Les femmes des “gens du voyage”en lutte contre les discriminations.
Dans le Nord, des femmes réunies en association tentent de faire respecter les droits des habitantes et habitants des aires d’accueil de gens du voyage. Elles bataillent pour s’imposer comme interlocutrices à part entière face aux pouvoirs publics.
Sur les pancartes lors de leur marche d’avril, les femmes de l'association Da So Vas -qui signifie "donner la main" en romanès- ont écrit "On étouffe". En référence aussi aux multiples discriminations empreintes d’antitsiganisme et aux violations de droits qu’elles dénoncent sur leur lieu de vie. Au quotidien cela signifie une multiplication des expulsions arbitraires, et des attitudes qu’elles jugent de plus en plus discriminatoires. Contactée, la métropole n’a pas souhaité répondre à nos sollicitations.
"Il faut que les gens comprennent à quel point nos droits ne sont pas respectés". Quand tu parles avec les gestionnaires des aires d’accueil, c’est toujours eux qui ont raison, et toi, tu dois te taire.
Ils rentrent chez toi sans y être invités, pour regarder le courant, les prises, etc, jusque sous ta douche. Certains sont vraiment sans gêne", dénonce Carmen. "Et nous, on nous interdit de laisser traîner ne serait-ce qu’un seau d’eau devant chez nous, ou de faire des barbecues. Ou même de célébrer des mariages", ajoute Mercedes, une autre membre de l’association.
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