#clairdeterre

souslescrateresnucleaireslaplage@diaspora.psyco.fr

#lune #injustice #journalintime #clairdeterre #politique #petiteileformidabledescaraibes #fraternité #camarades #Mandela #fraisiers #communisme #communelunaire #ecriture #roman

(Journal intime tombé du ciel dans mon jardin alors que je binais mes fraisiers. Après sa lecture - qui m'a bouleversé - je ne pouvais décemment garder cet émouvant témoignage pour moi. C'est pourquoi j'ai décidé aujourd'hui de vous révéler ce déchirant cri d'amour et de fraternité)

Dix-huitième jour – la face cachée de la Terre sur la Lune

Carla m'avait donc entraîné dans son tunnel d'évasion et nous avions débouché dans un endroit qui ressemblait furieusement à la Terre, c'est-à-dire à la Terre un peu rêvée quand même. Nous avions devant nous des petites maisons qui m'avaient l'air très écologiques, pas de bruit, pas de panneau publicitaire, des transports en commun (mais j'appris très vite que c'étaient des transports PUBLICS, c'est-à-dire gratuits) et aussi des cabines téléphoniques tapissées de boîtes d'oeufs à la douzaine.

De boîtes d'oeufs à la douzaine ? Mais c'était ma cabine téléphonique ! Celle que j'avais tapissée avec amour pour protéger Ferdinando des écoutes de la Grande Puissance Nortuaire quand il faisait ses rapports à la Petite île Formidable des Caraïbes ! Nous n'étions pas sur la Terre ! Mais sur la face cachée de la Lune !

D'ailleurs Ferdinando raccrocha et sortit de la cabine téléphonique pour venir à notre rencontre. Il s'excusa de ne pas m'avoir révélé plus tôt ce secret, mais comme nous avions disparu pendant deux jours avec Carla, il s'était dit qu'il attendrait (j'admire ici sa discrétion, si la limace avait été dans les parages, ça aurait été l'Hallali !)

Encore une fois, ce qu'il me révéla me stupéfia : des camarades terriens de toutes les nations avaient, petit à petit, établi une base autogérée sur la Lune, qu'il avaient appelée La Commune Lunienne (évidemment ils auraient préféré que ce soit sur la planète M., le nom aurait été plus cohérent, mais faute de grive...), et où ils construisaient, petit à petit, la société égalitaire et basée sur le partage qu'un jour, ils en étaient sûrs, ils installeraient sur la Terre.

J'étais émerveillé par ce projet, mais comment faisaient-ils quand la Lune tournait et que sa face cachée devenait visible ? La réponse de Ferdinando m'interloqua : ils avaient installé la Commune Lunienne sur une plate-forme qui virait quand elle devenait visible aux terriens, pour montrer son autre face, un décor déprimant de ville terrienne, moche, sale, polluée, bruyante et pleine de trous de gaz de schiste, qui n'agresserait pas le regard des télescopes bigbrotheriens de la Terre, si habitués à ce genre de spectacle, dont ils étaient eux-même les promoteurs.

Ça, ça m'en boucha un coin !

Et nous partîmes dîner dans une pizzeria sans gluten, mais avec Chianti.

Bon, la suite, à demain (comme ils sont forts les camarades !)

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Les épisodes précédents : Dix-septième jour – la Terre au bout du tunnel Seizième jour – L’Énéide sur la Lune Quinzième jour – le jugement dernier de la ciboulette Quatorzième jour – sauvés par un mauvais titre ! Treizième jour – l’espion qui venait du surgelé Douzième jour – La grande évasion Onzième jour – un troc en échange de la paix Dixième jour – où Ferdinand révèle sa véritable identité Neuvième jour – catastrophe ! Huitième jour – où la limace saute de joie Septième jour – interview-réalité Sixième jour - Le Comte de Monte Cristo Cinquième jour - une idée formidable ! Quatrième jour - description mon pied-à-terre lunaire Troisième jour - les raisons de mon «expatriation» Deuxième jour - description de «l’élastique» Premier jour - Mon arrivée sur la lune Septième jour – interview-réalité Sixième jour - Le Comte de Monte Cristo Cinquième jour - une idée formidable ! Quatrième jour - description mon pied-à-terre lunaire Troisième jour - les raisons de mon «expatriation» Deuxième jour - description de «l’élastique» Premier jour - Mon arrivée sur la lune

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Dix-septième jour – la Terre au bout du tunnel

Cette fois-ci, je ne mis pas mon mon habit de cosmonaute (je le mets une fois sur deux, pour ne pas trop l'abîmer – je suis très soigneux avec mes habits) et j'ouvris la porte... pour recevoir un caillou sur la tête ! Heureusement, j'avais un casque, car je me préparais à tout pour accompagner la saison et la mode, comme par exemple faire la sortie d'un spectacle d'humoriste ou être invité à skier à Méribel ou Engadine (1), sans parler des soldes. Je regardai autour de moi, sans rien apercevoir, quand j'entendis quelqu'un m'appeler doucement. Mais je regardais partout sans rien voir du tout jusqu'au moment où la tête de Carla sortit de terre, c'est-à-dire de son tunnel. Psstttt !! faisait-il avec insistance en me faisant signe de le rejoindre. Je courus alors vers le trou et vers Carla tout excité. Il m'agrippa en regardant autour de lui d'un air méfiant, et me jeta littéralement au fond du tunnel en m'annonçant qu'il avait réussi ! Il avait terminé le tunnel lunaire qui me permettrait de m'évader vers la Terre, je n'avais plus qu'à le suivre !

Alors là, il m'en bouchait un coin. Comment avait-il pu réussir son projet avec les maigres outils qu'il avait, une pioche et la binette qu'il avait empruntées à Ferdinando ? Par contre il avait fait un très bon usage de son stock de parapluies qui, ouverts à la queue leu leu, soutenaient le plafond de son tunnel. Mais comme le manche du parapluie nous gênait pour passer, il nous fallut fermer et rouvrir derrière nous tous les parapluies du tunnel pour arriver au bout. Au bout de deux jours, morts de faim et de soif, et avec des crampes aux bras, nous arrivâmes effectivement... à un endroit qui ressemblait furieusement à la Terre !

Mais était-ce vraiment notre bonne et belle et vieille et déclinante planète chérie bleue ?

Bon, la suite, à demain,

(1) Après quelques recherches historiques, je trouvai qu'à l'époque où Lulu écrivit cet émouvant carnet, on se battait à la sortie des spectacles d'un humoriste (originaire du Mans, au fond à droite) et que la cheftaine d'Allemagne s'était cassé quelque chose en skiant à Engadine)

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Seizième jour – L'Énéide sur la Lune

Donc, pour la deuxième fois, nous avions réussi à nous débarrasser de la limace et de son discours baveux. Nous continuions à remplir le baquet des livres à destination de la Terre, ce qui avait l'air de réjouir tout particulièrement Ferdinando, qui riait tout seul à chaque caisse qu'il balançait. Il devait en savoir plus que moi sur ces livres, qui suis pourtant un vrai rat de bibliothèque, mais plus porté sur la poésie latine que sur la technique de l'extraction du pétrole. Bref, ce livre ne m'intéressait pas du tout, et il allait sûrement ne servir qu'à caler des armoires chez ceux qui le recevraient en cadeau, voire être distribué dans les écoles en manque de fournitures scolaires, pour apprendre à lire aux enfants. Ce devait être pour ça que Ferdinando était content, d'imaginer des millions d'enfants s'alphabétiser avec Les vannes ouvertes de l'Amérique Latine, c'était toujours ça de gagné.

Quand on eut expédié le baquet et sa cargaison vers la Terre, Carla retourna creuser son tunnel d'évasion. Quant à Ferdinando, il partit faire son rapport à l'île formidable des Caraïbes en utilisant, comme toujours, la cabine téléphonique qui se trouvait de l'autre côté de la Lune, à l'abri des regards de la Terre. Par prudence, je l'avais moi-même tapissée avec des boîtes d'oeufs à la douzaine, on ne sait jamais.

Je me retrouvai donc seul, ce qui ne m'était pas arrivé depuis longtemps. Je pris mon Gaffiot et me rendis dans la serre où je repris ma traduction de l'Énéide, assis sur le banc dans la douce lumière du lampadaire (mes camarades m'excuseront du choix de cette œuvre à caractère bien réactionnaire et impérialiste, mais je n'arrive pas à m'en détacher : (...) longtemps celui-là, sur la terre jeté, rejeté sur les mers de toute la violence des suprêmes dieux, tant qu'à sévir Junon persista dans sa rancune...)

Seulement voilà. Il était écrit que je ne pourrais jamais être tranquille dans mon exil sur la Lune (parce que, entre nous, ne plus être emmerdé par les voisins, la télé, le baquet bondé, l'info-propagande omniprésente, le faux-culisme, le pousse à la conso j'en passe et des meilleures, a du bon quand même) ; alors que j'entamais le deuxième Chant,

on toqua à la porte,

bon, la suite, à demain.

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Quinzième jour – le jugement dernier de la ciboulette

Notre camarade aliène repartit donc en traînant derrière lui les avions comme des casseroles, me débarrassant à tout jamais de ces ignobles pitoyables dégoûtants abhorrés puants symboles de la connerie humaine et du concours de celui qui a la plus grosse. Ouf !

Nous étions en train de remplir joyeusement le baquet avec les livres à destination de la Terre et qui serviraient à payer les avions vendus quand la limace revint de son coup de fil. Il fut tout étonné de ne plus voir l'aliène avec qui il avait fait une si bonne affaire. Visiblement, ses mentors lui avaient donné une solution (on apprit plus tard qu'ils voulaient offrir une tête de liste électorale à un syndicaliste (1)) et il était très content. Quand on lui dit que l'aliène avait changé d'avis et qu'il était reparti chez lui, il resta sans voix. Puis il se reprit et déclara sèchement que ce n'était pas étonnant de la part d'un étranger qu'il n'ait pas de parole, que de toute façon lui et ses semblables seraient tous venus sur notre planète pour voler le travail des Terriens, qu'ils avaient sûrement une religion incompatible avec les valeurs occidentales (c'est-à-dire planétaires) et qu'ils ne mangeaient sûrement pas de viande de cheval, ce qui ferait s'écrouler le marché de la lasagne surgelée.

Carla courut alors dans la serre et cueillit trois brins de ciboulette qu'il découpa soigneusement pour que l'on tire à la courte paille ce qu'on allait faire de la limace.

Ferdinando tira le premier brin,
je tirai le deuxième,
et Carla tira le troisième.

Mais le syndicaliste-vendeur de parapluies, dans un bel esprit farceur, avait coupé les brins de ciboulette exactement à la même taille, et c'est ainsi que le Directeur en Chef du Nouvel Hebdomadaire de Référence reçut simultanément les trois plus beaux coups de pied au c. de l'histoire interstellaire et,

à ma connaissance, il tourne encore,

Bon, la suite, à demain,

(1) et ils y réussirent.

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Quatorzième jour – sauvés par un mauvais titre !

Hier, j'en étais resté aux inquiétudes de la limace quant à l'impression des 387.953.078.985.276.845.401 exemplaires de son Nouvel Hebdomadaire de Référence à destination des habitants de la planète de l'aliène, devant l'opposition probable des syndicats de la presse, et de notre sourire commun devant cette perspective.

Mais malheureusement, l'aliène ne souriait pas parce qu'il se réjouissait des futurs malheurs syndicaux de la limace, mais simplement parce qu'on souriait devant lui, car c'était un imitateur né. Si on n'avait rien compris à son discours, c'était simplement parce qu'il avait appris notre langue avec la limace et que, comme chacun sait, celle-ci était maître en détournements sémantiques et autres manipulations langagières, pour mieux asseoir son pouvoir en s'asseyant sur les principes les plus fondamentaux de l'éthique journalistique.

Il nous fallut un certain temps pour corriger ces perversions idiomatiques, et enfin pouvoir converser avec cet aliène si sympathique. Car il était très sympathique. Quand la limace, pour détourner l'opposition certaine que lui ferait les syndicats de la presse dans l'impression immédiate des 387.953.078.985.276.845.401 exemplaires de son torchon, se proposa de délocaliser une imprimerie sur la Lune, pour éviter comité et syndicat d'entreprise, l'aliène appuya avec force notre opposition et asséna même l'argument-clé qui cloua le bec du Directeur en Chef échauffé : ce n'était pas avec les 3 arbres de la serre que l'on allait pouvoir fournir le papier pour tant de magazines. Ça, c'était bien envoyé ! Carla allait continuer en exposant l'état désastreux des forêts et de l'écologie en général sur la terre, je sentais les larmes lui venir, et je me demandais comment (et si je devais) prévenir une nouvelle crise parce que, finalement, il avait raison et il fallait regarder la vérité en face, mais la limace s'éloigna pour téléphoner.

Pendant que la limace prenait conseil auprès de son mentor, la Momie (1), et auprès de son grand amour de jeunesse, la Plume Sanguinaire (2), qu'il voulait continuer à agréer en souvenir des inoubliables vacances qu'ils avaient passées ensemble, nous proposâmes une belle affaire à notre nouvel ami : pourquoi, à la place des 387.953.078.985.276.845.401 exemplaires du nouvel hebdomadaire de référence qui, de toute façon, finiraient par boucher les cabinets de sa planète, pourquoi, donc, ne remportait-il pas avec lui le tas d'avions qui bouchait la vue de la véranda ? Du point de vue de la capacité de nuisance, ça revenait au même, et puis c'était moins encombrant ; en plus, ça nous arrangeait en nous permettant de régler nos comptes avec la Grande Puissance Nortuaire qui aboyait et l'ectoplasme satellite mineur qui couinait après nous.

Comme un vrai camarade, l'aliène accepta de bon cœur ! Il allait emporter les avions ! Ils pouvaient toujours servir comme tire-bouchons. Il ne nous restait plus qu'à convenir de la monnaie d'échange, parce que l'aliène, évidemment, n'avait pas de devise. Il fallait donc se mettre d'accord sur un produit qu'accepteraient les deux furieux. Il partit donc regarder dans son coffre pour voir s'il n'y aurait pas quelque chose qui pourrait servir, sans porter préjudice aux camarades. Il rapporta des tas de choses ; mais surtout, à côté des pompes à mélange pour mobylette, il sortit des millions d'exemplaires d'un livre qui semblait bien anodin sur le pétrole en Amérique, qu'il avait récupérés parce qu'ils allaient être mis au pilon à cause d'une faute dans le titre. Nous lûmes le titre, sans y trouver aucune faute.

Sauvés ! En échange des avions, nous allions fourguer les millions d'exemplaires de ce livre aux deux hallucinés, et ils allaient sûrement les distribuer gratuitement dans le monde entier pour servir leur propagande pétrolifère. Finalement, ça ne représentait pas un grand danger pour eux, ni pour nous, et nous nous miment à remplir joyeusement le baquet avec les exemplaires de LES VANNES OUVERTES DE L'AMÉRIQUE LATINE (1) (je me demande encore où est l'erreur du titre...)

Bon, la suite, à demain.

(1) à l'époque de la rédaction de ce fringant journal, la momie n'était pas encore momie. Elle y tend maintenant (note du jardinier bineur de fraisiers).
(2) qui a (pour notre malheur) une fille ! une fille ! (note du jardinier bineur de fraisiers) Et une nièce aussi (note du facteur du jardinier bineur de fraisiers, relecteur et fact-checkeur chaque matin en buvant son café pendant sa tournée)
(3) d'un auteur uruguayen, Eduardo Galeano (au lecteur de chercher la faute du titre, puis, quand il l'aura découvert, de lire ce livre incontournable - et terrifiant - pour qui s'intéresse à l'Amérique Latine).

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Treizième jour – l'espion qui venait du surgelé

Donc, Carla avait décidé de creuser un tunnel pour que je puisse m'évader de la Lune et retourner sur la Terre. Pour ne pas exacerber plus encore son hyper-émotivité, et parce que j'étais fatigué de danser le tango, je l'encourageai dans ce sens. Il se mit alors immédiatement à creuser avec l'énergie du désespoir. Pendant ce temps, nous nous assîmes sur le banc, avec Ferdinando, pour réfléchir à la vente des avions, que je voulais voir disparaître au plus vite, parce que je suis non violent, antimilitariste et anti-cons et que cette amas de tôles anabolisées gâche le paysage et blesse mon sens esthétique. En plus, il y avait du fuel qui coulait des réservoirs et qui aurait pu polluer la nappe phréatique. Il fallait trouver un client au plus vite.

On n'attendit pas longtemps : d'abord il y eut la musique «Ainsi parlait Zarathoustra» de Richard Strauss et un imposant vaisseau extra-terrestre étendit lugubrement son ombre sur la Lune qui avait pour tout éclairage que le petit lampadaire Art Déco, comme une petite flamme pleine d'espoir, vivant symbole de la résistance des humbles contre les puissants.

Le vaisseau s'immobilisa, une porte s'ouvrit dans le ventre sombre et une échelle de corde se déroula. Bientôt, un petit être charmant en descendit et, ôtant son chapeau, nous adressa la parole. Las ! Les hauts-parleurs scotchés sur la carlingue du vaisseau faisaient un barouf d'enfer et on n'entendait rien du tout. Ça n'avait pas l'air de déranger notre hôte qui continuait à babiller comme si de rien n'était. C'est alors que Carla, qui avait entendu la musique, sortit de son tunnel avec sa pelle et la musique s'arrêta aussitôt. Comme il n'y avait plus de musique et qu'il était dans le noir le plus complet à cause du noir vaisseau, il replongea dans le tunnel, et la musique recommença de plus belle. Alors il ressortit, et la musique s'arrêta à nouveau. Il entra et ressortit et re-rentra et re-ressorti et à chaque fois, la musique s'arrêtait et recommençait. La dixième fois, je me jetai sur lui pour qu'il reste à la surface et qu'on puisse entendre le discours du monsieur aliène. Mais celui-ci continuait sans pause, et n'avait pas l'air de prendre en compte qu'il avait des interlocuteurs. Comme je l'écoutais poliment, mon regard errait le long du vaisseau spatial et je crus apercevoir quelque chose qui y était attaché, comme avec une ficelle, et qui flottait dans l'air spatial. En fait, la chose flottait de moins en moins, et grâce à l'attraction de la Lune, descendait doucement vers nous.

Et à mon grand effroi, je reconnus la limace ! La limace était de retour ! Elle tomba mollement dans un bruit mou et l'extra-terrestre parut un peu contrarié (même les aliènes peuvent pas le blairer, le Directeur en Chef du Nouvel Hebdomadaire de Référence ! Même les aliènes!)
La limace se débarrassa de la ficelle qui le maintenait prisonnier, nettoya les moustiques écrasés des verres de ses lunettes d'aviateur, et nous expliqua qu'il avait réussi à vendre un abonnement de son Nouvel Hebdomadaire de Référence à chacun des 387.953.078.985.276.845.401 habitants de la planète d'où venait ce gentleman aliène. Seulement voilà : cet extra-terrestre voulait les 387.953.078.985.276.845.401 exemplaires MAINTENANT, ce qui était bien évidemment impossible, surtout avec les syndicats de la presse qui feraient tout pour le contrarier. Carla ébaucha un sourire mauvais, Ferdinando sourit de toutes ses dents merveilleusement entretenues gratuitement par le meilleur système de santé public du monde, je souris... et l'aliène sourit aussi ! Un aliène syndicaliste ! Merveille ! Un aliène syndicaliste !

C'est la lutte fina.. !

Bon, la suite, à demain,

PS : le titre du terrible épisode d'aujourd'hui est un hommage à Mario Bava, dont le film L'espion qui venait du surgelé, avec Vincent Price, est une grande source d'inspiration psychédélique. Cet espion n'est pas encore apparu, ce qui permettra de réutiliser ce titre une autre fois, car tout chroniqueur sait que l'art du titre est difficile...

PS2 : peut-être que le futur élucidera le mystère de Carla et de la musique... (car il semble y avoir une réelle incompatibilité entre les deux)

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Cinquième jour - une idée formidable !

Aujourd’hui, alors que j’étais tranquillement assis en train de lire sur le banc que j’avais traîné jusqu’au bord de la Mer de la Tranquillité (c'est très tranquille), j’eu le regard attiré par mon petit logement qui se découpait sur le clair de Terre, avec ses fenêtres aux volets bleus et leurs petites ouvertures en forme de coeur, sa cheminée en pierre de taille et sa serre dans laquelle s’épanouissent les plus belles essences terriennes dans un festival de couleurs tendres, et je me suis dit que n’importe qui en voyant cela serait émerveillé, et voudrait en connaître plus sur leur lieu d’épanouissement réel : la Terre.

Et j’eu soudain la plus vilaine et la plus subtile idée de vengeance : cette Terre honnie, qui m’avait expulsé honteusement, j’allais la mettre en vente, et mon pavillon, j’allais en faire un Appartement Témoin. Ainsi, outre ma vengeance, je deviendrai riche à millions et je me la coulerai douce dans un endroit paradisiaque quelque part (évidemment, ce «quelque part» me chatouille un peu, mais je trouverai bien, l’argent achète tout non?)

Il faut donc dorénavant que j’attire des visiteurs et que je leur montre ma garçonnière que je présenterai comme l’appartement bourgeois de base sans les accessoires. Il va sans dire que les accessoires, ce sera selon les desiderata de mes hôtes, et que j’accéderai bien sûr à toutes leurs demandes, du moment que c’est contre... un paiement cash.

Alors que je rêvais à ma fortune toute faite et à l’infortune de mes juges qui verraient bientôt débarquer leurs nouveaux propriétaires et maîtres, un baquet est passé en vrombissant au dessus de ma tête et s’est écrasé à 50 cm de mon pavillon. Vous pensez si j’ai eu peur ! S’il était tombé dessus, tout mon projet aurait roulé dans la poussière ! Et malgré mon interdiction de séjour sur la Terre, j’aurais été obligé de prendre le baquet de retour (que je n’avais pas encore vidé de ses boîtes de conserve) et certainement personne ne m’aurait cru si j’avais dit que mon appartement avait été dévasté par un baquet extra-terrestre. Dieu sait où ils m’auraient envoyé alors! (Parce que, mine de rien, je commence à bien aimer mon petit meublé lunaire)

Enfin! J’avais là peut-être mon premier acheteur potentiel, il fallait que je fasse tout pour le retenir et lui fourguer ma marchandise.

Je rentrai vite à la maison faire un brin de toilette pour accueillir comme il faut mon nouveau client et me dirigeai vers le baquet accidenté. Et là, quelle ne fut pas ma surprise de constater, quand la poussière fut un peu retombée, trois jours plus tard, qu’il était vide ! J’étais furieux! Tant d’émotions, tant d’espoirs, pour rien !

Mais je ne renoncerai pas à un si merveilleux et cruel projet.
Des acheteurs, il y en aura d’autres.

Bon, à demain.

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(Journal intime tombé du ciel dans mon jardin alors que je binais mes fraisiers. Après sa lecture - qui m'a bouleversé - je ne pouvais décemment garder cet émouvant témoignage pour moi. C'est pourquoi j'ai décidé aujourd'hui de vous révéler ce déchirant cri d'amour et de fraternité)

Premier jour - Mon arrivée sur la lune

Enfin! je suis arrivé! j’ai un peu mal aux fesses, on ne peut pas dire que «l’élastique» soit encore très au point. Après 9 jours assis à balancer dans le baquet, je suis bien content d’être là! J’ai fait rapidement le tour du propriétaire, un F4 pas si mal agencé, et me voilà assis à la table de la cuisine devant un Clair de Terre du tonnerre de Dieu! (et un sandwiche au saucisson pas mal non plus). Bon, je suis crevé. Je vais aller me coucher (où est ma chambre, déjà?) Demain, je vous raconterai «l’élastique» et je vous décrirai un peu plus mon nouveau foyer.

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