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Reponchon ou Campanule raiponce (Campanula rapunculus)
C'est une des salades sauvages les plus recherchées dans le Midi de la France. Pour cet usage, on s'intéresse bien sûr plutôt aux feuilles (d'hiver et du printemps) qu'aux fleurs (du mois de mai), pour une salade à feuilles délicates et au goût très fin. Certains récoltent la racine, un petit navet doux de couleur blanche, mais en ce faisant on perd toute possibilité de repousse. Le cueilleur qui veut préserver ce cadeau de la nature ne prélève qu'un individu sur cinq. Encore mieux, on ne récolte que quelques feuilles… ainsi les Reponchons feront fleurs et graines et les gourmands sauront où trouver la salade l'année suivante !
photo : Fleurs de Campanule raiponce, garrigue de Lunel. Photo de John Walsh (CC BY NC SA).
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Ophrys de mars (Ophrys marzuola)
En ce fin d'hiver à Lunel, l'Ophrys élevé (ou Ophrys de mars) annonce le printemps, et ponctue les milieux herbeux en attendant le pic des petits Orchidées du mois d'avril. Celle-ci est discrète, mais elle a élaboré des sophistications comme les autres Ophrys nombreuses dans les garrigues, par exemple l'attraction des insectes (par l'odeur, par l'allure…) en profitant de leur visite sans donner de récompense, quand la quasi-totalité des autres fleurs fabriquent du nectar pour leurs pollinisateurs.
Peu d'Orchidées sont protégés par la loi française (24 sur les 102 espèces languedociennes), malgré cela, leur rencontre nous donne toujours de l'émerveillement, et c'est un plaisir que l'on souhaite aux générations futures.
Photo : Ophrys exaltata subsp. marzuola, près du Mas de Baguai, Lunel, par John Walsh (CC BY NC SA).
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Verdier d'Europe (Chloris chloris)
Se mélange aux groupes d'autres petits passereaux comme les Bruants, les Pinsons, les Serins etc. et on peut le confondre avec ces derniers, ayant en commun des couleurs dominantes jaune et vert, mais le Verdier a un profil plus fort, avec un bec massif.
Peut vivre jusqu'à 13 ans. Migrateur partiel, c'est-à-dire les Verdiers des terres froides vont vers les endroits à hiver moins rigoureux, sans faire des déplacements inter-continentaux.
Granivore, mais les deux parents nourrissent les oisillons d'insectes régurgités, et après quelques jours par des graines régurgitées.
Vulnérable, le Verdier est en fort déclin en France : il a perdu plus de la moitié de ses effectifs depuis 2001. La cause probable est la diminution de ses ressources alimentaires (herbicides, fauchage des bords de route, disparition des prairies naturelles…).
Photo : Verdier d'Europe, Lunel, France par John Walsh (CC BY NC SA).
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Fauvette mélanocéphale (Sylvia melanocephala)
Les Fauvettes sont des oiseaux typiques des garrigues, et profitent de l'abondance des insectes dans ces milieux. Généralement migratrices, on peut observer 2 ou 3 espèces de Fauvettes sédentaires ici en hiver.
La Fauvette mélanocéphale est nicheuse sur le pourtour du Bassin méditerranéen, et elle ne s'aventure guère plus au nord.
Ses couleurs ternes la rendent assez difficile à observer, et elle reste à couvert dans les arbustes, à la recherche d’insectes, d’araignées, baies et fruits.
L'espèce est évaluée comme quasi menacée en France et c'est une déterminante de l'inventaire ZNIEFF en Occitanie (2021).

Photos : Fauvette mélanocéphale, mâle et femelle (à droite), Lunel nord, France, au mois de janvier, par John Walsh (CC BY NC SA).
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Bruant des Roseaux (Emberiza schoeniclus)
Petit oiseau inféodé des milieux humides (roselières, bords de l'eau…), en hiver, on peut l'observer dans d'autres espaces aussi (prairies, friches agricoles…).
Espèce évaluée "en danger" sur la Liste rouge des oiseaux nicheurs de France (2016), sa population nicheuse étant en déclin.
Photo : Bruant des roseaux, Lunel / Lunel-Viel, janvier 2024 par John Walsh (CC BY NC SA).
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Moineau friquet (Passer montanus)
Légèrement plus petit le Moineau domestique, le Moineau friquet est plus campagnard. Sa calotte marron, ses joues blanches avec apostrophe noire permettent de le distinguer de son "cousin" urbain.
Sur la Liste rouge des oiseaux nicheurs de France métropolitaine (2016), cette espèce est évaluée menacée et en danger. Le déclin récent de sa population est confirmé, dû à l'intensification agricole, l'usage des herbicides et pesticides, la raréfaction des sites de nidification dans les vieux arbres et vergers, et dans les bâtiments agricoles. Bref, un déclin multi-factoriel, mais aussi plusieurs possibilités d'action si l'on veut favoriser cette espèce !
Photo montrant 2 Moineaux friquets (haut et bas) avec un Pinson des arbres (au milieu), prise aux abords de la ferme bio Mas de Viala, Lunel, France, décembre 2023 par John Walsh (CC BY NC SA).
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Tarier pâtre (Saxicola rubicola)
Encore plus petit qu'un Moineau, le Tarier pâtre est sédentaire dans le sud de la France et il est rejoint en cette saison par les hivernants qui descendent depuis les territoires d'altitude. Il est monogame, pas vraiment grégaire et il devient territorial à la saison de reproduction. Presqu'exclusivement insectivore, on peut le voir régulièrement autour de Lunel (qui bénéficie de plusieurs fermes en agriculture bio), un signe qu'un bon nombre d'agriculteurs lunellois s'abstient d'utiliser des insecticides à outrance. Pourvu que cela dure, car le Tarier pâtre est considéré comme "vulnerable" sur la Liste rouge régionale Oiseaux nicheurs Languedoc-Roussillon.
Photos : Tarier pâtre, mâle et femelle en hiver, Lunel nord, par John Walsh (CC BY NC SA).
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Étourneau sansonnet (Sturnus vulgaris)
Oiseau grégaire et bavard, il se montre très adaptable, tant pour le choix de son nid que pour sa régime alimentaire. Son appétence pour les fruits lui donne une mauvaise réputation chez les viticulteurs et les arboriculteurs, mais sa préférence pour les insectes au sens large pourrait lui valoir une reconnaissance des services rendus comme auxiliaire des cultures.
En ville, les groupes d'Étourneaux en nombre se font remarquer par leur bruit et les fientes, mais dans les espaces ouverts, on peut aussi s'émerveiller de leurs vols groupés, étonnantes chorégraphies aériennes.
En anticipant la période des fêtes et pour ceux parmi nous qui s'amusent à montrer leur capacité de "tenir l'alcool" : vous ne ferez jamais aussi bien que l'Étourneau, qui peut métaboliser 14 fois plus d'alcool qu'un humain… proportionnellement à son poids, bien sûr !
Photo : Étourneaux récupérant des olives, Mas de Bellevue, Saturargues / Lunel, par John Walsh (CC BY NC SA).
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Pipit farlouse (Anthus pratensis)

Comme une Grive en plus svelte et avec le dos strié, le Pipit farlouse est un migrateur partiel et le Sud de la France accueille des hivernants qui viennent du Nord de la France et de l'Europe. Cet hiver, on le voit dans les milieux ouverts tels que les champs, friches et vignes du nord de Lunel.
En France, sa population accuse un fort déclin depuis des années 2000. Espèce évaluée comme vulnérable au niveau national et sur la Liste rouge régionale des Oiseaux nicheurs Languedoc-Roussillon. Espèce déterminante Zone Naturelle d'Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF), Occitanie 2021.
Photos : Pipit farlouse, garrigue de Bellevue, Lunel, par John Walsh (CC BY NC SA).
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nadloriot@diaspora.psyco.fr

Le chat domestique, «l’une des espèces envahissantes les plus problématiques au monde» d’après des chercheurs américains

Les chats ne font pas la fine bouche. Compagnons de vie adorés des êtres humains, les matous représentent pour autant une réelle menace pour la faune sauvage, d’après les résultats d’une étude visant à quantifier l’alimentation de nos félins à l’échelle mondiale. Ces chasseurs nés mangent plus de 2 000 espèces à travers le monde, dont des centaines sont d’ores et déjà vulnérables ou menacées d’extinction. Leurs jolis minois aux allures inoffensives participent ainsi au déclin de la biodiversité. Les chercheurs à l’origine de l’article, paru mardi 12 décembre dans Nature Communication, décrivent même les chats comme «l’une des espèces envahissantes les plus problématiques au monde».

«Notre étude met en lumière les habitudes de prédation de l’un des prédateurs envahissants les plus prospères et les plus largement répandus au monde», écrivent les auteurs américains de l’université de sylviculture, de faune et d’environnement d’Auburn, aux Etats-Unis. Depuis leur domestication il y a 9 000 ans, les chats se sont répandus sur tous les continents, à l’exception de l’Antarctique. Une prolifération aux répercussions sur la chaîne alimentaire naturelle : oiseaux, mammifères, insectes et reptiles, tous sont au menu. «Les chats mangent tout ce qui est présent» dans leur environnement, notent les chercheurs. «Si une espèce manque dans l’analyse de leur régime alimentaire, il est probable que cette proie soit simplement absente ou rare» aux alentours de leur habitat.

Au total, les chats domestiques en liberté ingurgitent 981 espèces d’oiseaux, 463 reptiles, 431 mammifères, mais aussi 119 espèces d’insectes et 57 amphibiens. Soit environ 9 % des oiseaux connus, 6 % des mammifères connus et 4 % des espèces de reptiles connues – et 17 % de l’ensemble de ces espèces font l’objet de mesures de conservation, rappelle l’étude. Les scientifiques sont parvenus à de tels résultats en compilant plus de 500 études existantes qui contenaient une liste des espèces consommées par les chats, sur un territoire donné. Les chercheurs ont ensuite vérifié si les proies faisaient partie de la liste rouge des espèces menacées de l’Union internationale pour la conservation de la nature.
«Mesures simples» et outils «inoffensifs»

Les chats sont particulièrement nuisibles sur les îles, où les espèces présentent un plus grand risque d’extinction que celles présentes sur les continents. C’est le cas en Nouvelle-Zélande, où les félins ont dévoré des oiseaux aujourd’hui disparus à l’état sauvage, comme le Xénique de Stephens ou la Caille de Nouvelle-Zélande. Leur impact sur la faune sauvage a d’ailleurs suscité de vifs débats dans le pays. Les autorités peinent à répondre à la problématique de ces félins en liberté, allant jusqu’à organiser au printemps dernier un concours de chasse pour enfants visant à tuer les chats errants – annulé de justesse.

Rien qu’en Australie, les chats tueraient plus de 300 millions d’animaux chaque année, d’après une étude de l’ONG australienne Invasive Species Council, qui préconise la mise en place de couvre-feux pour les félins. Cette solution a même déjà été envisagée par une ville allemande, Walldorf, où les habitants ont reçu l’ordre d’enfermer leurs chats pendant trois mois au printemps, afin de protéger la reproduction des cochevis huppés, un oiseau semblable à l’alouette.

«L’installation de cloches sur les colliers et garder les chats à l’intérieur pendant la nuit sont des mesures simples» pour atténuer leur impact sur la faune sauvage, a réagi un porte-parole de la Royal Society for the Protection of Birds, plus grande organisation pour la protection des animaux en Europe, cité par le Guardian. Il vante également l’efficacité des «appareils à ultrasons», un «moyen inoffensif mais efficace pour réduire le temps que les chats passent dans les jardins», les félins étant une terrible menace pour les oiseaux qui nichent au sol. Ces appareils, approuvés par l’organisation, émettent des ultrasons lorsqu’ils détectent les mouvements et la chaleur corporelle d’un chat, le dissuadant d’entrer dans le jardin, et n’auraient pas d’effet sur les humains ni sur la faune sauvage. Des solutions douces qui permettent de mieux réguler l’impact environnemental de ceux qui sont souvent considérés comme un membre à part entière de la famille.

https://www.liberation.fr/environnement/biodiversite/le-chat-domestique-lune-des-especes-envahissantes-les-plus-problematiques-au-monde-dapres-des-chercheurs-americains-20231213_JDED5BVNINHAZO6JVWTYKOFQ5A/?redirected=1

https://www.theguardian.com/environment/2023/dec/12/cats-diet-2000-species-conservation-study-aoe

#chat #cat #biodiversity #biodiversité #caturday

johnwalsh@diaspora-fr.org

Arcyptère languedocienne (Arcyptera brevipennis vicheti)
Ce criquet, observé dans la garrigue de Bellevue, Lunel est un rareté à une aire de répartition limitée à l'Hérault, le Gard et l'Ardèche et aux provinces de Lérida et Huesca en Espagne. Ses ailes courtes et son cycle d'une seule génération par an expliquent peut-être son territoire restreint. C'est un habitant des pelouses et garrigues basses et ouvertes.
Sur la Liste rouge d'Occitanie de 2022, l'espèce est évaluée en danger critique de disparition : les populations sont (très) faibles et menacées par l'urbanisation galopante et/ou des traitements des troupeaux à l'ivermectine (contre les vers intestinaux, mais le produit reste actif dans les crottes, d'où les dégâts sur les criquets, lézards etc).
Cette espèce est déterminante de l'inventaire ZNIEFF et un sujet d'étude en ce moment par d'éminents entomologistes : si par chance vous la voyez (entre mai et juillet), veuillez partager vos observations !
photo : Arcyptère languedocienne, le 14 mai, garrigue de Bellevue, Lunel. Photo de John Walsh (CC BY NC SA).
#myphoto #maphoto #biodiversity #garrigue #matorral #orthoptera