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(Journal intime tombé du ciel dans mon jardin alors que je binais mes fraisiers. Après sa lecture - qui m'a bouleversé - je ne pouvais décemment garder cet émouvant témoignage pour moi. C'est pourquoi j'ai décidé aujourd'hui de vous révéler ce déchirant cri d'amour et de fraternité)
Quarante-troisième jour – Blingue-blingue, le retour
Comme vous vous en souvenez sûrement, ravissant lecteur, le choix d'une nouvelle télé parmi tous les appareils apportés par Ma Tante (surnom nommé au dragon antipapiste tenancier du Mont-de-piété du fond de la Mer de la Tranquillité - voir le dernier épisode de cet épuisant journal) avait été dérangé par quelqu'un qui avait toqué à la porte. Comme je regardais par l'oeil magique, je ne vis qu'une énorme boîte de conserve posée sur mon paillasson. Étaient-ce encore les chinois qui me faisaient un cadeau culinaire? (vous vous souvenez, bien sûr, que ces sympathiques cosmonautes m'avaient offert du pâté de soja et du canard laqué pour me réconforter de mon exil Voir ICI). Mais bientôt, l'être encapsulé fit un mouvement et l'huis résonna à nouveau. Je fus alors bien obligé d'ouvrir, fidèle à ma réputation d'hospitalité légendaire.
Et là, quelle ne fut pas ma surprise de découvrir que la boîte de conserve en question n'était rien d'autre que l'aliène Blingue-blingue, toujours dans son déguisement de spadassin en armure, tel que nous l'avions admiré à la télévision pendant la canonisation des deux papes ! (voir ICI, mais quand même, vous devriez tout lire, ça m'éviterait de faire des rappels constants)
Avec ce déguisement, il avait voyagé gratis et incognito par le baquet de livraison des boîtes de conserves, un peu comme l'avait fait au début de mon aventure lunaire l'insupportable Directeur en Chef du Nouvel Hebdomadaire de Référence, le bien nommé la limace, au milieu des vers qui grouillent dans le baquet.
D'ailleurs, à parler de la limace, dès la double canonisation terminée, Blingue-blingue avait eu toutes les difficultés de la terre pour se débarrasser de la Plume Sanguinaire, celui avec qui la limace, justement, comme vous le savez sûrement, savant lecteur, passa d'inoubliables vacances de jeunesse. Il faut dire que cet affable compagnon estival et sa fille aînée de l'église avaient vu rouge quand ils avaient découvert Blingue-blingue dans le costume de leur emblème martial au féminin : Jeanne d'Arc.
Et ils l'avaient attendu dans la ruelle pour lui apprendre à respecter la symbologie nationale. Heureusement, comme ces deux-là ont toujours une cour de journalistes autour d'eux (c'est-à-dire la totalité de la presse du pays) et qu'en dehors de provocations combinées entre eux, ils essaient d'avoir un vernis respectable, ils ne purent pas sortir les nunchaku, les poings américains et les Opinel à virole tournante (à partir du n°6) qui remplissent le sac à main de l'aimable (et néanmoins furieusement ambitieuse) politicienne.
Blingue-blingue avait donc réussi à négocier avec eux, sous les feux des flash des appareils photo, et leur avait donné son cheval, mais avait gardé l'armure en souvenir. De toute façon, l'armure était trop petite pour la fille aînée de l'église et de la Plume Sanguinaire car, comme vous vous en souvenez sûrement (encore !), l'aliène Blingue-blingue, outre ses cheveux teints, ses ray-ban et sa grosse montre tape à l'oeil, utilise des talonnettes pour amoindrir sa petitesse (dans tous les sens du terme).
Et si Blingue-Blingue était revenu sur la Lune, après ses péripéties dans le Bureau Ovale puis à Saint-Pierre de Rome, c'est qu'il voulait récupérer son téléphone-transporteur intersidéral qu'on lui avait chouravé juste avant son grand saut vers Washington.
Et ce téléphone, que j'avais jeté dans la Mer de la Tranquillité, m'avait été rapporté par le dragon anti-papiste parce que, en sonnant tout le temps, il dérangeait justement sa tranquillité (à la Mer).
Bref, j'avais récupéré le téléphone, mais je ne savais plus trop où je l'avais mis.
C'est alors que je remarquai qu'il y avait un magazine sur le paillasson, qui avait dû être jeté là par le facteur. Je lui ai déjà dit d'arrêter de jeter le courier comme ça, n'importe comment, mais il m'a expliqué que depuis la privatisation partielle, et la dégradation de la manutention tertiarisée, les freins de son baquet ne marchent plus très bien alors s'il n'y a pas de recommandé, il balance les lettres sans s'arrêter... Comme je ramassais le magazine, je vis qu'il m'était adressé, comme si j'y avais été abonné. Et ce magazine était... Le Nouvel Hebdomadaire de Référence !
Moi ! Abonné à ce torchon ! J'invitai Blingue-Blingue à entrer rejoindre l'assemblée au salon et je claquai la porte. Même sur la Lune, on me poursuit avec des offres promotionnelles ! La limace allait recevoir de mes nouvelles !
Bon, la suite, à demain.
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Les épisodes précédents : Quarante-deuxième jour – le Depardieu d’Alpha du Centaure Quarante-et-unième jour – la nouille cathodique Quarantième jour – lui aussi ! lui aussi ! Trente-neuvième jour – tout ça pour du menu crottin Trente-huitième jour - tandis qu’on canonise Trente-septième jour - une soirée télé qui commence bien Trente-sixième jour - fermenter n’est pas jouer Trente-cinquième jour – J’ai fait un rêve… Trente-quatrième jour – réunion au sommet du sous-sol Trente-troisième jour – le retour de Fomka Trente-deuxième jour – réunion au sommet du cagibi Trente-et-unième jour - le bal des serpillières Trentième jour – la vache et le prisonnier Vingt-neuvième jour – l’escalade Vingt-huitième jour – ce ne sont que des pyongs ! Vingt-septième jour - la piste de la banane empaillée Vingt-sixième jour – Les torchons ne sont plus ce qu’ils étaient ! Vingt-cinquième jour – Que faire ? Vingt-quatrième jour - mais faites-la taire ! Vingt-troisième jour - Washington ! Vingt-deuxième jour – ne suivez pas le guide ! Ving-et-unièmejour - ils arrivent ! Vingtième jour – les visiteurs sonnent toujours deux fois Dix-neuvième jour – deux frères et une mission Dix-huitième jour – la face cachée de la Terre sur la Lune Dix-septième jour – la Terre au bout du tunnel Seizième jour – L’Énéide sur la Lune Quinzième jour – le jugement dernier de la ciboulette Quatorzième jour – sauvés par un mauvais titre ! Treizième jour – l’espion qui venait du surgelé Douzième jour – La grande évasion Onzième jour – un troc en échange de la paix Dixième jour – où Ferdinand révèle sa véritable identité Neuvième jour – catastrophe ! Huitième jour – où la limace saute de joie Septième jour – interview-réalité Sixième jour - Le Comte de Monte Cristo Cinquième jour - une idée formidable ! Quatrième jour - description mon pied-à-terre lunaire Troisième jour - les raisons de mon «expatriation» Deuxième jour - description de «l’élastique» Premier jour - Mon arrivée sur la lune
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