#amoureux

angeliqueandthehord@joindiaspora.com

ACTION

Juste derrière moi, il y eut un peu de bruit, puis de plus en plus. Au bout d'un moment, le chahut était tel qu'un moniteur vint du fond du car et houspilla les garçons. En fait, ils n'étaient plus assis chacun à sa place, comme ils auraient dû. Le garçon aux cheveux blonds et bouclés s'était poussé contre son voisin de gauche pour faire asseoir un autre de ses copains à sa droite. Les places qui étaient juste derrière eux étaient occupées par d'autres garçons qui étaient debout au lieu d'être assis. Avec ça, ils avaient encore d'autres copains, supposés être assis sur des sièges de la rangée de droite, qui étaient debout dans la travée centrale.
Le moniteur fit rasseoir chacun à sa place et retourna au fond du car. Le calme dura quelques instants. Le blond aux cheveux bouclés fit signe au troisième copain qui revint se glisser discrètement à sa droite. Ceux de derrière se relevèrent et passèrent doucement la tête au-dessus des dossiers pour participer à la conversation. Ceux de la rangée de droite ne voulurent pas être en reste… et le chahut revint bien vite.
Au bout d'un moment, un moniteur vint hausser la voix et remettre tout le monde à sa place. À peine était-il retourné au fond du car que l'attroupement s'était reformé, à l'appel du garçon aux cheveux blonds et bouclés qui, malpoli, ne cessait de dire :
« Les monos, c'est tous des cons. »
Quand il y eut un peu trop de turbulence derrière moi, un moniteur reparut en râlant :
« Vous aurez toutes les vacances pour vous amuser. Vous pouvez tout de même attendre qu'on soit arrivés. Dans le car, faut rester assis. C'est comme ça.
- Si on avait les places du fond, on aurait pas besoin d'se lever pour être ensemble »

rétorqua malaimablement le garçon aux cheveux blonds et bouclés.
« Oui, ben je veux pas d'chahut. »
À peine le moniteur fut-il retourné au fond du car que l'attroupement se reforma. Seulement, cette fois, dès que les garçons commençaient à faire un peu trop de bruit, ils se disaient entre eux :
« Chut ! Taisez-vous ! Y a les monos qui vont venir. »
Effectivement, pas de bruit, pas de mono. Ainsi restèrent-ils tous ensemble, regroupés autour du garçon aux cheveux blonds et bouclés, juste derrière moi ; tandis que la fille à côté de moi lisait son livre et que je regardais se succéder les paysages séparant Courbevoie de Champlitte.
Soudain, j'entendis derrière moi les garçons appeler :
« Hé ! la fille. »
La fille qui était à côté de moi leva le nez de son bouquin et se retourna, passant la tête dans l'échancrure des dossiers.
« Nan, pas toi, t'es moche. Appelle ta copine ! »
entendis-je, alors que je regardais toujours par la fenêtre.
Je m'attendais à ce que la fille protestât pour avoir été traitée ainsi mais elle n'en fit rien. Je la sentis me tapoter le bras, alors je me tournai vers elle et la regardai, me demandant en quoi les garçons la trouvaient plus moche que moi. Tout ce que je vis, c'est qu'elle me dévisageait d'un air bizarre.
Je passai la tête dans l'échancrure des dossiers et les garçons qui étaient debout dans la travée centrale me dirent :
« Dis qu't'es amoureuse d'Éric ! »
Déjà ? L'on me donne un amoureux ? À moi ? Parce que chuis belle ?

Je ne voulus pas rater le coche.
« Chuis amoureuse d'Éric. »
Tous les garçons rirent aux éclats, à part le garçon aux cheveux blonds et bouclés qui me dit avec agressivité :
« T'as pas intérêt à dire ça. Sinon, j'te casse la gueule. »
Qu'est-ce qu'il a, lui ? Il est jaloux ? Qu'est-ce que ça peut lui faire, à lui, que je sois amoureuse d'Éric ? Pas question que je laisse ce méchant se mettre entre mon amoureux et moi.
Je fis donc comme la maîtresse, quand elle interroge une élève et que c'est une autre qui répond ; c'est-à-dire que je regardai le garçon aux boucles blondes et lui dit sèchement :
« C'est toi, Éric ?
- Ben ouais, c'est moi. »
Quoi ?! Mais non ! Ys se sont trompés, les garçons. C'est pas un amoureux pour moi, lui. En plus, j'avais dit : « pas un avec les cheveux blonds et bouclés ». Chuis abonnée au club des Lucifer ou quoi ?

Que faire ? Maintenant que j'avais dit que j'étais amoureuse d'Éric, je ne pouvais plus me dédire ; sinon, j'aurais été celle qui donne sa parole et la reprend l'instant d'après et je n'aurais pas pu, de toute la colonie, dire valablement que j'étais amoureuse d'un garçon. D'autant que si je me proclamais amoureuse d'un garçon dans la colonie, Éric pouvait aller raconter partout que j'avais dit la même chose de lui, tellement il était méchant.
Ce qu'il fallait, dans ce cas-là, c'était que je pusse répondre à Éric : « Mais toi, t'as dit qu'tu voulais pas que j't'aime. Alors, tant pis pour toi, j'ai donné mon amour à un plus gentil qu'toi ».
C'est ça, l'astuce. Seulement, il l'a pas dit, pas clairement. C'est ça, le truc : faut pas que ce soit moi qui reprenne ma parole, faut que ce soit lui qui me la rende.

Aussi, insistai-je finement :
« Pourquoi tu dis qu'tu veux m'taper ? C'est gentil, d'être amoureux. »
Les garçons rirent de plus belle et Éric me dit méchamment :
« T'as pas intérêt à l'dire. Pis d'abord, j'veux pas qu'tu m'parles. Retourne-toi ! »
Je me remis le nez au carreau mais je n'avais plus plaisir à regarder le paysage.
Eh ben dis donc ! èe commence pas bien, la colonie.
Là-dessus, j'entendis derrière moi les garçons - ces idiots - qui disaient :
« Hé ! dis que t'es amoureuse d'Éric.
- Eh ben nan, j'peux pas. Sinon, y va m'taper. J'veux pas qu'on m'tape, moi.
- Nan. Nan, j'vais pas t'casser la gueule. »
Quoi ?! Il insiste, en plus ? Y va pas dire qu'y veut être mon amoureux, maintenant, non ?

Je me retournai et passai la tête dans l'échancrure des dossiers.
Alors, cherchant ses mots, Éric me dit :
« Nan, j'te casserai pas la gueule… mais t'as raison d'avoir peur, parce que si tu oses dire que t'es mon amoureuse, j'te f'rai encore pire… j'vais t'faire passer des mauvaises vacances… méfie-toi !… »
Bon, alors j'ai l'droit d'avoir un autre amoureux, il doit m'rendre ma parole…
« … parce que tu m'connais pas, moi. Tu sais pas qui chuis. Si tu dis qu'tu m'aimes, tu sais c'que j'vais t'faire ?… »
… À moins qu'il demande quelque chose qui peut aller avec l'amour. Dans ce cas-là, y s'ra bien eu parce que moi, j'irai jusqu'au bout et, du coup, y s'ra obligé de m'aimer, y s'ra mon prisonnier d'amour. Un prisonnier d'amour ? C'est encore mieux qu'un amoureux ordinaire, tout compte fait.
« … Si tu dis qu'tu m'aimes, j't'obligerai à baisser ta culotte devant moi et j'regarderai tes fesses tous les jours.
- Ha ! Ha ! Ha ! Alors, c'est toi qui devrais avoir peur, parce que si tu regardes mon papafe, chuis tellement belle que tu s'ras obligé d'm'aimer. »

Éric devint tout blanc. Étais-je allée trop loin ? Non. Il me sembla que non parce que tous ses copains, autour de lui, riaient de bon cœur.
« Retourne-toi, dit-il en colère, et dis pus rien… jusqu'à ce que je t'appelle. »
J'obéis.
Regardant par la fenêtre, je pensai à tout cela avec inquiétude. Allais-je gagner la partie ? Et si ça ne marchait pas ? Si je le laissais regarder mon papafe et qu'il ne tombait pas amoureux de moi ? Ce serait grave !
Intérieurement, je priai l'ange de l'amour qui m'était apparu en rêve et m'avait promis de m'aider.
« Fais qu'Éric soit mon prisonnier d'amour ! Il l'a mérité. C'est juste pour les vacances. J'le libérerai à la fin de la colonie. Aide-moi ! »
À moins qu'il renonce…

De temps en temps, j'entendais les garçons lancer des :
« dis qu't'es amoureuse d'Éric »
mais je ne répondais pas, jusqu'à ce que j'entendisse Éric appeler :
« Hé ! la fille. »
Alors, je me retournai, passai la tête dans l'échancrure des dossiers et demandai :
« Qui ? Moi ?
- Ben évidemment, toi. Comment tu t'appelles ?
- Angélique, parce que chuis un ange »

répondis-je avec une voix et un sourire du même nom, ce qui ne manqua pas de faire son petit effet ; si bien qu'Éric voulut que je me remisse encore un moment le nez au carreau avant de m'appeler de nouveau, par mon prénom, cette fois.
« Oui ?
- Vas-y, dis-le ! »

défia-t-il.
Alors, je le regardai droit dans les yeux et déclamai un très hollywoodien :
« Je t'aime, Éric. »
Il en fut soufflé. J'avais osé ! Il tendit un doigt autoritaire et ordonna :
« Fais-le ! tout de suite. T'as intérêt à l'faire.
- J'peux pas : avec le dossier, tu verrais pas.
- M'en fous. Débrouille-toi ! Monte sur le siège !
- Tu crois que chuis pas cap ? »

Il se détendit et sourit.
« Fais-le ! »
Je me mis debout sur mon siège, baissai ma culotte, remontai ma jupe et lui montrai tout mon papafe en me dandinant et en fredonnant ma chanson préférée :
« La musica, la la la la la la la, la la la… »
Entendant la voix d'un moniteur qui accourait du fond du car, je remontai très vite ma culotte et me rassis, bien sagement, comme si rien ne s'était passé, tandis que le jeune homme grondait :
« Non mais vous pouvez pas laisser cette pauvre petite fille tranquille, non ! Allez ! retournez tous à vos places. Et si y a encore une bêtise, j'punis tous les garçons. Ah ! on n'est même pas encore arrivés. Ça promet, la colonie. »
Il arriva, par la suite, que j'entendisse quelque garçon dire derrière moi :
« Dis qu't'es amoureuse d'Éric !
- J'peux pas. Sinon, vous allez être punis. »

Quant à Éric, il ne faisait plus de bruit.


SEX AND DESTROY un nouveau son rock ?
2ème partie : LA PRINCESSE DANS LE DONJON
Chapitre 12 : C'est mes potes
section 20 sur 20


#chahut #amoureux #colonie #voyage #enfants

mimoutte@diaspora.psyco.fr

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Pour suivre @Tina dans son idée d’écrire en s’inspirant d’une photo

Une orchidée prétentieuse se plaignait sans cesse du bruit occasionné par les plongeons incessants des tortues et des grenouilles dans le lac. Il lui fallait aussi acheter des lunettes noires pour ne pas être éblouie par le soleil de plus en plus agressif à son égard. L’arbre imbécile où elle avait daigné s’installer avait maintenant des branches rabougries qui ne faisaient plus assez d’ombre pour protéger ses pétales fragiles aux douces couleurs pastels. Le voisinage était souvent malodorant et patati et patata. Bref c’était une emmerdeuse caractéristique comme on en croise souvent partout. Tous ses voisins aquatiques ou non se seraient bien passés de cette voisine acariâtre. Ils s’étaient d’ailleurs réunis en AG pour régler le sort de cette excitée du bocage qui gâchait leur vie quotidienne par ses jérémiades incessantes, ses commentaires désobligeants, ses manières de star capricieuse, bêcheuse et asociale. Chacun y allait d’une solution extrême à l’autre, jusqu’à demander aux castors de venir abréger les souffrances de l’arbre qui abritait l’importune. Mais bien sûr, l’arbre bien que malade ne voulait pas en entendre parler, il estimait n’être pour rien dans le dilemme et n’avoir en rien mérité un tel sort. Tous réfléchissaient intensément à une solution rapide et peu couteuse, sans dégrader l’atmosphère ni augmenter les gaz à effet de serre. Mais leurs cogitations s’avéraient toujours être préjudiciables à autrui ou ne recueillaient pas la majorité relative des voix exigée en l’espèce. Certains se lançaient même dans des discours interminables pour exposer leur programme, hors sol, à côté de leurs pompes, à côté de la plaque, hétéronomes complets (ça y est je l’ai placé). Le soleil se couchait et Ils s’apprêtaient à en faire autant, fatigués par tant d’idées saugrenues, de brouhahas ingérables, de manifestations intempestives. Quand une grenouille qui avait sûrement de l’expérience vu son embonpoint eut une idée de génie : proposer à la nuisible une croisière artistique sur le fleuve voisin qui après quelques kilomètres se jetait dans l’océan. Tous furent enchantés par la trouvaille et ils décidèrent illico presto de mettre au point le stratagème pour mener la belle en bateau.

Rien n’était moins facile. En effet, l’orchidée était accrochée à l’arbre dont elle tirait sa subsistance vitale. Elle n’avait donc jamais voyagé sinon à l’état de graine et il fallait de plus trouver un hypothétique bateau. Toutes ces difficultés furent balayées par une tortue astucieuse qui se proposa volontairement et surtout gratuitement de transporter la perturbatrice vers d’autres cieux. Elle était en fait secrètement amoureuse de la demoiselle, de sa prestance, de sa délicatesse, de son teint de lys et de rose, de son port altier, de sa beauté fatale … etc (vous savez sans doute comment sont les amoureux transis et surtout secrets) et elle n’aurait pas voulu que l’on tirebouchonne ses tenues élégantes et encore moins qu’il lui arrive le moindre malheur. Il fallait encore que l’orchidée acceptasse la proposition et qu’elle abandonne ses habitudes de princesse inaccessible. C’était loin d’être joué. La proposition recueillit l’approbation générale, d’autant plus facilement qu’il n’y en avait pas d’autre. Un papillon qui l’avait butinée dans son jeune temps était chargé de l’indispensable et délicate approche pour lui présenter sous les meilleurs auspices les avantages d’un voyage organisé. Il était bien placé, lui qui voletait en tous sens, volage et sans attache. Ainsi fut dit et chacun retourna à ses pénates, soulagé du dénouement providentiel de l’affaire. Demain est un autre jour dit un chêne philosophe.

Le lendemain, curieux du déroulement final de l’action. Ils épiaient sournoisement l’orchidée vaquer à ses multiples occupations matinales : déplier lentement sa tige, nettoyer ses racines, dérouler et lisser ses feuilles, maquiller ses multiples pétales encore froissés par une nuit chafouine : des cauchemars, des rêves, une digestion difficile, des mauvais placements ? La belle avait ses humeurs, ce n’était apparemment pas le moment de lui conter fleurette.

Pour s’occuper intelligemment, une fois n’est pas coutume, en attendant l’instant fatidique, la stratégie fut peaufinée, améliorée, les acteurs entraînés, briefés, le parcours du voyage exploré dans toutes ses possibilités. Les trois coups pouvaient être frappés, le rideau se levait et la scène s’éclairait. L’attente était vous vous en doutez insoutenable, le suspens à son comble. Tous ceux qui le pouvaient, vu leurs morphologies aléatoires, trépignaient d’impatience, mais comme l’a dit le sage : « La stratégie est longue, l’action délicate et l’issue incertaine ». Il fallait que chacun vaque à ses occupations habituelles et ne fasse si possible ni plongeon acrobatique, ni vague intempestive, pour ne pas déranger la donzelle. Le grand chêne proposa même d’étendre au-delà du raisonnable ses branches pour lui faire un peu d’ombre. Bref tout était au point dans le marigot.

En attente, sans un bruit, sans la moindre perturbation atmosphérique, figé, extatique, chacun retenait son souffle. Soudain, venant de nulle part, dans un bruissement assourdissant d’ailes, un perroquet multicolore vint troubler ce bel agencement et se poser lourdement et surtout inopinément près de la belle. On s’était arrêté de respirer dans l’air, sous l’eau et dans les roseaux. Que venait faire cet hurluberlu inconnu dans le paysage à contrarier leur plan d’attaque si minutieusement mis au point ? Il commença à caqueter de plus en plus fort, à donner des nouvelles de celui-ci, de celui-là. On voyait bien qu’il agaçait la fleur qui ne lui avait pas demandé de faire l’oiseau de mauvaise augure. Et ça durait et ça durait. Tout y passait, les tremblements de terre, les hausses de l’électricité, la baisse des actions, l’augmentation du chômage….il en était maintenant à la météo après lui avoir vanté les machines à laver Vedette. Non mais je vous jure n’importe quoi !! Un malotru vraiment ! Soudain la tortue ingénue, préposée au transport eut une idée de génie, elle coupa quelques brins d’herbes et de roseaux qui entravaient malencontreusement sa route, les installa agréablement sur sa carapace pour en faire un coussin moelleux et alla se promener comme par inadvertance et par le plus pur des hasards sous l’arbre où la fleur était en proie aux diatribes volubiles de l’emplumée. Bien lui en pris, car celui-ci excédé par le mépris, l’arrogance et l’indifférence hautaine que faisait montre à son égard son auditrice qu’il estimait avoir privilégiée de ses connaissances étendues, ébouriffa soudainement et bruyamment ses plumes et lui lança quelques jurons pas piqués des hannetons : bachi - bouzouk…cercopithèque…analphabète….bayadère de carnaval….bidule…ectoplasme….chloroquine…. (Il avait lu tintin en français dans le texte et écouté le Professeur Raoult sur BFMTV). L’orchidée outrée par tant de grossièretés, d’impudence et d’insolence prit ses cliques et ses claques et dut perdre un peu de sa superbe pour sauter élégamment, tout de même, sur le coussin offert opportunément par la tortue. Après les excuses et civilités d’usage, celle-ci lui confia qu’elle voulait prendre le large, voir du pays, car la vie ici lui était devenue intolérable, ses voisins étaient des braillards, malotrus et sans gêne, que tout serait meilleur ailleurs plutôt que de supporter plus longtemps tant de désagréments. La tortue enchantée la rassura du mieux possible, lui demanda si elle était bien installée, si le coussin était assez souple, si ses racines avaient assez de place, si elle n’avait pas trop chaud, si le vent ne la décoiffait pas, si elle n’avait pas mal au coeur. Elle comprit enfin qu’il fallait se taire, apprécier l’instant et attendre que ses tendres sentiments soient enfin partagés. Ils s’éloignèrent enfin seuls, imperturbables et heureux vers des cieux plus cléments. Personne ne les revit jamais. On ignore leur destinée, certains prétendent qu’ils vécurent heureux, mais n’eurent pas d’enfants.
Ce conte n’a ni queue ni tête. Il n’a donc pas comme à l’accoutumée de morale. Chacun se fera la sienne. Mais pour ma part je crois que le changement d’air est bénéfique aux amoureux.
Mireille MOUTTE