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(Journal intime tombé du ciel dans mon jardin alors que je binais mes fraisiers. Après sa lecture - qui m'a bouleversé - je ne pouvais décemment garder cet émouvant témoignage pour moi. C'est pourquoi j'ai décidé aujourd'hui de vous révéler ce déchirant cri d'amour et de fraternité)

Quarante-septième jour – L'artichaut légal

L'aliène Blingue-Blingue, donc, au beau milieu de l'effarement que nous avait causé la nouvelle de la Terre mise au clou par un aliène (et qu'il venait reprendre de manière imminente), prit la parole pour la première fois depuis qu'on le connaissait.

D'ailleurs, jusque là on n'avait pas beaucoup entendu sa voix, mais beaucoup la sonnerie de son incroyable système de transport intergalactique « neeeeeeeeeeeeeeeeeeeeare, faaaaaaaaaaaaaaaaaaar, whereeeeeeeeeeeeever you aaaaaaaaaare », sonnerie qui avait été choisie par son épouse paraît-il. Il nous dit qu'elle en avait aussi enregistré une version, mais la sonnerie en était devenue tellement imperceptible que Blingue-Blingue, furieux d'avoir raté plusieurs de ses départs faute de l'avoir entendue, avait remis la sonnerie originale (pour notre malheur voir Ne suivez pas le guide!), celle braillée par la stridulatrice hystérique (d'ailleurs, une version de l'histoire circule dans la galaxie comme quoi, en 1912, c'est la sonnerie du téléphone-transporteur de Blingue-Blingue, alors qu'il essayait de quitter un bateau de pêche à la morue dans lequel il était tombé par accident, à proximité du Titanic, qui aurait fissuré le paquebot jusqu'à le faire couler).

L'aliène Blingue-Blingue se mit donc à parler et je me mis à l'observer. Vraiment, il ne payait pas de mine : il n'y avait que la Limace, l'édictatorialiste du Nouvel Hebdomadaire de Référence, pour trouver du charme à sa (ses signes extérieurs de) richesse spirituelle, (c'est-à-dire) ses cheveux teints, ses talonnettes, ses lunettes de soleil et sa montre tape à l'oeil.

Mais ce qu'il déclara était vrai : il avait été attiré vers la Lune par le panneau À VENDRE que j'avais planté sur la Terre, et avait visité avant tous les autres possibles acquéreurs L'APPARTEMENT-TÉMOIN (c'est-à-dire mon petit pavillon – voir Une idée formidable). Et maintenant, il apprenait que j'avais mis en vente une planète qui ne m'appartenait pas ?

Blingue-Blingue se mit à argumenter que ce n'était pas correct de ma part, que lui-même présentait toutes les garanties de moralité pour devenir propriétaire de la Terre, comme par exemple qu'il avait fait des études de droit (!?), avait été avocat d'affaires (!!??), avait même réussi (mais comment, je vous le demande ?) à devenir président-dirigeable d'un insignifiant et microscopique satellite, l'ectoplasme mineur satellite, et qu'il était favorable à la vaste arnaque des tribunaux d'arbitrage... (!!!!!!!!?????????)

Ça commençait franchement à sentir la ciboulette (voir Le jugement dernier de la ciboulette) mais le formidable Ferdinando, agent de la non moins formidable Petite Île Formidable des Caraïbes intervint pour calmer le jeu.

D'abord, bien évidemment, il était évident que je ne savais pas que la Terre avait été mise au clou chez Ma Tante il y a quelques millions d'années car je n'étais pas né à l'époque. Et puis Ferdinando déclara que j'avais un certificat de propriété en bonne et due forme et, à ma grande stupéfaction (mais je n'en montrai rien), il sortit un artichaut dont dit-il, les 40 feuilles étaient paraphées et signées par moi. L'aliène Blingue-Blingue, impressionné par ce simple contrat de quarante pages, lui qui avait appris dans ses études et dans sa pratique à constituer des termes contractuels qui ne pouvaient pas avoir moins de plusieurs centaines de pages - police curlz MT taille 5, pour grossir ses honoraires et mieux emberlificoter les contractants (tiens, je suis poli aujourd'hui), arrêta là ses réclamations.

Mais ça ne résolvait pas notre problème. Il y avait toujours un mystérieux propriétaire de la Terre qui devait revenir la chercher la semaine prochaine.

Mais au fait ? Qui était ce mystérieux propriétaire ?
Tous nos regards se portèrent sur Ma Tante. C'est lui, notre voisin le dragon anti-papiste, qui avait reçu le fauché mystérieux à son guichet du Mont-de-piété et qui avait réceptionné la marchandise, il savait donc qui il était.

Ma Tante toussa. Allait-il enfin se décider à nous affranchir ?

Tiens, on toque à la porte,

Bon, la suite, à demain,

PS : je ne résiste pas à reproduire ci-dessous le certificat de propriété de la Terre.

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Les épisodes précédents : Quarante-sixième jour – Opération maquillage ? Quarante-cinquième jour - La Terre au clou ! Quarante-quatrième jour – L’entourloupe planétaire Quarante-troisième jour – Blingue-blingue, le retour Quarante-deuxième jour – le Depardieu d’Alpha du Centaure Quarante-et-unième jour – la nouille cathodique Quarantième jour – lui aussi ! lui aussi ! Trente-neuvième jour – tout ça pour du menu crottin Trente-huitième jour - tandis qu’on canonise Trente-septième jour - une soirée télé qui commence bien Trente-sixième jour - fermenter n’est pas jouer Trente-cinquième jour – J’ai fait un rêve… Trente-quatrième jour – réunion au sommet du sous-sol Trente-troisième jour – le retour de Fomka Trente-deuxième jour – réunion au sommet du cagibi Trente-et-unième jour - le bal des serpillières Trentième jour – la vache et le prisonnier Vingt-neuvième jour – l’escalade Vingt-huitième jour – ce ne sont que des pyongs ! Vingt-septième jour - la piste de la banane empaillée Vingt-sixième jour – Les torchons ne sont plus ce qu’ils étaient ! Vingt-cinquième jour – Que faire ? Vingt-quatrième jour - mais faites-la taire ! Vingt-troisième jour - Washington ! Vingt-deuxième jour – ne suivez pas le guide ! Ving-et-unièmejour - ils arrivent ! Vingtième jour – les visiteurs sonnent toujours deux fois Dix-neuvième jour – deux frères et une mission Dix-huitième jour – la face cachée de la Terre sur la Lune Dix-septième jour – la Terre au bout du tunnel Seizième jour – L’Énéide sur la Lune Quinzième jour – le jugement dernier de la ciboulette Quatorzième jour – sauvés par un mauvais titre ! Treizième jour – l’espion qui venait du surgelé Douzième jour – La grande évasion Onzième jour – un troc en échange de la paix Dixième jour – où Ferdinand révèle sa véritable identité Neuvième jour – catastrophe ! Huitième jour – où la limace saute de joie Septième jour – interview-réalité Sixième jour - Le Comte de Monte Cristo Cinquième jour - une idée formidable ! Quatrième jour - description mon pied-à-terre lunaire Troisième jour - les raisons de mon «expatriation» Deuxième jour - description de «l’élastique» Premier jour - Mon arrivée sur la lune