#souvenir

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LE P'TIT TRAIN

Gare Saint-Lazare. Si la locomotive tirait les wagons derrière elle pour entrer en gare, elle devait ensuite les pousser devant elle pour en ressortir. On dit, dans ces cas-là, que le train roule à contresens. Chouette !

Du moins, on pouvait le dire mais on n'avait pas le temps. Il fallait se dépêcher d'arpenter tout le quai pour atteindre le wagon de queue qui, de fait, était en tête.

Tout au bout du wagon de queue, il y avait un hublot au-dessus d'un strapontin. C'était ma place. Je m'installais sur le strapontin, je regardais par le hublot et, quand le train démarrait, je voyais la voie défiler devant moi. J'avais l'impression que c'était moi, le conducteur. C'était drôle ! Je ne décollais pas le nez du hublot de tout le trajet.

Par contre, des fois, quand le train était prêt à partir à contresens et que nous montions dans le wagon de queue, je trouvais un garçon assis à ma place, sur mon strapontin et regardant par mon hublot. Le plus énervant, c'était quand le train roulait et que je voyais le garçon faire semblant de tenir un volant et de conduire le train. Non mais ! pour qui se prenait-il ?

C'était pour éviter ce genre de désagrément qu'il fallait se dépêcher d'atteindre le wagon de queue avant de chercher à se remémorer le mot contresens.

De la fenêtre du train, Maman regardait si le contrôleur était sur le quai pour savoir s'il fallait sortir les tickets.

Le contrôleur, c'était le monsieur qui était debout, au bout du quai, devant l'escalier. Tous les gens qui descendaient du train passaient devant lui avec leurs tickets à la main. Le monsieur validait un par un les tickets qu'on lui présentait, sans parler, les yeux dans le vague. Il ne fallait pas lui dire bonjour parce que ça le dérangeait dans ses rêveries et ça lui faisait craindre qu'on ne lui demandât une information, ce qui l'aurait obligé à se concentrer sur son travail. Il était là pour oblitérer les tickets, pas pour dire bonjour.

Du reste, les gens qui passaient devant lui n'avaient aucune raison d'ennuyer, par des paroles inutiles, ce pauvre homme condamné au travail. Ils étaient là parce qu'ils descendaient, comme Maman et moi, à la gare de Courbevoie. Ils n'étaient pas là pour dire bonjour au contrôleur. Tous les gens passaient donc devant lui en lui présentant leurs tickets d'un geste machinal, les yeux dans le vague…

À la longue, les absences du contrôleur le conduisirent à se métamorphoser en composteur orange.


SEX AND DESTROY un nouveau son rock ?
1ère partie : DATE ET LIEU DE NAISSANCE
Chapitre 3 : La bêtise de l'amour
section 1 sur 9


#train #contrôleur #souvenir #enfance #gare

lucifer@pluspora.com

Petite Ville Loraine, de Meurthe-et-Moselle, dans l’Est de la France ou pour être précis Nord-Est, Pont-à-Mousson est une ville de 14497 habitants (recensement 1999), Elle a été fondée au début du moyen age par le seigneur compte de bar et de mousson. C’était une ville universitaire qui a presque était aussi meilleur que celle de Paris aux mêmes époques… C’est la ville dans laquelle je suis né et que je vous présente sous la forme d’un blog. Je continu à chercher des documents pour agrémenter le blog et faire découvrir cette ville remplie d’histoire.
pont-à-mousson poussière d'histoire

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salinger3@diaspora-fr.org

Il faut sortir de prison l'historien Dmitriev - Libération

«Un homme ne devrait pas disparaître sans laisser de traces. Il devrait avoir une tombe. Les êtres humains se distinguent en cela des papillons. Les papillons vivent brièvement et n’ont pas de mémoire, les hommes vivent longtemps et se souviennent. Ils devraient se souvenir. La mémoire, c’est une des choses qui fait qu’un homme est un homme, qu’un peuple est un peuple, et pas uniquement une population.»

L’auteur de ces lignes, Iouri Alekseïevitch Dmitriev, 61 ans, historien et archéologue, président de la branche carélienne de l’association Memorial, a consacré les trente dernières années à la recherche des corps des disparus, victimes des répressions staliniennes, et notamment de la Grande Terreur de 1937-1938.

Iouri Alekseïevitch Dmitriev a également constitué, tout au cours de ces années, une base de données unique, qui compte à ce jour plus de 40.000 noms, des personnes exécutées et déportées en République de Carélie dans les années 1930-1940.

Depuis le 13 décembre 2016, Iouri Alekseïevitch Dmitriev est en prison, à Petrozavodsk, capitale de la Carélie, la ville où il est né et où il a toujours vécu.

Depuis l’arrestation de Iouri Alekseïevitch Dmitriev, plusieurs dizaines de milliers de signatures exigeant sa libération immédiate ont été collectées sur les réseaux sociaux en Russie. De nombreux intellectuels, des personnalités du monde scientifique et associatif ont apporté leur soutien au militant des droits de l’Homme et à l’historien.

A l’occasion de son 61e anniversaire, la semaine dernière, des dizaines d’habitants de Petrozavodsk sont sortis dans la rue, avec une pancarte demandant sa libération. A bonne distance les uns des autres.

En Russie, la loi interdit toute manifestation impliquant deux individus. Pour ne pas enfreindre la loi, il faut se tenir à une distance minimale de 50 mètres de l’autre «manifestant».

Pour avoir violé cette loi, plusieurs personnes ayant apporté publiquement leur soutien à Dmitriev ont été interpellées par la police et emmenées au poste.

Ainsi va la démocratie au pays de Vladimir Poutine

http://www.liberation.fr/debats/2017/01/30/il-faut-sortir-de-prison-l-historien-dmitriev_1545000

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