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#news #nouvelle #écriture #champ #terre #miracle #vie #nature #mystère #délire #mywork #mytext

Pierrefiche était un champ de quelques hectares en jachère depuis bien longtemps. Aucune plantation de quelque nature que ce soit n’avait poussé sur cette terre abandonnée à la garrigue. C’était le paradis des lapins, avant la myxomatose qui les avait exterminés. Les quelques troupeaux de moutons peu exigeants qui sillonnaient encore le plateau y trouvaient quelque maigre pitance. Même le chêne poussait ses racines à grand peine dans ce terrain rocailleux. Autour des clapas, l’herbe était rase et grise. Par ci par là, quelques touffes de pebre d’ase, de thym et de lavande sauvage.Si bien que cette terre oubliée de tous semblait perdue à jamais, incapable d’engendrer la vie, de faire pousser la moindre graine. En passant près de ce lieu désolé, un chagrin vous prenait à la gorge. Au loin le Ventoux majestueux avec ses neiges immaculées semblait le narguer de toute sa hauteur, de toute sa splendeur. Le tableau, convenez en est tout sauf attrayant. Pourquoi ne pas laisser ce lieu à son terreux destin? Pourquoi cette tristesse disproportionnée à un petit bout de terre? Surtout que des garrigues pierreuses ce n’est pas ce qui manque dans le pays. Alors pourquoi là, ici ? Allez savoir….
Cette terre me faisait peine, elle m’attirait comme un aimant. Une terre plate il n’y en a pas tant, d’un accès facile, c’était du gâchis pour mon âme paysanne. Un espoir de résurrection insensé chaque fois déçu. Je ne pouvais d’aucune façon contrarier sa funeste destinée. Je ne suis ni propriétaire terrien, ni agricultrice, ni même agitatrice écologiste. Je ne suis qu’une dilettante friande de nature, amoureuse des arbres, des coucher de soleil derrière les nuages, de ciel enluminé. J’aime ces terres pauvres, pierreuses, sauvages. Mon regard affectueux, bienveillant et observateur leur offre la considération, le respect et la reconnaissance que leur beauté singulière mérite.
Bref, tel Don Quichotte j’avais trouvé mon moulin. Là s’arrête, bien entendu, la comparaison.Et puis, après bien des mois, des années même, par une nuit froide de pleine lune et d’insomnie, je décidai sans plus attendre, pour calmer une agitation rebelle à toute raison, «toute affaire cessante» de rejoindre illico presto mon plateau, un besoin irrésistible, une envie impérieuse d’aller marcher sous la lune, voir la haut ce qui se passe quand je ne suis pas là. On ne se promène pas assez au clair de lune. Tout change, tout est mystérieux. Une sensation de danger devant l’inconnu nous assaille, nous donne un agréable frisson d’angoisse, une délicieuse « chair de poule ». Seule au monde, je marche à grand pas vers je ne sais quel but, pour je ne sais quoi. Arrivée sur le plateau une lueur diffuse semble monter de la terre et se rapproche peu à peu de moi. Je n’entends pas les voix cristallines des anges, mais presque. Je sais , vous vous dites si ce n’est la camisole, c’est le divan qui lui tend les bras. Mais cela nécessite-il vraiment une introspection approfondie? Ce n’est de toute façon pas le moment au cœur de l’action d’entamer une conférence approfondie sur mon moi profond. Mon délire ne pourrait déranger que moi. Alors laissez mon cœur battre la chamade, laissez moi aller librement à mes chimères. Après une marche vivifiante en même temps qu’ irréelle, je retrouve surprise ma garrigue constellée de milliers d’étoiles étincelantes accrochées au moindre fétu d’herbe, au moindre caillou, au moindre cumulus. Après un instant de surprise, ébahie, j’admire sans retenue le phénomène, sans chercher à comprendre ce miracle. Ma pauvre terre sèche et aride scintille enfin de mille feux. Elle fait même la nique au géant caché plus loin par la nuit Un cadeau du ciel et de la terre à consommer sans modération. Mais comme tout passe et trépasse, un nuage impassoble devant tant de beauté s’est glissé subrepticement entre moi et la pleine lune et a éteint une à une les fragiles loupiotes. Comme une gamine devant une attraction foraine, j’attends que le miracle se reproduise, mais l’ instant est passé, la conjoncture des astres n’est sans doute plus alignée. Je repars légère, heureuse, riche de ce spectacle singulier, de mon attente enfin récompensée. J’étais au rendez-vous et ma terre enfin à la fête.
Mireille MOUTTE

Sur la terre, face au ciel, tête en l'air, amoureux
Y a des allumettes au fond de tes yeux
Des pianos à queue dans la boîte aux lettres
Des pots de yaourt dans la vinaigrette
Et des oubliettes au fond de la cour. J. Higelin

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#news #travail #valeur #salaire #vertu #société #besoins #idéologie #pouvoir #politique #alimentaire #paysans #ouvrier #usine #plus-value #capital #exploitation #oligarques #survie #mywork #mytext

La valeur-travail,

Tout travail rémunéré par un salaire a de fait une certaine valeur évaluée selon des critères arbitraires et inégaux. Mais je ne suis pas sûre que la valeur-travail telle que prônée par nos dirigeants soit de la même veine. Il s’agit plutôt de mettre en exergue le travail comme valeur cardinale de notre société, celui qui participe sans rechigner a la « richesse du pays » : « Il n’y a pas de salut hors le travail ». Les pêcheurs à la ligne ne participent pas au grand bond économique. Loin de l’idéal de Marx : “De chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins.” Cela se confirme dans les projets de modification des règles concernant entre autres l’indemnisation du chômage qui serait la plaie économique du budget national. Inutile d’être grand clerc pour comprendre vers où la balance penche. Nous sommes de plus en plus soumis à des dictats idéologiques indécents.

Le « travail » fait intrinsèquement partie de notre programme génétique depuis l’origine, voir Adam et Ève chassés du Paradis pour les croyants. Manger, se vêtir, s’abriter demandent une activité de chasseur-cueilleur bien connue au paléolithique. C’était il y a longtemps, mais l’homme qui a évolué morphologiquement, n’a pas changé ses besoins vitaux ni la nécessité de les satisfaire quotidiennement. Tout s’est complexifié avec la révolution industrielle. Nombre de paysans dont le travail était depuis la nuit des temps indispensable à notre survie (rappelez-vous le labourage et le pâturage qui étaient alors les deux mamelles de la France) sont devenus rétrogrades, un frein à l’évolution de la société. La guerre de 14/18 par son hécatombe a beaucoup contribué à changer définitivement ce monde agricole. Nombre de survivants ont dû rejoindre alors les usines à l’apogée du progrès technique, qui avaient besoin de beaucoup de main d’œuvre.

Nous nous sommes dont séparé de la relation travail/nourriture qui n’était pas encore qualifiée de travail-alimentaire, (« travail sans passion effectué uniquement pour l’argent » définition wiktionnaire). Car vous l’avez compris il y aujourd’hui au minimum deux définitions du travail, l’alimentaire et l’autre. J’espère que vous faites partie de la seconde. La force de travail louée et transformée en une quelconque marchandise et échangée contre un salaire pour satisfaire ses besoins élémentaires n’exclut pas l’extorsion du surtravail, une plus-value (Base productive qui crée de la valeur ajoutée) pour faire grossir et entretenir le capital et tous ceux qui l’exploite. Ce système ingénieux, il faut le reconnaître, a bénéficié d’un succès immédiat de part le monde.

Maintenir une main d’œuvre abondante et nécessiteuse au profit des investisseurs industriels a été très longtemps facilité par l’ignorance et la soumission d’une grande partie du peuple. Il y avait ceux qui frottaient le parterre et ceux qui comptaient les billets. Il y a ceux qui mouillent la chemise et ceux qui ont la valeur et le talent d’être bien nés. S’ enrichir par le travail est sans commune mesure pour les uns et pour les autres. C’est ça la valeur-travail. C’était dans l’ordre des choses. Cette « belle époque » est presque finie. Instruit par des années de lutte, le salarié réclame, exige, revendique, se révolte.

Comment contraindre et convaincre des milliers de citoyens libres à enrichir par leur travail une frange de plus en plus nombreuse d’avides oligarques qui monopolisent tous les pouvoirs politiques, économiques, culturels en les exploitant*. Cela relève d’un certain « talent », d’une certaine « valeur », il faut bien le reconnaître et c’est l’Histoire du monde. Mireille MOUTTE

  • Pensez qu’il ne faut pas décrocher du reste du monde. Charles Consigny
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#news #cinéma #ciné #film #toile #spectacle #Japon #mystère #source #drame #nature #mywork #mytext

« Le mal n’existe pas » de Ryûsuke Hamaguchi
Une région reculée du Japon où la nature a gardé sa majesté. Un long très long plan sur la canopée d’une forêt de pins. Le silence en point d’orgue. Que du bonheur ! Au loin le bruit d’une cognée, un bûcheron qui coupe son bois. C’est magnifique avec une musique sublime, une photographie digne des grandes estampes japonaises. Mais un projet de « camping-glamour » vient rompre cette belle harmonie. L’inquiétude des résidents sur l’implantation d’une fosse septique qui pourrait polluer la source du village, sur les capacités d’hébergement, le danger sur l’équilibre écologique, sur la perturbation du passage des cerfs… Que du concret, très concret….. Un plan sur le Tokyo des investisseurs, des 4x4 et même du plastique, pour faire comprendre l’ « évolution » des choses. Puis soudain avec la disparition d’une enfant tout devient flou, fou, irréel. Un trou noir, un mystère éprouvant pour le spectateur lambda que je suis. J’en suis restée pantoise, égarée et même perdue. Reste la beauté des paysages, le silence et une musique en communion. Ce n’est pas rien. Je pense ne pas être tout à fait en phase avec la complexité de la pensée japonaise. Mireille MOUTTE

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#news #poésie #écriture #eau #nature #déborder #source #fontaine #ru #cascade #baume #vie #mywirk #mytext
L’eau,

Du fleuve tumultueux au moindre ruisselet,
Exubérante l’eau déborde, sort des pierrées,
De partout ça bouillonne, inonde, s’étale,

Le ru discret se change en torrent, tout est en rut,
Des cascades jaillissent des falaises abruptes,
Les rochers noirs de pluie scintillent au soleil,
Des feuilles s’égouttent des chapelets de perles,
Les massifs, les prés, les champs, les forêts détrempent,
C’est un plaisir intense d’admirer la vie, l’eau,
Prendre toute sa place, celle qui lui est due,
Envahir la terre, la nourrir, la féconder,
Avant de s’infiltrer dans des baumes profonds,
Où calme elle repose chargée de minéraux,
Puis ici ou là réapparaitre mystérieuse,
Chanter aux fontaines du pays de Cocagne,
Désaltérer le passant, amuser les enfants,
De tout temps et à jamais Il en sera ainsi,
Enfin…..il faut croire à l’histoire ancienne.
Mireille Moutte

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#news #poésie #écriture #nature #amitié #bourdon #regard #échange #étrange #mytext #mywork

Un bourdon attiré par le suc de mes iris,
M’a regardée sans préambule droit dans les yeux,
De son regard noir et globuleux il me fixait,
Surprise par cet échange étrange et fortuit,
J’ai très vite fait comprendre à ce malandrin,
Que notre rencontre n’avait aucun avenir,
Attiré, par d’autres arômes plus délicats,
Il s’est envolé, altier vers d’autres conquêtes,
Par ma nature arrogante et sectaire,
J’ai laissé passer une amitié singulière,
Le bourdon m’a poursuivie la journée entière.
Mireille Moutte

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#news #écriture #liberté #limites #totale #contraintes #Spinoza #Eluard #Pagny #Brassen #démocratie #sociéré #cogitations #penser #myword #mytext #myphoto

Ce matin dès potron-minet une interrogation soudaine autant qu’ incongrue m’assaille : La liberté peut-elle avoir des
limites ? Et si oui n’est-elle alors qu’illusion, leurre, fantasme en un mot un attrape-couillon ? (Expression méridionale) Non mais des fois je me demande si ça va bien dans ma tête. il faut dire que j’avais la perspective sitôt levée d’une dure journée de femme d’intérieur, ce qui vous le comprenez ne m’agrée guère. Ces milles contraintes plus ou moins prenantes nous assaillent quotidiennement : se nourrir, s’habiller, s’abriter, se chauffer, se déplacer, se soigner, s’éduquer, s’informer, se développer (si possible) harmonieusement !
Bien sûr, il y a la liberté de penser, (chère à Florent Pagny). Une liberté fondamentale, déterminante pour toutes les autres. Mais peut-on véritablement penser librement avec les contraintes inéluctables liées à nos propres limites tant physiques, intellectuelles que sociétales. Choisir est la liberté la plus ardue, car quel est le choix ? Et comment choisir ? Nos choix ne sont-ils pas orientés, dirigés, planifiés, un choix par défaut ? Charybde où sylla ? La une ou la deux ? Vous voyez le dilemme. Aujourd’hui même le suicide, ultime liberté, sera géré par la loi. La démocratie, la société ont-elles pour but l’épanouissement de notre liberté ? (Le camp du bien). Comme elles le prétendent pour nous bourrer le mou. Certains ne sont pas loin de nous persuader (ils auront beaucoup de mal) que « le travail c’est la liberté », et ce faire tuer sur le front Russe son incandescence ( Brassen*). Suivez mon regard. Bref je me presse le citron jusqu’à la pulpe, alors qu’il est presque midi et que je dois faire le jus de ma salade, la nécessité m’assaille surtout en passant la serpillière. Le soleil commence à chauffer, c’est bien pour sécher mon parterre…mais il faudrait encore un peu de pluie pour les arbres. Ma propre liberté même infinitésimale est finalement et à coup sûr une contrainte pour un autre… Pour Spinoza « La liberté n’est que l’ignorance des causes qui nous déterminent". Pour Eluard c’est le pouvoir d’un nom :« liberté j’écris ton nom ».
La liberté semble d’autant plus prenante et chérie, quand on la cherche (George Moustaki ), qu’elle est perdue ou inexistante : en prison, à la guerre, au travail, en toutes occasions qui contraignent nos mouvements, nos désirs, notre volonté. Bref L’espoir de liberté est la seule liberté véritablement totale et sans contrainte puisque indépendante des contingences qui nous obligent, bien qu’elle soit alors synonyme de son absence, et de notre seule possibilité de l’envisager. Enfin c’est le résultat final de mes cogitations fiévreuses, elles valent ce qu’elles valent. Et ça change quoi en l’état des choses de la vie ? ….Rien. Bon je vais prendre une petite liberté à ma disposition à l’instant précis : faire la sieste dans mon hamac avec mon sombrero sur le nez (Marcel Amont) pour mettre mon cerveau en repos. En espérant ne pas être dérangée par des importuns, impromptus. C’est souvent dans mon sommeil que me viennent « mes meilleures idées ». Mireille MOUTTE

  • »Mourir pour des idées, d’accord. Mais de mort lente.
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#new #liberté #limites #totale #illusion #leurre #absence #espoir #Spinoza #Eluard #Pagny #contraintes #pressage-de-citron #mywork #mytext

Ce matin des potron-minet une interrogation pour le moins incongrue m’assaille : La liberté peut-elle avoir des limites ? Et si oui n’est-elle alors qu’illusion, leurre et fantasme ? Non mais des fois je me demande si ça va bien dans ma tête. il faut dire que j’avais la perspective sitôt levée d’une dure journée de femme d’intérieur, ce qui vous le comprenez ne m’agrée guère. Ces milles contraintes plus ou moins prenantes nous assaillent quotidiennement : se nourrir, s’habiller, s’abriter, se chauffer, se déplacer, se soigner, s’éduquer, s’informer, se développer (si possible) harmonieusement !
Bien sûr, il y a la liberté de penser, (chère à Florent Pagny). Une liberté fondamentale, déterminante pour toutes les autres. Mais peut-on véritablement penser librement avec les contraintes inéluctables liées à nos propres limites tant physiques, intellectuelles que sociétales. Choisir est la liberté la plus ardue, car quel est le choix ? Et comment choisir ? Nos choix ne sont-ils pas orientés, dirigés, planifiés, un choix par défaut ? Charybde où sylla ? La une ou la deux ? Vous voyez le dilemme. Aujourd’hui même le suicide, ultime liberté, sera géré par la loi. La démocratie, la société ont-elles pour but l’épanouissement de notre liberté ? (Le camp du bien). Comme elles le prétendent pour nous bourrer le mou. Certains ne sont pas loin de nous persuader (ils auront beaucoup de mal) que « le travail c’est la liberté », suivez mon regard. Bref je me presse le citron jusqu’à la pulpe, alors qu’il est presque midi et que je dois faire le jus de ma salade, la nécessité m’assaille surtout en passant la serpillière. Le soleil commence à chauffer, c’est bien pour sécher mon parterre…mais il faudrait encore un peu de pluie pour les arbres. Ma propre liberté même infinitésimale est finalement et à coup sûr une contrainte pour un autre.. Pour Spiniza « La liberté n'est que l'ignorance des causes qui nous déterminent". Pour Eluard c’est le pouvoir d’un nom :« liberté j’écris ton nom ».
La liberté semble d’autant plus prenante et chérie qu’elle est perdue, absente ou inexistante : en prison, à la guerre, au travail, en toutes occasions qui contraignent nos mouvements, nos désirs, notre volonté. Bref L’espoir de liberté est la seule liberté véritablement totale et sans contrainte puisque indépendante des contingences qui nous obligent, quoiqu’elle est alors synonyme de son absence, et de notre seule possibilité de l’envisager. CQFD. Je ne sais plus où j’ai lu que pour s’opposer à…il faut inévitablement une contrainte, un adversaire. On ne s’oppose pas au vide. Enfin je ne crois pas. Et ça change quoi en l’état des choses de la vie ? ….Rien. Bon je vais prendre une petite liberté à ma disposition à l’instant précis : faire la sieste dans mon hamac avec mon sombrero sur le nez (Marcel Amont) pour mettre mon cerveau en repos. En espérant ne pas être dérangée par des importuns surtout s’ils sont impromptus. C’est souvent dans mon sommeil que me viennent « mes meilleures idées ». Mireille MOUTTE

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#news #cinéma #ciné #film #culture #festival #télérama #drame #déprime #noir #dramatique #mytext
Deux films du festival Télérama vus ces derniers jours :
« The quiet girl » de Colm Bairéad et « Les feuilles mortes » de Aki Kaurismäki. Durs et Oppressants. Ambiance gris/ noir, du lourd, du très très lourd. Pour les feuilles mortes je suis sortie en pensant tout simplement au suicide. L’atmosphère des deux films est angoissante pour l’un, déprimante pour l’autre. Le climat post-soviétique de la Finlande est sans doute très bien rendu, mais relève à mes yeux de l’asile psychiatrique. Vie-travail-amitié englués, piégés dans une simple survie. J’ai cru au début être dans les années 50/60, mais les infos sur la guerre en Ukraine étaient bien contemporaines. L’Irlande n’est qu’un décor, à peine entrevu mais qui plombe largement l’atmosphère. On a froid pour cette petite fille délaissée et pourtant c’est l’été.. Dur, très dur. Aucun espoir à attendre, même le peu d’amour en filigrane est bancal. Si vous êtes sous Prozac à éviter… Mireille MOUTTE

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#news #Palestine #Israël #guerre #paix #territoires #illusion #Hamas #Tsahal #colère #mywork #mytext

Kippa vs Keffieh ?

A l’origine deux peuples traumatisés, l’un par la Shoah et l’autre par la nakba. L’un sur la défensive du « jamais plus ça », l’autre sur la blessure de l’exode et de l’expropriation de ses territoires. Comment ces deux peuples aujourd’hui en replis identitaires, unis par la haine des exactions réciproquement commises, pourraient-ils espérer vivre en paix sur un même territoire ? Comment cette guerre permanente depuis 1948 peut-elle perdurer ? Avec comme toujours l’aide et les implications internationales des pays arabes, du Proche- orient, de l’Occident, avec comme partout aussi la prédominance d’intérêts économiques, stratégiques, hégémoniques. Non pas dans « l’indifférence générale » mais dans l’incompétence générale. Les intérêts en jeu seraient-ils plus importants que la souffrance des peuples passée par pertes et profits ? N’y a-t-il pas meilleur ciment national qu’un ennemi commun ? La solution incontournable de deux états sur un même territoire n’est-elle pas chimérique ? Entretenue depuis l’origine pour que les tensions s’apaisent d’elles mêmes par l’oubli de l’évolution générationnelle ? C’est raté ! Alors on met le couvercle sur la marmite pour essayer de maintenir les débordements que l’on connaît avec en corollaire l’étonnement hypocrite des nations devant tant de violences. Mireille MOUTTE

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#news #cinéma #film #ciné #comédie #bucolique #tracteur #paysan #campagne #recherche #mwork #mytext

5 hectares un film d’Emilie Deleuze avec Lambert Wilson, Marina Hands, Laurent Poitrenaux

Comment un parisien chercheur en biologie est amené à chercher un tracteur au fin fond du limousin ou comment un bobo citadin part à la rencontre des aléas paysans. Un voyage initiatique fantaisiste et rafraîchissant d’intégration mécanique jusqu’à la traditionnelle cuite du bal populaire comme ultime consécration. Pas mal.

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#news #politique #gouvernement #règle #ordre #démocratie #loi-du-marché #social #partage #ressources #dividendes #ministre #Attal #mywork #mytext

Gabriel ATTAL 1er Ministre depuis 24 heures : « Je ne conçois pas une société sans ordre ni règle ».

Certes, mais un ordre et des règles appliqués à tous : Sur un partage équitable des ressources, sur l’éradication de la misère, sur un salaire décent pour « ceux qui se lèvent tôt » entre autres, pour un service public renforcé, pour des sanctions avérées sur la fuite des capitaux et l’optimisation fiscale, sur la fin des cadeaux sur les prélèvements sociaux, sur la régularisation des dividendes, sur la mise en standby de la prédominance de la finance sur l’humain, sur une réalité sociale dominant une « réalité économique » toujours agitée au détriment des plus pauvres, des travailleurs, des malades, des immigrés, …..
Mais l’économie néolibérale et la démocratie ne sont-elles pas antinomiques ? Où l’intérêt de chacun prime sur l’intérêt de tous. Mais bien sûr chacun traduit cet axiome selon sa propre orientation*. Que peuvent nos seules voix contre la « loi du marché » ?
Ça commence sur les chapeaux de roues  et en fanfare. Je m’attends au pire, et là je ne risque pas d’être déçue.

*(Voir la réforme à la baisse des retraites « pour les sauver », l’augmentation des salaires qui crée « l’inflation », les minima sociaux qui favorisent les « fainéants » et les prélèvements sociaux qui plombent la « croissance »…)

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La fille se son père un film de Enwan Le Duc avec Nahuel Perez Biscayart, Céleste Wyler

Une fantaisie douce sur la filiation. La recherche par deux adolescents du pourquoi par le père, abandonné avec sa fille par sa compagne et du comment pour la fille, se trouver, s’émanciper, s’aimer…. Vaste problème. Deux personnages touchants de tendresse et d’amour. Un bonbon acidulé à déguster lentement. Pas trop d’intrigue mais beaucoup d’interrogations sur comment vivre au mieux malgré (avec) les chagrins et les doutes. Et ce qui ne gâche rien des acteurs impliqués magnifiquement dans leurs rôles.

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#news #guerre #territoire #occupation #haine #vengeance #paix #humanité #Israël #Palestine #domination #propriété #mywork #mytext

Guerre israélo-palestinienne….et les autres. On le sait tous la guerre c’est mal, pourtant elle prospère partout. La folie des Hommes, la haine, la domination, le pouvoir, la puissance, l’argent dominent le monde. On peut voir les choses de manière binaire : le bien et le mal, condamner ou s’apitoyer en fonction du côté où l’on se trouve, c’est simple et sans grandes conséquences. Mais cela suffit-il à escamoter les responsabilités de chacun ?

Toutes ces guerres de domination qui remontent pour certaines à la nuit des temps ont comme corolaire la haine des hommes asservis par d’autres hommes. La guerre des territoires conquis, perdue, regagnée. Les cohortes d’exactions, de massacres, d’humiliations, de vengeances… Et si les hommes et les organisations qui les gouvernent étaient intrinsèquement violents pour tout ce qu’ils estiment être leur propriété, leur intégrité ? C’est un fait, l’Homme recèle en même temps que des trésors de délicatesse, de tendresse une incommensurable violence, qui exacerbée, canalisée, dirigée au profit de quelques uns font de notre terre un enfer. On peut bien sûr prier avec le pape pour l’avénement de la paix, mais si c’est la seule option qui reste soyons réalistes, ça ne suffira sûrement pas.

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#news #nouvelle #écriture #Bretagne #météo #plage #fest Noz #balade #vin #chanson #mytext #mywork #humeur #rigolade #passe-temps #tempête
Des vacances idéales,
Ni prise d’otages, ni conflits armés, ni mafiosos, ni parabellums, ni éco-terroristes à l’horizon……, juste des nouvelles pas très nouvelles, juste un temps d’automne en plein été, juste un spleen de vacancier en chaussettes de ski, juste une introspection sur les vacances qui étaient mieux avant. Donc, après un copieux petit déjeuner (c’est toujours ça de pris), une bonne douche chaude (avant l’autre froide). Vient la question existentielle : Qu’est-ce qu’on fait ? Le ciel interrogé sous tous ses angles, un briefing s’impose….La plage il ne faut pas y compter, un ciel bas, un vent violent et une bruine insidieuse n’incitent pas trop au strip-tease. Il y a toujours bien sûr en pays breton des enclos paroissiaux, des chapelles à visiter et des crêpes à déguster. La première proposition n’emporte pas la majorité, même relative et pour les crêpes il y a over-dose…..alors …alors…Un petit cocooning près des braises avec un bon thriller remporte un franc succès, un cinoche aussi, mais celui du coin à été transformé en chantier, parking, supermarché. Certains déjà prévoyant la Bérézina se sont réservés un coin de canapé. La télé ? Avec un choix dithyrambique comme le gendarme de St Tropez, Columbo ou Camping Paradis….Nous touchons le fond. Des jeux de société peut-être ? Un Monopoly ? Un mille bornes ? Un jeu de l’oie, même la sempiternelle belote est boudée. Alors, alors…Il ne reste plus qu’à enfiler ses bottes de sept lieues à la recherche d’escargots. Et puis soudain une idée géniale fuse enfin de nos cerveaux « surchauffés » : tricoter la plus longue écharpe du monde pour devancer voire même dépasser les exploits des futurs jeux olympiques. Les galéjades fusent, la rigolade s’installe, la bonne humeur bat son plein. A l’unanimité nous nous retrouvons au Bartabas du coin pour déguster un bon petit sauvignon sorti de derrière les fagots, chanter, partager, s’aimer et oublier un moment tout le reste.
Mireille MOUTTE

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Fantaisie sur « La plage de Heyst » par Félicien Rops 1886,

La femme de la plage,

C’est sûr pour la plage du Nord. Rien à reprocher non plus à la description du tableau (je vous y renvoie), mais pour le reste j’ai une toute autre idée sur l’histoire de la dame…. « Que fait-elle là cette femme ? Sur cette plage, ainsi habillée….? On aimerait la connaître, savoir son histoire ».

Mélanie est ravie, ses cousins de Bruxelles sont venus la voir, ça faisait bien 4 / 5 ans qu’elle ne les avait pas vus. Ils l’ont surprise ce matin. Après de joyeuses retrouvailles et un copieux repas, Ils ont insisté pour qu’elle vienne avec eux sur la plage comme autrefois. Elle a regimbé prétextant du travail en retard. Mais finalement elle s’est laisser convaincre. Il faut dire que le repas à été bien arrosé et qu’elle n’a pas trop l’habitude de ces fantaisies là.

Ses cousins ont toujours été gentils et prévenants avec elle. C’est sa seule famille. Elle reçoit quelquefois de leurs nouvelles, une carte postale de Paris, de Berlin ou de plus loin. Ils ont une bonne situation dans le commerce des céréales et se proposent toujours à l’aider. Mais Mélanie aime bien son travail, sa vie au grand air avec les bêtes, la nature et surtout son indépendance. Deux vaches, trois cochons, quelques brebis, le poulailler et le jardin potager suffisent amplement à l’occuper du matin au soir. Elle ne pourrait de toute façon pas travailler plus de terre. Trouver d’honnêtes travailleurs pour l’aider n’est pas si facile, surtout pour une femme seule. Elle les a laissé sur la plage en tenue de bain, barbotant à moitié nus. Quelle époque ! Jamais de son temps on aurait toléré une telle désinvolture. Mais ils sont jeunes, joyeux, modernes, ils profitent de la vie, ils ont bien raison. Elle a décidé de longer la plage, d’aller jusqu’à la jetée, de profiter de cette belle journée pour promener, une distraction rare à la ferme. Bien sûr elle se rend compte de sa tenue insolite de paysanne sur cette plage. Personne ne peut la reconnaître, Ce n’est pas demain la veille qu’elle pourra recommencer l’expérience. Il faut qu’elle prépare la chambre et un bon repas pour ce soir. Peut être un civet de lapin, elle en a un qui est prêt. Elle comptait le vendre samedi au marché mais elle préfère en profiter avec ses invités, c’est fête. Il reste du vin de midi, une tomme de ses vaches, ils vont se régaler et en plus ils ne sont pas trop difficiles à satisfaire. Ici tout leur plaît, ils retrouvent leur enfance, les vacances avec mes parents. Ils passaient toujours une quinzaine de jours avec nous. Puis je remontais avec eux sur Bruxelles où j’étais placée comme bonne à tout faire chez les bourgeois. Quelquefois on se retrouvait pour mes jours de repos, les fêtes. J’étais un peu leur grande sœur. C’était finalement une belle époque, même si le travail n’était pas toujours facile.
Je ne suis pas vraiment jolie et pourtant, j’en ai eu moi aussi des amourettes à la grande ville, mais je ne suis jamais tombée vraiment amoureuse, sauf une fois, mais il était marié. Je suis restée vieille fille aux grands dam de mes parents qui auraient bien voulu avoir des petits enfants. Je n’ai pas trop de regrets, un ou deux gars du coin aurait bien voulu me marier, mais c’étaient surtout une travailleuse à moindre coût et les terres qu’ils lorgnaient. J’ai refusé… Ça ne s’est pas fait. Le temps est passé, c’est comme ça. Le plus dur c’est les longues soirées d’hiver avec personne à qui se confier. Et puis un ou deux bambins qui courent dans les jambes ça m’aurait bien plu aussi, c’est trop tard. J’ai quarante ans tout n’est peut être pas fini ?… Un jour…. pourquoi pas ? Rencontrer quelqu’un, un compagnon, un amoureux qui sait …. Mais voilà que tu rêves ma pauvre fille ! …..tout ce charivari ne te réussit pas. Allons, allons il est temps de retourner à tes moutons. Mireille MOUTTE

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Se retirer de ce monde
Par incompatibilité
Par faiblesse lassitude
Se retirer de la course
Une ultime espérance
Une dernière utopie
Se retirer, mettre à distance
Comme un instant oublié
Comme une courte absence
Se retirer et s’éveiller
Même isolée et perdue
Même sans plus aucun espoir
Se retrouver sous les arbres
Voir s’imposer le cosmos
Voir se renouveler la vie

mimoutte@diaspora.psyco.fr

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Aujourd’hui il fait gris. le soleil s’est carapaté avec la rentrée. A la radio les infos sont toujours aussi tragiques. Pourquoi faudrait-il être informé sans cesse ? Traditionnellement je vais descendre au marché et aller boire un coup avec la compagnie. Un rituel comme un autre qui occupe agréablement la matinée. Mais pourquoi faut-il toujours être occupé ? Je vois au mouvement de mon corps que le cœur remplit son rôle. Une bonne journée en perspective. Les platanes de la place balancent eux aussi légers au vent. Aucun missile ne viendra perturber ce bel arrangement. Le frigo est plein, les livres sur l’étagère s’étalent, mille distractions sont à ma disposition. Cela devrait-il suffire ? Seul mes doigts de pieds nus et froids perturbent l’instant. La plénitude est presque là. Et pourtant …. L’insatisfaction ne serait-elle pas finalement le propre de l’homme. Ce qui le fait aussi avancer, aller voir ce qui se cache derrière l’horizon. Mais pourquoi faudrait-il toujours avancer ? Les sens stimulés en permanence nous entraînent imperturbables hors de notre vivier primal. Vivre c’est aussi et principalement souffrir, pas que, bien sûr. Les nuances de la souffrance sont aussi innombrables que les étoiles du cosmos. Mais celle immédiate n’est-elle pas la plus tenue ? N’est-ce pas en fin de compte le désir et le manque qui essentiellement nous guident. Cette souffrance de l’âme indissociable de notre existence. Plus de désir, plus de manque……l’extase suprême ou….la mort. Mireille MOUTTE