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Entre écrivains européens et américains, une relation inégalitaire et paradoxale

Si les auteurs europĂ©ens connaissent et lisent leurs pairs nord-amĂ©ricains, le contraire est loin d’ĂȘtre vrai. EnquĂȘte sur le rapport des Ă©crivains des Etats-Unis avec le Vieux Continent et sa littĂ©rature, Ă  l’approche du Festival America, Ă  Vincennes, du 26 au 29 septembre, dont « Le Monde des livres » est partenaire.

Par Florence Noiville, Le Monde
Publié le 18 septembre 2024

Make America great again »? S’il est un domaine oĂč ce slogan n’a pas cours, c’est bien celui de la littĂ©rature. Dans le cƓur des lecteurs français, la patrie de Russell Banks (1940-2023), Cormac McCarthy (1933-2023) et Paul Auster (1947-2024) – pour ne citer que ces gĂ©ants rĂ©cemment disparus – n’a jamais cessĂ© d’ĂȘtre envoĂ»tante et dĂ©sirable. Aussi, tous les deux ans, le public accueille-t-il avec ferveur les Ă©crivains nord-amĂ©ricains venus participer au Festival America, Ă  Vincennes (Val-de-Marne).

Cette annĂ©e, ce grand rendez-vous se tiendra du 26 au 29 septembre, avec comme tĂȘtes d’affiche James Ellroy, Lauren Groff ou encore Richard Ford. OriginalitĂ© du cru 2024 : pour la premiĂšre fois, les auteurs Ă©tats-uniens et canadiens (et une autrice mexicaine, Dahlia de la Cerda) rencontreront une trentaine de leurs homologues europĂ©ens, originaires pour la plupart de France, du Royaume-Uni, d’Irlande, mais aussi d’Italie, d’Allemagne, des Pays-Bas, de Suisse ou d’Espagne.

« La manifestation se dĂ©roule entre deux Ă©chĂ©ances importantes pour les deux continents , explique Francis Geffard, directeur chez Albin Michel de la collection “Terres d’AmĂ©rique” et prĂ©sident du festival, qu’il a crĂ©Ă©. Entre les Ă©lections europĂ©ennes de juin et celle du 5 novembre aux Etats-Unis, il nous a paru important que le festival soit un lieu d’échanges et de dĂ©bats entre les Ă©crivains des deux rives de l’Atlantique. » Un siĂšcle aprĂšs les chefs-d’Ɠuvre de la GĂ©nĂ©ration perdue –lorsque, dans les annĂ©es 1920, les Hemingway, Dos Passos et Sinclair Lewis venaient chercher l’inspiration Ă  Madrid, Rome ou Paris –, America sera aussi l’occasion de faire le point sur la relation que les auteurs amĂ©ricains entretiennent aujourd’hui avec le Vieux Continent et sa littĂ©rature.

A cet Ă©gard, les Ă©changes s’annoncent passionnants mais asymĂ©triques. « Il faut avoir conscience du dĂ©sĂ©quilibre Ă©norme qui existe entre la connaissance qu’on a, en France et ailleurs en Europe, de la littĂ©rature amĂ©ricaine, et celle que les AmĂ©ricains ont de la littĂ©rature europĂ©enne » , souligne Olivier Cohen, fondateur des Editions de l’Olivier. De fait, s’il est difficile de trouver un auteur europĂ©en qui n’ait pas Ă©tĂ© profondĂ©ment influencĂ© par l’un de ses pairs outre-Atlantique – il faut entendre l’Irlandaise Jan Carson raconter comment ses premiers Ă©crits furent des « mĂ©lis-mĂ©los de thĂšmes et de styles[empruntĂ©s Ă ] Richard Brautigan, Raymond Carver et George Saunders » ; ou la NĂ©erlandaise Inge Schilperoord, autre invitĂ©e du festival, expliquer pourquoi les AmĂ©ricains (John Fante, A. M. Homes) sont insurpassables dans leurs « peintures de l’aliĂ©nation et du vide »  –, si, donc, il est difficile de ne pas trouver un EuropĂ©en passionnĂ© de littĂ©rature amĂ©ricaine, l’inverse est loin d’ĂȘtre vrai.

Car les AmĂ©ricains lisent trĂšs peu leurs collĂšgues contemporains d’Europe non anglophone. « Ces temps-ci, la littĂ©rature venue d’Asie m’intĂ©resse davantage, explique Iain Levison, qui sera prĂ©sent Ă  America. En Europe, j’aime AndreĂŻ Kourkov [l’Ukrainien est lui aussi invitĂ©], mais, malheureusement, je n’ai rien lu d’autre rĂ©cemment
 »Le romancier et scĂ©nariste Seth Greenland, lui aussi attendu Ă  Vincennes, confesse de mĂȘme ne connaĂźtre que peu d’auteurs europĂ©ens non anglophones, « Ă  part Houellebecq, Annie Ernaux et Elena Ferrante ».

Le dernier classement du New York Times illustre bien cette mĂ©connaissance de la littĂ©rature europĂ©enne in the making (« en train de se faire »). En septembre, la « Book Review » du quotidien a demandĂ© Ă  ses critiques (mais aussi Ă  des Ă©crivains et des universitaires) de sĂ©lectionner, dans la littĂ©rature mondiale, les « cent meilleurs titres des vingt-cinq premiĂšres annĂ©es de ce siĂšcle ». Six seulement Ă©taient signĂ©s d’EuropĂ©ens dont l’anglais n’est pas la langue maternelle : l’Italienne Elena Ferrante, le NorvĂ©gien Jon Fosse, la Danoise Tove Ditlevsen, la Franco-Iranienne Marjane Satrapi, la Française Annie Ernaux et l’Allemand W. G. Sebald, mort en 2001.

Pourquoi les AmĂ©ricains connaissent-ils si mal la production europĂ©enne rĂ©cente ? Parce qu’ils ne la traduisent pas, ou trĂšs peu. Sur l’ensemble des titres publiĂ©s chaque annĂ©e outre-Atlantique, moins de 5 % sont des traductions, contre 20 % Ă  50 %, selon les pays, dans l’Union europĂ©enne. En dĂ©pit des efforts des instituts culturels europĂ©ens, ces maigres 5 % ont tendance Ă  se retrouver noyĂ©s dans la masse, sans visibilitĂ©. « Les auteurs amĂ©ricains auxquels je parle me disent que leurs librairies ne proposent presque plus d’ouvrages europĂ©ens » , regrette l’autrice nĂ©erlandaise Inge Schilperoord, invitĂ©e Ă  America. On chercherait donc en vain, sur les rayons de Barnes & Noble ou ailleurs, un Ă©quivalent pour la littĂ©rature europĂ©enne du riche et passionnant Dictionnaire amoureux de la littĂ©rature amĂ©ricaine que signe ces jours-ci le journaliste Bruno Corty (Plon, 612 pages, 28 euros, numĂ©rique 20 euros) : ce n’est pas l’amour qui prĂ©vaut dans ce sens de la relation transatlantique, c’est plutĂŽt l’indiffĂ©rence.

Les raisons ? Olivier Cohen raconte en souriant un Ă©change qui l’a laissĂ© perplexe. C’était avec Jonathan Galassi, l’ex-patron de la prestigieuse maison Farrar, Straus and Giroux, Ă  New York. « Un jour, je lui demande pourquoi il ne publie pas tel titre. RĂ©ponse : “It’s too French.” L’annĂ©e suivante, de nouveau dans son bureau, j’avise un roman (Ă  mon sens pas excellent) traduit du français. Je demande : “Pourquoi celui-lĂ  ?” RĂ©ponse : “It’s sooo French !” » Trop français dans un cas, si dĂ©licieusement français dans l’autre
 « J’avoue que j’ai renoncĂ© Ă  comprendre ! », conclut-il.

Autre anecdote parlante, celle que rapporte l’écrivaine française ClĂ©mence Boulouque, professeure Ă  l’universitĂ© Columbia (New York), qui publie en cette rentrĂ©e Le Sentiment des crĂ©puscules (Robert Laffont, 176 pages, 19 euros, numĂ©rique 13 euros). « RĂ©cemment, je faisais Ă  l’écrivain amĂ©ricain Joshua Cohen la chronique d’un Ă©pisode assez dĂ©sagrĂ©able qui m’était arrivĂ©. Il m’a dit, hilare : “Do the French thing !” Quand je lui ai demandĂ© ce qu’il entendait par lĂ , il a prĂ©cisĂ© : “Ecrire un rĂ©cit autobiographique, si possible de façon vengeresse.” Evidemment, c’était une boutade, mais elle est assez rĂ©vĂ©latrice de la perception amĂ©ricaine de la littĂ©rature française : autofiction ou rĂ©cit de l’intime Ă  la premiĂšre personne. »

Dans son discours de rĂ©ception du Prix de la paix des libraires allemands, en 2003, l’écrivaine Susan Sontag dĂ©crivait un « antagonisme latent » entre les deux cĂŽtĂ©s de l’Atlantique, au moins « aussi complexe que celui qui existe entre parent et enfant » . Bill Cloonan, professeur honoraire Ă  l’universitĂ© d’Etat de Floride, parle, lui, d’un sentiment d’ « infĂ©rioritĂ© »face Ă  la culture europĂ©enne. Un sentiment palpable chez Hawthorne et mĂȘme chez Melville. Jusqu’à Mark Twain, dit-il, un Ă©crivain amĂ©ricain devait, « pour avoir l’air sĂ©rieux », soit « Ă©crire Ă  l’europĂ©enne (quoi que cela veuille dire !), soit faire allusion Ă  la culture ou aux techniques littĂ©raires du Vieux Continent ».

Couper les racines. Consciente ou non, cette mise Ă  distance s’inscrirait-elle, encore aujourd’hui, dans le sillage d’un vieux dĂ©sir d’émancipation ? Au Seuil, l’éditrice BĂ©nĂ©dicte Lombardo est plus pragmatique : « Les Etats-Unis sont autosuffisants. Leur offre est si importante que les lecteurs ne cherchent pas autre chose. D’autre part, je crains que seule une petite partie des lecteurs ait une appĂ©tence pour ce qui se passe Ă  l’étranger, particuliĂšrement en littĂ©rature. » D’aprĂšs elle, certains lecteurs redouteraient de lire des auteurs Ă©trangers, rĂ©putĂ©s trop compliquĂ©s. «J’ai rĂ©cemment publiĂ© un auteur taĂŻwanais traduit dans de nombreux pays, dont les Etats-Unis. Tous les noms des personnages ont Ă©tĂ© amĂ©ricanisĂ©s, pour plus de facilitĂ©. »

Le divorce est-il pour autant consommĂ© ? Pas sĂ»r. Ces temps-ci, un nombre croissant d’auteurs amĂ©ricains regardent en direction de l’Europe, tant la scĂšne littĂ©raire, aux Etats-Unis, leur paraĂźt toxique. En effet, la concentration du marchĂ© outre-Atlantique – l’essentiel de l’édition est contrĂŽlĂ© par les « Big Five », cinq groupes qui se livrent une guerre totale – est telle que, plus que jamais, le systĂšme fonctionne comme une centrifugeuse. Dan Sinykin, professeur assistant Ă  l’universitĂ© Emory (GĂ©orgie), montre, dans Big Fiction (non traduit), que ce qui en sort est soit formatĂ© (pour ĂȘtre adaptĂ© au cinĂ©ma ou en sĂ©rie), soit Ă©jectĂ©. « Si vous n’atteignez pas un certain seuil de ventes, il y a peu de chances que vous publiiez un second roman, quels que soient votre talent et votre travail », expliquait au « Monde des livres » (du 29 mars 2019) l’écrivain Peter Farris.

Depuis cette date, la situation ne s’est guĂšre simplifiĂ©e, du moins pour les auteurs de la midlist (« liste intermĂ©diaire »), ceux qui ne sont ni dĂ©butants ni auteurs de blockbusters. Les contraintes limitant la libertĂ© de crĂ©er se sont multipliĂ©es – puritanisme exacerbĂ©, procĂšs en « appropriation culturelle », rĂŽle des sensitive readers, ces lecteurs chargĂ©s de dĂ©busquer des contenus pouvant offenser certains publics. Dans certains cas, cette injonction de ne pas heurter peut aller loin. Et mĂȘme cibler un poĂšte latin nĂ© en 43 av. J.-C. ! « Dans le tronc commun de l’universitĂ© Columbia, Les MĂ©tamorphoses , d’Ovide, ont Ă©tĂ© retirĂ©es du programme Ă  cause des multiples scĂšnes de viol, explique ClĂ©mence Boulouque. Il n’y a, chez Ovide, aucune apologie de la violence sexuelle. Au contraire, il est mĂȘme possible de dire qu’Ovide donne enfin voix aux victimes. Mais il ne faut pas susciter d’inconfort chez les Ă©tudiants. »D’oĂč les fameux trigger warnings, qui doivent signaler Ă  l’avance un passage risquant de mettre mal Ă  l’aise ou de raviver un traumatisme. « Ceci me laisse un peu sceptique et semble reprĂ©senter un rapport modifiĂ© Ă  la littĂ©rature, note l’écrivaine . Si la littĂ©rature aide Ă  vivre, c’est que, comme la vie, elle ne prĂ©vient pas des coups qu’elle vous porte ou des illuminations qu’elle vous offre. »

Autre exemple de difficultĂ© pour les romanciers amĂ©ricains : il serait, selon Iain Levison, devenu impossible d’interroger en profondeur certains effets dĂ©lĂ©tĂšres du capitalisme. « L’AmĂ©rique avait une longue tradition dans ce sens, avec John Steinbeck, Upton Sinclair, Erskine Caldwell ou Mark Twain . Curieusement, elle a disparu dans les annĂ©es 1950. » Il note que les creative writing farms (les « fermes d’écriture crĂ©ative ») sont toutes « financĂ©es par des milliardaires (Guggenheim, Rockefeller), de riches donateurs, de grandes entreprises ou par les dotations des universitĂ©s ». Cela, assure-t-il, crĂ©e un «environnement malsain lorsqu’il s’agit d’avoir une discussion littĂ©raire sur les maux de la sociĂ©tĂ©, notamment ceux qui sont liĂ©s aux Ă©normes Ă©carts de richesse ».

Enfin, une autre censure sĂ©vit dans certains Etats, Ă  l’instigation de groupes de pression conservateurs. En 2023, l’association PEN America a ainsi recensĂ© plus de cinq mille interdictions de livres : en Floride, au Texas, des ouvrages disparaissent des bibliothĂšques publiques. Dans le comtĂ© de Llano (Texas), ce fut rĂ©cemment le cas pour dix-sept d’entre eux, dont Entre le monde et moi , de Ta-Nehisi Coates (Autrement, 2016 et 2024), Comment devenir antiraciste, d’Ibram Kendi (Alisio, 2020), ou encore une histoire du Ku Klux Klan signĂ©e d’un collectif d’auteurs (non traduite).

Au moment oĂč nous l’interrogeons, Jan Carson effectue un « book tour »aux Etats-Unis pour son nouveau recueil de nouvelles, Le FantĂŽme de la banquette arriĂšre (Sabine Wespieser, 320 pages, 23 euros). En Floride, ce jour-lĂ , elle confirme que le cas de Llano est loin d’ĂȘtre isolĂ©. Elle a, dit-elle, recueilli des tĂ©moignages « de premiĂšre main »expliquant comment « des livres censĂ©ment subversifs sont retirĂ©s des bibliothĂšques et des Ă©coles. La censure est vivante et fait des dĂ©gĂąts en AmĂ©rique du Nord, insiste-t-elle. C’est un problĂšme dont nous devons tous continuer Ă  parler et sur lequel il nous faut rester vigilants ».

Pas Ă©tonnant que, dans cet environnement toxique, des auteurs amĂ©ricains se sentent mal Ă  l’aise et regardent vers l’Europe. Pour Jake Hinkson, Peter Farris ou encore Benjamin Whitmer, qui ont trouvĂ© refuge chez Gallmeister, la France est devenue une terre d’asile. MĂȘme chose chez Liana Levi pour Eddy Harris, Iain Levison et Seth Greenland. Ce dernier raconte : « Dans mon roman Plan amĂ©ricain (Ă©d. Liana Levi, 2023), l’un des personnages est une Noire. Mais le climat culturel actuel dĂ©courage fortement les Ă©crivains blancs de crĂ©er des personnages noirs. Mon livre n’a pas Ă©tĂ© refusĂ© aux Etats-Unis, car, Ă  ce jour, il n’a Ă©tĂ© soumis Ă  aucun Ă©diteur. Mon agent est convaincu que non seulement il serait rejetĂ©, mais qu’il nous causerait des problĂšmes Ă  tous les deux. »

« Make America great again » ? Aux yeux des Ă©crivains, c’est l’Europe qui sort grandie de la comparaison. « C’est un privilĂšge pour un AmĂ©ricain que d’ĂȘtre d’abord publiĂ© en français, conclut Seth Greenland. Je m’inscris dans une tradition qui va d’ Ulysse [de James Joyce] Ă  L’Amant de Lady Chatterley [de D. H. Lawrence] ,en passant par Tropique du cancer [de Henry Miller]. Et j’en suis fier. »

Tel n’est pas le moindre des paradoxes de la relation AmĂ©rique-Europe en littĂ©rature. Si les EuropĂ©ens sont peu lus outre-Atlantique, ils sont enviĂ©s pour le contexte dans lequel ils Ă©crivent. Dense maillage de librairies indĂ©pendantes, de bibliothĂšques, prix encadrĂ© des ouvrages et libertĂ© d’expression donnent au Vieux Continent des allures de havre pour la crĂ©ation. Les auteurs nord-amĂ©ricains seront-ils Ă  l’avenir de plus en plus nombreux Ă  s’y rĂ©fugier ? Peut-ĂȘtre. Mais alors, gare : s’ils se laissaient trop imprĂ©gner par la culture environnante, ils risqueraient de subir le sort naguĂšre rĂ©servĂ© Ă  Paul Auster, Ă  qui certains de ses compatriotes reprochaient d’ĂȘtre devenu... « trop europĂ©en ».

https://www.lemonde.fr/livres/article/2024/09/18/entre-ecrivains-europeens-et-americains-une-relation-inegalitaire-et-paradoxale_6322277_3260.html

#vendredilecture #lecture #reading #culture #littérature #literature #usa #europe #france

carolinerre77@diaspora.psyco.fr

Offenses

Constance Debré (2023)


'Ce que je raconte c'est ce que vous ne voulez plus voir de vous-mĂȘmes. Vos vies ne valent pas mieux que les nĂŽtres. Votre argent votre confort votre culture votre travail vos amours ne servent Ă  rien. Vos appartements plus grands vos villes plus belles ont les mĂȘmes murs qui s'effritent, c'est la mĂȘme pourriture sous vos peaux parfumĂ©es. Il n'y a que des ĂȘtres terrifiĂ©s, des somnambules effarĂ©s. Des vies Ă  s'accrocher au hasard Ă  n'importe quoi n'importe qui, au premier venu Ă  la premiĂšre proposition qui passe. Les histoires qu'on se raconte, oh toutes les histoires. Des damnĂ©s accrochĂ©s les uns aux autres sans jamais rien choisir. Vous le savez. Bien sĂ»r que vous le savez. Tout est vain dans votre agitation Ă  vouloir si fort vous Ă©loigner de nous.'

'Vous ĂȘtes des hommes malades. Malades de vos vies vides. Malades de votre cruautĂ© non assumĂ©e. Malades de vos mensonges. Malades de votre trahison. De la grande trahison de vos principes. Vous ĂȘtes des traĂźtres Ă  vous-mĂȘmes. Vous pourrez toujours vous agiter, parler toujours plus et toujours plus fort, moi le coupable, moi l'assassin, j'ai pitiĂ©.'

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Constance DebrĂ© a fait de la radicalitĂ©, de sa vie comme de son Ă©criture, une arme pour anĂ©antir la chair – mensonges, illusions, hypocrisie ou encore fictions que toute sociĂ©tĂ© ou tout systĂšme nous entraĂźne Ă  croire et Ă  perpĂ©tuer, ou fioritures littĂ©raires – Ă  l’os d’une vĂ©ritĂ© non dicible. Un an seulement aprĂšs 'Nom', oĂč elle se penchait sur sa famille pour faire voler en Ă©clats le culte absurde que la sociĂ©tĂ© voue au nom, aux familles et aux origines, ces fictions qui nous dĂ©finiraient, son Ă©criture, encore plus dĂ©pouillĂ©e, se fait art martial. ResserrĂ©e dans un dispositif – le discours – pour dire que les laissé·es-pour-compte, les outcasts de notre monde, celles et ceux qui sont vaincu·es avant mĂȘme de perdre, sont nos boucs Ă©missaires, celles et ceux qui porteront nos fautes. Nous, les “heureux du monde”. - Nelly KapriĂšlian, 2023.

#ConstanceDebré #offences
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#société #systÚme #justice #livre #lecture #vendredilecture

fl@diaspora.psyco.fr

#fl-fleur24 #fl-juin24 #lire #lecture #question #diasporiste

Bonjour...
Je cherche un gros bouquin pour passer l'été.
Si possible un roman.
Genre : histoire, vraie ou pas, science fiction mais pas trop gore
Auteur.trice : afrodescendant par préférence, mais aussi américain, sud américain, ou autre
Possiblement téléchargeable en e-pub - e-book

voilà, merci pour les idées...

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nadloriot@diaspora.psyco.fr

N.K. Jemisin - La CinquiĂšme saison

Je suis en train de le lire, c'est vraiment trĂšs bien Ă©crit et l'histoire est captivante... 👍👍👍

Une critique dans Jeune Afrique :
Jeune Afrique, no. JA3089H
Culture(s), lundi 1 juin 2020 1162 mots, p. 131

La révolte des magiciennes par Sabine Clerc

Dans Les Livres de la Terre fracturĂ©e, N. K. Jemisin raconte le destin de femmes orogĂšnes seules capables de protĂ©ger l’humanitĂ© d’une nature enragĂ©e. Et en lutte contre l’empire qui les asservit.

Alors que la littĂ©rature de science-fiction reste dominĂ©e par les hommes blancs, gĂ©nĂ©ralement anglo-saxons, de nouvelles voix africaines-amĂ©ricaines Ă©mergent, qui crĂ©ent des mondes parfois terrifiants mais diablement fascinants. Si l’on connaissait dĂ©jĂ  l’AmĂ©ricano-NigĂ©riane Nnedi Okorafor (lire page ci-contre),on ignore peut-ĂȘtre encore l’existence de la fabuleuse conteuse qu’est l’Africaine-AmĂ©ricaine Nora K. Jemisin, et notamment ses Livres de la Terre fracturĂ©e, Ɠuvre inclassable oscillant entre science-fiction et fantasy.

Dans cette trilogie violente et sombre, la nature rappelle rĂ©guliĂšrement Ă  l’humanitĂ© qui est le maĂźtre. Sur le Fixe, « vaste continent sans solution de continuitĂ© » d’une planĂšte torturĂ©e par une activitĂ© sismique dĂ©chaĂźnĂ©e, l’humanitĂ© doit survivre Ă  d’interminables hivers de « six mois minimum », les « Saisons », provoquĂ©es par des cataclysmes tels que tremblements de terre, raz de marĂ©e, Ă©ruptions volcaniques, pluies acides. Seule capable d’apaiser la fureur de « PĂšre Terre », la caste des orogĂšnes est pourtant opprimĂ©e par l’Empire.

Et c’est justement Ă  l’aube d’une Saison qu’une femme, Essun, retrouve un jour son fils, Uche, « mort sous les coups de son pĂšre », Jija. Lequel a aussi enlevĂ© leur fille, Nassun, ne supportant pas de dĂ©couvrir que ses enfants Ă©taient des orogĂšnes, capables de « manipuler les forces thermiques et cinĂ©tiques, ainsi que d’autres formes d’énergie, pour influencer les secousses sismiques ». Et donc de tuer les « fixes » (ceux qui, comme Jija, sont « incapables d’orogĂ©nie ») quand, tel Uche, ils ne maĂźtrisent pas encore leur don. Mais aussi de protĂ©ger l’humanitĂ© des catastrophes naturelles qui l’empĂȘchent de dĂ©velopper toute civilisation sur le long terme.

Cette puissance aussi vitale qu’effrayante a Ă©tĂ© domptĂ©e. Des Gardiens « traquent » et mettent au pas les orogĂšnes (ou « gĂȘneurs ») dĂšs leur plus jeune Ăąge Ă  force de sĂ©vices physiques et psychologiques. Le glaçant Schaffa dresse ainsi Damaya, une enfant que sa propre famille a rejetĂ©e lorsque son don s’est manifestĂ©, en lui brisant la main. Au sein de cet « ordre militaire », des professeurs sans pitiĂ© lui apprendront Ă  contrĂŽler son pouvoir, mais surtout Ă  devenir une « arme » docile de l’Empire.

« BĂȘtes noires »

Les orogĂšnes n’ont aucun droit, ni sur leur propre vie, ni sur celle de leur progĂ©niture imposĂ©e. On les pousse Ă  la maĂźtrise parfaite de leur don « Ă  travers des gĂ©nĂ©rations de viols, de coercition, de sĂ©lection tout sauf naturelle ». MalgrĂ© sa puissance et sa contribution Ă  la stabilitĂ© de l’Empire ainsi qu’à la survie de la population, tout un pan de la sociĂ©tĂ© est ainsi dĂ©shumanisĂ© – en premier lieu Ă  ses propres yeux. « Une fillette traitĂ©e de monstre assez souvent finit par Ă©pouser cette Ă©tiquette. » Quoique tolĂ©rĂ©s pour leur utilitĂ©, les orogĂšnes impĂ©riaux, « reconnaissables Ă  leur uniforme noir », sont ainsi appelĂ©s des « bĂȘtes noires ». Et ils l’acceptent. Un systĂšme esclavagiste bien huilĂ©, en somme.

Si l’humanitĂ© subit ravages aprĂšs ravages, c’est parce que, dans un lointain passĂ© dont il ne reste que quelques vestiges, elle a dĂ©tournĂ© les mystĂ©rieuses Ă©nergies qui irriguent la croĂ»te terrestre Ă  son profit. En asservissant la nature, elle a dĂ©fiĂ© un ĂȘtre qui la dĂ©passait, « PĂšre Terre ». En proie Ă  une rage dĂ©mesurĂ©e depuis, celui-ci n’a de cesse qu’il Ă©radique l’humanitĂ©.

À l’aube de la CinquiĂšme Saison,Essun part Ă  la poursuite de sa fille dans un dĂ©cor digne de celui de LaRoute,de Cormac McCarthy : elle doit marcher des jours durant au milieu de cohortes de rĂ©fugiĂ©s parfois hostiles. Mais elle n’a rien d’une Sarah Connor prĂȘte Ă  organiser la rĂ©sistance contre le Terminator. « Elle a 42 ans, est dotĂ©e de hanches qui ont portĂ© deux enfants sans difficultĂ©, de seins qui les ont nourris sans difficultĂ©. Elle a l’air solide, bien en chair. » Une figure qui occupe rarement le devant de la scĂšne dans les rĂ©cits de science-fiction et de fantasy. Or c’est prĂ©cisĂ©ment ce type de personnage que Jemisin veut mettre en lumiĂšre : des femmes qui lui ressemblent et auxquelles d’autres Africaines-AmĂ©ricaines pourront s’identifier.

Revanche

Car les hĂ©ros noirs sont rares dans le monde de la fiction, malgrĂ© une forte attente (comme en tĂ©moigne le succĂšs de Black Panther) dont Ă©diteurs et producteurs semblent seulement prendre conscience. Jemisin a mĂȘme vu son premier roman rejetĂ© sous prĂ©texte qu’il n’y aurait qu’un lectorat noir pour lire l’Ɠuvre d’un auteur noir
 Mais Jemisin, qui est nĂ©e dans l’Iowa en 1972, dĂ©couvre Ă  l’adolescence un roman dĂ©crivant un futur oĂč les Noirs sont encore bien prĂ©sents : Dawn (1987), de l’Africaine-AmĂ©ricaine Octavia E. Butler. Une rĂ©vĂ©lation. Elle se sent alors la lĂ©gitimitĂ© nĂ©cessaire pour Ă©crire de la science-fiction.

Rien de surprenant Ă  ce que la tĂȘtue Essun soit aussi le personnage prĂ©fĂ©rĂ© de Jemisin. Comme la puissante orogĂšne, l’auteure a dĂ» se soumettre aux rĂšgles imposĂ©es par la sociĂ©tĂ© avant de pouvoir s’en affranchir. Bien que fille d’un artiste vivant de ses crĂ©ations, Jemisin a toujours entendu sa famille lui dire qu’elle ne pouvait embrasser la carriĂšre d’écrivain, qu’il lui fallait gagner sa vie avec un mĂ©tier sĂ©rieux. Elle est ainsi devenue psychologue et Ă©ducatrice.

Heureusement, elle a fini par rĂ©aliser son rĂȘve et en a Ă©tĂ© rĂ©compensĂ©e. Chaque tome des Livres de la Terre fracturĂ©e a dĂ©crochĂ© la plus prestigieuse distinction en littĂ©rature de science-fiction, le prix Hugo du meilleur roman (en 2016, en 2017 et en 2018). Ce qui n’est pas un mince exploit dans un cercle non seulement trĂšs masculin, mais aussi affligĂ© d’une aile d’extrĂȘme droite blanche ultra-raciste. Dans son discours de remerciement, en 2018, la New-Yorkaise a d’ailleurs vilipendĂ© ceux qui prĂ©tendaient qu’un auteur noir n’avait droit aux honneurs qu’en vertu d’une bien-pensante politique identitaire – contrairement Ă  l’homme blanc, qui, lui, serait toujours couronnĂ© pour la vraie valeur de son travail.

Cette reconnaissance officielle sonne comme une revanche pour la communautĂ© africaine-amĂ©ricaine en gĂ©nĂ©ral, et pour les femmes en particulier. Dans la Terre fracturĂ©e,Jemisin, militante fĂ©ministe, les montre sous un jour souvent sombre mais toujours dĂ©terminĂ©. Loin d’ĂȘtre des victimes impuissantes ou des objets dĂ©coratifs, elles sont ici pleinement sujettes. Et Essun accomplira ce qu’aucun orogĂšne avant elle n’avait pu rĂ©aliser.

https://www.jeuneafrique.com/mag/989128/culture/n-k-jemisin-ou-la-revolte-des-magiciennes-face-a-lapocalypse/

#lecture #reading #vendredilecture #Jemisin #sf #fantasy

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_En revisitant les mails du passé...

Tzvetan Todorov "Les ennemis intimes de la démocratie"
Dernier livre que lisait ma mĂšre avant de nous quitter... RĂ©ponse de mon oncle, son frĂšre prĂ©fĂ©rĂ©, historien, gĂ©ographe, et inconsolable comme tous ceux qui l'ont connue... En quatre mots elle touchait dans le mille...Sans doute ce qui lui a valu d'ĂȘtre "plĂ©biscitĂ©e" dans notre village de vignerons...
Ping @reboul@framasphere.org

"Le livre que lisait Micheline je ne le connais pas mais son auteur si. #Todorov mort l’an dernier (soit 2017) , spĂ©cialiste de la #langue-russe , auteur d’un livre que j’ai trouvĂ© remarquable : « mĂ©moire du mal, tentation du bien » (ici sur France Culture) qui rĂ©sume bien sa pensĂ©e humaniste : le mal c’est en partie le systĂšme dictatorial dont la Russie soviĂ©tique d’oĂč il venait, le bien c’est l’optimisme, ce que l’on peut espĂ©rer. Cela confirme l’attention de Micheline aux grands problĂšmes de l’époque."

En apprenant que T. Todorov est né Bulgare, me revient ce qui me manquait pour compléter cette sentence de la culture slave russe : "Kiev est les MÚre des Villes Russes, comme le Bulgare est la MÚre de la Langue Russe"...

fl@diaspora.psyco.fr

#fl-fleur24 #fl-juil24 #lecture #lire #roman

Un petit roman - une histoire vraie qu'une femme de plus de 80 ans a vĂ©cu Ă  GenĂšve. Elle a dĂ» quitter sa maison, la maison dans laquelle elle a vĂ©cu presque toute sa vie. Ainsi elle a dĂ» tout quitter pour ĂȘtre recueillie Ă  la frontiĂšre Suisse - France, chez sa fille et son compagnon. Abandonner de grands espaces pour une petit endroit, loin de tout ou il n'y a plus rien qui donne de la vie, de l'animation. Elle habite soudain en rase campagne, alors qu'elle a toujours vĂ©cu prĂšs de la ville et d'un arrĂȘt de bus... Elle raconte ses souvenirs par rapport Ă  cette maison, son ex-mari, ses livres (elle est connue pour divers romans toujours en lien avec sa vie). C'est une lecture un peu triste. Je n'ai pas spĂ©cialement apprĂ©ciĂ© mais j'ai retrouvĂ© quelques propos qui faisaient Ă©chos Ă  mes propres expĂ©riences de dĂ©mĂ©nagements... quelque chose qui est impossible Ă  se fondre, Ă  s'installer, Ă  se retrouver bien. Je ne me fais pas Ă  mon nouveau lieu de vie, que je le veuille ou non, ce n'est pas chez moi. Finalement, c'est ce que nous raconte cette dame de plus de 80 ans, il y a des choses auxquels on ne se fait pas. C'est comme ça.
Roman : La Fortune
Autrice : Catherine Safonoff
Edition : ZOE

edition Zoe

petitpain@diaspora.psyco.fr

Éric Hazan a passĂ© l’arme Ă  gauche, donc la lutte continue !

Interview de Hazan par Mermet.
Un livre délivre.

La fabrique 20 ans d’édition, et ce n’est qu’un dĂ©but ! - 34’
https://la-bas.org/la-bas-magazine/entretiens/eric-hazan-a-passe-l-arme-a-gauche-donc-la-lutte-continue
#docu #itv #la-bas
https://piped.projectsegfau.lt/watch?v=KXe-r06hhWA
https://youtu.be/KXe-r06hhWA

Une Ă©mission enregistrĂ©e en public au Lieu-Dit avec, autour de Daniel Mermet, Éric #Hazan, des Ă©ditions La Fabrique, Nicolas #Norrito des Ă©ditions Libertalia et Fred Alpi, auteur de Cinq ans de mĂ©tro (Libertalia, 2018).

#edition-la-Fabrique #edition-Libertalia #Lindon #Maspero #Librairie-Corti #edition-Spartacus #Librairie-du-travail #Agone #Histoire #edition #librairie #Livre #Brochure #Palestine #Tarnac #editeur #freeAssange #les-classiques-du-peuple #mort #litterature #video #anarchiste #libertaire #revolution #savoir #lecture #anticapitaliste #fuck-facho
Un vieux métier, libraire, éditeur, imprimeur
 au boulot !
livre Ă  lire dans ces 2 Editions : https://diaspora.psyco.fr/posts/10913486

paco146@diaspora.psyco.fr

Comment la troisiĂšme guerre arriva
#vendredilecture #lecture #livre #roman #espionnage #conflit #guerre #nucléaire #armaguédon #KenFollett #diplomatie #humanité
Alors qu'au milieu de cette semaine je n'en Ă©tais qu'Ă  la moitiĂ© de ce roman qui m'a vĂ©ritablement scotchĂ©, j'ai entendu aux #infos notre #psychopathe national affirmer que nous nous devons de fournir Ă  l' #Ukraine des #missiles capables d'aller #frapper la #Russie loin sur son sol, je me suis dit qu'entre la #fiction dĂ©crite dans ce bouquin et la #rĂ©alitĂ© il n'y avait plus qu'un voile fin s’attĂ©nuant de plus en plus.
Pensées pour le monde, la #Terre et les formes de #vie qu'elle abrite encore, dans cet #espace-temps qui probablement est en phase terminale.

Pour rien au monde

Il ne faudrait "pour rien au monde" que ce qu'a imaginé Ken Follett n'arrive...

fl@diaspora.psyco.fr

#fl-fleur24 #fl-mai24 #lire #lecture #roman #malecture - Je me lance le défi lecture et je vous raconte avec : #fl-laviemodedemploi

LA VIE MODE D’EMPLOI - Chapitre 1 - dans l’escalier XXII - page 115

Laissant Sherwwod haletant, Shaw Ă©crivit au Conservateur du MusĂ©e. La rĂ©ponse arriva sous forme d'une longue lettre accompagnĂ©e de coupures du Nieuwe Courant. Le vol avait eu lieu dans la nuit du 4 aoĂ»t 1891. [...] Le soir du 3 aoĂ»t il avait rĂ©ussi Ă  se laisser enfermer dans le MusĂ©e, dont il Ă©tait sorti avec le prĂ©cieux Vase, en fracturant simplement une fenĂȘtre et en se laissant descendre le long d'une gouttiĂšre. [...] Il ne faisait aucun doute pour Sherwood que ce vase Ă©tait le TrĂšs Saint Vase et que l'Ă©tudiant d'histoire Guido Mandetta et l'Ă©tudiant des Beaux-Arts ThĂ©o Van Schallaert ne faisaient qu'une seule et mĂȘme personne. Ce chapitre raconte la quĂȘte du vrai Saint Vase... notez que James Sherwood est le grand-oncle de Bartlebooth le personnage principal du roman de Perec.

Le modĂšle de Sherwood
1. le modĂšle de Sherwwod (chimie)

La forĂȘt de Sherwood Ă  Nottingham

  1. texte de liste ici

Le nombre de Sherwood, est un nombre sans dimension, "Évolution historique de l’usage du mot « grandeur sans dimension"

  1. Image
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#fl-fleur24 #fl-mai24 #lire #lecture #roman #malecture - Je me lance le défi lecture et je vous raconte avec : #fl-laviemodedemploi

LA VIE MODE D’EMPLOI - Chapitre 1 - dans l’escalier XXV - page 149

Pendant presque 5 an, Appenzzell s'obstina à les poursuivre. A peine avait-il réussi à retrouver leurs traces qu'ils s'enfuyaient à nouveau, s'enfonçant dans des régions de plus en plus inhabitables pour reconstruire des villages de plus en plus précaires. Pendant longtemps Appenzzell s'interrogea sur la fonction de ces comportements migratoires. Les Kubus n'étaient pas nomades et ne pratiquaient pas de cultures sur brûlis, ils n'avaient aucune raison de se déplacer si souvent : ce n'était pas davantage pour des questions de chasse ou de cueillette. Vous pouvez écouter l'amitié qui lia Harry Mathiews à Georges Perec ici : Oulipo

Algorithme 1977, Harry Mathews -Appenzzell serait le Dr Botherby
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