#ségrégation

magdoz@diaspora.psyco.fr

Ce #député balance tout sur les #écoles privées ! - Paul Vannier
https://piped.adminforge.de/watch?v=SfFRcFR0Cd8 ou https://invidious.12a.app/watch?v=SfFRcFR0Cd8

❤️❤️ Clause de défense du logiciel libre : Expert ou novice, le logiciel libre a besoin d'une chose : qu'on le fasse vivre ‼️ Donc n'hésite pas à donner la priorité à Peertube au lieu de Youtube, quand c'est possible, n'hésite pas à privilégier une info diffusée par un site avec peu ou pas de traqueur, plutôt qu'un site capitaliste putaclic, bref, mets en avant ce qui fait notre force ici sur Diaspora, le logiciel libre et décentralisé. Et ne t'inquiète pas, les GAFAM et autres twitter/X ne disparaîtront pas, laisse aux autres les mauvaises habitudes. Cela dit avec bienveillance pour nous tous, car trop de youtube et hop, le jour où ton message dérange, couic, censure : veille à préserver, pour notre bien, le logiciel libre, en le faisant vivre. ❤️❤️ Cela dit sans diffamation, harcèlement de messages répétés partout, bref, un message tout innocent 😜 ‼️ Mots clés : Recherche Peertube - Framalibre - Clients youtube - LibRedirect - Protéger sa navigation sous Firefox - Fediverse -

🔴⚡️ Dérives, laxisme, détournement de fonds, l' #enseignement #privé est au bord d'une crise majeure !
Il est urgent de revoir leur système de financement.
On fait le bilan avec Paul Vannier qui nous présente les révélations de son rapport de mission d'information !

Pressions sur les élus, opacité, conflits d'intérêts : le rapport qui dénonce le financement de l’école privée
https://www.humanite.fr/societe/assemblee-nationale/pressions-sur-les-elus-opacite-conflits-dinterets-le-rapport-qui-denonce-le-financement-de-lecole-privee

Opacité, non-respect d’obligations légales, manquements aux valeurs républicaines : le travail des députés de la mission d’information sur le financement du privé sous contrat est accablant. Pointant autant les dérives des établissements que le manque de contrôle par l’État, il avance la nécessité d’une reprise en main.

Article Public Sénat

#Politique #France #LFI #NUPES #Éducation #École #Collège #Stanislas #CollègeStanislas #Ségrégation #ServicePublic

legeneralmidi@diaspora.psyco.fr

Un candidat pas comme les autres

On connait en France la candidature de Coluche commencée comme un gag. On connaît moins celle du jazzman Dizzy Gillespie en 1964. Un précurseur qui a titillé un temps le jeu des grands candidats, mobilisant autour de la question des droits civiques aux États-Unis.

Le 21 septembre 1963, le #trompettiste #DizzyGillespie, 47 ans, grande figure du #jazz, lance sa candidature à la Présidence sur scène au #Monterey Jazz Festival. Près de 10 000 spectateurs assistent au concert, médusés et amusés, découvrant le morceau Vote #Dizzy ! interprété par le chanteur #JonHendricks. Pour le trompettiste facétieux, c'est plus sérieux qu'il n'y paraît. Alors que l'Amérique espère la réélection de JFK, le pays est laminé par des actes racistes et la #ségrégation, en particulier dans le sud du pays. Cinq jours plutôt a eu lieu un terrible attentat à la bombe dans une église de Birmingham tuant 4 jeunes filles noires. Régulièrement des militants afro-américains sont attaqués ou assassinés. Des crimes signés du Klan dont les auteurs restent libres.
Choqué par cette violence, Dizzy veut faire entendre sa voix. Cette candidature a en fait commencé dès 1960 comme une blague et un moyen de collecter des fonds pour le CORE (Congrès pour l'égalité raciale) et d'autres organisations de défense des droits civiques avec l'édition de badges "Dizzy Gillespie for President". Les mois passent, le #racisme se poursuit sous de multiples formes, les changements se font attendre pour la communauté afro-américaine, le refus d'accès aux universités dans le sud et à l'emploi, les jeunes envoyés dans l'enfer du Vietnam, ainsi que pour tous les laissés pour compte de la politique sociale américaine. Même sous l'ère Kennedy la désillusion est vive.
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"N'importe qui aurait pu faire un meilleur président que ceux que nous avions, tergiversant sur la protection des #Noirs dans l'exercice de leurs droits civiques et humains et menant des guerres secrètes contre des peuples du monde entier. J'avais une vraie raison de me présenter, parce que je pouvais menacer les Démocrates de perdre des voix et les faire basculer vers une position plus raisonnable sur les #droitsciviques." Dizzy Gillespie

Le 28 août 1963, Martin Luther King prononce son célèbre "I Have a dream" lors de la marche vers Washington. Sur une photo de la foule ce jour-là, aux côté de #JamesBaldwin, Gillespie remarque un couple portant son badge. Ce clin d'œil du destin le pousse à s'engager dans la course présidentielle. Il crée une équipe de campagne menée par deux femmes, #RamonaCrowell, communicante habile membre de la communauté sioux, et #JeanGleason, épouse du critique musical #RalphGleason. En quelques semaines, grâce au réseau des organisations du mouvement des droits civiques, elle est en mesure de lancer des comités dans 25 états, une mobilisation étonnante pour un candidat indépendant.

"Je pense qu'il avait la stature et l'intelligence pour être Président, beaucoup plus qu'aucun des occupants successifs de cette fonction, et aussi qu'il connaît bien les problèmes du monde entier outre ceux de notre pays. Il est profondément sincère, sans jamais craindre d'exprimer ce qu'il pense. Par ailleurs, il a été toujours évident que Dizzy n'allait pas abandonner sa carrière musicale… pas pour devenir un politicien en tous cas. Il s'engage pour ce en quoi il croit et il a bien raison." Jean Gleason, sa directrice de campagne.

Pour en parler
#AlexDutilh, producteur et animateur de l'émission #OpenJazz sur #FranceMusique
#GuillaumeLagrée, animateur d'une émission sur la radio #CouleursJazz
#CécileCoquet-Mokoko, professeure de civilisation américaine à l'université de Versailles-Saint-Quentin
#SarahFila-Bakabadio, historienne spécialisée en études américaines et afro-américaines, maîtresse de #conférences à l'université de Cergy-Pontoise
AlexandrePierrepont, anthropologue, spécialiste des musiques afro-américaines
Lecture des textes, Pascal Nzonzi. Extraits des mémoires de Dizzy Gillespie (Presse de la Renaissance, 1981)

Bibliographie sélective
Al Frazer et Dizzy #Gillepsie, Dizzy Gillespie : to be or not to bop (Presse de la Renaissance, 1981, plus commercialisé)
Isabelle Leymarie, Dizzy Gillespie (Buchet Chastel, 2004)
#CarolineRolland-Diamond, Black America. Une histoire des luttes pour l'égalité et la justice (XIXe-XXIe) (La découverte, 2019)
#SarahFila-Bakabadio, Africa On My Mind : histoire sociale de l'afrocentrisme aux États-Unis (Les Indes Savantes, 2016)
#CécileCoquet-Mokoko, Esclavages et antiesclavagismes. Réalités, discours, représentations
(Kimé, 2021. Ouvrage collectif)
#AlexandrePierrepont, chaos, cosmos, musiques (MF, Collection Répercussions, 2021)

Musique
Extraits de :
Vote Dizzy, album Gillespie for President (Douglas, réedition 2004)
Me'n Them, album Portrait of Jenny, Dizzy Gillespie (Perception Records)
X, Dizzy Gillespie Big Band Montreux 77
Alabama, John Coltrane, album Live At Birdland (Impulse, 1963)
Backlash blues, Nina Simone, album Live at Montreux 1976 (Sony BMG)
Thème de The Cool World, BOF The Cool World (Philips)

Pour aller plus loin
Quel est le (seul) candidat à la Maison Blanche qui fit campagne en faveur de la reprise des relations avec Cuba ? John Birks Gillespie. Plus connu sous le (sur) nom de "Dizzy", un doux dingue…, un article de Michel Porcheron publié sur le site de l’association Cuba Coopération France
Dizzy Gillespie dans la Guerre froide ; la Promotion du monde libre à l’épreuve de la ségrégation, de Thomas Horeau, extrait de Double jeu (n°17, 2020)
The Ambassadorial LPs of Dizzy Gillespie: World Statesman and Dizzy in Greece , un article de Darren Mueller paru dans Cambridge University Press (08.2016)
"Those white guys are working for me": Dizzy Gillespie, jazz, and the cultural politics of the cold war during the Eisenhower administration , de David M. Carlettta, extrait de International Social Science Review (09.2007)
Anecdotes sur la vie et la personnalité de Dizzy Gillespie par Guillaume Lagrée
Monterey entre Jazz et Pop : Genèse d'un festival, une émission de Thierry-Paul Benizeau (France musique, 05.08.2018)

#franceculture #france-culture #unehistoireparticulière #podcast #baladodiffusion

bookinalex@framasphere.org

Des photos, une histoire.
Charles Moore - Birmingham, Alabama, 1963.

Les émeutes de Birmingham, en Alabama, au printemps 1963, furent l’un des sommets du mouvement des droits civiques. La campagne de Martin Luther King visant à abolir la ségrégation dans les cafétérias et à l'embauche attire l'attention de tout le pays lorsque la police lâche les chiens et utilise les lances à incendie contre les manifestants.
Lorsqu'il réalisa que la prison de Birmingham était pleine, Eugene "Bull" Connor, chef du Département de Police modifia les tactiques de la police de manière à empêcher les manifestants d'atteindre la zone commerçante du centre-ville. Une centaine d'étudiants se rassembla ce jour-là devant l'église, puis entama une marche à travers le parc Kelly Ingram tout en chantant « We're going to walk, walk, walk. Freedom ... freedom ... freedom. » Au moment où les manifestants quittaient l'église, la police leur ordonna de s'arrêter et de faire demi-tour, « ou vous allez vous faire mouiller », mais ils continuèrent d'avancer. Connor donna alors l'ordre d'utiliser les canons à eau, réglés sur une puissance qui arracherait l'écorce d'un arbre ou détacherait une brique de son mortier. Certains garçons eurent leurs chemises arrachées, et des jeunes filles furent balancées par-dessus les toits des voitures par la force de l'eau. La puissance du flux les faisait rouler sur l'asphalte des rues et contre le béton des trottoirs. Connor autorisa des spectateurs blancs à s'approcher, criant : « Laissez ces gens approcher, sergent. Je veux qu'ils voient les chiens au travail ». Les parents et adultes noirs qui observaient, acclamaient pacifiquement les jeunes manifestants, mais quand les canons furent déclenchés, ils se mirent à jeter des cailloux et des bouteilles sur la police. Charles Moore fut d'ailleurs atteint à la cheville par un projectile. Pour les disperser, Connor ordonna aux forces de l'ordre d'utiliser des bergers allemands. James Bevel, un des chefs du Mouvement afro-américain des droits civiques, faisait des allers-retours à travers la foule pour mettre en garde les participants : « Si le moindre policier est blessé, on va perdre ce combat ». La manifestation prit fin vers 15h, les manifestants profitant d'une sorte de trêve pour rentrer chez eux. La police enleva les barricades et rouvrit les rues à la circulation. Ce soir-là, King rassura la foule de parents inquiets : « Ne vous inquiétez pas pour vos enfants qui sont en prison. Les yeux du monde sont tournés vers Birmingham. Nous avançons en dépit des chiens et des canons à eau. Nous sommes allés trop loin pour faire demi-tour. »
Ces photos de Charles Moore ont été publiées sur Life Magazine du 17 mai 1963 dans un article quelque peu désinvolte illustrant l'attaque des chiens sur les manifestants. Les photographies apparaissent sous un titre qui se lit comme suit : "L'attaque du chien est la récompense des noirs." La légende explique : "Avec des chiens de garde enragés, la police a attaqué les manifestants, les récompensant par un scandale qui leur permettra de gagner le soutien du monde entier."
L'une des photos de Charles Moore a été sérigraphiée par Andy Warhol pour une exposition intitulée "Race Riot". La sérigraphie de Warhol conserve le schéma en noir et blanc de la photographie originale, mais le contraste a été poussé pour créer une apparence plus nette et attirer l'attention du spectateur sur l'attaque violente du policier blanc contre le manifestant noir au centre de l'image. En transformant une photographie de presse en art, Warhol pose la question sur la nature des images médiatiques, sur la façon dont nous les voyons et y réagissons et sur la manière dont elles peuvent être manipulées. Pour un artiste généralement associé au culte des célébrités, "Race Riot" fut une rare visite dans le domaine des droits civiques et de la justice sociale, ainsi qu'une déclaration délibérée sur les injustices perpétrées par les forces opposées à l'égalité raciale.
La campagne de Birmingham fut un modèle d'action directe non-violente et, par la couverture médiatique qui en fut faite, elle attira l'attention du monde entier sur la violence des politiques de ségrégation raciale à l’œuvre dans le Sud des États-Unis, faisant de la question de la ségrégation une priorité nationale et conduisant à l'intervention de l'administration fédérale de Kennedy. La réputation de Martin Luther King en sortit grandie, Connor fut démis de ses fonctions. La campagne força Birmingham à mettre fin à la ségrégation, et prépara la voie pour le Civil Rights Act de 1964 qui interdit toute discrimination raciale à l'embauche et dans tous les services publics à travers les États-Unis.
Le magazine TIME a reconnu la photo de Moore (celle postée dans cet article, pas celle sérigraphiée par Warhol) comme l’une des 100 images les plus influentes de tous les temps.

L'article de Life dans son intégralité.

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