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dunoir@diaspora-fr.org
#CNT #Confédératiopn-Nationale-du-Travail
#Syndicalisme-Révolutionaire #Anarcho-Syndicalisme #Communisme-Libertaire

#Auto-Gestion #démocratie-Direct #Action-Direct
#Syndicat #Projet #Lot #46 (voir tout en bas)

C'est quoi la CNT et Petite histoire de la CNT

La Confédération Nationale du Travail

Introduction
Le nom de la CNT circule désormais régulièrement, sur les tracts, dans les manifestations, parfois dans les médias. Mais si les trois lettres commencent à être connues, ce qu’elles signifient reste souvent bien flou. Plusieurs éléments concourent à cela. " Confédération nationale du travail " indique bien qu’il s’agit d’un syndicat, pour le reste les termes ne sont guère explicite ; et comportent un " nationale " bien peu opportun, de nos jours, en France. Ensuite, les références de la CNT, syndicalisme révolutionnaire, anarchosyndicalisme, laissent souvent la place à un " anarchisme " qui ne lui correspond pas. Enfin, son image sulfureuse, teintée d’une violence que les médias présentent volontiers comme gratuite, trouble la perception extérieure de sa réalité militante. L’existence d’une autre " CNT " dite CNT-AIT, survivance d’ancienne scission, contribue également, lorsqu’on s’intéresse à la CNT, à en compliquer l’appréhension. Alors, la CNT, c’est quoi ?

I- Références historiques
Historiquement, la CNT a deux références qui se complètent, le syndicalisme révolutionnaire et l’anarchosyndicalisme.

1) Le syndicalisme révolutionnaire
Le syndicalisme révolutionnaire de la CGT d’avant la guerre de 14-18, bâtie en grande partie par des militants issus de l’anarchisme, avec certains principes hérités de cet anarchisme (démocratie directe), mais en rupture avec l’organisation politique (principes classistes), et en développant des modes d’action propres : grève générale expropriatrice. Le syndicalisme révolutionnaire est également né contre le développement d’un anarchisme individualiste exaltant la valeur de l’individu au détriment de la société humaine, et usant paradoxalement de l’arme terroriste instrumentalisant la vie humaine. Le syndicalisme révolutionnaire, s’il a interprété l’analyse économique marxiste, s’est également construit contre les partis politiques de cette obédience : marxistes, anarchistes, le premier combat de la CGT naissante a été d’empêcher son instrumentalisation par les partis. Sa défaite, après 1918, sera concrétisée par la victoire du courant social-démocrate puis du Parti communiste. C’est ensuite, après un épisode dans la CGT-U avec les " communistes ", la CGT-SR (" SR " pour syndicaliste révolutionnaire) qui a repris le flambeau du syndicalisme révolutionnaire, jusqu’à la Seconde Guerre mondiale.

2) L’anarchosyndicalisme
La seconde référence de la CNT, c’est l’anarchosyndicalisme de la CNT espagnole, qui s’affirme, depuis le début du XXe siècle jusqu’à 1936, comme la principale organisation révolutionnaire espagnole. Contrairement à la plupart des pays occidentaux, la bolchevisation des courants révolutionnaires suite à la révolution russe n’est pas parvenue à absorber celui espagnol. La FAI (Fédération anarchiste ibérique) s’est créée pour assurer un contrôle politique de l’organisation syndicale. Le syndicalisme espagnol s’est ainsi affirmé en inventant le projet de société communiste libertaire : la reconnaissance de la lutte de classe, et non de l’individu, comme base d’organisation sociale, mais selon des principes autogestionnaires, en pratiquant l’action directe (sans délégation par des "spécialistes", les ouvriers gardant le contrôle). Les collectivités d’Aragon et d’ailleurs ont été la réalisation historique de la CNT hégémonique (1 million d’adhérents) dans la période révolutionnaire de 1936-39.

II- Références idéologiques
" Les anarchistes de la CNT ", étaient jusqu’à la fin des années 90 la dénomination la plus courante qui servait aux médias pour nous désigner. On est passé ensuite à " Le syndicat anarchiste CNT ". C’est bien, ça progresse, mais c’est pas encore ça ! Certains commencent à nous appeler " anarchosyndicaliste ". On se rapproche...

1) La CNT, libertaire ?
Se référant à l’anarchosyndicalisme et au syndicalisme révolutionnaire, la CNT aujourd’hui oscille entre la reconnaissance d’un projet communiste libertaire et le refus de toute étiquette spécifiquement idéologique : pas d’organisation politique, de quelque obédience qu’elle soit, comme tutrice de l’organisation syndicale. Une logique d’adhésion qui est basée sur l’appartenance de classe, et non les références idéologiques. Mais une proximité indéniable avec un certain courant du mouvement libertaire, dont la proximité s’explique par le mode de fonctionnement. Une proximité qui, avec d’autres composantes de ce même " mouvement ", se transforme en hostilité manifeste : l’individualisme, de quelque obédience qu’il soit, n’est guère compatible avec le communisme libertaire, fondé sur la reconnaissance de l’être humain comme " animal social ".

2) L’action comme idéologie.
C’est dans l’action bien plus que dans les dogmes idéologiques que la CNT se construit. Parfois accusée d’activisme, soupçonnée d’oublier la réflexion et d’étouffer les débats internes dans un mouvement perpétuel, elle assume ces critiques en considérant la réflexion comme fruit de l’action, l’idéologie issue de la pratique, et non l’inverse. La force de cet état de fait, c’est de permettre de réunir des militants ayant des opinions parfois différentes, de ne pas paralyser l’organisation par d’interminables querelles, comme cela est trop souvent le cas dans les groupuscules. C’est un des piliers de notre développement. La faiblesse est le risque de détournement progressif du projet révolutionnaire, soit dans une fuite en avant activiste, soit dans un ramollissement réformiste. Contre ces dérives, il s’agit de réaffirmer sans relâche nos principes fondamentaux (autogestion, refus de la cogestion, organisation révolutionnaire de lutte de classe, indépendance à l’égard des partis, action directe...). Cela se fait dans les pratiques plus que dans les discours. Pour nous, la résistance se construit au sein même de l’ancien monde. Nous refusons de demeurer entre convaincus dans une tour d’ivoire, ressassant des théories sans réalité. Alors, oui, nous avançons dans la merde. Et nous prétendons le faire sans nous y noyer.

3) L’action directe.
Il est révélateur que l’un de nos principes primordiaux soit un principe d’action, l’" action directe ". Que faut-il entendre par ce terme ? Souvent, il est détourné de sa signification subversive, en ne renvoyant qu’à une idée erronée de " violence ", cette même " violence gratuite " que l’on nous attribue régulièrement dans les médias. En réalité, si une action directe peut être violente, le plus souvent elle ne l’est pas. L’action directe, c’est une forme de lutte, décidée, mise en œuvre et gérée directement par les personnes concernées. Grèves, boycott, piquets de grève, occupations, sont des formes d’action directe, celles que nous pratiquons régulièrement dans notre travail syndical.

III- CNT, de 1946 à la rupture avec l’AIT
La CNT est née en 1946. Elle a pris le nom de CNT en référence à la CNT espagnole, bénéficiant d’un immense prestige. Le " nationale " s’explique ainsi, qui était justifié dans le contexte espagnol où le régionalisme était utilisé par les forces réactionnaires et où ce terme affirmait l’unité de la classe ouvrière. Dans la situation française, il était certes nettement moins pertinent, d’autant plus aujourd’hui que la référence espagnole s’avère moins prégnante.

1) La CNT groupusculaire
Bénéficiant d’un essor considérable au lendemain de la guerre (100000 adhérents environ), réunissant tous ceux qui ne se reconnaissaient pas dans une CGT inféodée aux bolcheviques, malgré une présence indéniable dans certains secteurs (bâtiment, région lyonnaise...) et la participation active de ses sections syndicales lors des grèves de 1947, elle s’est écroulée aussi rapidement qu’elle a grandi, semble-t-il en raison d’affrontements idéologiques de dogmatiques épris de pureté, et la concurrence avec Force Ouvrière. Mais cette période, sur laquelle des camarades travaillent actuellement, est historiquement mal connue. Puis la CNT, si elle n’a jamais disparu, a connu jusqu’aux années 90 une longue existence de groupuscule, oscillant de quelques dizaines à quelques centaines d’adhérents. N’ayant plus de réalité syndicale, hormis quelques expériences ponctuelles, elle s’est naturellement repliée sur des activités propagandistes.

2) Les scissions
Elle a connu durant cette période deux scissions. La première, dite de la " Tour d’Auvergne ", du nom de la rue où se trouvait le local de la CNT d’alors. Elle existe toujours, sous le nom de " CNT-deuxième UR ", elle réunit une dizaine d’adhérents, et sa principale activité semble être l’animation d’un site Internet (http://www.cnt-2eme-ur.org/) et la propagande anarchiste. Les origines de cette scission sont assez floues et semblent relever essentiellement de querelles personnelles.

La seconde date de 1993. Il s’agit de la CNT-AIT (http://cnt-ait.info/) : le XXe congrès de l’AIT (Association internationale des travailleurs), en 1996, a en effet exclu " notre " CNT, à 2 voix contre une ( !) et 3 abstentions... un vote minoritaire, bien peu représentatif de notre logique de fonctionnement, privilégiant le consensus. Une fois encore, des oppositions de personnes ont joué un rôle déterminant dans cette scission. Deux lignes cependant se dessinait, qui se sont encore affirmées par la suite : d’une part, une ligne dogmatique dure, s’opposant radicalement aux élections du personnel et donc à la stratégie de développement des sections syndicales, se repliant de fait sur une ligne propagandiste anarchiste/anarchosyndicaliste ; d’autre part, une ligne cherchant à développer un syndicalisme de lutte, acceptant la participation ponctuelle aux élections pour protéger ses sections syndicales, refusant la référence idéologique unique à l’anarchisme, défendue par notre organisation (souvent appellée CNT Vignolles). Des distinctions à relativiser : il est arrivé par la suite que des syndicats de la CNT-AIT se présentent aux élections de DP et effectuent un excellent travail syndical ; ceux de la CNT ne s’y présentent par ailleurs que très ponctuellement. Soulignons enfin que, localement, lorsque les vieilles rivalités de personnes sont absentes, d’excellentes relations existent, ainsi qu’un travail commun fructueux.

IV- CNT, de #1995 à aujourd’hui
Sinon un développement fulgurant, la CNT a, au long des années 90, connu un développement conséquent. Lors de la scission de 1993, les deux branches qui se séparaient comptaient chacune une bonne centaine d’adhérents environ, ce qui était plutôt important en regard des effectifs connus jusqu’alors. Dix ans plus tard, la CNT revendique environ 5000 adhérents sur toute la France. La région parisienne, qui réunissait à l’époque une dizaine d’adhérents, en compte aujourd’hui un millier, et parvient à composer des cortèges de plusieurs milliers de personnes (7000 le premier mai 2002 - 10000 selon l’envoyé spécial de France Info). Remarquons que la mobilisation pour les initiatives purement syndicales (retraites, licenciements, etc.) sont plus laborieuses - il y a dix ans, elles étaient anecdotiques !

1) La FAU et novembre-décembre #1995
Paradoxalement, c’est le développement d’un syndicalisme universitaire CNT, composé essentiellement d’étudiants (des "travailleurs en formation" pour la CNT) légèrement antérieur aux luttes contre le CIP, qui a contribué pour une bonne part au développement de la CNT dans le sens d’une organisation syndicale. Dans un premier temps, l’activisme des sections universitaires (FAU-Formation action universitaire) a popularisé la CNT et a contribué à la faire apparaître publiquement. Les grèves de novembre-décembre 1995 ont à cet égard été décisives. Basée sur ses quelques secteurs d’implantation syndicale (PTT, Nettoyage, Education, Santé-Social, militants isolés dans d’autres secteurs, etc.), bénéficiant de l’activisme tous azimuts des étudiants, la CNT en peu de temps est apparue publiquement comme une organisation ayant un poids social indéniable. Loin d’être éphémères, ces sections universitaires se sont pérennisées, avec des hauts et des bas, étendues dans de nombreux campus, et les militants qui en étaient issus sont venus en grand nombre renforcer les syndicats existants, voire en créer de nouveaux, dans toute la France. La fin des années 90 a ainsi vu le renforcement des structures de la CNT.

2) Des apparitions publiques de masse
Jusqu’à mai 2000, qui a été l’événement public symbolisant, en France, le renouveau de l’anarchosyndicalisme et du syndicalisme révolutionnaire. Durant une semaine, des concerts (dont Noir Désir), des débats publics, des conférences, des projections, des expositions, des pièces de théâtre, se sont inscrits dans un festival baptisé " Un autre futur ", organisé par la CNT. Divers livres, brochures et journaux furent publiés à l’occasion. Avec 5000 personnes dans la rue, le premier mai fut cette année-là rouge et noir, avec le plus grand cortège depuis des décennies, composé de camarades venant de toute la France, de délégations du monde entier. D’autres apparitions publiques ont depuis confirmé cette renaissance, en particulier les 10000 manifestants de Göteborg, qui, sous les drapeaux de la SAC, de la FAU, de la CGT-E et de la CNT-F, défilèrent en juin 2000 lors du contre-sommet européen.

3) Implantation syndicale et front social
Ces dernières années, la CNT a poursuivi cette évolution. Non sans heurts, elle continue sa mue, de groupuscule de propagande en organisation syndicale. Sur le champ politique, elle est présente sur tous les fronts : lutte contre la guerre, antifascisme, antisexisme, lutte contre les lois répressives, mobilisation sur les sommets internationaux, soutien aux sans-papiers... Sur le champ syndical, elle élargit son implantation, la nouveauté de ces dernières années étant le développement de contacts avec des syndicalistes de la CFDT ou de la CGT, sur des pratiques de lutte de classe. L’image de violence, l’étiquette d’" anarchiste ", s’estompent peu à peu, au fil des pratiques communes lors des luttes au quotidien. les rapports avec les hiérarchies syndicales, en revanche, sont plus mauvais que jamais. De la CGT qui, en mai 2001, demande à la police de nous empêcher de manifester, à l’intersyndicale CGT-CFDT-FO qui, en mai 2002, appelaient à un cortège " unitaire "... sans nous ! la tension s’accentue. Le dernier congrès de la CGT, accentuant nettement la " cédétisation " (CFDT) de la confédération, ne va pas manquer d’accentuer encore ces tensions, révélatrices de la peur de se faire déborder.

4) La question des élections professionnelles.
Cette question, comme nous l’avons vu, s’est trouvée au cœur de la scission de 1993. Le problème qui s’est posé à nous était simple. Soit nous maintenions des principes inflexibles de refus de participation à ces élections (en particulier parce que les élus ne sont pas révocables), mais nous renoncions de fait à la possibilité de créer des sections syndicales (sans DP, il est pratiquement impossible d’acquérir la représentativité, sans représentativité il est impossible d’ancrer une section syndicale en raison de la répression patronale). C’est ce choix qui a été fait par la CNT-AIT. Soit nous nous réservions la possibilité d’y participer, cela autorisait une stratégie de développement de sections syndicales et de construction d’un syndicat de masse, tout en nécessitant une vigilance particulière. La CNT a fait ce dernier choix, elle s’est dotée d’une commission chargée de recueillir les bilans d’expériences menées, qui sont diffusés à l’ensemble des syndicats, afin que les décisions puissent se faire en connaissance de cause et non selon des principes théoriques. Le sujet est encore débattu. Nous travaillons à la définition des modalités de présentations, des types d’élections auxquelles il est possible de se présenter, des moyens de contrôle permettant d’éviter les dérives cogestionnaires. Entre le groupuscule et l’organisation syndicale, la CNT cherche sa voie propre.

5) Printemps 2003 : enracinement de la CNT.
Même s’il est encore trop tôt pour en tirer un bilan complet, le large mouvement social du printemps 2003 a révélé l’immense chemin parcouru par la CNT depuis novembre-décembre 1995. Nous émergions alors à peine, et c’est seulement dans les universités que nous avons participé au mouvement de manière décisive. Nous étions présents sur d’autres fronts, mais surtout de l’extérieur. Le mouvement du printemps 2003 a démarré sur la fronde de l’Education nationale, qui durait déjà depuis plusieurs mois. La lutte des emplois-jeunes et des surveillants, dans laquelle nous avons eu un rôle central dans plusieurs régions, a débuté dès la rentrée scolaire 2002. Le développement du puissant mouvement de l’Education nationale, initié dès avril, voire mars, s’est fondé sur les assemblées générales d’établissements en lutte et sur la recherche d’une convergence interprofessionnelle, dès mai. Là encore, notre rôle fut essentiel dans plusieurs régions, grâce à notre implantation construite ces dernières années, dans la foulée de 1995.Dans la culture, c’est également là où nous étions le mieux implanté (BNF, La Villette, la Cinémathèque...) que la participation au mouvement a été la plus forte. Les camarades du spectacle (en particulier intermittents) ont mené des actions déterminantes, liées à la renégociations des annexes 8 et 10 (indemnisation chômage). Mais il n’est pas l’objet ici de faire un catalogue : la révélation essentielle est que nous existons réellement maintenant comme syndicat, dans de nombreuses branches. Que notre présence dans d’autres branches, où nous ne sommes pas encore suffisamment influents, nous a au moins permis de propager largement l’information sur le mouvement et notre perspective propre (commerce, presse, métallurgie...). Et que, là où nous avons joué un rôle essentiel, le principe d’organisation était l’assemblée générale souveraine des travailleurs, l’élargissement et la convergence des luttes. Ce qui s’est fait le plus souvent dans de très bonnes conditions avec la base d’autres syndicats, et d’exécrables relations avec les bureaucraties, dont l’objectif a, semble-t-il, été de freiner le plus possible l’extension du mouvement pour en garder le contrôle absolu.

V- Organisation de la CNT
Le mode de fonctionnement de la CNT correspond à la manière dont nous prétendons que la société dans son ensemble peut être gérée. Décisions par la base, mandats impératifs, rotation des tâches... C’est pas toujours facile, mais ça s’apprend par la pratique !

1) Le syndicat, structure de base
Les prises de décisions sont effectuées au niveau des syndicats, qui constituent la base décisionnelle de la CNT. La CNT est conçue comme une confédération libre de ces syndicats. Le principe fondamental, dans la CNT, est le même au niveau local que dans la perspective révolutionnaire : ce sont aux prolétaires de travailler à leur émancipation, ce sont aux travailleurs concernés de prendre les décisions les concernant, tant que le pacte confédéral est respecté. Ainsi, les sections d’entreprise affiliées à un syndicat bénéficient également d’une autonomie de décision, toujours dans la mesure où les principes généraux du syndicat et de la confédération sont respectés.Le syndicat est un syndicat d’industrie : en clair, c’est un syndicat interprofessionnel réunissant les différentes catégories de personnel travaillant dans une même industrie. La section d’entreprise est également interprofessionnelle. Ce principe est parfois difficile à concilier avec la réalité des formes d’exploitation : ainsi, dans le nettoyage, les travailleurs peuvent changer régulièrement de chantier et ne sont pas forcément attachés à une industrie, encore moins à une entreprise. Ces formes se développent, les liens existant entre les différentes catégories de salariés sont rompus entre autre grâce au recours massif à la sous-traitance et aux externalisations. Des formes de structuration sont à trouver pour éviter le piège corporatiste, qui favorise l’isolement et la concurrence entre métiers au profit du patronat, sans ignorer la réalité.

2) Les structures de coordination
Il existe environ 200 syndicats confédérés dans la CNT aujourd’hui. Le bureau confédéral assure le lien entre les congrès (tous les deux ans). Sa charge est uniquement technique, il veille au fonctionnement courant de la confédération, à la circulation de l’information en interne et avec l’extérieur. Il applique les décisions du congrès, il organise le CCN (Comité confédéral national).Les syndicats sont par ailleurs également regroupés en UR (unions régionales), ainsi qu’en UD et UL (unions départementales et unions locales). Ce sont les unions régionales qui se réunissent tous les six mois en CCN, elles veillent à l’application des décisions de congrès, contrôlent les mandatés confédéraux, prennent les décisions techniques qui s’imposent, assurent le suivi des campagnes confédérales.Les syndicats sont enfin réunis en fédérations d’industrie, lorsqu’ils sont suffisamment nombreux. Il en existe six à ce jour : Education, PTT, Bâtiment-Travaux Publics, Communication culture spectacle, Santé-social et Terre-Environnement. La fédération d’industrie n’a qu’un rôle technique de coordination.

3) L’international, une priorité
Au sein du bureau confédéral, le secrétariat international, composé d’une quinzaine de camarades, travaille à développer les contacts internationaux, à coordonner les actions internationales, à mettre en rapport les syndicats de la CNT avec des structures équivalentes afin de concrétiser une réelle dynamique internationale issue de la base.C’est lors de notre congrès de 2001 que nous avons finalement décidé de renoncer à la référence à l’Association internationale des travailleurs. Malgré notre exclusion en 1996, nous avions en effet conservé cette référence à l’Internationale. Cependant, bien que nous nous réclamions toujours des principes de l’AIT, il fallait admettre que cela ne correspondait plus à rien, dans la réalité. D’une part, l’AIT n’était composée que de sections nationales dogmatiques et moribondes (à l’exception de l’Italie et de certains syndicats espagnols), et n’avait aucune réalité sur la scène internationale. D’autre part, nous-mêmes avions constitué un réseau international dynamique qui avait marqué la renaissance de l’internationalisme rouge et noir, avec des luttes syndicales menées au niveau international, avec d’importants cortèges composés principalement, en plus de la CNT, des IWW, de la SAC suédoise, de la CGT espagnole et de la FAU allemande (Amsterdam 1998, Köln 1999, Paris en mai 2000, Göteborg en 2001, Séville en 2002). Des rencontres syndicalistes internationales (San Francisco 1999, Göteborg 2001, Essen 2002, Séville 2003) nous ont également permis de nouer des contacts avec des organisations pratiquant le syndicalisme révolutionnaire de tous les continents, ces rencontres ont débouché sur de nombreuses actions de solidarité internationales (tout particulièrement avec l’Argentine, depuis l’année dernière).Dans le cadre du G8 d’Evian, la CNT a été présente avec des délégations internationales. Elle a participé à trois initiatives : le Village anticapitaliste (VAAAG), la CLAAAC (coordination des luttes anti-autoritaires) et les forums des luttes sociales.

4) Les commissions
La CNT se dote de commissions. Emanations des syndicats, elles peuvent être interne à l’un d’entre eux, ou s’élargir jusqu’au niveau confédéral. Elles n’ont souvent qu’une existence ponctuelle en rapport avec l’actualité. Quelques commissions parviennent cependant à se pérenniser : la commission femmes est la plus ancienne, elle est mixte et travaille sur le sexisme et les rapports entre sexes ; la commission prison ; la commission juridique, qui se met en place afin de répondre mieux aux besoins croissant des syndicats, particulièrement pour les procès en représentativité à l’occasion des créations de sections d’entreprise ; mais il y a aussi une commission prison, antimilitariste, etc...

Bon, alors, c’est quoi, la CNT ?!
Alors, la CNT, c’est quoi ? Une organisation qui a hérité d’une histoire riche, enracinée dans le mouvement ouvrier, mais qui se construit avant tout dans le présent, dans les luttes auxquelles elle participe, qu’elle impulse parfois. Une organisation encore bien proche du groupuscule dans le champ syndical, bien marginale face aux confédérations représentatives, mais qui élargit son audience, son influence, et qui retrouve sur le terrain des pratiques de nombreux syndicalistes appartenant à d’autres organisations. Une organisation qui refuse les étiquettes idéologiques, les dogmatismes paralysants, toute asservissement à un parti politique, mais qui inclut dans son champs d’action des luttes éminemment politiques, révélatrices d’un projet de société, d’une autre forme d’organisation sociale. La CNT a une grande ambition, l’émancipation des travailleurs, l’abolition des classes, l’égalité et la justice sociale, la gestion de la société par les producteurs. Si la CNT déploie beaucoup d’énergie, c’est pour construire ce rêve, l’ancrer dans la réalité des luttes, le faire partager par tous ceux qui, un jour, mettront à bas le vieux monde. Vive la Révolution sociale !

"L’émancipation des travailleurs, sera l’œuvre des travailleurs eux-mêmes !

tout cela me rappel beaucoup un texte d'un Anarchiste Italien #Errico-Malatesta : Le gradualisme révolutionnaire

Et, pour finir, un Syndicat CNT (Interpro) est en "Germination" Actuèlement dans le #Lot #46 et aimerai être present dans la rue, les luttes a venir, les entreprises, Lycées .... donc si cela vous interesse, surveillé Diaspora, nous vous donnerons, plus de détails et, venez si vous le souhaitez grossir nos rangs, qui pour l'instant comporte 3 personnes moi inclus et peut être 4 en attendant sa réponse
(je suis dispo sur ce fil, ou je préfère en MP, avant de créer une adresse mail certainement su riseup, mais nous en sommes, qu'aux balbutiment et, au tout debut, de ce beau projet

que crève ce monde et vive la révolution socoial

#ConfédératiopnNationaleduTravail #SyndicalismeRévolutionaire #AnarchoSyndicalisme #CommunismeLibertaire #AutoGestion #démocratieDirect #ActionDirect

Ping a @alexandrehedan@diasp.org @rancol@diaspora-fr.org @paco146@diaspora.psyco.fr (si tu peu transmettre ce post a Pasqual ?

et comme a tout les "vraie" camarades comme @wazoox@diasp.eu @anne_har@diaspora.psyco.fr @mlah@diaspora.psyco.fr @kristall@diaspora-fr.org @kindofblue53@diaspora-fr.org @flaccide@friendica.me @erdu@diasp.org @dandauge@fedi.thechangebook.org si vous pouvez relayez ce projet ? ca nous aiderait a faire germer cette jolie graine ;)
et a tous - toutes les autres que j'ai certainement oublié

merci a vous, si vous pouvez nous aidez :-)

dunoir@diaspora-fr.org

### #Le-Bourg #Lot #SemencesPaysannes

vendredi 9 février 2024 à 18h
Salle des Fêtes du Bourg

La Maison des semences paysannes du Lot vous propose une rencontre entre jardinier·e·s

vendredi 9 février 18 h à la salle des fêtes du Bourg, 46100 Le Bourg

Nous vous proposons un temps d'échange autour des semences paysannes, de notre association et des multiplications de semences...

Les semences seront ensuite distribuées et nous finirons cette rencontre autour d'un apéro partagé.

Jardinier-es débutant-e-s, ou super confirmé-e-s VENEZ ! ! ! et n'hésitez pas à faire tourner l'info autour de vous...

La maison des semences paysannes du Lot

dunoir@diaspora-fr.org

#Soulomes #Lot

#Débattre #Penser

jeudi 8 février 2024 à 18h

La Grange du Causse
(Salle de l'association La Granja)

#Animation et #conférence :

matériaux et territoire, tout un savoir

Toucher la #matière pour mieux en comprendre les propriétés de #construction : c'est ce que proposent Clémentine Laborderie et Nathalie Thornay, du laboratoire de recherche en #architecture de Toulouse.

Après une animation autour de la fibre et du grain, vous pourrez approfondir le sujet lors d'une conférence sur les savoir-faire en lien avec le #territoire, les matériaux biosourcés et la #biodiversité.
Cette soirée conclura une journée de travail interprofessionnelle autour des matériaux bio-sourcés et des enjeux écologiques des ressources.
Infos >> Parc / 05 65 24 20

dunoir@diaspora-fr.org

#Gramat #Lot #Occitanie #Klimt #expo #film

Gramat mardi 6 février 2024 à 18h
Médiathèque / Cinéma l'Atelier

soirée autour de l'artiste "Klimt" et de son oeuvre : le baiser

18h : Françoise Utrel vous propose de parcourir
l'itinéraire artistique de Klimt à travers une analyse picturale de ses œuvres.
rdv ESPACE MICRO-FOLIE / Médiathèque Gramat - Gratuit

à l'issue de cette conférence , un Repas partagé est proposé à la Médiathèque de Gramat

à 20h30 diffusion exceptionnel du film " klimt et le Baiser" dans le cadre des "Exposition sur grand écran"

dunoir@diaspora-fr.org

#Montgesty #Lot #3février

#livre #lecture #Arbres #Débattre #Penser

samedi 3 février 2024 à 10h

Rencontres-dédicaces autour de l'arbre en avant-première

EN AVANT-PREMIÈRE! AU CAFE
MULTISERVICES LE MONTGESTY

#Hélène-TALL autrice, animera deux sessions de #dédicaces à l'occasion de son nouveau livre :

"L'arbre éveille nos consciences"

prix éditeur:15€"

(les droits d'auteur sont reversés aux associations partenaires de cette action citoyenne par l'écriture)

(la sortie officielle en librairies est prévue le 21/02/2024).

  • Le samedi 3/02 de 10h à 14h
  • Le dimanche 04/02 de 10h à 12h

Soyez les bienvenus! Merci!

dunoir@diaspora-fr.org

#Figeac #Lot #46 #3fevrier #Manifestation

Rassemblement Justice en Palestine

samedi 3 février 2024 à 11h
Rond point centre ville place Barthal - bd Juskiewenski (bar Le Glacier, pharmacie de la Poste, boulangerie)

Nous appelons à poursuivre les manifestations, mais aussi les actions de boycott (comme la campagne #BDS) contre des entreprises qui ne sont pas seulement #complices du crime d' #apartheid, mais aussi maintenant du crime de #génocide, au vu et au su de la communauté internationale.

Rassemblement samedi 3 février à 11 h
au rond-point du Glacier à Figeac

pour exiger de la France qu'elle :
- impose un cessez-le-feu et la fourniture d'une aide humanitaire dans la bande de Gaza,
- exerce des sanctions économiques et diplomatiques au niveau national, européen et international contre Israël tant que le génocide se poursuit, afin d'y mettre fin. De telles sanctions peuvent inclure l'annulation des accords de libre-échange, et l'expulsion d'Israël des instances internationales, y compris culturelles et sportives, en particulier à l'approche des Jeux Olympiques,
- poursuive les génocidaires civils et militaires, en Israël comme partout dans le monde, y compris en France, celles et ceux qui ont incité, soutenu ou participé au génocide,
- impose immédiatement un embargo militaire bilatéral à Israël

dunoir@diaspora-fr.org

#Le-Bourg #Lot #46

#biodiversité #semencesPaysannes #Faire #Créer

vendredi 9 février 2024 à 18h
Lieu : Salle des Fêtes du Bourg

La Maison des semences paysannes du Lot vous propose une rencontre entre jardinier·e·s

vendredi 9 février 18 h à la salle des fêtes du Bourg, 46100 Le Bourg

Nous vous proposons un temps d'échange autour des semences paysannes, de notre association et des multiplications de semences...

Les semences seront ensuite distribuées et nous finirons cette rencontre autour d'un apéro partagé.

Jardinier-es débutant-e-s, ou super confirmé-e-s VENEZ ! ! ! et n'hésitez pas à faire tourner l'info autour de vous...

La maison des semences paysannes du Lot

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#Figeac #Lot #10Mars

#Palestine #cinema #Débattre #Penser #Solidarité #SolidaritéInternationale

Ciné-Palestine 2024

dimanche 10 mars 2024 (heure non définie)
L'Astrolabe - 2 boulevard Pasteur

À l'heure où se prépare la 10ème édition de Ciné-Palestine Toulouse Occitanie, Gaza est à feu et à sang et nos cœurs solidaires sont déchirés.
Le cinéma parait bien dérisoire, pourtant au-delà du tragique de l'histoire du peuple palestinien, cette édition témoignera une fois encore, et encore plus cette année, de la richesse d'un cinéma palestinien reconnu ou émergent, attaché à construire le récit d'un peuple nié et écrasé par l'histoire et par les hommes qui la font.
Ciné-Palestine se doit aujourd'hui plus que jamais de soutenir et partager les créations de ses artistes qui résistent avec leurs propres armes celles du 7ème art, pour dire : « quoiqu'il arrive, nous sommes là ».

dunoir@diaspora-fr.org

#Gramat #Lot #46

#Maire #Village

cine-debat - thème : être maire

mardi 30 janvier 2024 à 20h30 Médiathèque / Cinéma l'Atelier

diffusion du film : monsieur le maire

Maire d'un petit village de montagne au pied du Mont-Blanc, Paul Barral se bat pour maintenir les commerces et préserver l'école d'une fermeture annoncée. Alors qu'il cherche désespérément comment attirer de nouvelles familles, l'arrivée de mères célibataires en situation difficile dont Joe-Lynn, chanteuse au franc-parler et ses deux enfants, va vite faire des étincelles dans ce village paisible. Non sans détermination, Monsieur Le Maire a peut-être trouvé là, une solution inédite pour ramener de la vie dans un territoire à l'abandon.

la diffusion du film sera suivie d'une rencontre avec les maires de Gramat et Mier

dunoir@diaspora-fr.org

#Cajarc #Lot #46 #27Janvier2024 à 14h

#vivant #biodiversité #parcphotovoltaïque#TootalEnergies

Sur le marché de Cajarc

Protégeons nos arbres

Samedi 27 janvier 2024, l'AELC (Association Environnementale Lot Célé) qui se bat pour la protection du vivant et de la biodiversité s'installe sur le marché de Cajarc pour rencontrer les habitants et discuter autour d'un vin chaud et de crêpes.

L'AELC présentera ses actions contre le projet de parc photovoltaïque sur le causse de Tour de Faure. Ce projet mené par Total Energies porterait atteinte à 11 hectares de pelouses sèches et détruirait 7 000 arbres, de nombreuses espèces menacées seraient directement impactées (9 espèces d'orchidées, 15 espèces de chauve-souris, 8 espèces de mammifères, 22 espèces d'oiseaux dont 16 protégées, 3 espèces de reptiles...). C'est tout un système économique qui sera touché à cause des conséquences sur l'agriculture locale (renchérissement du prix du foncier) et des conséquences sur l'activité touristique de notre belle région.

D'autres solutions existent pour produire de l'énergie photovoltaïque !

Venez en discuter !

Nos 7 000 arbres sont encore débout ! Pour les protéger, vous pourrez en adopter un symboliquement à notre stand ce jour-là !

Source : https://solairelot.fr
Source : message reçu le 22 janvier 10h

dunoir@diaspora-fr.org

#Lacapelle-Marival #Lot #46 #FaucheursVolontaires #OGM

samedi 30 mars 2024 à 11h
salle des fêtes Lacapelle-Marival

11ème Fête des Faucheurs 30 et 31 mars 2024

La 11ème Fête des Faucheurs se déroulera samedi et dimanche 30 et 31 mars 2024 à la salle des fêtes de Lacapelle-Marival et ses alentours.

Nous sommes en train de finaliser le contenu, nécessairement et plus que jamais très engagé !

Réservez ce week-end de Pâques pour venir vous informer, échanger, aussi festoyer avec nous...

Bientôt ici et ailleurs le programme

alaincognito@diaspora-fr.org

Voie Verte

Flemme de monter sur le coteau, j'ai donc essayé la voie verte.
Voie dite verte. Goudronnée, balayée....
Merci la communauté de #cahors et #eiffage
Circuit pour joggeurs et cyclistes en tenues fluorescente. Écouteurs dans les oreilles, les oiseaux peuvent crever. Rien à foutre. Il y a des musiques d'accompagnements pour les sportifs.
Triste ruban partagé par une population dite moderne ou dans le vent.
Triste troupeau incapable d'être seul un court instant.
Voie verte, je suis plus tenté par voie morte.
Chaque pas identique à l'autre. On ne sent plus rien sous les pieds.
Le bitume.
"Route" ne laissant pas de place au vagabondage.
Il ne manque plus que les bandes blanches et les bornes pour les e-VTT.
Pourquoi ils ont fait çà?
Quand ce n'était pas une voie verte, mais un simple chemin de castine, c'était charmant. C'était pas génialissime, mais bon c'était pas mal.
Exemple d'un monde où tout doit être contrôlé et bien rangé dans le calbut.
Tout le monde trouve ça bien : " On peut se promener sans se salir les pieds".
Bon....
Désolé.
Le monde qui m'est proposé (imposé) m'indispose de plus en plus.
Moral en berne,
J'ai fait un crochet et je suis rentré par les vignes.
Chemin cabossé, parfois de la boue, parfois des flaques de glace. Le bruit des herbes et feuilles encore gelées, l'odeur de la terre là où le soleil a tapé toute la journée.
La vie. Le contraire de ce qui est mis en avant.
C'est mal d'avoir la flemme.
Je vais me cantonner sur le coteau et continuer à explorer les chemins et sentes tracés par des générations d'humains et d'animaux.
Je sais que là, à chaque fois, je vais avoir un petit cadeau. :)
#nature #ecologie #lot #occitanie #balade

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