#désir

salinger3@diaspora-fr.org

Immunité partout, humanité nulle part !

La principale critique que je forme envers nos technologies quotidiennes est qu’elles conjurent l’altérité. Elles sont construites pour fabriquer de l’identique. Home est son biotope : le petit chez-moi, familier, le cocooné, le confortable, le cajolé. Sauf que cette vision, et les pratiques de rejet qui l’accompagnent nécessairement, sont d’une grande violence pour les gens qui n’ont pas la possibilité de bénéficier de ce technococon égocentré.

Je pense qu’il faut construire des alternatives, proposer d’autres façons d’exister, de s’alimenter, d’habiter. Puis de montrer que ça marche et surtout que ça nous rend heureux et libre. Il faut battre le capitalisme sur le terrain du désir.

C’est extrêmement difficile parce que le technocapitalisme est fondé sur l’accomplissement de désirs individuels et immédiats. Je détaille dans mes chroniques ces quatre machineries de désir très puissantes que le #technocapital active : la paresse plaisante, le pouvoir octroyé, la conjuration des peurs et des incertitudes et l’imaginaire du transhumain, cet antique désir « d’être dieu », d’échapper à notre finitude. Il faut ressusciter un désir qui fasse pièce à cette économie de désir qu’accomplit magistralement la #consommation numérique. C’est un sacré défi, c’est un sacré combat.

https://reporterre.net/Alain-Damasio-Il-faut-battre-le-capitalisme-sur-le-terrain-du-desir

On ne changera pas ce monde fondé sur les désirs individualisés et les échanges immatériels sans expérimenter en collectif, éprouver d’autres modes de vie qui destituent les effets de pouvoir, s’alimenter en bio, local et frais, trouver une autonomie énergétique, pratiquer le low-tech qui t’empuissante dans ton rapport à la techno, etc. Et surtout sans réactiver des liens au monde, au vivant et aux autres, qui te rendent plus vaste, plus joyeux et plus vif. On a besoin de lieux, d’espaces concrets pour ça et de pratiques incarnées, on a besoin de créer aussi, sans cesse, pour déjouer les machines de pouvoir qui nous pilotent.

Je trouve l’idée de « zone » très forte. Il ne s’agit ni d’un domaine clos, ni d’une communauté autarcique, ni seulement d’un habitat partagé. C’est plus ouvert, c’est-à-dire qu’il n’y a pas de frontières, ça rayonne et s’étend.

#damasio #alaindamasio #technococon #transhumanisme #distopie #désir #capitalisme #technocapitalisme #siliconvalley #résistance #écologie #respect #humain #humanité #environnement

mimoutte@diaspora.psyco.fr

#news #cinéma #acteurs #amour #désir #plaisir #fantasme #romanesque #comédiens #film #mytexte

« Nathalie » d’Anne Fontaine (2004) Avec Fanny Ardant, Emmanuelle Béart et Gérard Depardieu.
Le cheminement du désir par le fantasme et le plaisir en cadeau. Je ne connaissais pas ce film, superbe ! Voilà du cinéma comme je les aime. Une histoire originale, aléatoire, qui dévoile l’intime des êtres humains, qui fait rêver, réfléchir et éclaire un tout du presque rien qui fait vibrer. Une vraie vie de cinéma, compliquée et simple, intense et romanesque. Magnifiques comédiennes, bizarrement Depardieu à côté fait triste mine.
« Les films sont toujours plus harmonieux que la vie » François Truffaut

mimoutte@diaspora.psyco.fr

#news #texte #manque #désir #vie #souffrance #horizon #mywork #mytext

Aujourd’hui il fait gris. le soleil s’est carapaté avec la rentrée. A la radio les infos sont toujours aussi tragiques. Pourquoi faudrait-il être informé sans cesse ? Traditionnellement je vais descendre au marché et aller boire un coup avec la compagnie. Un rituel comme un autre qui occupe agréablement la matinée. Mais pourquoi faut-il toujours être occupé ? Je vois au mouvement de mon corps que le cœur remplit son rôle. Une bonne journée en perspective. Les platanes de la place balancent eux aussi légers au vent. Aucun missile ne viendra perturber ce bel arrangement. Le frigo est plein, les livres sur l’étagère s’étalent, mille distractions sont à ma disposition. Cela devrait-il suffire ? Seul mes doigts de pieds nus et froids perturbent l’instant. La plénitude est presque là. Et pourtant …. L’insatisfaction ne serait-elle pas finalement le propre de l’homme. Ce qui le fait aussi avancer, aller voir ce qui se cache derrière l’horizon. Mais pourquoi faudrait-il toujours avancer ? Les sens stimulés en permanence nous entraînent imperturbables hors de notre vivier primal. Vivre c’est aussi et principalement souffrir, pas que, bien sûr. Les nuances de la souffrance sont aussi innombrables que les étoiles du cosmos. Mais celle immédiate n’est-elle pas la plus tenue ? N’est-ce pas en fin de compte le désir et le manque qui essentiellement nous guident. Cette souffrance de l’âme indissociable de notre existence. Plus de désir, plus de manque……l’extase suprême ou….la mort. Mireille MOUTTE

mimoutte@diaspora.psyco.fr

#news #texte #réflexion #errance #rentrée #manque #désir #vie #mywork #mytext

Aujourd’hui il fait gris. le soleil s’est carapaté avec la rentrée. A la radio les infos sont toujours aussi tragiques. Pourquoi faudrait-il être informé sans cesse ? Traditionnellement je vais descendre au marché et aller boire un coup avec la compagnie. Un rituel comme un autre qui occupe agréablement la matinée. Mais pourquoi faut-il toujours être occupé ? Je vois au mouvement de mon corps que le cœur remplit son rôle. Une bonne journée en perspective. Les platanes de la place balancent eux aussi légers au vent. Aucun missile ne viendra perturber ce bel arrangement. Le frigo est plein, les livres sur l’étagère s’étalent, mille distractions sont à ma disposition. Cela devrait-il suffire ? Seul mes doigts de pieds nus et froids perturbent l’instant. La plénitude est presque là. Et pourtant …. L’insatisfaction ne serait-elle pas finalement le propre de l’homme. Ce qui le fait aussi avancer, aller voir ce qui se cache derrière l’horizon. Mais pourquoi faudrait-il toujours avancer ? Les sens stimulés en permanence nous entraînent imperturbables hors de notre vivier primal. Vivre c’est aussi et principalement souffrir, pas que, bien sûr. Les nuances de la souffrance sont aussi innombrables que les étoiles du cosmos. Mais celle immédiate n’est-elle pas la plus tenue ? N’est-ce pas en fin de compte le désir et le manque qui essentiellement nous guident. Cette souffrance de l’âme indissociable de notre existence. Plus de désir, plus de manque…..l’extase suprême ou….la mort. Mireille MOUTTE