#rrom

tina@diaspora.psyco.fr

Les femmes des “gens du voyage”en lutte contre les discriminations.

Dans le Nord, des femmes réunies en association tentent de faire respecter les droits des habitantes et habitants des aires d’accueil de gens du voyage. Elles bataillent pour s’imposer comme interlocutrices à part entière face aux pouvoirs publics.

Sur les pancartes lors de leur marche d’avril, les femmes de l'association Da So Vas -qui signifie "donner la main" en romanès- ont écrit "On étouffe". En référence aussi aux multiples discriminations empreintes d’antitsiganisme et aux violations de droits qu’elles dénoncent sur leur lieu de vie. Au quotidien cela signifie une multiplication des expulsions arbitraires, et des attitudes qu’elles jugent de plus en plus discriminatoires. Contactée, la métropole n’a pas souhaité répondre à nos sollicitations.

"Il faut que les gens comprennent à quel point nos droits ne sont pas respectés". Quand tu parles avec les gestionnaires des aires d’accueil, c’est toujours eux qui ont raison, et toi, tu dois te taire.
Ils rentrent chez toi sans y être invités, pour regarder le courant, les prises, etc, jusque sous ta douche. Certains sont vraiment sans gêne", dénonce Carmen. "Et nous, on nous interdit de laisser traîner ne serait-ce qu’un seau d’eau devant chez nous, ou de faire des barbecues. Ou même de célébrer des mariages", ajoute Mercedes, une autre membre de l’association.

#société #droits-humains #discriminations #luttes-sociales #Tsiganes #Rrom

entreleslignesentrelesmots@diaspora-fr.org

« Il faut que la France reconnaisse le génocide des Tsiganes »

Madame Borne,
Madame la Première Ministre,
Je me permets de vous écrire au sujet du mémorial tsigane prévu à Montreuil-Bellay, sur l’emplacement du camp où mon mari et toute sa famille ont été internés. Je suis âgée de 81 ans et vis sur un terrain pour Gens du voyage, en caravane. Je me demande pour qui est fait ce musée. Pour mettre quoi? Il n’y a plus rien, il ne reste rien du camp. Peut-être des lettres, des photos ? Mais ça va nous avancer à quoi, nous ? Ça va nous donner quoi, à nous, les « nomades », les Voyageurs ? A nos enfants, nos petits-enfants, nos arrières petits-enfants ? On va aller voir comment nous avons été persécutés pour nous mettre dans les carnets anthropométriques parce qu’il n’y aura que ça dans les archives ? Tout cela sera dans ce musée. Les jeunes qui vont voir toute cette douleur qu’on a subie, ça va attiser de la haine dans leur cœur. Quand on ne voit pas, la peine est moins dure. Quand on voit, on se dit : mais ce n’est pas possible ! Vous allez mettre des fortunes dans ce musée pour faire voir la souffrance qui nous a été faite ? Et nous ? On va aller voir tout ça ? Et il y a encore des choses qu’on ne sait pas.

https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/07/21/il-faut-que-la-france-reconnaisse-le-genocide-des-tsiganes/

#rrom #genocide

entreleslignesentrelesmots@diaspora-fr.org

Auschwitz

Malheur à celui qui survivra au récit de notre mort
Ils ont confisqué le pouvoir de nos doigts,
Éteint la lumière de nos regards.
Puis ils nous ont poussés jusqu’à une porte noire
Et laissés là avec le vent pour écharpe.
Nous avons grandi à Auschwitz, dans la cendre des chevelures calcinées.
Nous avons été brûlés, mais nous n’avons pas brûlé.
Fouillant la terre de nos dents, nous sommes parvenus jusqu’à nos racines.
La terre ne nous a pas avalés, les eaux ne nous ont pas emportés.
Entre la braise et le cri, nous avons apprivoisé l’enfer.
Abolissant en nous le temps, nous avons redonné vie à nos ombres.
Plutôt que des crimes, nous nous souvenons de l’amour.
Et lorsque nous prenons une poignée de cendre fraîche,
Nous voyons encore en elle le feu noir,
Ou nous nous disons en secret que nous pourrions le voir.
Rajko Djurič, La littérature des Rroms, Sinte et Kalés, Paris, Inalco, 2007, traduction de Marcel Courthiade

https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/06/15/auschwitz/

#international #rrom #extermination

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« Rom sam ame »

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« Nous sommes Rom » [1]
« {Zingari et Gadjé] sont deux constructions sociales édifiées au cours des siècles avec toujours plus de conviction de part et d’autre, mais qui respectivement ne se reconnaissent pas « tsiganes » d’un côté et pas « Gadjé» de l’autre Et c’est justement parce qu’ils sont réciproquement des constructions historico-sociales qu’ils sont terriblement réels : les « non-tsiganes » sont convaincus que les tsiganes existent et les « non-gadjé » sont convaincus que les « gadjé » existent »
(Leonardo Piasere, Un mondo di mondi. Antropologia delle culture rom. Traduction de Patrick Williams)

En 2021 disparaissent deux chercheurs de premier plan qui symbolisaient deux approches possibles (et réellement existantes !) de la question du « peuple Rrom ». Non qu’il soit question ici de les opposer (d’ailleurs ils collaborèrent à des écrits communs) mais de (tenter de) faire saisir la complexité du problème.

note sur : Patrick Williams : Tsiganes ou ces inconnus qu’on appelle aussi Gitans, Bohémiens, Roms, Gypsies, Manouches, Rabouins, Gens du voyage…

https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/06/14/rom-sam-ame/

#international #rrom

reinhard@diaspora.psyco.fr
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Samudaripen, le génocide des Tsiganes.

Mudaripen, c’est le mot «meurtre» en langue romani, et sa, c’est le pronom indéfini qui signifie «tout».
Samudaripen n’a pas le sens grec d’holocauste, ni le sens hébreu de Shoah. Mais il indique, dans la langue spécifique du peuple qui a subi ce meurtre de masse, tous ces sens à la fois.
C’est le génocide des Tsiganes, mais aussi le génocide de Tsiganes et des autres.

En France, on estime qu’un quart des Tsiganes français furent internés, tandis que les autres étaient assignés à résidence, ou circulaient discrètement. Il est à noter que les Tsiganes les plus menacés furent ceux qui possédaient un carnet anthropométrique.
L’internement de ces «nomades» fut pratiqué dans 57 départements.

C’est en Alsace-Lorraine que furent installés les premiers camps de transit, ainsi qu’un camp de concentration. Beaucoup de Roms, de multiples nationalités, furent expulsés depuis ces camps.
Celui de camp de Struthof-Natzweiler possédait un four crématoire et une chambre à gaz, construite en 1941. En 1943, la police constate que tous les Tsiganes ont disparu d’Alsace.

#Tsiganes #Rrom #génocide #livre #lecture

entreleslignesentrelesmots@diaspora-fr.org

Rroms d’Ukraine dans la guerre

Victor Chovka : Après la guerre, nous ne serons pas divisés en Rroms, Ukrainiens ou Juifs…
Rroma Human Richts Center : Le centre des droits humains des Rroms : travailler dans des conditions de guerre
Victor Chovka : Comment voler un tank ? Les Rroms racontent
Victor Chovka : Deux femmes rroms engagées
Petro Gabryn : Odesa Rroma défend l’Ukraine
Roman Zimenko : Trois mois sous occupation : un Rrom de Kherson occupée témoigne
Entretien avec Victor Chovka : « Il y a un fort engagement de la communauté Rrom contre l’agression russe »

https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2022/08/17/rroms-dukraine-dans-la-guerre/

#international #ukraine #rrom