la suppression de lâaide mĂ©dicale dâEtat pour les sans-papiers est un non-sens. Bien loin des Ă©conomies promises, cette dĂ©cision menace lâensemble de la population et aggrave un peu plus le dĂ©mantĂšlement du systĂšme de santĂ© publique.
comme par hasard, par les memes qui font tout pour dĂ©tricoter le service public français, mardi 7 novembre 2023, le SĂ©nat a adoptĂ© la suppression de lâaide mĂ©dicale dâEtat (AME), un dispositif instaurĂ© en 2000 permettant aux Ă©trangers en situation irrĂ©guliĂšre de bĂ©nĂ©ficier dâun accĂšs rĂ©gulier aux soins, accordĂ© pour un an sous certaines conditions de rĂ©sidence et de ressources, et dans la limite des tarifs de la sĂ©curitĂ© sociale.
Les groupes de droite et centriste ont donc trouvĂ© un point dâaccord, eux qui peinaient jusque-lĂ Ă accorder leurs violons sur ces sujets. Ils entendent aussi proposer conjointement le durcissement des critĂšres prĂ©vus par la circulaire Valls, qui autorise la demande de titre de sĂ©jour aux Ă©trangers en situation irrĂ©guliĂšre qui vivent en France depuis au moins cinq ans, qui ont travaillĂ© au moins huit mois dans les deux derniĂšres annĂ©es et disposent dâun contrat de travail ou une promesse dâembauche.
«AprĂšs le vote du SĂ©nat, les prĂ©fets auront dĂ©sormais lâobligation de vĂ©rifier, non seulement la rĂ©alitĂ© et la nature des activitĂ©s professionnelles de lâĂ©tranger, mais aussi son insertion sociale et familiale, son respect de lâordre public, son intĂ©gration Ă la sociĂ©tĂ© française, son adhĂ©sion au mode de vie et aux valeurs de la communautĂ© nationale, et son absence de condamnation pĂ©nale», prĂ©cise le communiquĂ© de la droite.
Entrée en vigueur le 1er janvier 2000 par Bernard Kouchner et Martine Aubry, ministres du gouvernement Lionel Jospin
Dans un rapport publié en 2007, l'IGAS et l'IGF concluent à la nécessité du maintien du dispositif existant et écartaient la possibilité de limiter la prise en charge aux seuls soins urgents ou de définir un panier de soins spécifiques
Depuis le retour de la droite décomplexé au pouvoir, elle est systématiquement attaqué.
Or ce droit Ă la santĂ©, reconnu mĂȘme Ă des personnes rĂ©sidant sans titre, illustre Ă la fois le caractĂšre idĂ©aliste de la devise française (idĂ©al de FraternitĂ©) et le caractĂšre pragmatique des politiques de santĂ© publique, en Ă©vitant le dĂ©veloppement de certaines affections (tuberculose, gale par exemple) au sein de populations marginalisĂ©es, avant qu'elles ne se rĂ©pandent parmi l'ensemble de la population.
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