#lire

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#fl-fleur24 #fl-avril24 #poème #poésie #mapoésie #lire #lecture #photo #image #animal

si cela est mort

le déposer en son milieu
le contempler
peut-être lui raconter une histoire
souvent je lui demande pardon
pardon pour la voiture qui l'a heurté
ou le camion qui l'a shooté
ou le fil électrique qui a brisé ses ailes
ou le piège qui a anéanti son élan
ou la lumière qui l'a ébloui
ou l'impatience
ou l'absurdité
ou la pollution du champs d'à côté
ou le chat qui l'a croqué
ou trop effrayé

trop effrayé
j'ai toujours ramassé l'animal
laissé dans son état
pour lui donner un autre espace
plus proche de ce qui est beau
parce que comme tous les êtres
vivants de la planète
finalement,
lui non plus n'avait rien demandé
@fl-fleur

voir : https://linktr.ee/Astronza

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#fl-fleur24 #fl-mars24 #poème #poésie #poète #Belge #français #lire #lecture - Guy Goffette, né le 18 avril 1947 #France

Et si le poème, c’était plus simplement
ce qui reste en souffrance dans la déchirure
du ciel, comme une valise sans couleur
un gant dans l’herbe - et le rayon de soleil
s’amuse avec les serrures, l’agrafe en fer blanc
cependant que nous restons en retrait
empêtrés dans nos ombres
comme un enfant grandi trop vite
et qui ne sait plus rire.

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dunoir@diaspora-fr.org
#Livre, #Lecture, #Lire, #AntiRépression, #Inégalités, #Justice, #Repression, #Prison #Police #ACAB #Oppression #Domination

“Décarcérer. Cahez cette prison que je ne saurais voir” de Sylvain Lhuissier

«L’ #enfermement des corps est une #violence. Cette violence ne peut qu’engendrer de la fracture, là où il faudrait du lien et de la réparation. Nous ne pouvons que tendre vers un monde sans prison, en cherchant dans chaque situation, le chemin d’une moindre violence».

On vous conseille vivement de lire "Décarcérer. Cachez cette prison que je ne saurais voir" de Sylvain Lhuissier, aux éditions Rue de l’échiquier.

Résolument #anti-carcéral, l’ouvrage “Décarcérer” de Sylvain Lhuissier nous apporte des arguments concrets et documentés pour contrer et déconstruire les éléments de langage #réactionnaires et les fausses informations diffusées sur la prison en #fRance.

Reprenant point par point les arguments sécuritaires qui n’ont pour but que d’enfermer les classes populaires, les personnes étrangères, les toxicomanes et autres indésirables, l’auteur démontre statistiquement que la prison ne sert à rien. Ni en termes de réparation du préjudice pour les #victimes, ni pour la #prévention de la délinquance, ni en termes de #réinsertion et de lutte contre la récidive.

Car la vraie raison de l’existence de ces lieux d’emprisonnement indignes, qui deviennent des mouroirs, c’est qu’ils jouent un «formidable rôle d’exclusion et de ségrégation». Voilà le rôle effectif, beaucoup moins avouable mais réellement efficace, des prisons. Surveiller, punir et évincer de l’espace public certaines populations car «elle ne concerne qu’une classe sociale restreinte. On fraude et on triche dans tous les milieux, mais seule une partie d’entre nous est destinée à aller en prison». «C’est aussi pour ça que peu la connaissent» explique l’auteur, et que beaucoup la fantasment. Parfois à travers des médias ou des séries télé qui ne reflètent en rien la réalité carcérale mais alimentent, sous prétexte de faits divers macabres, l’argument principal des défenseurs ignorants de la prison : on ne peut pas laisser les criminels dehors !

La réalité c’est que seules 1,5% des personnes incarcérées sont des tueurs ou des violeurs. Les criminels ne représentent que 1,5% de la population carcérale. Voilà un chiffre qui démonte tous les discours mensongers sur le fait que la prison permet d’écarter les personnes réellement dangereuses de la société. Non, la majorité des prisonniers le sont, pour 26%, pour des faits de vol et de recel.

On savait déjà que seulement 0,6% des viols étaient condamnés. Les crimes policiers restent eux aussi impunis… Et si on entend encore trop souvent que la prison met en sécurité la reste de la population, on entend trop peu que la récidive concerne plus de la moitié des ex-taulards. Oui, 59% des personnes enfermées dans ces conditions inhumaines se feront arrêter à nouveau, en état de récidive.

«On ne peut pas construire notre politique pénale et carcérale sur 1,5% de faits divers, aussi atroces soient-ils».

L’auteur de “Décarcérer” déconstruit les idées reçues et revient sur le traitement inhumain des prisonnier-es, les conditions d’insalubrité, la surpopulation, l’isolement, la violence physique, morale et sociale qu’ils subissent. La rupture avec les proches, la perte d’emploi, de logement consécutive, les symptômes de stress post-traumatique qui s’installent parfois pour de longues années après la sortie.

Sylvain Lhuissier amène plus largement à se questionner sur notre société de contrôle, de surveillance et de domination, et appelle chacun-e à prendre ses responsabilités, en tant que magistrat-es, politiques ou médias. Car tous portent la responsabilité de participer et de diffuser l’idée que la prison est la seule possibilité.
Plus largement, nous portons toutes et tous la responsabilité de fermer les yeux sur ce qui se passe dans les lieux d’enfermement. Cela nous concerne, concerne la société dans laquelle nous voulons vivre : «Ne laissons plus passer les caricatures et les mensonges sur la prison. Osons nous demander ce qu’on attend de notre justice. Comment on voudrait qu’elle soit rendue». Car «légitimer la prison, c’est légitimer une forme de violence et de domination».

Comme le démontre Sylvain Lhuissier, les alternatives sont multiples, mais nécessitent une réelle volonté de mettre fin au système d’oppression et de domination que représente la société carcérale. Ainsi, il interroge la justice pénale au sens large en tant qu’institution centrale, au cœur de notre société, et nous invite à repenser celle-ci au regard de la justice sociale, de la défense de nos services publics, de l’accès aux soins, au logement, à l’éducation… plutôt que par la répression et l’enfermement inhumain.

On vous conseille vivement de lire “Décarcérer. Cachez cette prison que je ne saurais voir” de Sylvain Lhuissier, aux éditions Rue de l’échiquier.

fl@diaspora.psyco.fr

#fl-fleur24 #fl-mars24 #poème #poésie #poète #Belge #français #lire #lecture - J'ai découvert un poète : Guy Goffette, né le 18 avril 1947 à Jamoigne, en Gaume, à proximité de l'Ardenne.

printemps bleu

L'heure vient où l'enfant refuse
de se coucher tant que le jour
reste assis dans le pommier
muet depuis l'hiver.
Lui dire que la terre a basculé
pour voler au soleil
l'eau courbe et la palette des fruits
revient à combler un fossé
qui n'existe pas.
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#fl-fleur24 #fl-mars24 #poésie #poème #lire #lecture #Pouchkine -

Pour la journée de la poésie, une petite poésie d'Alexandre Pouchkine

au Poète

Poète, n'attends rien des faveurs du vulgaire.
L'extase et l'ovation bruyante n'ont qu'un temps;
qu'un sot juge ton oeuvre ou que le peuple en rie,
toi, demeure serein, taciturne et constant.

Tu es roi: vis donc seul. Par de libres chemins
va seul où te conduit librement ton esprit,
prenant soin de polir le fruit de tes pensées,
sans fixer de salaire à la belle prouesse.

Ton salaire est en toi. Tu es juge suprême,
plus sévère qu'un autre à censurer ton oeuvre.
En es-tu satisfait, scrupuleux artisan ?

Satisfait ? - Laisse alors la plèbe t'insulter
et cracher sur l'autel où crépite ta flamme
ou, par enfantillage, ébranler ton trépied.

1-VII-1830

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#fl-fleur24 #fl-janvier24 #poème #poésie #lire #lecture #artiste John Donne, né le 22 janvier 1572 à Londres et mort au même lieu le 31 mars 1631, est un poète et prédicateur anglais du règne de Jacques Ier, considéré comme le chef de file de la poésie métaphysique.

Aucun homme n’est une île, un tout, complet en soi ; tout homme est un fragment du continent, une partie de l’ensemble ; si la mer emporte une motte de terre, l’Europe en est amoindrie, comme si les flots avaient emporté un promontoire, le manoir de tes amis ou le tien ; la mort de tout homme me diminue, parce que j’appartiens au genre humain ; aussi n’envoie jamais demander pour qui sonne le glas : c’est pour toi qu’il sonne.

terre australes

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#fl-fleur23 #fl-décembre23 #lecture #lire #histoire #corée #poésie - Ko Un, poète Coréen, né le 8.1.1933

Pour rien,
Le chemin qu’on a pris seul
On dit qu’on l’a pris
Puisqu’on nous a dit de le prendre
Le cours d’eau qui coule pour rien dans la vallée
On dit qu’il coule
Puisqu’on lui a dit de couler
La pauvre sagesse de ce monde
Le Tao c’est le coeur ordinaire

Lire un interview ici Libération: le zen est comme une famille lointaine

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#fl-fleur23 #fl-décembre23 #lecture #lire #roman

Pachinko

Un roman qui commence avec la colonisation de la Corée par le Japon... la fuite de Sunja et son petit garçon adopté par un pasteur évangélique au Japon. Cela raconte le racisme ordinaire, la survie, le traitement inhumain réservé à ces immigrés traités comme une basse main d'oeuvre bon marché et logé comme des animaux... La lutte aussi pour survivre dans cet environnement hostile où il s'agit pour Sunja de simplement trouver comment gagner quelques sous pour nourrir ses enfants. Et puis il y a la guerre déclarée au Japon par les américains, la fuite dans une ferme, la survie encore. Mais quelqu'un veille toujours pour que la femme et ses enfants survivent plus ou moins... le père de ce garçon à qui Sunja va cacher l'origine de sa naissance jusqu'à ce qu'il le découvre de lui-même. Le roman commence vers 1919 et se termine en 1989.
Ce qui m'a vraiment fait mal c'est comment les coréens ont été traités au Japon et cela n'a fait que me replacer dans ce qui se passe en Europe en ce moment avec les migrants. Dire qu'aujourd'hui le Japon manque de main d'oeuvre comme les pays occidentaux et qu'on ait traité ainsi les personnes ayant fui les guerres...Quelque chose d'absurde décidément de ce "comme va le monde". Le pachinko est une sorte de machine à sous ... dont les tenanciers trucs les codes pour gagner plus que ce qu'il faudrait payer aux joueurs.euses...
pachinko

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#fl-fleur23 #fl-aout23 #poésie #lecture #art #poème #lire #monde

Assamala Amoi (born 1960, Paris / Abidjan, Ivory Coast)

“Si on pouvait”

Si on pouvait s’en aller à la fin de son ouvrage

Comme le soleil au terme de sa course;

Si on pouvait arriver comme le jour et la nuit

A l’heure choisie par les saisons;

Si on pouvait entendre les adieux comme l’arbre

Ecoute le chant de l’oiseau qui le quitte

Qui craindrait les départs, les retours et la mort?
arbre

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#fl-fleur23 #fl-juillet23 #lecture #VendrediLecture #lire #voyage #essai #monde
146 pages
de Karelle Ménine
Nimbe noir

Si j'ai bien compris on a demandé à l'auteure si elle croit en Dieu ou quelque chose comme ça et on lui a proposé d'en écrire un essai - sur le thème de la croyance. Et j'ai adoré cette petite lecture. Pourquoi ? Parce qu'il n'est fait mention de "religion" qu'à deux reprises. Concrètement elle commence son ouvrage sur une Abbaye, ou durant son enfance elle se rendait et d'une religieuse qui y priait et dont elle n'a jamais vu le visage. Et le livre se termine avec le portrait d'une femme en noir et blanc, qu'elle avait "trouvé" et dont elle a réussi à retrouver l'histoire et l'identité. La deuxième référence concrète à la "religion" se trouve dans ce qu'elle a vécu à Kinshasa et un culte évangélique où elle a été invitée par Patience, une femme qui l'aura aidé de son mieux à se protéger d'un homme brutal.
Donc, à la fin, ce que j'ai bien aimé, c'est son voyage magnifiquement écrit. Elle commence au Maroc sur les pas de Jean Genet à Casablanca et de Patti Smith et quelques poèmes qui font écho aux écrits d'Isabelle Eberhardt. Ici elle parle des enfants abandonnés et d'art. Elle continue sa route dans un camp de réfugié d'Amman et puis poursuit sa route en Palestine. A chaque fois elle raconte ses rencontres d'hommes, de femmes, de gamins, leurs mots, leurs histoires. Elle passe par la Turquie, l'Arménie et son histoire, le Burkina Faso, la RDC à Kinshasa et encore Patti Smith pour ponctuer ses voyages. La 2e partie s'appelle l'Envol et c'est un voyage en train depuis Genève qui va la conduire à donner (enfin) une identité et restituer son histoire à ce visage. Elle ira à Munich puis à Berlin au Musée Juif, et continuera jusqu'au camp de Majdanek tout à côté de l'Ukraine, d'où elle voit les avions bombardés les villes... et poursuit en Pologne toujours en train. Puis un camp et c'est l'histoire toute entière d'une femme, photographe et à la fin du livre il y a le portrait de cette femme morte dans un camp. Voilà, tout.
Bon j'illustre avec une image qui n'a rien à voir, juste que je la trouve belle et elle résume bien ma lecture
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#fl-fleur23 #fl-juillet23 #lecture #VendrediLecture #lire #anarchie #histoire #société - un petit ouvrage pour savoir de quoi il retourne de l'anarchie ...
122 pages
de Marianne Enckel
Une petite histoire de l'anarchisme
Tout commence avec l'AIT et tout se poursuit par la rupture entre le communisme façon Marx et Bakounine.et son congrès anti-autoritaire.
Le livre nous présente les premières sections dans le monde, pourquoi et comment elles se sont constituées.
J'ai découvert les grandes personnalités de l'anarchie, certaines de leurs propos, idées.
Puis il y a une présentation des artistes, des journaux et des périodiques, des chants... et de l'école et la manière d'éduquer les enfants.
La Révolution espagnole, Mai 68. La chute du Mur de Berlin et les rencontres à notre époque et l'avenir.
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