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(Journal intime tombé du ciel dans mon jardin alors que je binais mes fraisiers. Après sa lecture - qui m'a bouleversé - je ne pouvais décemment garder cet émouvant témoignage pour moi. C'est pourquoi j'ai décidé aujourd'hui de vous révéler ce déchirant cri d'amour et de fraternité)
Dix-huitième jour – la face cachée de la Terre sur la Lune
Carla m'avait donc entraîné dans son tunnel d'évasion et nous avions débouché dans un endroit qui ressemblait furieusement à la Terre, c'est-à-dire à la Terre un peu rêvée quand même. Nous avions devant nous des petites maisons qui m'avaient l'air très écologiques, pas de bruit, pas de panneau publicitaire, des transports en commun (mais j'appris très vite que c'étaient des transports PUBLICS, c'est-à-dire gratuits) et aussi des cabines téléphoniques tapissées de boîtes d'oeufs à la douzaine.
De boîtes d'oeufs à la douzaine ? Mais c'était ma cabine téléphonique ! Celle que j'avais tapissée avec amour pour protéger Ferdinando des écoutes de la Grande Puissance Nortuaire quand il faisait ses rapports à la Petite île Formidable des Caraïbes ! Nous n'étions pas sur la Terre ! Mais sur la face cachée de la Lune !
D'ailleurs Ferdinando raccrocha et sortit de la cabine téléphonique pour venir à notre rencontre. Il s'excusa de ne pas m'avoir révélé plus tôt ce secret, mais comme nous avions disparu pendant deux jours avec Carla, il s'était dit qu'il attendrait (j'admire ici sa discrétion, si la limace avait été dans les parages, ça aurait été l'Hallali !)
Encore une fois, ce qu'il me révéla me stupéfia : des camarades terriens de toutes les nations avaient, petit à petit, établi une base autogérée sur la Lune, qu'il avaient appelée La Commune Lunienne (évidemment ils auraient préféré que ce soit sur la planète M., le nom aurait été plus cohérent, mais faute de grive...), et où ils construisaient, petit à petit, la société égalitaire et basée sur le partage qu'un jour, ils en étaient sûrs, ils installeraient sur la Terre.
J'étais émerveillé par ce projet, mais comment faisaient-ils quand la Lune tournait et que sa face cachée devenait visible ? La réponse de Ferdinando m'interloqua : ils avaient installé la Commune Lunienne sur une plate-forme qui virait quand elle devenait visible aux terriens, pour montrer son autre face, un décor déprimant de ville terrienne, moche, sale, polluée, bruyante et pleine de trous de gaz de schiste, qui n'agresserait pas le regard des télescopes bigbrotheriens de la Terre, si habitués à ce genre de spectacle, dont ils étaient eux-même les promoteurs.
Ça, ça m'en boucha un coin !
Et nous partîmes dîner dans une pizzeria sans gluten, mais avec Chianti.
Bon, la suite, à demain (comme ils sont forts les camarades !)
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Les épisodes précédents : Dix-septième jour – la Terre au bout du tunnel Seizième jour – L’Énéide sur la Lune Quinzième jour – le jugement dernier de la ciboulette Quatorzième jour – sauvés par un mauvais titre ! Treizième jour – l’espion qui venait du surgelé Douzième jour – La grande évasion Onzième jour – un troc en échange de la paix Dixième jour – où Ferdinand révèle sa véritable identité Neuvième jour – catastrophe ! Huitième jour – où la limace saute de joie Septième jour – interview-réalité Sixième jour - Le Comte de Monte Cristo Cinquième jour - une idée formidable ! Quatrième jour - description mon pied-à-terre lunaire Troisième jour - les raisons de mon «expatriation» Deuxième jour - description de «l’élastique» Premier jour - Mon arrivée sur la lune Septième jour – interview-réalité Sixième jour - Le Comte de Monte Cristo Cinquième jour - une idée formidable ! Quatrième jour - description mon pied-à-terre lunaire Troisième jour - les raisons de mon «expatriation» Deuxième jour - description de «l’élastique» Premier jour - Mon arrivée sur la lune