A #Jujuy (câest une province au nord de lâargentine), en ce moment, ya Ă©normement de #manifestations et de #contestations violemment rĂ©primĂ©es contre la rĂ©forme de la constitution de la province, pour la hausse des salaires, contre lâextractivisme (Jujuy se trouve dans le âTriangle du Lithiumâ qui comprend le nord de lâArgentine, et des parties du Chili et de la Bolivie), etcâŠ
Texte publié sur le site bureburebure.info.
Câest important quâon soit capables de construire une vraie rĂ©flexion et une vraie #solidaritĂ©-internationale avec les populations du Sud GlobalisĂ©. Energies fossiles ou capitalisme vert, câest la mĂȘme exploitation, les mĂȘmes destructions que subissent dĂ©jĂ et vont subir toujours plus les populations prĂ©caires, souvent non-blanches, mais aussi les non-humain.es et les terres sur lesquelles iels vivent.
Depuis notre pays qui se gargarise de son programme de relance du nuclĂ©aire et du passage au tout #Ă©lectrique, on ne peut faire lâimpasse sur aucune de ces questions. Ou, comment ? Qui seront celleux dans les #mines, qui seront celleux qui nâauront plus dâaccĂšs Ă lâ #eau potable, qui seront celleux qui seront expulsĂ©.es de leurs #terres ? Et qui seront celleux qui repartiront les poches pleines de pognon, et du lithium nĂ©cessaires Ă la fabrication des #batteries de nos vĂ©lo, de nos trottinettes, de nos voitures Ă©lectriques et tout le reste ? Cet article rĂ©sume et explique pas mal de choses sur le contexte et les mobilisations a Jujuy.
Quelques pistes pour trouver plus dâinfo (trĂšs peu exhaustive) :
sur les réseaux sociaux
â #jujuyresist
â @soymujercolla (sur instagram, militante qui a crĂ©e un canal de diffusion ou elle relaie les auto-mĂ©dia locaux, en espagnol) pour trouver des articles qui parlent des rĂ©voltes
â indymedia argentine
â https://www.laizquierdadiario.com/
Jujuy : Une rébellion des indigÚnes et de la classe ouvriÚre dans le triangle du lithium
Les travailleurs et les populations indigĂšnes de Jujuy, en Argentine, font face aux rĂ©formes #antidĂ©mocratiques adoptĂ©es par le gouvernement provincial et les sociĂ©tĂ©s internationales dâextraction de lithium qui le soutiennent.
Dans le nord de lâArgentine, riche en lithium, se dĂ©roule une bataille rangĂ©e qui a des implications mondiales avec lâexpansion du « #capitalisme vert ». Dâun cĂŽtĂ©, il y a les #indigĂšnes, les enseignants, les jeunes, les dĂ©fenseurs de lâ #environnement et les travailleurs prĂ©caires. De lâautre, les #multinationales du lithium et leurs reprĂ©sentants argentins au #gouvernement.
Depuis prĂšs dâun mois, la province septentrionale de Jujuy retient lâattention du pays, avec des manifestations quotidiennes pour des augmentations de salaire et le rejet dâune « rĂ©forme » constitutionnelle #autoritaire imposĂ©e par le gouverneur de la province, #Gerardo-Morales. Ă ce jour, les militants maintiennent plus dâune douzaine de barrages routiers dans toute la rĂ©gion.
La police a sĂ©vĂšrement rĂ©primĂ© les manifestants, faisant au moins 170 blessĂ©s, dont un jeune homme de 17 ans qui a perdu son Ćil aprĂšs que la police lui a tirĂ© une balle en caoutchouc dans le visage. Les autoritĂ©s ont Ă©galement procĂ©dĂ© Ă des arrestations massives, une cinquantaine de manifestants ayant Ă©tĂ© inculpĂ©s. Les journalistes et les organisations de dĂ©fense des droits de lâhomme ont dĂ©noncĂ© la prĂ©sence de policiers infiltrĂ©s dans les manifestations, les descentes illĂ©gales dans les maisons, lâutilisation aveugle de gaz lacrymogĂšnes et de balles en caoutchouc, entre autres abus.
Un grand nombre de personnes dĂ©tenues lors des manifestations sont des indigĂšnes, des femmes et mĂȘme des enfants. La semaine derniĂšre, des images virales ont montrĂ© lâarrestation violente dâune lĂ©gislatrice provinciale, Natalia Morales, que la police avait traĂźnĂ©e dans la rue sur plus de 50 mĂštres. Il est probable que Mme Morales ait Ă©tĂ© visĂ©e en raison de son rĂŽle de dirigeante du Parti des travailleurs socialistes (PTS), un parti trotskiste et une organisation sĆur de Left Voice. Le journaliste Lucho Aguilar de La Izquierda Diario, lâorgane de presse du PTS, a Ă©galement Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© le mĂȘme jour alors quâil couvrait les manifestations. Les Nations Unies et Amnesty International ont dĂ©noncĂ© la violence policiĂšre et les arrestations massives Ă Jujuy, tandis que Greta Thunberg, activiste climatique de renommĂ©e internationale, a exprimĂ© sa solidaritĂ© avec le mouvement qui se dĂ©roule dans les rues.
Au centre de ces affrontements se trouve la lutte contre lâexploitation continue des ressources en lithium par des multinationales Ă©trangĂšres. Alors que les sociĂ©tĂ©s miniĂšres dĂ©veloppent leurs activitĂ©s extractives et gĂ©nĂšrent des profits records dans des provinces comme Jujuy, Salta et Catamarca, les habitants du nord de lâArgentine ne bĂ©nĂ©ficient que trĂšs peu des retombĂ©es de la production de lithium. Les salaires moyens Ă Jujuy sont infĂ©rieurs dâenviron 40 % Ă ceux de la capitale, Buenos Aires, et le travail informel, qui nâoffre pratiquement aucun avantage ni aucune protection de lâemploi, prĂ©domine dans la classe ouvriĂšre. Les perspectives sont particuliĂšrement sombres pour les jeunes : dans la province, neuf jeunes sur dix occupent des emplois prĂ©caires. Par ailleurs, les pauvres et les autochtones de la rĂ©gion sont les plus touchĂ©s par la contamination et les pĂ©nuries dâeau rĂ©sultant de lâextraction du lithium.
La rĂ©bellion remet en question un systĂšme dans lequel les multinationales et leurs partenaires locaux pillent les ressources naturelles qui appartiennent lĂ©gitimement aux populations du Sud GlobalisĂ©, en ne laissant derriĂšre eux que pauvretĂ© et dĂ©gradation Ă©cologique. De plus en plus, les travailleurs et les membres des communautĂ©s marginalisĂ©es estiment que ce sont eux qui devraient contrĂŽler les ressources minĂ©rales de leur rĂ©gion, que ce sont eux qui devraient dĂ©terminer oĂč et comment lâextraction devrait avoir lieu, et que ce sont eux qui devraient bĂ©nĂ©ficier des recettes.
Convergence des luttes des enseignants et des autochtones
Les manifestations en cours ont dĂ©butĂ© le mois dernier par des grĂšves dâenseignants rĂ©clamant des augmentations de salaire. Les salaires des enseignants de Jujuy sont parmi les plus bas du pays ; ici, le salaire de dĂ©part dâun enseignant peut nâĂȘtre que de 35 000 pesos (environ 140 USD) par mois, alors que le coĂ»t de la vie sâĂ©lĂšve Ă plus de 200 000 pesos par mois (prĂšs de 800 USD). Avec lâinflation galopante dans le pays â lâArgentine a connu une inflation de plus de 100 % au cours de
lâannĂ©e Ă©coulĂ©e â les enseignants sont de plus en plus poussĂ©s vers la pauvretĂ©.
Les grĂšves des enseignants ont coĂŻncidĂ© avec une tentative du gouvernement de Gerardo Morales de rĂ©former la constitution de la province. Rapidement, les enseignants ont Ă©tĂ© rejoints dans les rues par des membres des communautĂ©s indigĂšnes, des jeunes, des travailleurs et des membres des partis de gauche. Parmi les changements qui ont suscitĂ© le plus dâindignation populaire figurent de nouvelles interdictions de manifester dans les rues et des mesures visant Ă dĂ©possĂ©der les
populations indigĂšnes et Ă faciliter lâexpansion des activitĂ©s miniĂšres sur les terres indigĂšnes. Lâobjectif des soi-disant rĂ©formes de Morales est clair pour tou.tes les habitant.es de Jujuy : permettre aux entreprises multinationales dâaccĂ©der Ă de nouvelles ressources en lithium et rĂ©duire les protestations contre les opĂ©rations miniĂšres ou les politiques favorables Ă lâexploitation miniĂšre.
Conscient de lâimpopularitĂ© de ces rĂ©formes parmi les habitant.es de Jujuy, Morales les a fait passer Ă toute vitesse au sein de lâassemblĂ©e lĂ©gislative provinciale, sans prĂ©voir de vĂ©ritable temps de dĂ©bat et sans consulter les communautĂ©s indigĂšnes qui seraient les plus touchĂ©es. En fait, le texte final de la rĂ©forme nâa Ă©tĂ© rendu public que le jour du vote.
Alors que le prĂ©sident Alberto Fernandez et la vice-prĂ©sidente Cristina Fernandez de Kirchner ont dĂ©noncĂ© la brutalitĂ© des forces de police de Morales Ă Jujuy, des membres de leur parti ont approuvĂ© la rĂ©forme du gouverneur et ont jouĂ© un rĂŽle crucial dans son adoption par le corps lĂ©gislatif. Pendant ce temps, les dirigeants pĂ©ronistes dâautres provinces, comme Gustavo Saenz, gouverneur de la province de Salta et proche alliĂ© du prĂ©sident, ont tentĂ© de restreindre de la mĂȘme maniĂšre le droit de manifester et ont apportĂ© des rĂ©ponses tout aussi rĂ©pressives aux manifestations.
La seule force au sein du corps lĂ©gislatif Ă dĂ©noncer systĂ©matiquement la rĂ©forme constitutionnelle autoritaire a Ă©tĂ© le Front de gauche des travailleurs (FIT-U, selon ses initiales en espagnol), une coalition de quatre partis trotskystes, dont le PTS. PlutĂŽt que de lĂ©gitimer le processus, les quatre membres du FIT-U Ă©lus Ă lâassemblĂ©e constituante ont annoncĂ© un boycott du processus de rĂ©forme depuis la salle et ont quittĂ© les dĂ©bats. Les membres du PTS et de la FIT-U ne limitent pas leur combat Ă lâarĂšne Ă©lectorale ; depuis le dĂ©but des grĂšves et des manifestations, ils sont aux cĂŽtĂ©s des indigĂšnes, des enseignants et dâautres personnes dans les rues pour exiger des augmentations de salaire et lâabrogation des rĂ©formes. En outre, le PTS/FIT-U appelle les syndicats Ă organiser une grĂšve gĂ©nĂ©rale jusquâĂ ce que les revendications du mouvement soient satisfaites.
Avec lâĂ©clatement des manifestations, le gouvernement de Morales a Ă©tĂ© contraint de reculer et a retirĂ© plusieurs des rĂ©formes quâil avait prĂ©vues, telles que la suppression des Ă©lections Ă mi-parcours. Il a cependant maintenu la mesure la plus dĂ©testĂ©e : de lourdes sanctions pour les militant.es qui organisent des cortes de ruta (ou barrages routiers) lors des manifestations politiques. Ces barrages routiers constituent la mĂ©thode de lutte historique de la classe ouvriĂšre argentine et des communautĂ©s opprimĂ©es, en particulier dans les rĂ©gions les plus pauvres du pays, comme Jujuy. En effet, câest pratiquement la seule mĂ©thode dont ils disposent pour se dĂ©fendre contre le vol de leurs terres, la pollution de leurs ressources en eau et la pauvretĂ© Ă©crasante qui leur est imposĂ©e. Et dans un pays oĂč la violence contre les femmes est trĂšs rĂ©pandue â une femme est assassinĂ©e toutes les 36 heures en Argentine â les barrages routiers sont Ă©galement devenus une mĂ©thode nĂ©cessaire de lutte pour la justice au sein du mouvement fĂ©ministe.
La ruĂ©e vers lâor blanc
Le nord de lâArgentine fait partie de ce que lâon appelle le « triangle du lithium » de lâAmĂ©rique du Sud, une rĂ©gion de 7 000 pieds carrĂ©s qui comprend Ă©galement des parties du Chili et de la Bolivie et qui renferme, selon les estimations, les trois quarts de toutes les ressources mondiales en lithium. LâArgentine est aujourdâhui le quatriĂšme exportateur mondial de lithium, derriĂšre lâAustralie, le Chili et la Chine. Deux des trois mines de lithium en activitĂ© en Argentine sont situĂ©es Ă Jujuy. Parmi les multinationales qui profitent aujourdâhui des rĂ©serves de la rĂ©gion, citons la sociĂ©tĂ© amĂ©ricaine Livent Corp, la sociĂ©tĂ© australienne Allkem, la sociĂ©tĂ© canadienne Lithium Americas Corp et la sociĂ©tĂ© chinoise Ganfeng Lithium.
Lâindustrie du lithium connaĂźt lâune des croissances les plus rapides au monde, en grande partie Ă cause des besoins en lithium des batteries rechargeables, telles que celles utilisĂ©es par les vĂ©hicules Ă©lectriques (VE). La production de VE atteignant chaque annĂ©e de nouveaux records, la demande mondiale de lithium monte en flĂšche. Câest pourquoi il a souvent Ă©tĂ© surnommĂ© « lâor blanc ». En 2022, lâArgentine a exportĂ© pour prĂšs de 700 millions de dollars de lithium, ce qui reprĂ©sente une augmentation de plus de 200 % par rapport Ă lâannĂ©e prĂ©cĂ©dente. Les principales destinations Ă©taient la Chine, le Japon, la CorĂ©e du Sud, les Ătats-Unis et lâUnion europĂ©enne. Six autres sites dâextraction de lithium dans le nord de lâArgentine devraient ouvrir dans les annĂ©es Ă venir.
Les Ătats-Unis, qui ne veulent pas ĂȘtre en reste dans la course au lithium argentin, tentent Ă©galement dâaccroĂźtre leur influence dans la rĂ©gion et se montrent mĂȘme prĂȘts Ă utiliser leurs ressources militaires pour garantir leurs intĂ©rĂȘts. Le gĂ©nĂ©ral amĂ©ricain Laura Richardson, chef du commandement sud de lâarmĂ©e amĂ©ricaine, a rencontrĂ© la vice-prĂ©sidente argentine Cristina Kirchner et le ministre de la dĂ©fense Jorge Taiana en 2022 pour discuter dâune formation militaire conjointe dans le pays. Elle a rĂ©cemment soulignĂ© la nĂ©cessitĂ© de lutter contre « lâagressivitĂ©, lâinfluence et la coercition » de la Chine dans le Triangle du lithium et lâimportance dâ »exclure » les concurrents amĂ©ricains de la rĂ©gion.
Les habitants pauvres et indigĂšnes de Jujuy comprennent bien que si les sociĂ©tĂ©s de lithium ont rĂ©alisĂ© dâĂ©normes profits ces derniĂšres annĂ©es, ce sont les capitaux Ă©trangers et une petite Ă©lite argentine qui ont bĂ©nĂ©ficiĂ© de lâextraction du lithium. Pendant ce temps, la majoritĂ© des habitants de la province souffre de pauvretĂ© chronique, de prĂ©caritĂ© et dâun accĂšs Ă lâeau douce qui ne cesse de diminuer. Les industries telles que les vĂ©hicules Ă©lectriques, qui utilisent des batteries lithium-ion,
sont souvent prĂ©sentĂ©es comme une alternative Ă©cologiquement responsable. Pourtant, le bilan des sociĂ©tĂ©s dâextraction de lithium dans des rĂ©gions comme Jujuy montre clairement lâimpact Ă©cologique dĂ©vastateur de cette industrie.
Tout dâabord, lâextraction du lithium du sol nĂ©cessite dâĂ©normes quantitĂ©s dâeau. Selon une Ă©tude, la production dâune tonne de lithium (dâune valeur dâenviron 19 000 dollars) nĂ©cessite lâutilisation dâun million de litres dâeau. Dans les rĂ©gions arides comme Jujuy â certaines parties de la province ne reçoivent que 100 millimĂštres de prĂ©cipitations par an â cette utilisation intensive dâeau douce est durement ressentie par les communautĂ©s locales et les petit.es exploitant.es agricoles.
Une conscience de classe grandissante
Les profits faramineux dâindustries telles que lâexploitation du lithium et lâagro-industrie, ainsi que la dĂ©gradation de lâenvironnement et le fossĂ© toujours plus grand entre riches et pauvres, ont profondĂ©ment façonnĂ© la conscience de classe de la classe ouvriĂšre et des communautĂ©s opprimĂ©es de Jujuy. Le soutien massif obtenu par le FIT-U lors des derniĂšres Ă©lections en est la preuve. Le FIT-U a obtenu 25 % des voix Ă Jujuy lors des Ă©lections nationales de mi-mandat lâannĂ©e derniĂšre, ce qui lui a permis dâĂ©lire son tout premier dĂ©putĂ© de gauche au CongrĂšs, Alejandro Vilca. Vilca est lui-mĂȘme dâorigine indigĂšne, travaille depuis longtemps dans le secteur de lâassainissement et milite au sein du PTS. Cette annĂ©e, M. Vilca sâest prĂ©sentĂ© aux Ă©lections provinciales et a obtenu le meilleur rĂ©sultat pour un candidat de gauche au poste de
gouverneur dans tout le pays depuis trente ans. LâavancĂ©e de la gauche est due en grande partie au programme anticapitaliste quâelle a mis en avant pour contester les intĂ©rĂȘts des grandes entreprises miniĂšres et agricoles et rendre les richesses de la province Ă sa population. Ce programme comprenait, avant tout, lâĂ©tatisation â ou la prise de contrĂŽle par lâĂtat â des ressources en lithium de la province par les travailleurs et les consommateurs.
La lutte des indigĂšnes, des enseignants et des pauvres de Jujuy requiert la solidaritĂ© internationale la plus large, dâautant plus que le lithium extrait de leurs terres est en grande partie destinĂ© aux pays du Nord et que les bĂ©nĂ©fices de sa vente vont aux multinationales Ă©trangĂšres. Cette solidaritĂ© doit inclure le rejet de la rĂ©forme constitutionnelle et du pillage impĂ©rialiste des ressources locales, ainsi que le soutien Ă lâabandon des poursuites contre les manifestants, Ă des salaires Ă©gaux au coĂ»t de la vie et Ă lâĂ©tatisation des ressources en lithium sous le contrĂŽle des travailleurs et des consommateurs. Enfin, les militants et les travailleurs des Ătats-Unis et du Nord doivent exiger lâannulation de toute la dette extĂ©rieure des pays du Sud, y compris de lâArgentine, puisque cette dette est en fin de compte payĂ©e par des projets extractivistes contaminants comme lâexploitation du lithium.
Nous devons lutter pour une transition mondiale immĂ©diate vers les Ă©nergies renouvelables, mais le dĂ©veloppement dâinfrastructures renouvelables ne doit pas se faire au prix de la dĂ©possession des peuples indigĂšnes et de la contamination de leurs terres et de leurs eaux. LâexpĂ©rience de Jujuy montre que la promesse du « capitalisme vert » est une farce cruelle. En effet, pour surmonter les crises climatiques et Ă©cologiques, il faut remettre directement en question le systĂšme capitaliste qui en est responsable.
https://www.leftvoice.org/jujuy-an-indigenous-and-working-class-rebellion-in-the-lithium
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