#transition-énergétique

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Le double jeu du cabinet McKinsey sur le climat, selon des lanceurs d'alerte

McKinsey, plus grand cabinet de conseil au monde, se sert de son influence dans les préparatifs de la COP28 pour défendre les intérêts de ses clients pétrogaziers, sapant les efforts pour sortir des énergies fossiles, selon plusieurs sources et document consultés par l'AFP. En coulisses, l'américain McKinsey & Company a fourni aux organisateurs émiratis de la 28e conférence sur le climat des Nations unies des scénarios sur l'avenir du secteur énergétique mondial qui sont en contradiction avec les objectifs climatiques que le cabinet affiche publiquement, révèle l'enquête de l'AFP. Un "récit de la transition énergétique", rédigé par le cabinet et consulté par l'AFP, prévoit une réduction de la consommation de pétrole de seulement 50 % d'ici 2050, et évoque des milliers de milliards de dollars d'investissements annuels dans le pétrole et le gaz d'ici là. McKinsey, dont les grands clients des hydrocarbures vont de l'américain ExxonMobil à la compagnie nationale saoudienne Aramco, est l'un des nombreux cabinets qui conseillent gratuitement les Émirats arabes unis, puissance pétrogazière hôte des cruciales négociations de près de 200 pays à la COP28, qui débuteront le 30 novembre à Dubaï.

Celles-ci seront présidées par Sultan Al Jaber, également patron de la compagnie pétrogazière émiratie Adnoc. L'année 2023 sera vraisemblablement la plus chaude jamais mesurée et les émissions de gaz à effet de serre continuent d'augmenter à des niveaux sans précédent, malgré l'alarme sonnée par les scientifiques et la multiplication des catastrophes climatiques. Pendant ce temps, McKinsey "appelle ouvertement et sans vergogne à abaisser les ambitions sur l'élimination du pétrole au sein même de la présidence de la COP28", a déclaré une source ayant assisté à des réunions confidentielles avec les hôtes du sommet. "Le développement durable est une priorité essentielle" de McKinsey, a répondu à l'AFP un porte-parole du groupe qui se dit résolument engagé dans le soutien à la décarbonation des entreprises qu'il conseille.

"Nous sommes fiers de soutenir la COP28 en fournissant des informations et des analyses stratégiques, ainsi qu'une expertise sectorielle et technique", a-t-il ajouté.

"Au plus haut niveau"

Certains des concurrents de McKinsey exerçant aussi des activités à Dubaï travaillent à trouver de véritables solutions climatiques, rapportent trois participants à des réunions préparatoires de la COP28 de haut niveau, qui ont demandé à préserver l'anonymat. "Mais il était très clair dès le départ que McKinsey avait un conflit d'intérêts", a déclaré l'une de ces sources qui a pris part aux discussions confidentielles de la présidence de la COP28. "Ils donnaient des conseils au plus haut niveau qui n'étaient pas dans l'intérêt du président de la COP en sa qualité de responsable d'un accord multilatéral sur le climat, mais dans l'intérêt du président de la COP en sa qualité de PDG de l'une des plus grandes compagnies pétrogazières de la région", a-t-elle ajouté. Des documents confidentiels consultés par l'AFP le confirment.

Le plan de transition préparé par McKinsey pour la présidence de la COP28, que l'AFP a pu voir, "donne l'impression d'avoir été écrit par l'industrie pétrolière, pour l'industrie pétrolière", estime l'expert des marchés financiers Kingsmill Bond. "Il ne s'agit clairement pas d'une trajectoire crédible vers l'objectif de zéro émission nette", analyse cet expert du centre de réflexion Rocky Mountain Institute. Joint par l'AFP, un porte-parole de la présidence de la COP28 confirme que "McKinsey soutient la COP28 en fournissant de l'expertise et des analyses à titre gracieux". Mais dire que le cabinet a présenté des scénarios incompatibles avec les objectifs climatiques mondiaux "est tout simplement incorrect", ajoute-t-il.

Le double de pétrole et de gaz

Structuré comme un cabinet d'avocats, McKinsey emploie environ 35.000 personnes dans le monde, dont 2.500 associés, pour un chiffre d'affaires d'environ 15 milliards de dollars en 2022. Par l'accord de Paris en 2015, les nations se sont engagées à limiter le réchauffement climatique bien en dessous de 2°C et si possible 1,5°C. Selon les experts climat du Giec, l'économie mondiale devait être neutre en carbone d'ici 2050 pour espérer rester sous ce seuil plus ambitieux. "En moyenne, 40 à 50 millions de barils par jour de pétrole devraient encore être utilisés en 2050", contre environ 100 millions aujourd'hui, dit le scénario de McKinsey. Ces volumes constitueraient le double des quantités maximum recommandées par la feuille de route zéro émission nette de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), souligne Jim Williams, spécialiste des stratégies de décarbonation à l'université de San Francisco.

Selon l'AIE, les technologies d'émissions négatives, par captage du CO2 dans l'atmosphère, devraient être multipliées par 100.000 d'ici 2050 pour atteindre l'objectif d'un monde neutre en carbone, un défi colossal et sans garantie de succès. Or le scénario de McKinsey en nécessiterait probablement au moins le double, d'après des experts. Ce plan "implique d'atteindre une échelle beaucoup plus importante de déploiement des technologies" de captage du CO2, "ou bien une sortie beaucoup plus rapide du charbon et du gaz", selon Mike Coffin, ancien géologue chez BP devenu expert du groupe de réflexion Carbon Tracker. Le projet de McKinsey pour la COP28 évoque 2.700 milliards de dollars par an de nouveaux investissements dans le pétrole et le gaz jusqu'au milieu du siècle, bien plus que ce que recommande l'AIE.

"Même dans la situation actuelle et en l'absence de nouvelles politiques climatiques, nous prévoyons que la demande mondiale de pétrole atteindra son maximum au cours de cette décennie", a récemment déclaré Fatih Birol, directeur exécutif de l'AIE. Mais de nombreuses majors - encouragées par les bénéfices élevés engrangés grâce à la hausse des prix due à la guerre en Ukraine - sont revenues sur leurs engagements de transition vers les renouvelables... voire ont redoublé leurs investissements dans les hydrocarbures. "Nous continuerons de faire ce que nous savons faire de mieux", a répondu Darren Woods, PDG d'ExxonMobil, lors d'une interview publiée en septembre sur le site de McKinsey, dans laquelle il explique pourquoi l'entreprise s'est tenue à l'écart des éoliennes et du solaire.

Rébellion interne

En 2021, le travail de McKinsey auprès de l'industrie des énergies fossiles a déclenché une rébellion dans ses propres rangs. Plus de 1.100 employés ont signé une lettre interne, consultée par l'AFP, avertissant de l'existence d'un "risque significatif pour McKinsey et pour nos valeurs de poursuivre la voie actuelle". "Notre inaction (ou peut-être notre soutien) au sujet des émissions des clients pose un risque sérieux pour notre réputation" et "pour les relations avec nos clients", écrivent-ils. "Depuis plusieurs années, nous disons au monde d'être audacieux et de s'aligner sur une trajectoire d'émissions pour 1,5°C; il est grand temps que nous appliquions notre propre conseil", poursuivent-ils.

Selon le porte-parole de McKinsey, le cabinet s'est engagé à aider ses clients à atteindre l'objectif de zéro émission nette d'ici 2050 et cela implique de travailler avec des "secteurs à fortes émissions". "Se désengager de ces secteurs ne contribuerait en rien à résoudre le problème du climat", ajoute McKinsey.

"Besoin d'aide"

De nombreuses entreprises font appel à des cabinets de conseil pour se préparer aux risques climatiques comme aux débouchés de la transition écologique. "Nous avons besoin de l'aide des cabinets de conseil car nous devons passer à l'action, et très rapidement", affirme Bob Ward, du Grantham Research Institute on Climate Change à la London School of Economics. "Mais il est essentiel qu'ils travaillent activement à la transition plutôt que d'essayer de la ralentir en raison des intérêts des acteurs en place, telles que l'industrie des énergies fossiles", ajoute-t-il. Les grands acteurs du marché - McKinsey, Boston Consulting Group et Bain - embauchent des diplômés de haut niveau avec des salaires à six chiffres pour élaborer des stratégies pour leurs clients.

Un document de McKinsey de 2022 promouvant les marchés privés du carbone, consulté par l'AFP, identifie plusieurs de ses clients importants, dont les sociétés pétrolières Chevron et BP, l'électricien Drax et le géant minier Rio Tinto. La plus grande compagnie pétrolière mondiale, Aramco, n'a pas souhaité répondre à l'AFP sur ses relations avec McKinsey. McKinsey affirme avoir aidé des clients du secteur de la santé à développer leur parc solaire, des fabricants d'éoliennes à devenir plus compétitifs et au moins un pays en développement à produire davantage d'électricité renouvelable, mais ne cite pas les noms de ces clients. "Si nous voulons assurer une baisse maîtrisée de la production de combustibles fossiles, nous ne pouvons pas le faire si ceux qui aident (les entreprises) à gagner de l'argent avec cela continuent de siéger autour de la table", a déclaré à l'AFP Pascoe Sabido, du groupe de réflexion Corporate Europe Observatory.

Conseil en hydrocarbures

Il y a un "angle mort" juridique sur le rôle des cabinets de conseil dans la crise climatique, ajoute-t-il: "le lobbying et les arrangements en catimini (...) y sont beaucoup plus dangereux parce qu'il y a beaucoup moins de comptes à rendre". La politique de McKinsey l'a conduit à faire plusieurs fois les gros titres. Ces deux dernières années, le cabinet, qui conteste toute faute, a été contraint de débourser des centaines de millions de dollars pour solder des poursuites, après avoir été accusé d'alimenter la crise des opioïdes par ses conseils aux laboratoires pharmaceutiques. De nombreuses enquêtes ont montré que les géants des hydrocarbures étaient conscients des impacts du réchauffement climatique dès les années 1970, grâce aux travaux de leurs propres scientifiques, tout en tentant de saper la confiance dans les travaux des climatologues parvenus aux mêmes conclusions.

McKinsey est "capable de faire du bon travail pour aider ses clients à naviguer dans la transition énergétique, mais ce travail fait pâle figure à côté de ce qu'il fait pour le pétrole et le gaz", estime un ancien consultant du cabinet, qui a requis l'anonymat car tenu par un accord de non-divulgation. "Ils sont au service des plus grands pollueurs du monde", assène-t-il. "La meilleure façon de comprendre cette société, c'est de la considérer comme le plus puissant cabinet de conseil en pétrole et en gaz de la planète, qui se présente comme un acteur du développement durable tout en conseillant ses clients pollueurs sur toutes les possibilités de préserver le statu quo".

#afp #mckinsey #climat #lanceurs-d'alerte #double-jeu #cop28 #pétrogaziers #énergies-fossiles #conférence-sur-le-climat #nations-unies #onu #transition-énergétique #consommation #pétrole #investissements #gaz #hydrocarbures #exxonmobil #aramco #émirats-arabes-unis #dubaï #al-jaber #adnoc #émissions #ges #effet-de-serre #alarme #catastrophes-climatiques #développement-durable #décarbonation #conflit-d-intérêts #industrie-pétrolière #zéro-émission #carbone #aie #éoliennes #solaire #inaction #transition-écologique #transition #électricité #renouvelable #argent #crise-climatique #lobbying #politique #réchauffement-climatique #pollueurs #status-quo

mishal@diaspora.psyco.fr

Le #linky n'est toujours #pas-obligatoire

et la relève n'est toujours pas facturée aux opposants

https://ccaves.org/blog/

#politique
#transition-énergétique

Bonjour,

suite à divers articles de presse, nous faisons une mise au point afin de contrer une campagne de communication d'Enedis visant encore et toujours à faire accepter de force le Linky.

Celles et ceux qui ne disposent toujours pas de Linky, n'auront aucune amende. A l'heure actuelle rien d'acté dans aucune loi. Depuis 2016, cet argument sert à faire peur.

La Commission de Régulation de l'Energie (CRE) vient de faire des recommandations pour les frais de relèves, concernant celles et ceux qui n'ont pas le linky.

La CRE suggère qu'à partir de 2022, seuls celles et ceux qui ne transmettrons aucun de leurs index de consommation (par téléphone, etc..) à leurs fournisseurs, se verront facturer un déplacement pour 50 euros annuellement. En 2025 la CRE recommande de généraliser à toutes celles et ceux qui ne dispose pasde linky.
Il s'agit de recommandations et non de la loi.

Des arguments seront opposés tel celui qui explique que les fournisseurs sont obligés de permettre l’auto-relève (voir article L 224-12 du code de la consommation)

Et des questions seront soulevées :
- que deviendra la taxe TURPE et la partie concernant la relève ?
- peut-on payer 2 fois pour la même prestation ?

Il est estimé que plus de 3 millions de foyers ne sont pas équipés aujourd'hui : c'est positif.

Aussi, tout récemment, le Directeur Territorial Enedis de Gironde, M Guigou, vient de déclarer à la presse qu'il n' y avait toujours pas d'obligation légale d'accepter le linky :
https://ccaves.org/blog/wp-content/uploads/enedis-aquitaine-declaration-directeur-obligation-scaled.jpg

Ci-dessous, vous trouverez un extrait de courrier du collectif de la Haute-Garonne au sujet de ces frais de relève.

Ensuite, divers exemples et arguments qui prouvent cette absence d'obligation sont présentés.

Cordialement.

A L’ADRESSE DES USAGERS QUI REFUSENT LA POSE DU LINKY EN HAUTE-GARONNE ET AILLEURS

NOUVELLE STRATÉGIE DE ENEDIS ET DE LA CRE POUR TENTER DE NOUS IMPOSER LE LINKY ?

EN 2025, LA RELÈVE DU COMPTEUR NOUS SERAIT FACTURÉE POUR UN MONTANT ÉVOQUÉ DE 64 EUROS PAR AN.

Le 25 novembre 2021, en lien avec Enedis, la CRE (Commission de Régulation de l’Énergie), soi-disant indépendante, a communiqué au sujet du Linky, et propose une Consultation publique. Voir le lien :
https://www.connaissancedesenergies.org/sites/default/files/pdf-actualites/211125_Consultation_2021-13_Projet_Linky.pdf
Plusieurs médias, dont Capital, La Dépêche, Midi Libre se sont empressés de reprendre cette information avec des gros titres alarmistes : « Sanction financière pour ceux qui refusent le Linky », « Le refus du Linky va bientôt coûter cher » …

QU’EN EST-T-IL A LA LECTURE DES PAGES 14 ET 15 DU RAPPORT DE LA CRE, CONCERNANT LES COÛTS DE LA RELÈVE ?

Tout d’abord la CRE annonce qu’en décembre 2021, à la fin du déploiement, 33.9 millions de compteurs auront été remplacés selon Enedis. Pour Enedis, 3.8 millions ne sont toujours pas installés, et Enedis estime qu’en 2025,
1.2 million de compteurs ne seront toujours pas remplacés à cause des refus. Enedis espère donc pouvoir installer encore 2,6 millions de Linky de 2022 à 2025.
Sur la base de ces chiffres, la CRE estime que les modalités suivantes devraient s’appliquer de 2022 à 2024 et après 2025.

Phase transitoire (2022-2024)

La fin du déploiement massif marque le début d’un déploiement diffus qui sera réalisé par Enedis sur la période 2022-2024. Dès lors, la CRE estime qu’il est essentiel :
- qu’Enedis puisse exploiter au mieux cette période de déploiement diffus ;
- que les utilisateurs non équipés de compteur évolué pour diverses raisons et souhaitant en être équipés, puisse y accéder facilement.
Par ailleurs, dans un contexte de fin de la relève à pied systématique du fait de la généralisation de la télérelève, et du volume de compteurs inaccessibles parmi les utilisateurs non équipés de compteurs Linky (80 %), Enedis devra pouvoir poursuivre sa mission de service public de relève pour la facturation de ces utilisateurs.

La CRE estime à ce stade que le recours à l’auto-relevé serait une solution transitoire pertinente couplé à des interventions/contrôles ciblés sur le terrain. Dans ce même temps Enedis renforcera ses interactions avec l’utilisateur afin d’encourager la pose du Linky.

A ce titre, et afin de permettre aux utilisateurs souhaitant être équipés d’un compteur Linky sur la période 2022-2024, la CRE envisage de ne répercuter les surcoûts liés à la relève résiduelle qu’aux utilisateurs non équipés de compteur évolué et n’ayant communiqué aucun index durant plus d’une année.
Cette facturation pourra être activée dès l’envoi, par le GRD, d’un courrier recommandé av
ec avis de réception adressé au client. Ce courrier est déjà automatiquement envoyé par le GRD en cas d’absence de relevé d’index durant plus de 12 mois (aussi appelé « courrier LTE »)10.

Par conséquent, en pratique, la facturation d’un utilisateur « muet » ne pourra avoir lieu qu’à partir du 1er janvier 2023.
Enedis estime qu’il enverra en moyenne environ 528 000 « courriers LTE » par an sur la période 2022-2024. Par ailleurs, Enedis estime un coût moyen de la relève résiduelle sur cette même période d’environ 26,34 M€ (coût relatif aux auto relevés, appels sortants, contrôles ciblés et envoi de courriers LTE).

Compte tenu de ces éléments, la CRE envisage à ce stade, que les clients « muets » se voient facturer sur la période 2022-2024 de coûts liés à la relève résiduelle pour un montant d’environ 4,16 €/mois, soit environ 50 € par an.

Phase à partir de 2025

A partir de 2025, Enedis sera en mesure d’assurer que tous les utilisateurs ayant transmis leur souhait de se voir équipé d’un compteur Linky, auront été équipés.

Dans ce contexte, la CRE estime qu’à partir de cette période, les utilisateurs encore non équipés de Linky le seront par choix délibéré (sauf cas isolés liés à une impossibilité technique) et qu’il convient de leur facturer le coût de la relève résiduelle, qu’ils transmettent ou non des autos relevées. Enedis estime le volume de clients concernés à environ 1,2 millions.
Durant cette période, la CRE considère par ailleurs, qu’une relève réelle devra de nouveau être privilégiée par rapport à une auto relève. Enedis renforcera dès lors ses interventions sur site pour relever les index et ses contrôles ciblés.

La CRE envisage à ce stade, qu’à partir de 2025, l’ensemble des utilisateurs non équipés de compteur évolué (hors impossibilité technique) soit facturé pour un montant d’environ 5,33 €/mois (soit environ 64 €/an). Ce montant correspond au coût de deux prestations de relèves spéciales par an, inscrit dans le catalogue de prestation d’Enedis et dont le tarif a été fixé par la CRE."

(...)

(fin du texte du collectif de Haute-Garonne)

Exemples de poses de compteurs blancs classiques suites à des mobilisations et arguments législatifs

Jurisprudence Electrohypersensibilité

Selon la Cour d’appel de Bordeaux (CA Bordeaux, 1re ch civ 17 novembre 2020 n° 1902419) :
« Les personnes souffrant d’électrohypersensibilité démontrent, par la production de certificats médicaux précis et détaillés le dommage imminent constitué par les troubles auxquels elles sont exposées en raison des champs provoqués par le Courant Porteur en Ligne par lequel le compteur communique les données qu’il a collectées. Le jugement sera confirmé en ce qu’il a fait injonction à la société Enedis de procéder, à titre conservatoire, à la pose de dispositifs filtrants destinés à protéger ces personnes des champs électro-magnétiques générés par la bande CPL associée au compteur Linky. Il convient cependant de porter à la somme de 500 euros par jour de retard et par point de livraison, passé un mois à compter de la présente décision, et ce pendant un délai de trois mois., à l’issue duquel il appartiendra aux demandeurs de se pourvoir à nouveau ainsi qu’ils le jugeront utiles ».

On peut ainsi y lire que l’installation de filtres est à la charge de la société concessionnaire et non à celle des usagers.

Le Tribunal judiciaire d’Aix-en-Provence a également condamné la société Enedis a retiré le dispositif communicant d’une personne EHS ( TJ Aix-en-Provence, 19 mai 2020, n° 20/00225).

De : collectif pontpean

Dans le cadre d'une construction neuve, nous avons un exemple qui a fonctionné, c'est le cas de Madame X (dans le département 22).
Le bras de fer avec Enedis a été engagé lors de la tentative de pose du linky. Nous avions anticipé l'opération en mettant dans la boucle un huissier qui informé
préalablement a été appelé à venir constater (et établir un acte avec photos) que le poseur refusait de poser un compteur normal. Le poseur a appelé sa hiérarchie
et c'est monté jusqu'au Directeur départemental... qui a fini par céder après quelques mois de discussions. J'ai l'intime conviction qu'Enedis a pris peur de notre
fermeté et à craint un procès + médiatisation en cas de passage en force.
Pendant cette période, le compteur non linky de chantier permettait de toujours livrer l'électricité.
Comme toujours, il faut rester ferme (quand c'est non, c'est NON), s'armer de patience et anticiper / à la partie intervention de l'huissier.
Partage d'expérience réussie (c'était en 2017/2018)

Dans la Loire

Bonjour,

Un des membres de notre collectif a obtenu l'installation d'un compteur non Linky dans une construction neuve, et il n'est pas EHS
- au départ il avait un compteur de chantier, dont il a usé au delà du délai admis (6 mois ?)
- à un moment il a obtenu un accord uniquement oral du responsable Enedis
- mais il y a 3 mois environ, il a obtenu une validation officielle de son compteur
- ce n'est pas gratuit : il a dû payer son compteur, et la "certification" lui a été facturé 600 € environ.
Tout cela s'est étalé sur près de 4 ans. Pour ne pas envenimer les choses, il renonce à l'action judiciaire collective que nous avons engagé.

...........................

"Nous savons déjà qu' il a été possible le 24 septembre 2020 à Fresnay-en-Retz ( 44 ) de retirer un Linky de chez un EHS et de le remplacer par un compteur non-connecté. Un message d' Enedis de ce moment montre qu' il reconnaît qu' en raison de l' électrosensibilité de l' usager, il lui est possible d' intervenir pour " poser un compteur qui ne sera pas un Linky ".
Message d'ENEDIS : "Bonjour Monsieur . . . . . . . ., société ENEDIS, je me permets de vous appeler concernant le courrier que vous nous avez fait parvenir pour le remplacement de votre compteur, donc je vous informe avoir programmé un rendez-vous pour le 24 septembre au matin entre 8 heures et midi. Donc le technicien interviendra le 24 septembre au matin pour vous poser un compteur qui ne sera pas un compteur Linky au vue de votre électrosensibilité Je vous souhaite une très bonne journée, au revoir."

En gironde et plus précisément à Libourne une personne EHS a obtenu qu'énédis enlève le linky et repose un compteur CBE mais c'était avant 2020."

1-

Pas de Linky, pas d’électricité » : Enedis met-il ses clients sous pression ?

https://rue89bordeaux.com/2021/02/pas-de-linky-pas-delectricite-le-dilemme-impose-par-enedis-a-ses-clients/

(...)

Face aux différents témoignages, Enedis évoque des « cas particuliers » :

(ENEDIS) : « Evidemment, notre priorité est d’installer l’électricité à tous nos clients, nous fait savoir l’entreprise. On ne va pas laisser quelqu’un sans électricité, encore plus quand il fait 2°C dehors. Le but n’est pas de punir un client parce qu’il ne veut pas un Linky. Quand on sent que le dialogue n’aboutit à rien à l’instant T, on réalimente. Ça ne veut pas dire que nous arrêtons le dialogue. »

(…)

Cela signifie donc bien qu’Enedis n’a aucune raison de refuser le retour du courant chez les particuliers concernés (ni même d’ailleurs de leur imposer un Linky). La suite de la réponse de l’entreprise va d’ailleurs dans ce sens :

(Enedis) : « Nous n’imposons rien au client, nous somme dans le dialogue. La toute première mission d’Enedis est de distribuer l’électricité, encore plus dans une période comme aujourd’hui. Fournir l’électricité à tous, compteur Linky ou pas. »

En cas de conflit trop important, Enedis recommande l’assistance du médiateur de l’énergie.

« On n’est pas obligés d’aller jusqu’aux tribunaux. Il y a un numéro vert (0 800 054 659), une cellule d’écoute, des équipes dédiées à cette transition ».
(...)
De son côté, madame Winter a retrouvé l’électricité. Un technicien est venu lui remettre le courant, sans changer son ancien compteur pour un Linky. Elle qui a « téléphoné toutes les semaines, tapé un peu partout pour alerter » a finalement obtenu gain de cause. Une victoire qui pourrait servir d’exemple aux autres familles concernées.

2-

**Linky - Enedis lui installe un autre compteur que Linky (11 nov. 2020), France Bleu

**

https://www.francebleu.fr/infos/societe/enedis-lui-installe-un-autre-compteur-que-linky-une-sacree-victoire-pour-un-habitant-de-lignan-sur-1605102693
Sans électricité depuis un an, un habitant de Lignan-sur-Orb (Hérault) refusait l'installation d'un compteur Linky. Son combat a payé : Enedis lui installe finalement un compteur d'ancienne génération laissant un immense espoir à ceux qui ont entamé des démarches contre les compteurs très contestés.
(…) Il y a 15 jours, nous vous racontions sa mésaventure : depuis un an, ce père de famille, opposé à l'installation d'un compteur Linky, vivait sans électricité. Enedis (ex-ERDF) refusait de lui installer un autre équipement.
Finalement, son appel a été entendu : un technicien d'Enedis a posé le 4 novembre un ancien compteur CBE, blanc et non traceur, dans son garage.
(...) Philippe Malagolas, le directeur d'Enedis dans l'Hérault, que nous avions sollicité à l'époque, avait été sensible à la situation de Nicolas , assurant faire le nécessaire pour que ce jeune homme ne passe pas un deuxième hiver sans eau chaude ni eau froide. Promesse tenue.
Au cours de notre enquête, nous avions découvert que d'autres abonnés, dans la même situation que ce Biterrois, avaient réussi à avoir un autre compteur que Linky. L'issue très positive de Nicolas devrait donner un immense espoir à tous ceux qui s'opposent dur comme fer à l'installation de ces compteurs nouvelles générations (pouvant provoquer des incendies, compteur traceur, émettant des ondes d’après ses détracteurs).
(...)

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