¡SE SIENTE, SE SIENTE, #CHE ESTÁ PRESENTE !
"L’hommage du PCF au Che, chacun en convient, pèse de tout son poids politique et symbolique. Bien plus que la courbe. Il fut un temps jadis où le CHE n’était pour nous, à #Paris comme à #Moscou, qu’un « gauchiste » irresponsable. « ¡Ay, qué dolor !». Sous la coupole de la maison commune, le PCF vient de réparer une sorte d’injustice, de se grandir... et aussi de répondre à la sévérité d’un Che pour qui les classes ouvrières et les militants des pays « occidentaux » « oubliaient » l’internationalisme. La plupart des partis communistes, alignés sur Moscou..."
Lorsque vous arrivez place du Colonel Fabien, au siège du PCF, un frisson vous parcourt le corps de haut en bas, ou peut-être l’inverse. Je croyais la sensualité fâchée avec le béton... va donc ! Ici, pour aller d’un point à un autre, le plus couru des chemins, c’est la ligne courbe... Courbe mais ne se plie pas. Ainsi l’a conçu l’architecte Oscar #Niemeyer, fondateur du parti communiste du #Brésil et communiste de toute une vie, donc « stalinien », « sectaire », « dogmatique », « aux ordres », « subversif »... Quel dommage qu’il ait autant de talent !!!!!!!!!!!!!. Et en plus, le gaillard est resté jusqu’à mort -au delà de cent ans- ami de la révolution cubaine et du terrible Castro, d’un Che fasciné par le sang et la culture des narcisses, un Che génétiquement violent, pervers, premier des « kamikazes », des « détraqués », des « djihadistes »... Marcela a lâché l’amour de sa vie pour ce nombriliste compulsif, qui a passé son temps à frimer, à écrire une légende, plutôt que de vivre la sienne. Pour l’ami Tancrède Ramonet, le mythe et l’homme Guevara, ne font qu’un... bien vu !!! !!!
Ah, ce qu’ils ont dû architexter, rêver, ensemble à La Havane, Che, Fidel et Oscar et Pablo...
Impossible de se garer à Fabien... La boule coupole, ‘bondée’, résonne de « ¡se siente, se siente, el Che está presente ! ». De jeunes excités, thuriféraires du Che, s’en donnent comme des ados. Le CHE : cure de jouvence ?
L’hommage du PCF au Che, chacun en convient, pèse de tout son poids politique et symbolique. Bien plus que la courbe. Il fut un temps jadis où le CHE n’était pour nous, à Paris comme à Moscou, qu’un « gauchiste » irresponsable. « ¡Ay, qué dolor !». Sous la coupole de la maison commune, le PCF vient de réparer une sorte d’injustice, de se grandir... et aussi de répondre à la sévérité d’un Che pour qui les classes ouvrières et les militants des pays « occidentaux » « oubliaient » l’internationalisme. La plupart des partis communistes, alignés sur Moscou...
Pierre Laurent, présent de bout en bout, assis aux côtés du nouvel ambassadeur de Cuba en France, ouvrait un hommage en forme de « performance » politico-poético-musico- hallucinée et hallucinatoire. La bande des occitans prit d’assaut la Seine après les discours, de Pierre Laurent, un discours fin, offensif , de ceux qui font du bien, de ceux que l’on aime, et une intervention sobre et forte du nouvel ambassadeur de Cuba, arrivé il y a tout juste une semaine. Michel, l’ambassadeur du #Venezuela, était caché dans la salle, tout comme l’ami, ô combien attachant, Jean Cormier, pote de Korda, de Blondin, la chanteuse délicieuse et « engagée » (sens ?) Mireille Riva, qui vient de monter avec sa troupe un « spectacle » sur le Che, présenté avec succès à la Fête de « L’Huma », des diplomates boliviens, des militants de la plume : V.K., CC, Cathy D.S , Maïté, qui « couvrit » le Salvador au temps de l’horreur, des syndicalistes CGT, des universitaires, Paul Estrade, beaucoup de militants de la solidarité et leurs associations...
Le poète occitano-internationaliste Serge Pey n’avait jamais mis les pieds dans un siège coco. Pourrait-il en ressortir ? Sa muse, Chiara la Sarde, tricota tout en douceur érotique, un immense Che, pendant que Serge guérillérait avec les mots, piétinait de rage , de transe guévarienne « Tu comprends... il faut politiser ! » PO. LI. TI. SER ! Serge est déraisonnable. D’ailleurs par les temps qui courent, ne faut-il pas être fou pour être raisonnable. Comme il n’aime pas la soupe, il n’y va jamais. Mais d’où sort-il cet impétueux gave sémantique habité ? Le sait-il sous son chapeau anar ? La Garonne le sait-elle ? L’hommage s’étirant au-delà des horaires programmés par le Gosplan, les commissaires politiques nous conseillèrent d’abréger. J.O. lit, lut, quelques morceaux verbaux (les références seront publiées sur ce blog) guévariens hétérodoxes, montrant combien le CHE était passé fort rapidement de « l’orthodoxie » (sens ?), du « soviétisme », à la recherche, antidogmatique, ouverte, seulement interrompue par la mort (à 39 ans), d’un communisme autochtone, endogène, « sui generis », ¡¡qué bien suena !!). En 1965-1966, il écrit : « On (l’URSS) retourne au capitalisme ». Visionnaire ou oiseau de mauvaise augure ?
Deux musicos, un guitariste fils de rouge exalté decazevillois, et un petit-fils de communiste espagnol castrais, qui combattit avec les anars (faut le fer !) pendant la guerre/révolution espagnole. Ils interprétèrent délicatement des textes écrits et chantés en hommage posthume au CHE, par #VictorJara, #Quilapayun, #AtahualpaYupanqui, Carlos #Puebla... Un final à la fois nostalgico-mélancolique, et d’espoir étoilé. Le Petit Prince dit un jour : « Nous avons perdu les étoiles ». Il est grand temps de les retrouver. Tard dans la nuit, mojitée par la Jeunesse Communiste, la bande « communiste-libertaire » fut libérée, après engagement à « SEGUIR JUNTOS ». « Continuer ensemble ».
P.S. : le nombre de livres « Vive le CHE ! » vendus à l’entrée dépassa celui des chocolatines et des churros.
A Vallegrande, Evo #Morales et des milliers de personnes, à Santa Clara, Raul #Castro et le peuple cubain, à Madrid, Rosario, Buenos Aires, Caracas, Tokyo, Alger, en Palestine... les résistants d’aujourd’hui honoraient celui qui « renaît sans cesse ». Qui nous invite a « SEGUIR ADELANTE ».
#JeanOrtiz
Mercredi, 11 Octobre, 2017