77ème jour : c'est trop tard, je les ai vus...
la kombi (1) me dépose au pied de la favela sur le chemin de Barra, j’en prends une deuxième pour monter vers le haut de Vidigal où toute la famille m’attend pour déjeuner (et) au deuxième arrêt, comme promis la petite fille est au rendez-vous, elle me prend par la main et nous nous enfonçons dans les ruelles, « il ne faut pas regarder » murmure-t-elle, quoi ? C’est trop tard c’est déjà fait je les ai vus, j’ai vu le groupe d’adolescents qui surveillent les abords mitraillette à la main,
au loin la plage est une vaste prairie caressée par la brise qui danse entre les parasols bariolés elle les entraîne dans sa ronde joyeuse c’est d’abord imperceptible ce mouvement qui va s’accélérant la plage ondule et tangue bientôt sous la force de milliers d’hélices elle s’élèvera dans le vent solaire
elle s’en va,
(1) kombi : taxi collectif
Chaque matin, le grand peintre japonais Hokusai (1760-1849), dit-on, peignait un chat pour se mettre en train. À son exemple (dans une moindre mesure...), et à titre d'exercice, je rédige (ou corrige) et mets en ligne (presque) chaque jour une petite chronique de Rio de Janeiro, où j'habite depuis plus de 15 ans. Pour ensuite me plonger dans des travaux d'écriture en cours.
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Et à demain, pour une nouvelle chronique!
Vous pouvez en savoir plus sur mes travaux ici :
https://fr.liberapay.com/le_chat_d_hokusai/
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