#carbone

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Tensions à l'Assemblée sur un texte visant à gérer plus durablement les forêts.

La députée Renaissance Sophie Panonacle a déposé à l'Assemblée une proposition de loi sur la gestion forestière. Elle est soutenue par une soixantaine de députés de la majorité présidentielle, mais pas par les propriétaires privés et les professionnels de la filière.

Cruciale pour la biodiversité, la lutte contre le changement climatique ou encore l'économie de la filière bois, la forêt française est mal en point. Pour améliorer la façon dont elle est gérée, la députée Renaissance de Gironde, Sophie Panonacle, vient de déposer une proposition de loi à l'Assemblée.

Ce texte est soutenu par une soixantaine de députés de la majorité présidentielle, parmi lesquels le président de la commission Environnement, Jean-Marc Zulesi, et celui de la commission des Affaires économiques (et ancien ministre de l'Agriculture), Stéphane Travert.

40 % des surfaces forestières non gérées

« La forêt, qui est un important puits de carbone, absorbe deux fois moins de CO2 qu'il y a dix ans », alerte Sophie Panonacle, qui avait conduit l'an dernier une mission d'information parlementaire sur le sujet avec la députée LFI Catherine Couturier. « Or 40 % des surfaces en France ne sont pas gérées, et 70 % d'entre elles ne disposent pas de document de gestion durable. Il faut mieux s'organiser pour la préserver sur le long terme », insiste-t-elle.

Pour cela, sa proposition de loi insiste sur la nécessité d'un mode de gestion plus durable. Car le réchauffement climatique a changé la donne. « Il est essentiel de préserver l'humidité des sols, pour protéger leur biodiversité et le carbone qu'ils recèlent, mais aussi pour favoriser une meilleure repousse des arbres », insiste la députée de Gironde.

Elle prône ainsi une incitation fiscale pour la gestion dite « à couvert continu », consistant à sélectionner les arbres prélevés dans la forêt, au lieu de tous les couper en même temps : cette pratique permet la repousse grâce aux puits de lumière et de pluie ainsi créés. Le crédit d'impôt serait dans ce cas porté à 40 %, au lieu de 25 % pour des travaux classiques. Elle propose aussi d'interdire l'arrachage de souches et la récolte de racines, qui détruisent les sols.

Droit de préemption

La proposition de loi veut également encadrer les coupes rases, afin de les limiter. Courante dans certaines régions, où les forestiers récoltent en une fois des parcelles entières d'arbres plantés au même moment, cette pratique est largement décriée. « Elle détruit de la biodiversité et assèche les sols », dénonce Sophie Panonacle.

Elle préconise enfin un droit de préemption pour les communes ou l'Etat sur les parcelles dépourvues de plan de gestion (obligatoire pour les parcelles de plus de 20 hectares) ou dont le propriétaire n'est pas connu. « Il ne s'agit pas de nationaliser la forêt, mais simplement de la gérer dans l'intérêt général », dit-elle, rappelant que 75 % de la forêt française appartient à 3,3 millions de propriétaires privés (dont deux tiers de surfaces inférieures à un hectare).

Pour l'ONG Canopée, cette proposition de loi « va globalement dans le bon sens ». « Elle permettra d'améliorer la gestion forestière, même si elle pourrait aller plus loin sur certains points comme les coupes rases », estime Bruno Doucet, chargé de campagne de l'association.

Le secteur privé est quant à lui vent debout contre le texte. « Il est faux de dire que les petites parcelles ne sont pas gérées ! Chacune doit par ailleurs être considérée selon ses particularités, et pas régie par une loi », avance Antoine d'Amécourt, président de Fransylva, qui représente les propriétaires privés.

De son côté, Maxime Chaumet, directeur général de France Bois Forêt, qui représente la filière, estime que ce texte « n'est pas à la hauteur des enjeux, alors que la profession est confrontée à de vrais problèmes, comme la gestion du bois de crise (provenant des forêts malades), les plantations massives nécessaires pour le renouvellement ou la mise en place d'un vrai recensement cadastral », dit-il.

« En outre, il existe déjà un socle législatif pour une gestion durable de la forêt. Sans parler du 'Green deal' européen qui va nous imposer de nouvelles obligations : les sylviculteurs sont comme les agriculteurs, proches de la surcharge administrative », prévient-il.

Le gouvernement divisé

Sophie Panonacle espère que sa proposition de loi sera inscrite à l'ordre du jour de l'Assemblée « avant l'été ». Il se murmure en coulisses que le gouvernement est divisé sur le sujet : le ministère de la Transition écologique serait favorable au texte, tandis que celui de l'Agriculture serait plus sensible aux arguments des professionnels.

Le texte de Sophie Panonacle a par ailleurs de la concurrence puisque la coautrice de son rapport parlementaire, la députée Catherine Couturier, a elle aussi déposé une proposition de loi sur la gestion forestière en novembre dernier. Mais elle n'est soutenue que par neuf députés seulement et a peu de chances d'être examinée au Parlement.

#forêts #gestion-forestière #filière-bois #climat #carbone

wazoox@diasp.eu

Hélène SEYCHAL sur LinkedIn

Il est temps de relire et faire relire la lettre de Georges Pompidou à Chaban-Delmas...il y a 50 ans.

"Monsieur le Premier ministre, [•••] La seconde, c'est que, bien que j'aie plusieurs fois exprime en Conseil des ministres ma volonté de sauvegarder « partout » les arbres, cette circulaire témoigne de la plus profonde indifférence a l'égard des souhaits du président de la République. Il en ressort, en effet, que l'abattage des arbres le long des routes deviendra systématique sous prétexte de sécurité. Il est a noter que l'on n'envisage qu'avec beaucoup de prudence et a titre de simple étude le déplacement des poteaux électriques ou télégraphiques. C'est que la, il y a des administrations pour se défendre. Les arbres, eux, n'ont, semble-t-il, d'autre défenseur que moi-même et il apparait que cela ne compte pas. La France n'est pas faite uniquement pour permettre aux Français de circuler en voiture, et quelle que soit l'importance des problèmes de sécurité routière, cela ne doit pas aboutir à défigurer son paysage. D'ailleurs, une diminution notable des accidents de la circulation ne pourra résulter que de l'éducation des conducteurs, de l'instauration de règles simples et adaptées a la configuration de la route, alors que la complication est recherchée comme a plaisir dans la signalisation sous toute ses formes. Elle résultera également de règles moins lâches en matière d'alcoolémie, et je regrette a cet égard que le gouvernement se soit écarte de la position initialement prévue. La sauvegarde des arbres plantés au bord des routes – et je pense en particulier aux magnifiques routes du Midi bordées de platanes – est essentielle pour la beauté de notre pays, pour la protection de la nature, pour la sauvegarde du milieu humain. Je vous demande donc de faire rapporter la circulaire des Ponts et Chaussées, et de donner des instructions précises au ministère de l'Équipement pour que, sous divers prétextes (vieillissement des arbres, demandes de municipalités circonvenues et fermées a tout souci d'esthétique, problèmes financiers que posent l'entretien des arbres et l'abattage des branches mortes), on ne poursuive pas dans la pratique ce qui n'aurait été abandonné que dans le principe et pour me donner une satisfaction d'apparence. La vie moderne dans son cadre de béton, de bitume et de néon créera de plus en plus chez tous un besoin d'évasion, de nature et de beauté. L'autoroute sera utilisée pour les transports qui n'ont d'autre objet que la rapidité. La route, elle, doit redevenir pour l'automobiliste de la fin du XXe siècle ce qu'était le chemin pour le piéton ou le cavalier : un itinéraire que l'on emprunte sans se hâter, en en profitant pour voir la France. Que l'on se garde de détruire systématiquement ce qui en fait la beauté. Veuillez agréer, mon cher Premier ministre, l'assurance de mes sentiments les meilleurs. Georges Pompidou "

#arbres #route #securitéroutière #paysages #protection #carbone #CO2
#paysages

xrlavache@diaspora.psyco.fr
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Le double jeu du cabinet McKinsey sur le climat, selon des lanceurs d'alerte

McKinsey, plus grand cabinet de conseil au monde, se sert de son influence dans les préparatifs de la COP28 pour défendre les intérêts de ses clients pétrogaziers, sapant les efforts pour sortir des énergies fossiles, selon plusieurs sources et document consultés par l'AFP. En coulisses, l'américain McKinsey & Company a fourni aux organisateurs émiratis de la 28e conférence sur le climat des Nations unies des scénarios sur l'avenir du secteur énergétique mondial qui sont en contradiction avec les objectifs climatiques que le cabinet affiche publiquement, révèle l'enquête de l'AFP. Un "récit de la transition énergétique", rédigé par le cabinet et consulté par l'AFP, prévoit une réduction de la consommation de pétrole de seulement 50 % d'ici 2050, et évoque des milliers de milliards de dollars d'investissements annuels dans le pétrole et le gaz d'ici là. McKinsey, dont les grands clients des hydrocarbures vont de l'américain ExxonMobil à la compagnie nationale saoudienne Aramco, est l'un des nombreux cabinets qui conseillent gratuitement les Émirats arabes unis, puissance pétrogazière hôte des cruciales négociations de près de 200 pays à la COP28, qui débuteront le 30 novembre à Dubaï.

Celles-ci seront présidées par Sultan Al Jaber, également patron de la compagnie pétrogazière émiratie Adnoc. L'année 2023 sera vraisemblablement la plus chaude jamais mesurée et les émissions de gaz à effet de serre continuent d'augmenter à des niveaux sans précédent, malgré l'alarme sonnée par les scientifiques et la multiplication des catastrophes climatiques. Pendant ce temps, McKinsey "appelle ouvertement et sans vergogne à abaisser les ambitions sur l'élimination du pétrole au sein même de la présidence de la COP28", a déclaré une source ayant assisté à des réunions confidentielles avec les hôtes du sommet. "Le développement durable est une priorité essentielle" de McKinsey, a répondu à l'AFP un porte-parole du groupe qui se dit résolument engagé dans le soutien à la décarbonation des entreprises qu'il conseille.

"Nous sommes fiers de soutenir la COP28 en fournissant des informations et des analyses stratégiques, ainsi qu'une expertise sectorielle et technique", a-t-il ajouté.

"Au plus haut niveau"

Certains des concurrents de McKinsey exerçant aussi des activités à Dubaï travaillent à trouver de véritables solutions climatiques, rapportent trois participants à des réunions préparatoires de la COP28 de haut niveau, qui ont demandé à préserver l'anonymat. "Mais il était très clair dès le départ que McKinsey avait un conflit d'intérêts", a déclaré l'une de ces sources qui a pris part aux discussions confidentielles de la présidence de la COP28. "Ils donnaient des conseils au plus haut niveau qui n'étaient pas dans l'intérêt du président de la COP en sa qualité de responsable d'un accord multilatéral sur le climat, mais dans l'intérêt du président de la COP en sa qualité de PDG de l'une des plus grandes compagnies pétrogazières de la région", a-t-elle ajouté. Des documents confidentiels consultés par l'AFP le confirment.

Le plan de transition préparé par McKinsey pour la présidence de la COP28, que l'AFP a pu voir, "donne l'impression d'avoir été écrit par l'industrie pétrolière, pour l'industrie pétrolière", estime l'expert des marchés financiers Kingsmill Bond. "Il ne s'agit clairement pas d'une trajectoire crédible vers l'objectif de zéro émission nette", analyse cet expert du centre de réflexion Rocky Mountain Institute. Joint par l'AFP, un porte-parole de la présidence de la COP28 confirme que "McKinsey soutient la COP28 en fournissant de l'expertise et des analyses à titre gracieux". Mais dire que le cabinet a présenté des scénarios incompatibles avec les objectifs climatiques mondiaux "est tout simplement incorrect", ajoute-t-il.

Le double de pétrole et de gaz

Structuré comme un cabinet d'avocats, McKinsey emploie environ 35.000 personnes dans le monde, dont 2.500 associés, pour un chiffre d'affaires d'environ 15 milliards de dollars en 2022. Par l'accord de Paris en 2015, les nations se sont engagées à limiter le réchauffement climatique bien en dessous de 2°C et si possible 1,5°C. Selon les experts climat du Giec, l'économie mondiale devait être neutre en carbone d'ici 2050 pour espérer rester sous ce seuil plus ambitieux. "En moyenne, 40 à 50 millions de barils par jour de pétrole devraient encore être utilisés en 2050", contre environ 100 millions aujourd'hui, dit le scénario de McKinsey. Ces volumes constitueraient le double des quantités maximum recommandées par la feuille de route zéro émission nette de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), souligne Jim Williams, spécialiste des stratégies de décarbonation à l'université de San Francisco.

Selon l'AIE, les technologies d'émissions négatives, par captage du CO2 dans l'atmosphère, devraient être multipliées par 100.000 d'ici 2050 pour atteindre l'objectif d'un monde neutre en carbone, un défi colossal et sans garantie de succès. Or le scénario de McKinsey en nécessiterait probablement au moins le double, d'après des experts. Ce plan "implique d'atteindre une échelle beaucoup plus importante de déploiement des technologies" de captage du CO2, "ou bien une sortie beaucoup plus rapide du charbon et du gaz", selon Mike Coffin, ancien géologue chez BP devenu expert du groupe de réflexion Carbon Tracker. Le projet de McKinsey pour la COP28 évoque 2.700 milliards de dollars par an de nouveaux investissements dans le pétrole et le gaz jusqu'au milieu du siècle, bien plus que ce que recommande l'AIE.

"Même dans la situation actuelle et en l'absence de nouvelles politiques climatiques, nous prévoyons que la demande mondiale de pétrole atteindra son maximum au cours de cette décennie", a récemment déclaré Fatih Birol, directeur exécutif de l'AIE. Mais de nombreuses majors - encouragées par les bénéfices élevés engrangés grâce à la hausse des prix due à la guerre en Ukraine - sont revenues sur leurs engagements de transition vers les renouvelables... voire ont redoublé leurs investissements dans les hydrocarbures. "Nous continuerons de faire ce que nous savons faire de mieux", a répondu Darren Woods, PDG d'ExxonMobil, lors d'une interview publiée en septembre sur le site de McKinsey, dans laquelle il explique pourquoi l'entreprise s'est tenue à l'écart des éoliennes et du solaire.

Rébellion interne

En 2021, le travail de McKinsey auprès de l'industrie des énergies fossiles a déclenché une rébellion dans ses propres rangs. Plus de 1.100 employés ont signé une lettre interne, consultée par l'AFP, avertissant de l'existence d'un "risque significatif pour McKinsey et pour nos valeurs de poursuivre la voie actuelle". "Notre inaction (ou peut-être notre soutien) au sujet des émissions des clients pose un risque sérieux pour notre réputation" et "pour les relations avec nos clients", écrivent-ils. "Depuis plusieurs années, nous disons au monde d'être audacieux et de s'aligner sur une trajectoire d'émissions pour 1,5°C; il est grand temps que nous appliquions notre propre conseil", poursuivent-ils.

Selon le porte-parole de McKinsey, le cabinet s'est engagé à aider ses clients à atteindre l'objectif de zéro émission nette d'ici 2050 et cela implique de travailler avec des "secteurs à fortes émissions". "Se désengager de ces secteurs ne contribuerait en rien à résoudre le problème du climat", ajoute McKinsey.

"Besoin d'aide"

De nombreuses entreprises font appel à des cabinets de conseil pour se préparer aux risques climatiques comme aux débouchés de la transition écologique. "Nous avons besoin de l'aide des cabinets de conseil car nous devons passer à l'action, et très rapidement", affirme Bob Ward, du Grantham Research Institute on Climate Change à la London School of Economics. "Mais il est essentiel qu'ils travaillent activement à la transition plutôt que d'essayer de la ralentir en raison des intérêts des acteurs en place, telles que l'industrie des énergies fossiles", ajoute-t-il. Les grands acteurs du marché - McKinsey, Boston Consulting Group et Bain - embauchent des diplômés de haut niveau avec des salaires à six chiffres pour élaborer des stratégies pour leurs clients.

Un document de McKinsey de 2022 promouvant les marchés privés du carbone, consulté par l'AFP, identifie plusieurs de ses clients importants, dont les sociétés pétrolières Chevron et BP, l'électricien Drax et le géant minier Rio Tinto. La plus grande compagnie pétrolière mondiale, Aramco, n'a pas souhaité répondre à l'AFP sur ses relations avec McKinsey. McKinsey affirme avoir aidé des clients du secteur de la santé à développer leur parc solaire, des fabricants d'éoliennes à devenir plus compétitifs et au moins un pays en développement à produire davantage d'électricité renouvelable, mais ne cite pas les noms de ces clients. "Si nous voulons assurer une baisse maîtrisée de la production de combustibles fossiles, nous ne pouvons pas le faire si ceux qui aident (les entreprises) à gagner de l'argent avec cela continuent de siéger autour de la table", a déclaré à l'AFP Pascoe Sabido, du groupe de réflexion Corporate Europe Observatory.

Conseil en hydrocarbures

Il y a un "angle mort" juridique sur le rôle des cabinets de conseil dans la crise climatique, ajoute-t-il: "le lobbying et les arrangements en catimini (...) y sont beaucoup plus dangereux parce qu'il y a beaucoup moins de comptes à rendre". La politique de McKinsey l'a conduit à faire plusieurs fois les gros titres. Ces deux dernières années, le cabinet, qui conteste toute faute, a été contraint de débourser des centaines de millions de dollars pour solder des poursuites, après avoir été accusé d'alimenter la crise des opioïdes par ses conseils aux laboratoires pharmaceutiques. De nombreuses enquêtes ont montré que les géants des hydrocarbures étaient conscients des impacts du réchauffement climatique dès les années 1970, grâce aux travaux de leurs propres scientifiques, tout en tentant de saper la confiance dans les travaux des climatologues parvenus aux mêmes conclusions.

McKinsey est "capable de faire du bon travail pour aider ses clients à naviguer dans la transition énergétique, mais ce travail fait pâle figure à côté de ce qu'il fait pour le pétrole et le gaz", estime un ancien consultant du cabinet, qui a requis l'anonymat car tenu par un accord de non-divulgation. "Ils sont au service des plus grands pollueurs du monde", assène-t-il. "La meilleure façon de comprendre cette société, c'est de la considérer comme le plus puissant cabinet de conseil en pétrole et en gaz de la planète, qui se présente comme un acteur du développement durable tout en conseillant ses clients pollueurs sur toutes les possibilités de préserver le statu quo".

#afp #mckinsey #climat #lanceurs-d'alerte #double-jeu #cop28 #pétrogaziers #énergies-fossiles #conférence-sur-le-climat #nations-unies #onu #transition-énergétique #consommation #pétrole #investissements #gaz #hydrocarbures #exxonmobil #aramco #émirats-arabes-unis #dubaï #al-jaber #adnoc #émissions #ges #effet-de-serre #alarme #catastrophes-climatiques #développement-durable #décarbonation #conflit-d-intérêts #industrie-pétrolière #zéro-émission #carbone #aie #éoliennes #solaire #inaction #transition-écologique #transition #électricité #renouvelable #argent #crise-climatique #lobbying #politique #réchauffement-climatique #pollueurs #status-quo

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Les arbres anciens stockent deux fois plus de carbone.

"La valeur que vous avez dans ces grands arbres âgés est inestimable, et vous devez donc éviter de la perdre à tout prix, quel que soit le nombre d’arbres que vous envisagez de planter. Ces grands arbres sont extrêmement importants". 

Des chercheurs britanniques ont découvert que la forêt de Wytham stockerait deux fois plus de carbone que ce qui était estimé précédemment. Les résultats de cette étude peuvent jouer un rôle crucial pour protéger les arbres anciens contre leur abattage, au Royaume-Uni mais aussi dans toute l’Europe.

C'est bien ce que d'autres et moi-même disions : qu'il est absurde, aberrant, et criminel d'abattre des arbres sains pour planter à leur place des arbres plus jeunes. ...Qui en plus ont peu de chances de bien grandir et vieillir.
Parmi les raisons pour lesquelles on les abat, il y a le fric, bien sûr, les contrats juteux... L'ignorance, l'incompétence... Ou parce qu'on estime qu'arrivés à un certain diamètre ils posent problème. Alors qu'ils ne sont généralement qu'à la moitié, voire un tiers seulement de leur vie. Ce ne sont pas les arbres, qui sont mal adaptés à l'urbanisme, mais le contraire ! C'est l'urbanisme qui a une vision à court terme, une vision d'humain et d'automobiliste.
Il suffirait de comprendre ce qu'est un végétal, de former les urbanistes à un peu de dendrologie, et d'organiser la ville en fonction de la végétation.
L'imbécilité de cette société me rend dingue.

#environnement #arbres #carbone #changement-climatique

guillaume_f@diaspora.psyco.fr

[[Arte] Le mystère des rivières volantes d'Amazonie](https://www.youtube.com/watch?v=0bBugJg31F4

Découvertes il y a une vingtaine d’années, les immenses masses de vapeur d’eau qui survolent l’Amazonie, baptisées "rivières volantes", fascinent les chercheurs. Leur devenir pourrait être intimement lié à l’évolution du climat.
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Poumon vert de la planète avec ses centaines de milliards d’arbres interconnectés, la forêt amazonienne est aussi, on le sait moins, un "océan vert" : depuis les racines des arbres jusqu’à la canopée, elle concentre la plus grande réserve d'eau douce de la Terre. Car la région sud-américaine est survolée par de gigantesques flux de vapeur d’eau, surnommées "rivières volantes", qui suscitent depuis une vingtaine d’années la curiosité des chercheurs. Inventeur du terme, le scientifique brésilien Antonio Donato Nobre a consacré sa carrière à étudier leur mécanisme, et à élucider le rôle complexe joué par la forêt dans le climat mondial. Deux grandes questions orientent ses recherches : pourquoi ne trouve-t-on pas de déserts sur le continent sud-américain, une exception à ces latitudes ? Et pourquoi les vents venus de l'hémisphère Nord parviennent-ils à traverser l'Équateur, qui sur le reste du globe agit comme un mur infranchissable ? Pour y répondre, le professeur Nobre s'est intéressé à la théorie récente de la "pompe biotique", selon laquelle les forêts, en créant une pression atmosphérique faible, déplacent l'air humide à l'intérieur des terres et aident à générer des précipitations. Autant de découvertes qui obligent à réécrire quelques chapitres des manuels scientifiques…
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Énigmes géographiques
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De la jungle amazonienne aux forêts boréales d’Europe du Nord, et jusqu’aux plus grands laboratoires et centres de recherche, ce film soulève de passionnantes énigmes géographiques pour révéler le fonctionnement de ces mystérieuses "rivières volantes" d’Amazonie, dont l'influence pourrait s’avérer majeure sur le climat mondial. Un argument supplémentaire pour préserver d’urgence cette région exceptionnelle, menacée par la déforestation.
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Documentaire de Pascal Cuissot (France, 2021, 54mn)
Disponible jusqu'au 11/01/2023

#rivieres #arbres #foret #amazonie #climat #pluies #secheresse #changementClimatique #rechauffementClimatique #agriculture #alimentation #deforestation #siberie #carbone #co2 #h2o #giec #cop27 #ecologie #decroissance #bois #ikea #symbiose #champignons #meteo #vents #eau #deserts #aridite #penurie #migration #AmeriqueDuSud #CordillereDesAndes #Bresil #SaoPaulo #Arte #science #russie #foretsprimaires #equateur #climatisation #pompeBiotique #soja #PascalCuissot

tina@diaspora.psyco.fr

Les éléphants jouent un rôle essentiel dans les forêts dans la lutte contre le réchauffement climatique.

Chaque éléphant permet aux écosystèmes de capturer pas moins de 9 500 tonnes métriques de CO2 par km2, soit l’équivalent des émissions annuelles produites par 2 047 voitures.

Malgré leur importance vitale pour l’atténuation des effets du changement climatique, ainsi que de la sauvegarde des écosystèmes et de la biodiversité, le risque d’extinction des éléphants de forêt d’Afrique continue de s‘accélérer. Alors qu’on comptait plus d’1,2 millions d’individus dans les années 70, il en resterait aujourd’hui moins de 100 000 à l’état sauvage.

#climat #changement-climatique #carbone #biodiversité #éléphants

magdoz@diaspora.psyco.fr

Voici le bilan carbone du jet privé de Bernard Arnault (mais ce n'est pas le pire)

Tous les vols en jet privé de Bernard Arnault n'arrivent même pas à égaler la pollution émise par son superyacht Symphony.
https://www.huffingtonpost.fr/entry/ces-comptes-fly-shame-les-milliardaires-qui-prennent-leur-jet-pour-10-minutes_fr_629f7179e4b07aa9389e8927

#Giec: les plus riches représentent près de la moitié des émissions
https://www.huffingtonpost.fr/entry/giec-les-plus-riches-representent-pres-de-la-moitie-des-emissions_fr_624b34b6e4b0e44de9c59d21

Les 10% de ménages les plus riches représentent entre 36% et 45% des émissions totales de gaz à effet de serre responsables du changement climatique, selon les experts du climat à l'ONU.

Voir #ElonMusk #ElonJet : https://nitter.pussthecat.org/ElonJet

Voir les #avions dans le ciel : https://fr.flightaware.com/

#Politique #Riches #Milliardaire #Milliardaires #BilanCarbone #GES #Carbone #CO2 #ChangementClimatique #Climat #JetPrivé #Bernard #Arnault #Pollution #Yacht #Superyacht #Symphony

tina@diaspora.psyco.fr

Les plantes prennent des décisions « secrètes » sur la quantité de carbone à rejeter dans l’atmosphère.

En plus de leur faculté à absorber du dioxyde de carbone (CO2), les plantes en libèrent également jusqu’à la moitié lors de la respiration. D’après de nouvelles recherches menées par l’Université de Western Australia, cette quantité rejetée dans l’atmosphère serait le fruit d’une décision « secrète » de la plante.
Les résultats de cette découverte surprenante pourraient être exploités pour limiter la quantité de carbone libérée dans l’atmosphère, parmi d’autres solutions dans la lutte contre le réchauffement climatique.

#sciences #nature #flore #carbone #atmosphère #climat

Bon. J'avoue que je n'ai pas trop compris le but des chercheurs de l'UWA... Ils parlent de "limiter la libération de CO2 par les plantes". Dans l'idée de... "lutter contre le réchauffement climatique" ? oO'
Je me trompe peut-être, mais ma compréhension brute de l'article me donne envie de leur dire de foutre la paix aux plantes et de plancher plutôt sur les SUV et les usines. Entre autres.
À moins que l'intention de ces recherches soient justement pour comprendre comment mieux absorber le CO2... (?)

heric@diaspora-fr.org

photo : @F1

Formule 1 : les bizarreries du premier GP de Miami font polémique

L’Autodrome international de Miami, tout juste sorti de terre, accueille son premier Grand Prix de Formule 1 ce week-end. Mais l'événement est décrié pour son impact écologique.

...//...

Le choix de Miami semble contradictoire. Après des années de tractations, et un premier projet de course en bord de mer, le circuit et tous ses équipements ont fini par sortir de terre sur les grandes zones de parking autour du Hard Rock Stadium. La construction du circuit n'a pas manqué de soulever de polémiques, entre plaintes des riverains par crainte du bruit assourdissant (ils ont finalement été débouté par la justice) et questionnements sur la viabilité du tracé en-dehors du grand barnum de la F1. Comme pour les circuits urbains, l'installation n'est pas là pour rester : tout est monté quelques semaines avant le week-end de course, puis démonté dans la foulée.

"La seule structure construite de manière permanente est le premier étage du bâtiment des stands et du paddock. Tout le reste est temporaire", expliquait Tyler Epp, chef des opérations de l'événement, à Forbes, lundi. Un effort de construction sera renouvelé tous les ans, pendant les dix années de contrat signées pour organiser le Grand Prix de Miami.

Parmi les équipements, l'asphalte fait aussi parler. En Floride, le bitume que les monoplaces avaleront sera différent de celui des autres circuits, constitué d'un mélange de limerock et de granit, pour composer avec la forte abrasivité naturelle des revêtements du sud de la Floride.

Plusieurs tonnes de granit - qui constitue 60% du revêtement de la piste - ont donc été importées de Géorgie, l'Etat voisin, et transportées par train, pour construire le circuit, comme l'a confirmé l'entreprise britannique Apex Circuit Design, en charge du chantier, à Motorsport. Une organisation lourde et contraignante, d'autant que le paramètre de l'abrasivité interroge encore les pilotes. "J'espère juste que l'asphalte sera au niveau", a ainsi confié Sergio Perez, le seul à avoir roulé sur la piste en avril pour une vidéo promotionnelle Red Bull.

De la critique à la moquerie, il n'y a qu'un pas dont les réseaux sociaux se donnent à coeur joie. Nombreux ont été ceux à s'amuser de la fausse "marina" installée au creux du virage 7. Alors que le circuit se situe à plusieurs kilomètres de l'océan, des yachts ont été transportés par camions pour être installés sur un plancher de bois et béton de quelques centaines de mètres carrés, en plein milieu du tracé. Celui-ci a ensuite été recouvert de panneaux simulant une large étendue d'eau.

L'installation, superficielle, qui détonne dans le paysage, doit permettre à la société MSC Croisières de mettre en avant ses offres, avec des tarifs jusqu'à 36 000 dollars le yacht pour quatre personnes, selon le Miami Herald.

https://www.francetvinfo.fr/sports/auto-moto/formule-1/formule-1-les-bizarreries-du-premier-gp-de-miami-font-polemique_5119927.html

#fr #f1 #usa #miami #gp #race #ecologie #empreinte #carbone