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« Nathalie » d’Anne Fontaine (2004) Avec Fanny Ardant, Emmanuelle Béart et Gérard Depardieu.
Le cheminement du désir par le fantasme et le plaisir en cadeau. Je ne connaissais pas ce film, superbe ! Voilà du cinéma comme je les aime. Une histoire originale, aléatoire, qui dévoile l’intime des êtres humains, qui fait rêver, réfléchir et éclaire un tout du presque rien qui fait vibrer. Une vraie vie de cinéma, compliquée et simple, intense et romanesque. Magnifiques comédiennes, bizarrement Depardieu à côté fait triste mine.
« Les films sont toujours plus harmonieux que la vie » François Truffaut

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Salut les ami(e)s,
J’ai trouvé un nouveau jeu d’écriture en m’inspirant du roman « Les petits personnages » de Marie Sizun où elle invente en deux trois pages les sentiments, les regrets, les espoirs des petits personnages secondaires d’un tableau (genre Vuillard, Utrillo, Monet, Brueghel…). On pourrait ainsi donner pléiade d’histoires originales aux mêmes personnages suivant l’inspiration de chacun(e). Je vous soumets ma première illustration sur ce thème,..à vos plumes si vous le voulez bien….

Fantaisie sur « La plage de Heyst » par Félicien Rops 1886,

La femme de la plage,

C’est sûr pour la plage du Nord. Rien à reprocher non plus à la description du tableau (je vous y renvoie), mais pour le reste j’ai une toute autre idée sur l’histoire de la dame…. « Que fait-elle là cette femme ? Sur cette plage, ainsi habillée….? On aimerait la connaître, savoir son histoire ».

Mélanie est ravie, ses neveux de Bruxelles sont venus la voir, ça faisait bien 4 / 5 ans qu’elle ne les avait pas vus. Ils l’ont surprise ce matin. Après de joyeuses retrouvailles et un copieux repas, Ils ont insisté pour qu’elle vienne avec eux sur la plage comme autrefois. Elle a regimbé prétextant du travail en retard. Mais finalement elle s’est laisser convaincre. Il faut dire que le repas à été bien arrosé et qu’elle n’a pas trop l’habitude de ces fantaisies là.

Ses neveux ont toujours été gentils et prévenants avec elle. C’est sa seule famille. Elle reçoit quelquefois de leurs nouvelles, une carte postale de Paris, de Berlin ou de plus loin. Ils ont une bonne situation dans le commerce des céréales et se proposent toujours à l’aider. Mais Mélanie aime bien son travail, sa vie au grand air avec les bêtes, la nature et surtout son indépendance. Deux vaches, trois cochons, quelques brebis, le poulailler et le jardin potager suffisent amplement à l’occuper du matin au soir. Elle ne pourrait de toute façon pas travailler plus de terre pour un troupeau plus important. Trouver d’honnêtes travailleurs pour l’aider n’est pas si simple, surtout pour une femme seule. Elle a laissé ses neveux sur la plage en tenue de bain, barbotant à moitié nus. Quelle époque ! Jamais de son temps on aurait toléré une telle désinvolture. Mais ils sont jeunes, joyeux, modernes, ils profitent de la vie, ils ont bien raison. Elle a décidé de longer la plage, d’aller jusqu’à la jetée, de profiter de cette belle journée pour promener, une distraction inhabituelle à la ferme. Bien sûr elle se rend compte de sa tenue insolite de paysanne sur cette plage. Personne ne peut la reconnaître, alors qu’importe le quand-dira-t’on. Ce n’est pas demain la veille qu’elle pourra recommencer l’expérience. Il faut qu’elle prépare la chambre et un bon repas pour ce soir. Peut être un civet de lapin, elle en a un qui est prêt. Elle comptait le vendre samedi au marché mais elle préfère en profiter avec ses invités, c’est fête. Il reste du vin de midi, une tome de ses vaches, ils vont se régaler et en plus ils ne sont pas trop difficiles à satisfaire. Ici tout leur plaît, ils retrouvent leur enfance, les vacances avec mes parents. Ils passaient toujours une quinzaine de jours avec nous. Puis je remontais avec eux sur Bruxelles où j’étais placée comme bonne à tout faire chez les bourgeois. Quelquefois on se retrouvait pour mes jours de repos, les fêtes. J’étais un peu leur grande sœur. C’était finalement une belle époque, même si le travail n’était pas toujours facile.
Je ne suis pas vraiment jolie, mais pas trop moche non plus, j’en ai eu moi aussi des amourettes à la grande ville, mais je ne suis jamais tombée vraiment amoureuse, sauf une fois, mais il était marié. Je suis restée vieille fille aux grands dam de mes parents qui auraient bien voulu avoir des petits enfants. Je n’ai pas trop de regrets, un ou deux gars du coin aurait bien voulu me marier, mais c’étaient surtout une travailleuse à moindre coût et les terres qu’ils lorgnaient. J’ai refusé… Ça ne s’est pas fait. Le temps est passé, c’est comme ça. Le plus dur c’est les longues soirées d’hiver avec personne à qui se confier. Et puis un ou deux bambins qui courent dans les jambes ça m’aurait bien plu aussi, c’est trop tard. J’ai quarante ans tout n’est peut être pas fini ?… Un jour…. pourquoi pas rencontrer quelqu’un, un compagnon, un amoureux qui sait …. Mais voilà que tu rêves ma pauvre fille ! …..tout ce charivari ne te réussit pas. Allons, allons il est temps de retourner à tes moutons. Mireille MOUTTE

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Un équilibre instable
Un moment sans importance
Une vague de brume
Une courte-pointe sur les pieds
Je flotte…

Un passage entre-deux
Un souffle d’abandon
Une ombre en catimini
Une sibiche aux coins des lèvres
Je flotte…

Un je ne sais quoi
Un brin d’inconnu
Une lumière indécise
Une flûte de blanc qui pétille
Je flotte…

Un présent qui s’éternise
Un prochain incertain
Une soledad que acompanā
Et tout ce qui s’en suit……
Je flotte…
Mireille MOUTTE

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Écœurement pour un monde complètement dévoyé au profit exclusif du pouvoir des plus forts. C’est pas nouveau, mais ce soir particulièrement les événements me « percutent ». On ne va plus pouvoir continuer à faire « comme si de rien n’était », regarder ailleurs ! Il va falloir joindre le geste à la parole. Être du côté du bien et s’en contenter n’est plus tenable : la charité, l’argent, la parole, l’écrit, la prise de conscience, s’ils n’aboutissent pas à la transformation de cette réalité sont une trahison de notre humanisme. Comment vivre et profiter pleinement de sa vie, si conscient de cette complicité tacite, on l’édulcore, la minimise , la nie, pour notre confort physique et intellectuel. Une omerta d’hypocrisie partagée par tous. Chacun, chacune a son petit chemin à suivre, à protéger, sa stratégie pour s’en sortir au mieux de ses possibilités. Le déni de la gravité de notre condition humaine et environnementale sur la terre est abyssal. Là où l’union de tous les Hommes de « bonne volonté » (l’OTAN ? L’Europe ?) serait indispensable pour un avenir désirable et durable, on se retrouve enlisés dans les tranchées d’un Verdun du XX° siècle, avec l’arme nucléaire en point de mire. Une dissuasion en berne et un progrès quelque peu régressif ! Nous allons droit dans le mur, conquérants volontaires du néant. Et si l’aventure humaine devait échouer? .. s’interrogeait Théodore Monot. Dans quel monde voulons nous survivre ? Je ne sais pas s’il existe finalement une solution à notre incapacité à vivre harmonieusement avec toutes les entités terrestres.
J’essaye de penser aux homards du Titanic ….j’ai du mal. Mireille MOUTTE

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**Lettre aux Babouchkas—

Je pense à vous là bas résistants au chaos et moi ici impuissante, dérisoire avec mes pansements contre les bombes. L’EST, l’URSS a été pendant très longtemps pour moi une terra incognita lointaine onirique, propice à l’imaginaire : la Taïga, les champs de neige, les steppes, les forêts de bouleaux, Leningrad, La Neva, La balalaïka, les Isbas, les troïkas, les poupées russes, les babouchkas et bien sur l’héroïsme de la révolution.. J’aimais ce pays lointain si différent du mien, Pouchkine, Tolstoï, Dostoïsvski … Mais voilà le temps est passé, la rêverie n’est plus d’actualité surtout aujourd’hui où le pays plus près que jamais nous assaille. Le livre d’images se referme et la fureur s’impose. Un passé incongru ressurgit du 19° siècle que je croyais révolu en Europe, que je pensais naïvement contraire aux bons usages de « notre civilisation avancée, policée ». Mais Le Napoleon d’Abel Gance, en embuscade, est toujours vivant avec sa boulimie de conquêtes, de misère et de morts. Faut-il que le sang coule encore sur les escaliers d’Odessa ? Que se révolte le Potemkine ? Toujours les mêmes histoires de nation en danger, de civilisation à imposer, de liberté à conquérir, de jeunesses sacrifiées, sous couvert de quelques variantes économiques, énergétiques….. sordides. C’est peut-être notre destin consenti de laisser nos vies manipulées entre les mains expertes des stratèges de toutes obédiences !!!
Mais comme vous, je ne veux pas m’y résoudre. Nous sommes tous prisonniers de cette horreur mortifère, de cette épouvante guerrière. Les mots sont devenus dérisoires face à l’effroi qui me saisit, tant ma faiblesse est grande face aux forces destructrices toujours en présence qui dominent le monde. Je veux croire encore et encore à la victoire des citronniers sur les bulldozers. Mireille MOUTTE

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Au bout du couloir à gauche..
C’est dit, c’est sûr, c’est évident,
Ça coule de source,
C’est là, au bout du couloir à gauche
Plus d’hésitation, de tergiversation
C’est clair et sans emphase,
Au bout du couloir à gauche,
Une bienveillante direction,
Sans excessive explication,
Au bout du couloir à gauche,
Tout s’éclaire, plus d’angoisse
Une promesse, un espoir..
Au bout du couloir à gauche,
C’est beau comme du Verlaine
Comme une ritournelle sans façon,
Au bout du couloir à gauche,
Si on arrive à l’atteindre,
Si on arrive jusque-là,
Au bout du couloir à gauche.
Pour un instant pour un instant seulement…….