#mac

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Their first software, even before Robb and Peter founded Many Tricks, was #Butler, and I still use it many times daily—my #Mac is NOT COMPLETE without it.

https://manytricks.com/blog/?p=5743

bliter@diaspora-fr.org

#Dossier : Classic Reflections - Qu'est-il arrivé à #Scala, Inc. ?

( #Article écrit par Trevor Dickinson et extrait de #AmigaFuture - avril 2017)

Note : traduction par David Brunet.

Lorsque l' #Amiga fut lancé en 1985, un jeune Norvégien brillant participait à un programme d'échange d'étudiants à la #BerkelyHighSchool de #Détroit, dans le #Michigan. À l'école, il avait utilisé des #Apple II et des #Mac pourvus d'écrans monochromes fonctionnant principalement en mode texte. Son introduction à l'Amiga changea sa vie et il fonda l'une des entreprises Amiga les plus prospères, qui est toujours reconnue comme l'une des principales entreprises capables de fournir des solutions #logicielles d'affichage #numérique, et qui gère aujourd'hui plus de 500 000 écrans dans le monde. L'adolescent s'appelait #JonBohmer et sa #société allait devenir #Scala, Inc. Voici son #histoire sur #Amiga.

Scala

Des racines nordiques

Le jeune Jon Bohmer vivait avec ses parents dans un élevage de poulets près de Brumunddal, dans la Norvège rurale, à environ 145 km au nord d'Oslo. Son voisin acheta un A1000 juste après son lancement et, selon Jon Bohmer, "Je me suis précipité vers lui et je n'en croyais pas mes yeux. Cet appareil était toujours en mode graphique ! Il avait 4096 couleurs et même la 3D ! Du son stéréo et du multitâche (le premier de tous les PC). Andy Warhol et Herbie Hancock l'utilisaient aussi ! Oubliez le minuscule écran noir et blanc du Mac, c'était ça !"

Jon Bohmer
Jon Bohmer

Il fut totalement captivé et supplia son père de lui acheter un Amiga, qui à l'époque coûtait très cher en Norvège, soit 3000 dollars, mais en vain. Pour gagner un peu d'argent, il travailla dans une usine de hamburgers et contracta un prêt personnel à un taux d'intérêt de 23% pour acheter la machine de ses rêves, équipée de 512 ko de mémoire et d'un lecteur de disquette double face de 3,5 pouces. Avec ses amis, il créa un club Amiga local pour jouer à des jeux, échanger des disquettes et essayer les derniers logiciels de productivité étonnants tels que Deluxe Paint, Deluxe Video et Aegis Animator. Il s'émerveilla devant Juggler, la démo animée d'Eric Graham qui utilisait le mode HAM unique de l'Amiga pour afficher les 4096 couleurs en même temps. Il ajouta une extension mémoire de 2 Mo qui lui ouvrit le monde de VideoScape 3D, le précurseur de LightWave 3D créé par Allen Hastings.

Il utilisa son Amiga pour aider à produire le journal de son lycée, mais son esprit d'entreprise se manifesta vraiment lorsqu'il acheta DigiView, un appareil de capture graphique. Il se connectait au port parallèle de l'Amiga et pouvait numériser des images en couleur en trois passes en utilisant une caméra monochrome et une roue à filtres de couleur. Il utilisa un genlock pour créer des vidéos pour des entreprises locales intégrant des graphismes et du texte directement superposés à la vidéo et leur fit payer son travail.

Digital Vision, création d'une vision numérique

Après avoir obtenu son diplôme en 1987, à l'âge de dix-neuf ans, il avait l'intention de prendre une année sabbatique avant d'entrer à l'université et de continuer à produire des vidéos payantes pour gagner un peu d'argent. Puis une idée lui vint. S'il pouvait connecter le port de sortie vidéo de l'Amiga à la tête de réseau d'une télévision par câble (l'installation principale de réception des signaux de télévision pour traitement et distribution sur un système de télévision par câble), le câblo-opérateur pourrait avoir sa propre chaîne de télévision. Cela lui permettrait de communiquer directement avec ses abonnés plutôt que d'envoyer des milliers de lettres chaque mois. Il présenta son idée à la société locale de télévision par câble, mais celle-ci ne comprit pas le logiciel, n'ayant jamais vu de souris auparavant, et encore moins un Amiga.

Il décida donc de créer un programme de démonstration de diaporama simple et facile à utiliser qui leur permettrait de choisir des arrière-plans et de taper du texte dans différentes polices, couleurs et tailles, qu'il mettrait dans une séquence minutée en boucle. Ce qu'il ne réalisait pas à l'époque, c'est qu'il était en train de semer les premières graines d'une plate-forme logicielle multimédia pour l'Amiga qui allait dominer le monde, en évolution, de l'affichage numérique pour de nombreuses années à venir. Cependant, il n'était pas programmeur et n'avait pas d'argent, mais il réussit à convaincre son ami d'écrire la démo du logiciel en utilisant le langage Modula-II, en le payant avec de la pizza et du poulet issus du congélateur de ses parents.

Jon Bohmer
Jon Bohmer et Stif Petersheim dans un article d'un journal norvégien en 1989

Il lui fallut six mois pour achever le travail et le câblo-opérateur l'adora. Ils lui payèrent 2000 dollars pour le logiciel qu'il fournit sur deux disquettes avec un manuel photocopié. Mieux encore, tous les autres câblo-opérateurs qu'il contacta furent impressionnés de la même manière et, lorsqu'il conclut sa première vente avec le plus grand câblo-opérateur de Norvège, il abandonna rapidement toute idée d'aller à l'université. Au lieu de cela, il fonda Digital Vision AS pour exploiter ce nouveau marché et s'installa dans un bureau sous les combles de la ferme à poulets de son père. Il entreprit de créer un produit commercial et, en 1988, InfoChannel 0.97L sortit sur Amiga et fut vendu aux sociétés de télévision par câble, aux hôtels et aux stations-service. L'entreprise se développa rapidement et en quelques mois, il créa une société au Danemark, suivie de sociétés en Suède, aux Pays-Bas et au Royaume-Uni.

Scala
Le paquet InfoChannel

Il ajouta également d'autres développeurs et découvrit rapidement que de nombreuses sociétés de câblodistribution disposaient de plusieurs réseaux : elles ne souhaitaient pas avoir à se rendre dans toutes les têtes de réseau avec des disquettes pour transférer manuellement les informations des diaporamas. Sa solution fut de créer le premier système multimédia en réseau au monde, qui permit de programmer automatiquement les diaporamas et de les transmettre par modems à 1200 bauds. C'était des années avant Internet ou le World Wide Web. Cependant, malgré le succès d'InfoChannel, le marché de la vidéo grand public sur Amiga était en pleine expansion et restait inexploité. Tout cela était sur le point de changer.

Scala
La logique d'InfoChannel

Scala
InfoChannel dans une station Esso à la fin des années 1990 en Norvège

E(scala)de

Pour s'adresser au marché grand public, Jon Bohmer décida de créer une version économique et facile à utiliser d'InfoChannel pour les présentations multimédias et le titrage vidéo. L'interface graphique fut redessinée et un certain nombre de fonctionnalités furent supprimées pour la différencier du produit InfoChannel, plus onéreux. Jon Bohmer et son concepteur Björn Rybakken rebaptisèrent le programme allégé en "Scala" afin de symboliser les échelles de couleurs et de tons et l'opéra La Scala de Milan.

Scala
La boîte de Scala 1.0

La version commerciale initiale était un programme de présentation très simple mais entièrement interactif, doté d'une interface utilisateur élégante qui utilisait les capacités multimédias de l'Amiga. Il permettait aux utilisateurs de choisir parmi une sélection d'arrière-plans, puis d'ajouter du texte et des effets spéciaux pour créer une présentation de diapositives autonome ou déclenchée par la souris. Scala était très intuitif et extrêmement facile à utiliser. Il comprenait des fonctions d'édition et d'affichage ainsi que suffisamment d'arrière-plans et de polices de caractères pour permettre aux utilisateurs de construire une présentation d'une diapositive (événement) à la fois, puis de choisir parmi une multitude de transitions d'écran entre les événements pour produire une présentation super fluide.

Scala
Scala 1.0

Le programme se composait de trois menus principaux : un menu fichier pour sélectionner et charger des arrière-plans, des objets, des scripts et des animations, etc. ; un menu texte pour saisir et styliser du texte sur l'arrière-plan qui avait été préalablement sélectionné ; un menu principal pour afficher et modifier, supprimer, copier et déplacer des événements dans la présentation. Des outils spéciaux permettaient à l'utilisateur de manipuler les polices de caractères, de choisir parmi une liste de transitions d'écran et d'importer des animations tierces ainsi que d'autres fonds et brosses, appelés symboles dans Scala. L'interface graphique, d'une simplicité trompeuse, guidait l'utilisateur à travers un processus intuitif orienté objet et piloté par menus. Elle offrait une sélection de 59 images d'arrière-plan, des brosses IFF ainsi qu'un choix de 50 transitions et la possibilité de contrôler la fréquence d'images des fichiers d'animation. Dix-sept polices de caractères furent également incluses, avec la possibilité de modifier les attributs du texte afin d'ajouter l'inclinaison, le gras, l'italique, le souligné, l'ombre portée, les effets 3D et la couleur.

Scala
Scala 1.0

Bien qu'il convînt parfaitement à la création de présentations passives, Scala offrait la possibilité de créer des zones de boutons actifs sur les écrans d'événements individuels. Ces boutons pouvaient être configurés pour activer d'autres événements lorsqu'on cliquait dessus, créant ainsi une présentation véritablement interactive. Une fois la liste des événements complétée, il suffisait de cliquer sur le bouton "Run" (Exécuter) pour lancer la présentation. Un événement pouvait être modifié en cliquant sur le bouton "Modifier" et en choisissant l'événement dans la liste. Une option d'exécution était également disponible pour créer une disquette autonome amorçable, et librement redistribuable, qui exécutait la présentation au démarrage.

Scala était construit autour d'un langage de script très puissant et flexible appelé "VISUAL" qui générait des fichiers texte ASCII appelés scripts Scala. Les scripts étaient générés automatiquement par le menu, mais il était également possible d'éditer les scripts dans un éditeur de texte ou de les créer en programmant directement dans VISUAL, ce qui ouvrait tout un monde de possibilités. Avec l'ajout d'un genlock et de quelques polices vidéo de haute qualité, Scala pouvait également être utilisé pour le titrage ou l'illustration de vidéos et pouvait être affiché en sortie sur n'importe quel appareil vidéo Amiga compatible. L'utilitaire Scala Print permettait même d'imprimer la présentation sur n'importe quelle imprimante compatible avec les préférences Amiga, même les imprimantes couleur et PostScript.

La première version PAL de Scala fut présentée au salon Amiga'90 de Cologne en novembre de la même année. Son prix initial était fixé à 395 $, le logiciel était fourni sur huit disquettes avec un manuel complet relié par des anneaux. Il nécessitait le Kickstart 1.2 et un minimum de 512 ko de mémoire Chip et 1 Mo de mémoire Fast. Sans surprise, l'installation sur un disque dur était recommandée et le paquet comprenait un excellent utilitaire d'installation sur disque dur. Bien que Scala soit multitâche, il n'était pas possible de changer d'écran lorsqu'une présentation était en cours. Il n'était pas parfait et il y avait quelques limitations. Scala n'incluait pas la gestion du son ou de la musique, un prérequis pour un véritable paquet multimédia. Le défilement et l'exploration du texte n'étaient pas gérés et le manuel, bien qu'excellent, fournissait très peu d'informations sur le puissant langage de script VISUAL.

Scala
Publicité de Scala dans Amiga World d'avril 1991

Cependant, dans l'ensemble, il s'agissait d'une excellente première tentative et permettait aux utilisateurs de créer des présentations de qualité professionnelle. Ce fut un succès immédiat et cela aida à financer la croissance de Digital Vision qui, en trois ans, passa à 40 employés depuis ses humbles débuts dans la ferme des poulets.

Maître du déguisement ?

Ce ne fut peut-être pas une surprise si Scala connut un succès immédiat auprès des utilisateurs d'Amiga. En surface, il était presque identique visuellement au produit InfoChannel de Digital Vision, beaucoup plus cher. Cependant, il lui manquait la capacité vitale de transmettre et de communiquer avec d'autres machines. De plus, l'affichage du roulement était limité à 99 boucles alors qu'il était illimité dans InfoChannel. Outre les différences entre les programmes principaux, tous les autres composants et les disquettes d'assistance étaient interchangeables ; les scripts, les arrière-plans, les polices de caractères et les mises en page pouvaient être utilisés par les deux programmes. Bien entendu, InfoChannel était destiné au marché onéreux des hôtels, des centres de conférence et des aéroports, qui nécessitaient de multiples points de vente contrôlables instantanément à partir d'un point central. Cette flexibilité s'accompagnait d'un prix élevé et de clés électroniques coûteuses.

Scala
Publicité de Scala dans Amazing Computing de décembre 1991

En comparaison, Scala, bien que presque identique sur le plan fonctionnel, ne disposait pas de l'option essentielle de mise en réseau, ni de la restriction du roulement en boucle. Malgré ces limitations, Scala devint rapidement le principal logiciel de présentation pour l'Amiga et Digital Vision continua à développer des produits pour le marché des entreprises et des particuliers.

Au début de 1991, une version NTSC de Scala sortit pour le marché nord-américain et Digital Vision désigna Great Valley Products, dirigée par l'ancien vice-président de Commodore pour la technologie, Gerard Bucas, comme distributeur officiel pour la région. Peu de temps après, Digital Vision annonça la mise à jour de Scala 1.1 qui fut vendue pour 395 $ bien que les propriétaires enregistrés de la version originale pouvaient obtenir la mise à jour gratuitement en échangeant leurs disquettes. La nouvelle version apportait plusieurs améliorations qui rendirent le programme encore plus polyvalent. Il s'agissait notamment du défilement continu du générique, de la gestion d'ARexx et de Colorfont, ainsi que de la gestion complète des polices vectorielles ("outline") sous Workbench 2.1. Une autre caractéristique importante était l'introduction d'une technique d'anticrénelage en temps réel qui permettait de simuler automatiquement des résolutions plus élevées à l'écran. Parmi les autres nouveautés, citons une nouvelle transition de superposition qui permettait de mélanger deux images, à l'instar d'un mélangeur vidéo dans une transition en fondu entre deux sources vidéo ; la mise en mémoire tampon en temps réel de fichiers ANIM autorisant le chargement de l'animation suivante alors que la précédente était encore en cours d'exécution ; une fonction permettant d'afficher des boîtes de mise en page, un chargement beaucoup plus rapide, et une mise en mémoire tampon automatique de popularité qui stockait de nombreuses images en mémoire pour les utiliser avec des applications interactives. Par rapport à la version précédente, la mise à jour ajouta 50 effets de transition de texte et 52 transitions d'écran. Cependant, il lui manquait encore la gestion sonore indispensable pour en faire un produit entièrement multimédia.

Vers la fin de l'année 1991, Digital Vision présenta une version préliminaire de Scala 2.0 ainsi que le paquet complet InfoChannel au salon World Of Commodore, organisé par AmiExpo à Londres et au salon Amiga 91 à Cologne. Scala 2.0 était une mise à jour majeure qui ajoutait enfin la gestion du son. Il était également rempli d'autres fonctionnalités, notamment de nouvelles interfaces, davantage d'effets spéciaux et des transitions améliorées avec la possibilité de jouer des échantillons sonores ou de la musique Amiga pendant les séquences de transition. Un nouveau processus de contrôle externe fut ajouté, permettant à Scala de contrôler des périphériques externes via une connexion série. Cela permit à Scala d'appliquer des transitions entre de nombreux dispositifs externes tels que des genlocks, des disques vidéo, des caméras et des magnétoscopes ainsi que des cartes graphiques RTG telles que la Rambrandt de Progressive Peripherals et même le Video Toaster de NewTek.

Scala
La boîte de Scala MM200

Pour créer des présentations encore plus flexibles, Scala inclut aussi des pilotes pour la carte graphique ImpactVision24 de GVP, qui permettait de créer des points d'image dans l'image dans une présentation Scala, et pour Art Department Pro d'ASDG, qui permettait à un présentateur d'utiliser un scanner dans une présentation en cours. Une autre nouvelle fonctionnalité était un trieur de diapositives qui affichait une image miniature pour chaque cadre, permettant une manipulation plus facile par l'utilisateur, ce qui convenait parfaitement aux longues présentations compliquées. En outre, les petits scripts pouvaient désormais regrouper des pages pour les utiliser dans un script plus long.

Scala
Scala MM200

Scala devint rapidement le programme multimédia ultime que Jon Bohmer avait envisagé. La sortie de Scala 2.0 était prévue pour février 1992, mais il fallut attendre quelques mois avant que la nouvelle version ne soit commercialisée. Une version fortement restreinte de Scala était également fournie avec la nouvelle carte graphique IV-24 de GVP. Digital Vision annonça aussi la mise à jour InfoChannel 3.1 qui comprenait une nouvelle fonction d'agenda, autorisant le stockage des séquences pour les projeter à une date ou une heure ultérieure. L'installation de systèmes InfoChannel continua de croître dans le secteur des entreprises, avec de grandes entreprises telles que les boutiques d'information des transports londoniens qui utilisaient des systèmes à base d'Amiga pour piloter leurs écrans d'information.

Vidéo numérique

Au début de l'année 1992, Commodore avait vendu son trois millionièmes Amiga qui était désormais généralement reconnu comme le leader technique en matière de vidéo, d'animation et de multimédia. Cette image fut favorisée par des matériels et des logiciels tiers révolutionnaires et par les efforts de milliers de propriétaires d'Amiga qui saisirent toutes les occasions de soutenir et de faire la démonstration de leur machine de manière active et véhémente.

Le monde de l'informatique s'était enfin réveillé à la réalité de l'informatique multimédia. Ce que, selon Jon Bohmer, Digital Vision faisait depuis cinq ans. Le marché de la vidéo domestique connut également une croissance rapide et l'abondance de genlocks bon marché permit aux utilisateurs d'Amiga dotés d'une caméra vidéo et d'un magnétoscope de créer des vidéos domestiques de qualité, avec des effets spéciaux et des titres. Scala était déjà l'un des programmes vidéo de bureau les plus vendus sur Amiga.

Après s'être attaqué avec succès au marché de l'Amiga grand public avec son produit professionnel Scala, Digital Vision se tourna à présent vers la clientèle beaucoup plus importante de l'Amiga 500. Il était évident qu'un logiciel fourni sur huit disquettes n'allait pas plaire à la plupart des utilisateurs d'Amiga 500. La solution de Digital Vision fut de développer Scala500, une version réduite et moins coûteuse du paquet Scala complet destiné au marché croissant du titrage vidéo. Ce paquet supprima certains des outils interactifs les moins utiles et se concentra sur la tâche principale du titrage vidéo. Scala500 était fourni sur trois disquettes : une disquette de démarrage, qui contenait le programme Scala500, le lecteur Scala500 et un utilitaire d'installation sur disque dur ; deux disquettes de symboles remplis d'images d'arrière-plan et de clipart ainsi qu'un fichier de script d'exemple pour démontrer les capacités de Scala500.

En apparence, à part quelques différences mineures, l'interface de Scala500 était très similaire à la version professionnelle de Scala. L'interface graphique conserva les élégances simples de la version la plus chère, elle était agréable et facile à utiliser, même sur un écran genlocké. Le logiciel était fourni avec une bonne sélection de puissants effets de transition et de fondus qui pouvaient être utilisés pour créer des effets vidéo professionnels avec des objets ou des pages. De manière assez surprenante pour un programme de titrage vidéo, il ne gérait pas directement le défilement horizontal du texte, bien que cela puisse être réalisé en faisant défiler verticalement plusieurs pages complètes.

Scala500 sortit sous le nom de "Scala500 Home Video Titler" au prix de 179 $ et, malgré son titre, était compatible avec tous les modèles Amiga disposant d'au moins 1 Mo de mémoire. Avec l'ajout d'un genlock et d'un magnétoscope, il ne fallut pas longtemps pour qu'il devienne un des principaux logiciels de titrage vidéo pour les vidéastes amateurs. Digital Vision annonça également qu'elle travaillait sur une version spéciale de Scala pour le CDTV qui permettait aux utilisateurs de créer rapidement des applications CDTV simples.

Explosion du multimédia

Les activités de Digital Vision se développèrent rapidement et la société s'était établie sur les marchés Amiga grand public et professionnels. Aidé par des fonds de capital-risque provenant principalement d'investisseurs norvégiens, Jon Bohmer prit la décision de changer le nom de la société en "Scala, Inc." et de déplacer le siège social à Reston en Virginie, à environ 30 minutes de route au nord-ouest de Washington DC aux États-Unis. Commodore se rendit également compte de la valeur d'un logiciel comme Scala, qui permettait de démontrer les capacités multimédias avancées de l'Amiga. Le constructeur commença à inclure Scala dans une promotion spéciale de mise à niveau pour tenter de vendre plus d'Amiga 3000. Barry Thurston, responsable multimédia de Commodore UK, commenta :

"Ce dernier paquet rend le multimédia disponible à un prix réaliste pour tout utilisateur professionnel créatif. L'Amiga 3000 est idéal pour les communications et présentations d'entreprise, la formation interactive, l'animation, la CAO et les procédures de contrôle et de simulation."

Peu de temps après, Barry Thurston devint le directeur général de Scala UK. Il fut peut-être le premier mais il ne fut pas le dernier employé de Commodore à rejoindre Scala. En avril 1992, Scala, Inc. présenta sa gamme complète de produits logiciels au salon World Of Commodore à New York. En plus de Scala500 Home Video Titler, la nouvelle version de Scala500 pour CDTV fut montrée en public pour la première fois. Le paquet multimédia original Scala et la dernière version d'InfoChannel pour le marché de l'affichage d'entreprise étaient également exposés. Scala, Inc. présenta également Scala Video Studio (VS113) qui, selon elle, était destiné aux utilisateurs professionnels désireux de combiner le meilleur de l'Amiga en une seule présentation. La version pour CDTV fut ensuite renommée "CDTV Home Video Titler" et fut vendue pour 149 dollars.

Scala, Inc. mit fin à son accord de distribution avec GVP et commença à commercialiser ses propres produits en Amérique du Nord. Cependant, ce ne fut pas la dernière fois que Gerald Bucas, de GVP, fut étroitement associé à Jon Bohmer et à Scala, Inc. Dans le cadre du changement d'image de la société, celle-ci actualisa et renomma ses autres titres. Scala 2.0 devint "Scala Multimedia MM200" pour souligner la nature multimédia du logiciel. La nouvelle version sortit vers la fin de l'année 1992 au prix initial de 495 $ aux États-Unis et était accompagnée d'un excellent manuel mis à jour. Les acheteurs européens payèrent des prix beaucoup plus élevés, par exemple au Royaume-Uni, où le logiciel fut vendu pour 464,12 £, mais heureusement les propriétaires de la version précédente purent le mettre à niveau pour 199 £.

Scala
Publicité de Scala MM200 dans Amiga World de février 1993

Scala MM200 tint toutes les promesses de la démo de la préversion. Malheureusement, une clé électronique spéciale était nécessaire pour exécuter le programme. La nouvelle version intégra finalement la tant attendue gestion sonore et pouvait lire des échantillons 8SVX, des musiques SMUS ou des modules DSS/SoundTracker et, quelle que soit la source, elle offrait un contrôle total sur le volume, le fondu entrant/sortant, la balance et la vitesse de lecture. En outre, cette version comprenait 15 familles de polices de caractères différentes, de nombreuses fonctions de texte avancées, 40 palettes prédéfinies, 60 arrière-plans spécialement élaborés, une bibliothèque artistique composée de 80 symboles prêts à l'emploi et 25 effets spéciaux supplémentaires, ainsi que des transitions de zone, soit un total de plus de 80 transitions. Scala MM200 gérait également un nombre illimité de défilements horizontaux de texte et une fonction de liaison pour le déplacement simultané de plusieurs lignes de texte ou logos, ainsi que des variables et des branchements conditionnels pour les présentations interactives.

En outre, un utilitaire d'amélioration des animations appelé "AnimLab" fut ajouté, ainsi que la gestion des images fixes et des animations DCTV. L'interface Scala fit également peau neuve et, en plus du menu principal familier et désormais configurable, le nouveau menu "Scala Shuffler" permettait aux utilisateurs de visualiser et de réorganiser les vignettes de toutes les pages d'une présentation. Un autre ajout puissant fut le système de modules ScalaEx qui autorisait Scala à contrôler une gamme de périphériques afin d'incorporer des images dans les présentations à partir de lecteurs de disques laser, de lecteurs vidéo fixes, d'audio à partir de périphériques MIDI, de CDTV et même d'entrées à partir de programmes compatibles ARexx. Pour utiliser certaines des nouvelles fonctions, Scala MM200 avait besoin d'un Amiga avec un minimum de 2 Mo de mémoire Chip et 2 Mo de mémoire Fast, mais il était fortement recommandé d'avoir davantage de mémoire et d'installer un disque dur. Scala, Inc. adapta également Scala MM200 pour qu'il gère pleinement les nouveaux jeux de puces AGA intégrés dans les modèles Amiga 1200 et 4000 récemment sortis.

Télévision par ordinateur ?

Scala, Inc. était l'une des rares sociétés à vendre des systèmes à base d'Amiga aux grandes entreprises européennes grâce à ses produits Scala et InfoChannel. Elle avait presque sauvé à elle seule le marché commercial de l'Amiga pour Commodore en Europe et il y avait des rumeurs selon lesquelles Scala, Inc. avait l'accord de Commodore pour reconditionner et rebaptiser certains modèles Amiga, en commençant par l'A1200, pour les vendre sous la marque Scala. Il y avait même des murmures selon lesquels les développeurs de Scala en Scandinavie travaillaient à la création d'un système d'exploitation "Workbench 4" à partir de zéro. A certains égards, les deux rumeurs étaient vraies. Scala, Inc. rebaptisa les A4000 et les CD32 en stations de travail Scala et construisit des systèmes A1200 en tour pour les utiliser comme "lecteurs InfoChannel Scala". Elle développa également MMOS, son propre système d'exploitation multimédia orienté objet pour les PC x86, qui fonctionnait sous MS-DOS.

Scala
Tour Scala (MicroniK)

Scala Scala
Scala Workstation 040 (à base d'A4000) et Scala WS500 (à base de CD32)

Lors du salon World Of Commodore de New York en juin 1993, Scala, Inc. présenta la dernière version de ses logiciels multimédias Scala et InfoChannel pour Amiga. Scala MM200 fut mis à jour et la nouvelle version Scala Multimedia MM210 gérait maintenant complètement l'AGA. Cependant, l'une des vedettes du salon était la nouvelle mise à jour InfoChannel IC400, que Scala, Inc. décrivit comme un "logiciel de télévision par ordinateur". La nouvelle version offrait des performances de qualité diffusion TV avec des capacités de mise en réseau complètes, ainsi que la possibilité d'accéder et de contrôler à distance plusieurs sites pour des diffusions en circuit fermé et des présentations Scala.

InfoChannel avait connu un grand succès auprès des grandes entreprises en Europe et Scala, Inc. voulait maintenant faire de même pour les centres de médias et les réseaux de communication sur le marché des entreprises américaines. Ironiquement, lorsqu'IBM lança son propre système d'exploitation "OS/2 for MultiMedia" à l'occasion du grand salon CeBIT de Hanovre, ils utilisèrent un énorme mur vidéo contrôlé par Scala MM210 pour leur présentation. Cela n'aurait pas dû être une surprise puisqu'IBM disposait d'une installation Amiga Scala permanente pour les présentations multimédias sur son site de production de gros ordinateurs centraux dans le Minnesota.

Au salon NAB 93 de Las Vegas, Scala, Inc. épata de nouveau les foules avec des démonstrations de son système InfoChannel IC400 à base d'Amiga pour la distribution de la télévision dans des environnements fermés et par satellite. Au Royaume-Uni, Scala, Inc. signa un accord majeur avec Thorn/EMI. Barry Thurston, qui faisait maintenant partie de la division britannique de Scala, Inc., commenta :

"Thorn/EMI possède une expérience et une expertise considérables, en particulier dans le secteur des entreprises et des hôtels. Cela donne à InfoChannel IC400 une base solide pour s'établir comme le numéro un des systèmes de communication et d'information multimédia disponibles sur le marché aujourd'hui."

Scala, Inc. révéla des détails sur toute une série de nouveaux clients d'entreprise qui déployaient des systèmes InfoChannel dans des banques, des compagnies maritimes, des aéroports, des supermarchés et des hôtels. Malgré tous ces indicateurs positifs de Scala, Inc., la fortune de Commodore était sur le déclin. Le 11 juin 1994, Commodore licencia une grande partie de son personnel de développement, y compris un certain nombre de personnes qui étaient essentielles à l'effort de développement du Workbench 2 et 3. Parmi les personnes licenciées figurait Mike Sinz, responsable des mises à jour d'Enforcer et du Workbench. Il ne fallut pas longtemps pour qu'il commence à travailler comme développeur pour Scala, Inc. Il ne fut pas le dernier développeur Commodore à faire le transfert et, bien que la plate-forme Amiga restait le premier choix de Scala, Inc., l'entreprise envisageait déjà d'autres plates-formes matérielles.

Adios Amigo ?

Malgré la détérioration de la situation financière de Commodore, Scala, Inc. continua à mettre à jour ses produits logiciels pour Amiga. Scala500 fut renommé "Scala HVT" pour représenter le paquet de titrage vidéo d'entrée de gamme de Scala, Inc. Bien qu'étant avant tout une société de logiciels, Scala, Inc. créa aussi plusieurs produits matériels. En plus du reconditionnement et du renommage de certains Amiga, elle conçut également plusieurs accessoires matériels. Ceux-ci comprenaient le Peggy Plus, une carte Zorro II pleine longueur qui utilisait également un port vidéo pour afficher des vidéos MPEG.

PeggyPlus
Peggy Plus

Il y avait aussi Scala Echo EE100, un contrôleur d'édition vidéo qui se connectait au port série et permettait d'éditer des vidéos avec Scala MM300, MM400 ou InfoChannel IC500 grâce à deux modules ScalaEx pour les fonctions d'enregistrement et de lecture.

Scala
Publicité pour Scala Echo

Scala, Inc. publia aussi une autre mise à jour de son produit professionnel grand public, Scala Multimedia MM300, qui fut présenté lors de divers salons Amiga vers la fin de 1993. Lors du salon World Of Commodore Amiga de Toronto en décembre, Scala, Inc. présenta Scala MM300 sur un mur vidéo grandeur nature situé devant la salle d'exposition. La nouvelle version était vendue pour 399 $ et était désormais fournie sur neuf disquettes. Elle regorgeait de nouvelles fonctions, notamment une requête de fichiers affichant les vignettes des animations, de nouveaux outils de dessin, le redimensionnement des brosses et des images, un tramage Floyd-Steinberg rapide, une palette d'optimisation, de nouveaux effets et arrière-plans, du son sur les boutons, un anticrénelage amélioré, un minutage absolu, une boîte de texte pour le sous-titrage ainsi que de nouveaux modules ScalaEx.

Scala
Le paquet de Scala MM300

Scala
Scala MM300

Au début du mois de mars 1994, Scala, Inc. déplaça son bureau américain de quelques kilomètres de Reston à Herndon, en Virginie. Avec des centaines d'installations d'InfoChannel dans le monde, Scala, Inc. annonça sa dernière mise à jour, InfoChannel IC500, lors du salon NAB 94 à Las Vegas en mars. Le logiciel incluait désormais la gestion complète du MPEG et un système automatique d'enregistrement et de facturation des publicités telles qu'elles étaient utilisées sur les chaînes câblées ou dans les kiosques en réseau, ainsi que plusieurs fonctions nouvelles et/ou améliorées pour faciliter la création. Selon M. Bohmer :

"Scala va considérablement élargir le marché de la publicité commerciale en y apportant le multimédia tout en réduisant considérablement les coûts, tant au niveau des prestations d'entrée et haut de gamme. C'est le bon moment, le secteur est en train de passer au numérique. Scala va réduire les coûts pour ceux qui font actuellement de la publicité commerciale. Mais la baisse des coûts, conjuguée à l'augmentation du nombre de chaînes de télévision, ouvrira également le marché à de nombreux autres acteurs."

Le mois suivant, le 29 avril 1994, Commodore déclara faillite. Les retombées furent presque immédiates. En peu de temps, Jeff Porter, l'ancien directeur des technologies avancées de Commodore International, rejoignit Scala, Inc. en tant que vice-président de l'ingénierie. Il fut suivi par Dave Haynie, Randall Jesup et toute une série d'anciens ingénieurs de développement de Commodore qui rejoignit le groupe R&D de Scala, Inc.

Scala
Jon Bohmer avec son équipe Scala composée d'anciens de Commodore, comme Jeff Porter

Scala, Inc. publia une autre mise à jour de Scala à la fin de 1994. Scala Multimedia MM400, vendue 299 £ au Royaume-Uni, fut la dernière version de Scala publiée pour Amiga.

ScalaMM400
Scala MM400

Après un long hiatus, Escom acheta finalement les droits Amiga en 1995 et Scala, Inc. signa un accord avec Amiga Technologies pour fournir Scala MM300 avec chaque nouvel ordinateur A1200 et A4000 vendu, bien que cela fut changé plus tard pour toute machine fournie avec un disque dur. En novembre 1995, Petro Tyschtschenko, le directeur général d'Amiga Technologies, prononça un discours à Los Angeles devant un groupe d'amateurs d'Amiga et de journalistes. Il déclara : "Plus qu'un partenaire, Scala est également un client important pour Amiga Technologies. Scala a acheté 1000 Amiga 4000 Tower pour fournir à ses clients des systèmes multimédias haut de gamme."

Cependant, selon Jon Bohmer :

"Nous avons dû passer au PC - qui était toujours une douleur royale dans les fe$$es. Windoze 3.1 avait plus d'une décennie de retard. Même Windows 95 n'était toujours pas multitâche, nous avons donc dû écrire notre propre système d'exploitation multitâche au-dessus de DOS. Heureusement, nous avons pu embaucher les quelque 15 meilleurs programmeurs de Commodore et ils étaient les seuls à pouvoir le faire. Scala sur PC a remporté le prix Byte's Best du Comdex en 1996 - faisant exactement ce qui pouvait être fait sur l'Amiga une décennie plus tôt."

Scala
Scala Multimedia pour Windows

Scala continua à développer des logiciels multimédias pour la plate-forme x86 et, dans un laps de temps relativement court, publia Scala Multimedia MM100, Scala Multimedia Publisher et Scala InfoChannel 100 pour PC. Aucun nouveau logiciel ne fut publié pour Amiga, Scala, Inc. se retirant lentement du marché de l'Amiga. Au fil du temps, le prix de vente de Scala baissa car les revendeurs vendirent leurs vieux stocks. Une version gratuite de Scala MM300 fut publiée dans le magazine CU Amiga de février 1998 et en février 1999, la version complète de Scala MM400, comprenant des fonds supplémentaires, des polices et des greffons, fut vendue sur un CD par Epic Marketing au Royaume-Uni pour 64,99 £.

Scala
Une publicité pour InfoChannel 5 sur Windows

Où sont-ils maintenant ?

Après une période d'instabilité à la fin des années 1990, Jeff Porter fut nommé PDG de Scala, Inc. en 2000. Il était le cinquième PDG en huit ans. Jeff Porter invita immédiatement Gerald Bucas, l'ancien fondateur de GVP et distributeur nord-américain de Scala, à rejoindre le conseil d'administration remanié de Scala, Inc. George Bucas fut à son tour nommé président du conseil d'administration début 2001 et devint PDG de la société un an plus tard. On lui attribua la stabilisation de la société et le développement de Scala pour en faire la marque de renommée mondiale qu'elle est aujourd'hui. En 2004, George Bucas fut désigné comme l'un des principaux acteurs de la liste "Digital Media 100" par Digital Media Magazine et, en 2012, il reçut le premier "Lifetime Achievement Award" de l'industrie de l'affichage numérique.

Pendant ce temps, Jon Bohmer, l'adolescent visionnaire, devint un entrepreneur en série. Il quitta Scala, Inc. en 1998 avec un noyau de développeurs et fonda Pronto TV pour développer un logiciel d'information publique et d'affichage publicitaire utilisant un modèle de distribution SaaS. En 2004, il fonda SnapTV pour développer un système de distribution de vidéo à la demande et de télévision en direct sur large bande. Il s'intéressa à l'énergie solaire et, en 2006, il fonda Kyoto Energy Ltd. dans le but de créer des systèmes d'énergie solaire renouvelable afin d'aider à résoudre la pauvreté énergétique dans les pays en développement. En 2008, il déménagea sa famille à Nairobi, au Kenya, et, avec l'aide de ses filles, créa un simple cuiseur solaire à partir de deux boîtes en carton, d'une feuille d'argent, de peinture noire et d'un couvercle en acrylique. Le cuiseur pouvait être utilisé pour faire bouillir de l'eau et préparer la plupart des plats de base comme le riz et les ragoûts. Ce projet permit à Jon Bohmer de remporter le "Financial Times Climate Change Challenge" en 2009.

Scala
Le cuiseur de Jon Bohmer

Scala
Jon Bohmer au Kenya

Pulse Network fut sa dernière entreprise, qu'il décrivit comme une jeune entreprise IoT en mode furtif. Et toute son histoire commença en 1995 avec son Amiga.

Note : Jon Bohmer écrivit dans une entrevue récente : "Nous avons décidé de faire une version bon marché pour le marché de la présentation et l'avons appelée Scala, le premier système au monde de présentation multimédia facile à utiliser. Nous en avons vendu plus de 5 millions, ce qui est assez impressionnant puisque seulement 10 millions d'Amiga ont été vendus."

sources: http://obligement.free.fr/articles/classic_reflections_scala.php
#obligement

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Linux: Coming Soon to M1 Macbooks

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Regardless of the chipset or original intended use of any computer system, someone somewhere is going to want to try and run Linux on it. And why not? Linux is versatile and free to use as well as open-source, so it's quite capable of running on almost anything. Of course, it takes a little while for the Linux folk to port the software to brand new hardware, but it's virtually guaranteed that it's only a matter of time before Linux is running on even the most locked-down of hardware, like the M1 MacBooks.

[Hector Martin] aka [marcan] has been hard at work getting Linux up and running on the latest Apple offerings with their ARM-based M1 processors. Since these are completely divorced from their x86 product line the process had to be worked from the ground up which included both booting Linux and modifying the kernel to include support for the hardware. [marcan] has a lot of hardware working such as the USB ports and the SD card slot, and notes that his setup is even compatible with the webcam notch included in the latest batch of MacBooks.

There are a few things still missing. He's running Arch and doesn't have the GPU configured yet, so all of the graphics are rendered in software. But he has put the computer through the wringer including running some computationally-intense software for nearly a full day before realizing that the machine wasn't charging, which did not make much difference in performance. These machines are indeed quite capable with their new ARM chipsets and hopefully his work going forward will bring Linux to the rest of us who still use Macs even if they don't want to run macOS.

#linuxhacks #arch #arm #asahi #linux #m1 #mac #macos

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XScreenSaver 6.02 out now

XScreenSaver 6.02 is out now, including iOS and Android.

Two new hacks this time, Marbling and Binary Horizon, plus a few minor updates.

Several of the old hacks have been re-enabled on Android, because it turns out that while they didn't work in the emulator, they do work on real Android hardware (of which I have none).

This release was built on macOS 11.6 instead of 10.14, so I think that means that it has native Apple M1 code in it -- though I doubt you'll notice any performance difference over the Rosetta2 emulation.

Also Apple completely changed how code signing works again, because hey, six more months have passed, it's clearly time for a redesign of the most incomprehensible part of their entire ecosystem, right? Is it better? No. No it is not, it's just differently awful. Again. Anyway, let me know if there are signing issues.

I also had to update Sparkle (the "Check for Updates" library), so hopefully auto-updates still work. Let me know.

About Marbling, the new one written by me. It started out fairly simple, but then it took the optimization train to crazytown. Here's the comment from the top of the source:

This generates a random field with Perlin Noise (Perlin's page, SIGGRAPH 2002 paper, Wikipedia entry), then permutes it with Fractal Brownian Motion (Wikipedia page, Book of Shaders, Shader Toy) to create images that somewhat resemble clouds, or the striations in marble, depending on the parameters selected and the colors chosen.

These algorithms lend themselves well to SIMD supercomputers, which is to say GPUs. Ideally, this program would be written in Shader Language, but XScreenSaver still targets OpenGL systems that don't support GLSL, so we are doing the crazy thing here of trying to run this highly parallelizable algorithm on the CPU instead of the GPU. This sort-of works out because modern CPUs have a fair amount of parallel-computation features on their side of the fence as well. (Generally speaking, your CPU is a Cray and your GPU is a Connection Machine, except that your phone does not typically require liquid nitrogen cooling and a dedicated power plant).

Update: Oh yeah, I forgot to mention. A while back someone requested an Apple TV version of XScreenSaver, so I took a crack at it. There's a tvOS target in the Xcode project, but when you launch it, it never instantiates SaverRunner. I imagine there's some xib or storyboard problem, but I couldn't figure it out so I gave up. If someone can get me past that, I'll take another look. BTW, it turns out that one of the hurdles of porting iOS to tvOS is that tvOS doesn't have newfangled UI elements like checkboxes and sliders.

#uncategorized #computers #firstperson #linux #mac #phones #security #xscreensaver

joeldesermeau@joindiaspora.com

helloSystem

helloSystem is a desktop system for creators with a focus on simplicity, elegance, and usability. Its design follows the “Less, but better” philosophy. It is intended as a system for “mere mortals”, welcoming to switchers from the Mac. FreeBSD is used as the core operating system. Please refer to https://github.com/helloSystem/hello if you would like to learn more about the ideas and principles behind hello.

#hellosystem #freebsd #mac #macos