’antiterrorisme contre l’écologie ou le soutien à la Palestine, le contrôle total des #médiasèdominants, l’effondrement des libertés, les pleins pouvoirs à la police.

Dans deux semaines, ce processus va sans doute empirer, sauf si la gauche parvient à déjouer le piège mortifère qui lui est tendu. L’histoire s’accélère. Sortons de toute urgence de l’entre-soi militant, occupons les places, développons nos médias, nos canaux de résistances, nos locaux.

Faisons feu de tout bois.