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Novlangue démasquée

Dans le journal La Trousse corrézienne existe une rubrique intitulée Novlangue démasquée qui vise à dénoncer et « démonter » le langage frauduleux, particulièrement le retournement du sens des mots. J’ai proposé le texte suivant, qui met en avant un cas qui incarne au plus haut point la novlangue. Il a été refusé.
Cela fait écho à l’entrée en vigueur ce 1er avril 2024 en Écosse d’une loi qui pénalise le fait de ne pas reconnaître un homme transidentifié comme une femme (ou l’inverse). C’est considéré comme discriminatoire. Or il n’y a aucune discrimination dans le fait d’énoncer une réalité. Rappelons simplement qu’une femme est définie comme un être humain adulte de sexe féminin et que le sexe est immuable. Un homme ne peut pas devenir une femme ! C’est de la pure novlangue.
On tente de nous faire vivre dans un monde basé sur le mensonge par la manipulation du langage, un cauchemar orwellien !

Femme trans

Certaines personnes se ressentent d’un genre différent de leur sexe. Paradoxalement, pour se définir, elles se réfèrent au sexe et non au genre. Par exemple, un homme se considérant comme féminin (genre) se présentera comme une femme (sexe). Cela contredit la réalité scientifique, car une femme est définie comme un être humain adulte de sexe féminin et le sexe est immuable. Dans une parfaite novlangue1, un homme pourrait alors être une femme !
Si, dans ce cas d’un homme trans, on ne veut pas utiliser le mot « homme », et puisqu’on ne peut pas user de celui de « femme » (« femme trans »), il faut inventer une autre formulation, par exemple « personne transféminine », à défaut de la détermination d’un nouveau terme adapté.

Mais le mouvement transgenre semble refuser ce type d’approche logique et défendre un usage manipulatoire du langage. En effet, cette confusion constante entre le sexe et le genre apparaît intentionnelle et destinée à invisibiliser le premier au profit du second. Ainsi, de façon absurde car en contradiction avec la logique propre à la question du genre qui à l’origine était destiné à être différencié du sexe, le genre féminin est associé exclusivement au terme « femme », qui fait référence au sexe. Audrey A. et Nicolas Casaux font alors ce juste constat : « Tandis que l’essentialisme traditionnel, conservateur, prétend que les femmes sont comme ci ou comme ça, l’essentialisme transidentitaire prétend que les personnes qui sont comme ci ou comme ça sont des femmes2. » La catégorie basée sur le sexe est intentionnellement invisibilisée.

Un autre paradoxe résulte de cette volonté d’invisibiliser les catégories sexuelles, précisément de la contestation de l’attribution spécifique du mot « femme » aux personnes de sexe féminin. Le mouvement transgenre, qui veut nous faire croire qu’une « femme trans [un homme biologique trans] est une femme », n’utilise plus ce terme « femme » pour désigner les femmes biologiques mais privilégie des périphrases du type « personnes à vulve » ou « personnes à utérus ». À ce rythme, on ne pourra bientôt plus user du mot « femme » pour les nommer, sinon au risque d’être accusé de transphobie. Seuls certains hommes pourront l’utiliser en se disant… « femme trans ».

  1. Pour rappel, la novlangue est le langage imposé par Big Brother dans le roman 1984 de George Orwell. Elle vise, particulièrement au moyen d’une inversion du sens des mots, à empêcher la réflexion. La formule « La guerre c’est la paix ; la liberté c’est l’esclavage ; l’ignorance c’est la force » en est emblématique.
  2. Audrey A. & Nicolas Casaux, Né(e)s dans la mauvaise société – Notes pour une critique féministe et socialiste du phénomène transgenre, Le Partage, 2023 (En librairie ou ).

[Article refusé par La Trousse corrézienne]

Pour aller plus loin, on peut lire cet article.

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