Ce que la communication non-violente (le langage « girafe ») peut nous dire sur l’optimisation de l’engagement, Twitter et le Type « Note » d’ActivityPub, et l’appréciation de la violence comme performance
J’ai l’impression que tous les médias sociaux encouragent ou découragent certains types de posts. Par exemple la plupart des médias sociaux gravitent autour de l’optimisation de l’engagement, consciemment (Facebook et Twitter) ou non (Mastodon, clone interopérable de Twitter). L’un des facteurs de cette optimisation de l’engagement me paraît être la possibilité de « liker » de manière indifférenciée un OP d’une réponse à cet OP (en terminologie ActivityPub, si j’ai bien compris il s’agisse du même Type, appelé « Note »), tandis qu’à l’inverse, sur Diaspora* je peux liker un OP (une publication) mais pas les commentaires de cette publication.
Ça me paraît avoir pour conséquence de couper l’herbe sous le pied de l’optimisation pour l’engagement en nous évitant de rechercher des pics de sérotonine (à travers les « likes ») en commentant.
Or j’ai l’impression que dans le cas d’ActivityPub, l’indifférenciation des Notes a pour conséquence d’aimer la violence comme une performance. C’est notamment de cette manière que s’y comportent des personnes aussi estimables que Aral Balkan, ce qui est regrettable car je respecte cette personne et ses valeurs. Cette jouissance de la violence comme performance, produite par l’optimisation de l’engagement, me paraît être à l’origine d’une mentalité fasciste, le fascisme me paraissant alors défini comme un comportement plutôt que comme une idéologie.
Je me demande si vous avez fait des constatations de ce genre ? Par exemple, par quel(s) processus l’optimisation de l’engagement à travers les pics de sérotonine dus à des notifications sur des commentaires nous amène-t-elle à penser d’une manière violente ?
Par exemple, sur [cette entrée de gemlog](gemini://tilde.team/~contrapunctus/gemlog/star-wars-nvc.gmi) (tutoriel Gemini), Contrapunctus indique que les girafes considèrent que la colère, la dépression, la culpabilité, et la honte sont leurs « quatre amies » car ressentir ces émotions leur indique qu’ielles pensent d’une manière qui crée de la violence. Une question parmi d’autres peut être : contrairement à Diaspora*, commenter sur Facebook ou répondre sur le Type « Note » d’ActivityPub dans l’attente de pics de dopamine et donc de notifications crée-t-il une attente et donc potentiellement un cocktail de ces quatre émotions ? En vient-on à « embrasser » une pensée fondamentalement violente et à performer en fonction de celle-ci ?
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