#zad

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paco146@diaspora.psyco.fr

Ramdam sur le macadam (suite)

Communiqué - A69 - Attaque brutale de la police sur le campement et les bâtiments occupés le long du chantier

source Telegram
#A69 #bétonisation #grandprojetinutile #lutte #écologie #ZAD #anthropocène #climat #ACAB

Une assemblée de climatologues couverte de lacrymo, des départs de feux dans les champs et des militant-e-s tabassés au sol.

🚨 Ce matin vers 11h30, la préfecture a décidé de faire usage de la force et de brutalement évacuer le site de la Crémade et ses bâtiments remarquables expropriés sur le tracé de l'A69. La veille, dans la foulée de la manifestation ayant rassemblé plus de 10 000 personnes, les opposant·es à l'autoroute avaient repris possession des lieux confisqués par Atosca !

Les gendarmes mobiles ont fait irruption sur le site et le campement alentour en tirant des lacrymogènes... en plein milieu de l'assemblée de l'ATECOPOL, animée par des dizaines de scientifiques, dont des membres du Giec expliquant la gravité de la crise climatique et l'importance d'arrêter les projets comme l'A69. Ces tirs ont provoqué plusieurs départs de feu dans les champs et bois environnants, une situation extrêmement dangereuse pour le lieu et les personnes présentes. Ce sont les opposant·es qui, heureusement, sont intervenu·es pour stopper les départs de feu.

La préfecture sait à quel point les feux peuvent se propager rapidement dans la zone en cette période sècheresse historique, en témoigne l'arrêté préfectoral du 6 octobre interdisant l'apport et l'usage du feu sur les terrains en nature de bois, landes et leurs environs : https://www.tarn.gouv.fr/index.php/contenu/telechargement/17855/173316/file/recueil-81-2023-408-ap%20INTERDICTION%20EMPLOI%20DU%20FEU%20-special.pdf#anchor-0

🌪 Les gaz ont recouvert le campement où étaient installées les tentes et l'espace de soutien psychologique et où s'étaient repliées les familles avec enfants.
Suite à cette attaque brutale de la police, 30 blessé·es, par pallets, grenades de désencerclement, coups de matraques, et par une multitude de brûlures aux lacrymos ont été pris en charge. Le militant récemment en grève de la faim Thomas Brail en fait partie, ayant été frappé et évacué.

La zone de la Crémade a finalement été complètement évacuée et barricadée par la police vers 15h.Certain·es responsables politiques soutenant ce désastre, comme Carole Delga, restent silencieux·ses : cautionnent-ils de mettre le feu aux champs ? De frapper au sol des personnes mains levées ? De tirer des lacrymos vers des tentes et un parking ?

D'autres comme Gerald Darmanin, inventent de toute pièce (https://twitter.com/GDarmanin/status/1716048442072400079) des "violences inouïes" du côté des manifestant·es pour cautionner le déchaînement policier et couvrir cette expulsion sans procédure juridique contradictoire. Depuis la désignation des "eco-terroristes" à Sainte-Soline, la stratégie trumpiste du ministre de l'intérieur pour réprimer le mouvement écologiste est stable : plus le mensonge est gros plus il espère qu'il passe.
Nous dénonçons une fois de plus la répression et la politique de fuite en avant climaticide du gouvernement dont la construction de l'A69 est emblématique.

L'appaisement de la situation ne sera possible qu'avec le retrait de la gendarmerie de la zone de la Crémade et l'arrêt des chantiers. La Voie Est Libre rappelle qu'un référendum sur l'A69 est aujourd'hui demandé par 82% des habitant·es du Tarn et de la Haute-Garonne, qui rejettent à 61% le projet d'A69.
Nous continuerons d'agir : no macadam ! ✊

paco146@diaspora.psyco.fr

A69 Ramdam sur le macadam

source : Telegram
Cette mobilisation a eu lieu à l'appel de la Voie est Libre, d'Extinction Rebellion, du GNSA, de la Confédération paysanne, du GLAM et des Soulèvements de la Terre, après une longue suite d'oppositions populaires et massives à l'A69. Ce sont en effet des grèves de la faim, le projet de territoire alternatif "Une autre voie", 90% des 6266 avis négatifs, des campings dans les arbres, des mobilisations de plusieurs milliers de personnes, et des actions de tous types qui se sont déroulées ces derniers mois.

🙌 Un sondage IPSOS montre aujourd'hui que 61% des habitant-e-s du Tarn et de Haute-Garonne souhaitent l'arrêt de l'autoroute A69 - une preuve de plus du rejet massif de ce projet, s'ajoutant aux tribunes de 1500 scientifiques, de centain·es d'élu·es locales·aux et des 155 agriculteur·ices impacté·es par le tracé.

Les opposant·e·s ont aujourd'hui choisi de montrer l'ampleur et la diversité de la mobilisation contre l'A69 en différents cortèges nommés par les arguments absurdes déployés par les promoteurs du projet.

  • Le cortège "Désenclavement", mené par les tracteurs, a investi la RN126 avec des milliers de personnes. Les manifestant·e·s ont ensuite monté un "faux péage" à 17 euros, prix d'un aller-retour sur l'A69, qui serait l'autoroute la moins fréquentée et la plus chère de France - la réservant à une "élite" très bien payée et non l'essentiel des habitant-e-s de la région.

  • Le cortège "Valorisation du territoire" a nettoyé les lieux de plusieurs habitations expropriées, où NGE avait répandu 200 tonnes de lisier illégalement pour dissuader de s'y rendre. Les militant-e-s ont ensuite pris place dans les bâtiments, posés une charpente et aménagés les lieux pour s'implanter dans la durée. L'appel est lancé dès maintenant à renforcer l'occupation, et en cas d'expulsion a manifester à Toulouse le samedi suivant.

  • Le cortège économie locale s'est séparé et un groupe est entré dans une cimenterie d'un prestataire de l'A69, Carayon, qui sera directement impliqué dans le chantier de l'A69. Ils sont entrés pour déployer une banderole géante sur le silo. Nous avons alors appris qu'un camion-toupie avait été incendié. Le préfet s'est alors empressé opportunément de s'offusquer et de condamner une fois de plus la lutte, alors qu'il cautionne au quotidien les destructions colossales engendrées par les bétonneurs. Nous l'invitons à s’indigner pour les milliers d’arbres arrachés, pour les 300ha de terres agricoles saccagées, pour les dizaines de familles expropriées… une violence inouïe qui s’abat sur l’avenir ! Qui sont les responsables ?

Les collectifs ne réclament que l'apaisement depuis des mois, la suspension du chantier est indispensable pour entâmer un dialogue constructif. Le Préfet n'a eu de cesse de tendre la situation par des provocations : évacuation de grimpeurs pointés par des lanceurs de LBD pour abattre des platanes centenaires,abattage des platanes de Vendine à minuit suite à des arrêtés de chasse bidon, non respect de l'engagement de Clément Beaune de suspendre les défrichements, mascarade de réunion de concertation...

Après cette journée de mobilisation populaire et diversifiée, les organisations mobilisées appellent à maintenir la pression, soutenir l'occupation à la Crémade et empêcher par différents moyens la reprise des travaux.
Nous nous mobiliserons jusqu'à l'abandon du projet : no macadam ! ✊🌳
#A69 #résistance #ZAD #bétonisation #écologie #anthropocène

dunoir@diaspora-fr.org

#Photo #le #telegrame
Auguste, en larmes, devant la pelle mécanique qui, peu après 8 h, ce jeudi 27 juillet, a entamé la démolition de la ZAD urbaine de l’Avenir, dans le quartier de Saint-Martin, à Brest. (Le Télégramme/Arnaud Morvan)

#Brest #Zad #Maire #destruction #Lettre-Ouverte #Avenir ?

Lettre ouverte sur la destruction de l’Avenir

Publié le 20 septembre 2023

Une lettre envoyée à ceux qui ont orchestré la destruction de l’Avenir.

Monsieur le maire et président de Brest Métropole,

Je tenais à vous présenter toutes mes félicitations pour votre engagement au service de l’intérêt général et pour votre courage politique. Vous avez en effet fait preuve cet été d’une ouverture d’esprit rare en donnant satisfaction à toute la droite brestoise grâce à la destruction de la « ZAD » de l’Avenir, place Guérin. Merci de travailler main dans la main avec M. le préfet nommé par Emmanuel Macron, Mme Malgorn et M. Larsonneur, donc. .... lire la suite sur le site ;)

marie-claudes@diaspora-fr.org

Reporterre
Zad contre aéroport : au Japon, le combat dure depuis plus de 50 ans
Un lieu qui continue de fédérer différentes luttes.
le développement de l’aéroport de Narita, à une heure de route de la capitale Tokyo, a été l’objet d’une des plus féroces luttes écologistes de l’archipel.
. Entre l’ouverture de l’aéroport, en 1978, et 2017, plus de 511 incidents ont été recensés : le conflit a changé de forme, mais ne s’est pas éteint.
https://reporterre.net/Zad-contre-aeroport-au-Japon-le-combat-dure-depuis-plus-de-50-ans
#ZAD #Japon

paco146@diaspora.psyco.fr

Nous sommes les Soulèvements de la terre

#mégabassines #écologie #résistance #vélo #lutte #lessoulèvementsdelaterre #agro-industrie #bétonisation #artificialisation #eau #bien-public #anthropocène #pétition #effondrement #biodiversité #zad

🔥🔥 Déjà 122747 signataires 🔥🔥
Nous nous soulevons, chacun.e depuis notre endroit, chacun.e à notre manière. Le mouvement des Soulèvements de la Terre ne peut pas être dissout car il est multiple et vivant. On ne dissout pas un mouvement, on ne dissout pas une révolte.
Nous appelons toutes et tous à nous rejoindre pour rendre caduque cette tentative d’étouffement. Nous sommes, toutes et tous ensemble, les Soulèvements de la Terre.

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thierry3b2@diaspora-fr.org

Bâtir des lieux, la nouvelle stratégie des luttes
(reporterre

Base, café associatif, centre autogéré. Ces dernières années, les militants multiplient les lieux d’accueil et d’organisation des luttes écologistes. Une action « indispensable pour gagner la bataille culturelle », selon eux.

Vous lisez la première partie de l’enquête « Des lieux pour la lutte ». Pour ne pas rater la suite, abonnez-vous à notre lettre d’info.

Il faut des lieux pour habiter les luttes. Des murs entre lesquels cultiver des rêves et bâtir dans la joie, l’autonomie. Des espaces où se retrouver, construire et fomenter de futures batailles. Ce constat, de plus en plus partagé, est celui de nombreuses organisations et collectifs engagés dans le combat écologique et la justice sociale. L’acquisition foncière, la location de locaux ou l’ouverture de squats est devenue une stratégie politique à part entière. Une manière d’ancrer les luttes dans la durée et de les faire vivre au quotidien, au-delà des actions éphémères et du numérique, trop souvent désincarné.

Au sein du mouvement climat, on s’active désormais à l’écart des projecteurs, préparant patiemment la suite. Le temps des grandes marches a cédé la place à une vaste campagne d’implantation de lieux, moins visible mais tout aussi décisive pour « accélérer la métamorphose écologique et sociale de nos territoires », comme l’écrit sur son site, l’association Alternatiba.

Ce travail de longue haleine porte déjà ses fruits. Après Bayonne, Lyon, Marseille, Montpellier, Nancy, Nevers, Nice, Rouen ou encore Toulouse, la quinzième « Alternatibase » a été inaugurée le 14 mai à Grenoble, avec fête et concert. Le lieu doit permettre aux militants écolos de mieux s’organiser localement. Il accueillera en son sein des alternatives concrètes, des espaces d’entraide, une friperie, une Amap, un atelier de réparation de vélo.
« S’enraciner sur le territoire »

« Faire fleurir partout en France ce type d’espace est indispensable si nous voulons gagner la bataille culturelle, estime la porte-parole d’Alternatiba, Juliette Caroulle. Ces lieux sont de véritables portes d’entrée vers le mouvement climat. Ils permettent de recruter de nouveaux militants, de s’enraciner sur le territoire, d’accompagner les luttes locales. »
À Paris, la Base a été un puissant catalyseur pour les mobilisations climat de 2019 à 2022. © L-A.C / Reporterre

Le phénomène est en pleine expansion même s’il prend du temps. « Il faut entre un ou deux ans pour ouvrir un lieu », précise la militante. Un groupe affinitaire doit d’abord se constituer, apprendre à se connaître, prospecter et chercher des financements. Le coût, non plus, n’est pas négligeable. Il faut compter plusieurs centaines de milliers d’euros pour acheter un lieu, et des dizaines de milliers d’euros chaque année pour le louer.

De premières expériences servent d’exemples. À Paris, la Base a été un puissant catalyseur pour les mobilisations climat de 2019 à 2022. Pendant trois ans, le lieu a fourmillé d’activités rassemblant près de 18 000 adhérents qui se retrouvaient autour d’un verre, d’une conférence, d’un atelier de fabrication de banderoles ou d’une formation en désobéissance civile. Le bâtiment servait autant de bureau que de lieu de stockage ou d’espace convivial. C’était une vitrine et une base arrière pour des actions d’envergure, comme le blocage de « la République des pollueurs » au printemps 2019 lorsque 2 000 activistes ont envahi La Défense.

« Il nous fallait un lieu collectif pour porter notre voix »  

« La Base a clairement marqué une étape, se souvient Victor Vauquois, de l’association Terres de lutte. Elle a contribué à donner au mouvement climat une présence permanente. À l’époque, avec l’arrivée massive de néomilitants, on ne pouvait plus se réunir de manière informelle dans nos apparts ou dans les cafés, il nous fallait un lieu collectif pour porter notre voix. »

Historiquement, c’est au Pays basque que cette stratégie a été éprouvée par les écologistes. Dès le début des années 2010, l’association Bizi avait repris et acheté Le Patxoki, un bar à Bayonne qu’elle avait transformé en QG. « Au Pays basque, c’est une tradition courante dans le mouvement alternatif et indépendantiste, raconte le militant Txetx Etcheverry. Chaque parti, syndicat et collectif possède des bars-tavernes avec lesquels il se finance et récupère un peu d’argent pour ses luttes. Ces lieux sont les dernières survivances d’un mode de vie communautaire. »

Au début du XXe siècle, avec l’exode rural, de nombreux paysans basques ont dû migrer vers la côte. Pour conserver leur sociabilité villageoise, ils ont acheté en commun des « peñas », de grands espaces partagés où l’on peut se retrouver, se restaurer, chanter, danser et, évidemment, faire de la politique. « Ces lieux ont structuré le militantisme local. En toute logique, les écologistes se sont nourris de cette histoire », explique le membre fondateur de Bizi.
« Reprendre le pouvoir sur nos vies »

Le besoin de créer des lieux dépasse aujourd’hui largement le mouvement strictement écologiste. Tout le camp émancipateur (la gauche, les autonomes, les syndicats) y voit une évidence pour prolonger son combat. Alors que la lutte contre la réforme des retraites s’essouffle dans la rue, des militants s’échinent à ouvrir des Maisons du peuple qui pourraient servir de « point d’appui pour diverses formes d’action ». À Toulouse, un ancien local de la SNCF a été squatté après la manifestation du 1er Mai. Un bâtiment de Rennes a aussi fait office de base de ralliement, mais les occupants ont vite été expulsés par la police.
La Talvère, dans le Lot, se définit comme un tiers-lieu autogéré et laboratoire des communs. Facebook/La Talvère

Même la gauche institutionnelle s’y met. Alors qu’elle avait précédemment parié avant tout sur le numérique, La France insoumise vient de lancer sa première campagne d’achat de locaux. « C’est une attente qui nous est remontés des groupes sur le terrain, confie le député Antoine Léaument. L’objectif est d’ouvrir d’ici à la prochaine campagne présidentielle des dizaines de lieux dans des territoires qui pourraient basculer en notre faveur, ajoute-t-il. C’est une façon pour nous de structurer le mouvement et d’accroître notre visibilité dans des circonscriptions abandonnées par les politiques néolibérales et gagnées à l’extrême droite. » Un premier local va être inauguré à Perpignan cet été au cœur d’un fief du Rassemblement national.

De manière plus souterraine, le courant municipaliste, libertaire et autogestionnaire tisse sa toile avec une constellation de lieux sur le territoire. Depuis quatre ans, la foncière Antidote rachète des bâtiments et des terrains pour en faire des espaces collectifs ouverts sur l’extérieur, et défend une éthique résolument anticapitaliste et antipatriarcale. Il s’agit de favoriser partout les communs. « L’objectif n’est pas de recourir à la propriété privée mais au contraire de la neutraliser pour créer des lieux que personne ne possède mais qui sont utiles à beaucoup dans nos luttes et aspirations politiques », affirme l’un de ses membres.

Dans l’ouest de la France, le collectif Nantes en commun s’est aussi constitué autour de l’acquisition de lieux pour bâtir son autonomie et résoudre les enjeux liés à la subsistance. Après avoir fait 9 % aux municipales en 2020, le groupe de militants a acquis un bar, le Chapeau rouge, des terres en périphérie de la ville pour des cultures vivrières et un moulin hydroélectrique.

« Faire exister ici et maintenant le monde auquel on aspire » 

« C’est une manière de reprendre le pouvoir sur nos vies et de répondre à nos besoins fondamentaux, l’énergie, l’alimentation, le lien social, explique une de ses porte-paroles, Margot Mekdour. Ces lieux sont des contre-institutions, des espaces que l’on arrache à l’embourgeoisement et au marché. Grâce à eux, nous menons une politique du quotidien », dit-elle.

Des initiatives similaires, ou proches idéologiquement, s’épanouissent également ailleurs. À Commercy, par exemple, dans la Meuse, l’immeuble de la Convive a été transformé en centre social autogéré. Le lieu est né de la rencontre entre des militants du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA), des Gilets jaunes et des habitants du quartier. « Évidemment, on a une visée de transformation sociale, raconte un de ses membres, Joël. On est nourri de la pensée de (Murray) Boockchin et du communalisme. Mais, dans ce lieu, on ne va pas l’affirmer haut et fort ni le dire, on va simplement l’expérimenter, le vivre très concrètement, en créant une permanence d’accès au droit, une bibliothèque ou des cantines populaires. »
Pour les un an des Gilets Jaunes, une vingtaine de collectifs avaient ouvert en 2019, une Maison des Peuples à Paris. © NnoMan / Reporterre

Pour le sociologue Laurent Jeanpierre, après des décennies d’échec de la « politique confrontative » et des luttes frontales, ces lieux sont justement des espaces où l’on peut mener « une politique préfigurative ». C’est-à-dire « le fait de faire exister ici et maintenant le monde et les formes de vie auquel on aspire ».
Un manque criant

Ce besoin a été particulièrement visible lors de la révolte des Gilets jaunes. « La construction de cabanes et l’occupation des ronds-points ont été l’expression d’un manque criant de lieux et d’un besoin réel de se retrouver », souligne le chercheur. À l’époque, un appel à créer partout des maisons du peuple avait déjà circulé et le gouvernement avait redoublé d’efforts pour réprimer ces velléités de construction, envoyant les bulldozers à la périphérie des villes pour raser cette « gigantesque zad (zone à défendre) ».

« Dans les années 2010, on a d’abord cherché des points d’ancrage dans l’espace public avec le mouvement des places, Nuit debout ou encore les Gilets jaunes. Mais cela ne tient pas sur le long terme, précise Laurent Jeanpierre. Alors que de nouvelles luttes sur l’écologie ou contre l’aménagement prennent de l’essor, « il paraît désormais indispensable de créer des espaces plus autonomes, moins fragiles et neutralisables ». Des nouveaux chez-soi militants pour attiser la révolte.
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