#mandela

souslescrateresnucleaireslaplage@diaspora.psyco.fr

#lune #injustice #journalintime #clairdeterre #politique #petiteileformidabledescaraibes #fraternité #camarades #Mandela #fraisiers #communisme #communelunaire #ecriture #roman

(Journal intime tombé du ciel dans mon jardin alors que je binais mes fraisiers. Après sa lecture - qui m'a bouleversé - je ne pouvais décemment garder cet émouvant témoignage pour moi. C'est pourquoi j'ai décidé aujourd'hui de vous révéler ce déchirant cri d'amour et de fraternité)

Treizième jour – l'espion qui venait du surgelé

Donc, Carla avait décidé de creuser un tunnel pour que je puisse m'évader de la Lune et retourner sur la Terre. Pour ne pas exacerber plus encore son hyper-émotivité, et parce que j'étais fatigué de danser le tango, je l'encourageai dans ce sens. Il se mit alors immédiatement à creuser avec l'énergie du désespoir. Pendant ce temps, nous nous assîmes sur le banc, avec Ferdinando, pour réfléchir à la vente des avions, que je voulais voir disparaître au plus vite, parce que je suis non violent, antimilitariste et anti-cons et que cette amas de tôles anabolisées gâche le paysage et blesse mon sens esthétique. En plus, il y avait du fuel qui coulait des réservoirs et qui aurait pu polluer la nappe phréatique. Il fallait trouver un client au plus vite.

On n'attendit pas longtemps : d'abord il y eut la musique «Ainsi parlait Zarathoustra» de Richard Strauss et un imposant vaisseau extra-terrestre étendit lugubrement son ombre sur la Lune qui avait pour tout éclairage que le petit lampadaire Art Déco, comme une petite flamme pleine d'espoir, vivant symbole de la résistance des humbles contre les puissants.

Le vaisseau s'immobilisa, une porte s'ouvrit dans le ventre sombre et une échelle de corde se déroula. Bientôt, un petit être charmant en descendit et, ôtant son chapeau, nous adressa la parole. Las ! Les hauts-parleurs scotchés sur la carlingue du vaisseau faisaient un barouf d'enfer et on n'entendait rien du tout. Ça n'avait pas l'air de déranger notre hôte qui continuait à babiller comme si de rien n'était. C'est alors que Carla, qui avait entendu la musique, sortit de son tunnel avec sa pelle et la musique s'arrêta aussitôt. Comme il n'y avait plus de musique et qu'il était dans le noir le plus complet à cause du noir vaisseau, il replongea dans le tunnel, et la musique recommença de plus belle. Alors il ressortit, et la musique s'arrêta à nouveau. Il entra et ressortit et re-rentra et re-ressorti et à chaque fois, la musique s'arrêtait et recommençait. La dixième fois, je me jetai sur lui pour qu'il reste à la surface et qu'on puisse entendre le discours du monsieur aliène. Mais celui-ci continuait sans pause, et n'avait pas l'air de prendre en compte qu'il avait des interlocuteurs. Comme je l'écoutais poliment, mon regard errait le long du vaisseau spatial et je crus apercevoir quelque chose qui y était attaché, comme avec une ficelle, et qui flottait dans l'air spatial. En fait, la chose flottait de moins en moins, et grâce à l'attraction de la Lune, descendait doucement vers nous.

Et à mon grand effroi, je reconnus la limace ! La limace était de retour ! Elle tomba mollement dans un bruit mou et l'extra-terrestre parut un peu contrarié (même les aliènes peuvent pas le blairer, le Directeur en Chef du Nouvel Hebdomadaire de Référence ! Même les aliènes!)
La limace se débarrassa de la ficelle qui le maintenait prisonnier, nettoya les moustiques écrasés des verres de ses lunettes d'aviateur, et nous expliqua qu'il avait réussi à vendre un abonnement de son Nouvel Hebdomadaire de Référence à chacun des 387.953.078.985.276.845.401 habitants de la planète d'où venait ce gentleman aliène. Seulement voilà : cet extra-terrestre voulait les 387.953.078.985.276.845.401 exemplaires MAINTENANT, ce qui était bien évidemment impossible, surtout avec les syndicats de la presse qui feraient tout pour le contrarier. Carla ébaucha un sourire mauvais, Ferdinando sourit de toutes ses dents merveilleusement entretenues gratuitement par le meilleur système de santé public du monde, je souris... et l'aliène sourit aussi ! Un aliène syndicaliste ! Merveille ! Un aliène syndicaliste !

C'est la lutte fina.. !

Bon, la suite, à demain,

PS : le titre du terrible épisode d'aujourd'hui est un hommage à Mario Bava, dont le film L'espion qui venait du surgelé, avec Vincent Price, est une grande source d'inspiration psychédélique. Cet espion n'est pas encore apparu, ce qui permettra de réutiliser ce titre une autre fois, car tout chroniqueur sait que l'art du titre est difficile...

PS2 : peut-être que le futur élucidera le mystère de Carla et de la musique... (car il semble y avoir une réelle incompatibilité entre les deux)

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Les épisodes précédents : Douzième jour – La grande évasion Onzième jour – un troc en échange de la paix Dixième jour – où Ferdinand révèle sa véritable identité Neuvième jour – catastrophe ! Huitième jour – où la limace saute de joie Septième jour – interview-réalité Sixième jour - Le Comte de Monte Cristo Cinquième jour - une idée formidable ! Quatrième jour - description mon pied-à-terre lunaire Troisième jour - les raisons de mon «expatriation» Deuxième jour - description de «l’élastique» Premier jour - Mon arrivée sur la lune Septième jour – interview-réalité Sixième jour - Le Comte de Monte Cristo Cinquième jour - une idée formidable ! Quatrième jour - description mon pied-à-terre lunaire Troisième jour - les raisons de mon «expatriation» Deuxième jour - description de «l’élastique» Premier jour - Mon arrivée sur la lune

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#lune #injustice #journalintime #clairdeterre #politique #petiteileformidabledescaraibes #fraternité #camarades #Mandela #fraisiers #communisme #communelunaire #ecriture #roman

(Journal intime tombé du ciel dans mon jardin alors que je binais mes fraisiers. Après sa lecture - qui m'a bouleversé - je ne pouvais décemment garder cet émouvant témoignage pour moi. C'est pourquoi j'ai décidé aujourd'hui de vous révéler ce déchirant cri d'amour et de fraternité)

Cinquième jour - une idée formidable !

Aujourd’hui, alors que j’étais tranquillement assis en train de lire sur le banc que j’avais traîné jusqu’au bord de la Mer de la Tranquillité (c'est très tranquille), j’eu le regard attiré par mon petit logement qui se découpait sur le clair de Terre, avec ses fenêtres aux volets bleus et leurs petites ouvertures en forme de coeur, sa cheminée en pierre de taille et sa serre dans laquelle s’épanouissent les plus belles essences terriennes dans un festival de couleurs tendres, et je me suis dit que n’importe qui en voyant cela serait émerveillé, et voudrait en connaître plus sur leur lieu d’épanouissement réel : la Terre.

Et j’eu soudain la plus vilaine et la plus subtile idée de vengeance : cette Terre honnie, qui m’avait expulsé honteusement, j’allais la mettre en vente, et mon pavillon, j’allais en faire un Appartement Témoin. Ainsi, outre ma vengeance, je deviendrai riche à millions et je me la coulerai douce dans un endroit paradisiaque quelque part (évidemment, ce «quelque part» me chatouille un peu, mais je trouverai bien, l’argent achète tout non?)

Il faut donc dorénavant que j’attire des visiteurs et que je leur montre ma garçonnière que je présenterai comme l’appartement bourgeois de base sans les accessoires. Il va sans dire que les accessoires, ce sera selon les desiderata de mes hôtes, et que j’accéderai bien sûr à toutes leurs demandes, du moment que c’est contre... un paiement cash.

Alors que je rêvais à ma fortune toute faite et à l’infortune de mes juges qui verraient bientôt débarquer leurs nouveaux propriétaires et maîtres, un baquet est passé en vrombissant au dessus de ma tête et s’est écrasé à 50 cm de mon pavillon. Vous pensez si j’ai eu peur ! S’il était tombé dessus, tout mon projet aurait roulé dans la poussière ! Et malgré mon interdiction de séjour sur la Terre, j’aurais été obligé de prendre le baquet de retour (que je n’avais pas encore vidé de ses boîtes de conserve) et certainement personne ne m’aurait cru si j’avais dit que mon appartement avait été dévasté par un baquet extra-terrestre. Dieu sait où ils m’auraient envoyé alors! (Parce que, mine de rien, je commence à bien aimer mon petit meublé lunaire)

Enfin! J’avais là peut-être mon premier acheteur potentiel, il fallait que je fasse tout pour le retenir et lui fourguer ma marchandise.

Je rentrai vite à la maison faire un brin de toilette pour accueillir comme il faut mon nouveau client et me dirigeai vers le baquet accidenté. Et là, quelle ne fut pas ma surprise de constater, quand la poussière fut un peu retombée, trois jours plus tard, qu’il était vide ! J’étais furieux! Tant d’émotions, tant d’espoirs, pour rien !

Mais je ne renoncerai pas à un si merveilleux et cruel projet.
Des acheteurs, il y en aura d’autres.

Bon, à demain.

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