#technoscience

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Partages info-culturels du 05/01/2023

🛈📰đŸŽč🎹📚 đŸ‘šâ€đŸ’»

En vrac : un rattrapage du plus significatif dĂ©jĂ  partagĂ© aujourd’hui + divers autres liens susceptibles de vous intĂ©resser

L'illustration (Nazgul Elisabeth Borne) de cette #revuedeweb a été créé à l'aide de #MidJourney

Guillaume Champeau sur Twitter : "Les tensions croissantes entre la Chine et les États-Unis sont telles que Dell va arrĂȘter de s’y approvisionner en puces Ă©lectroniques, et HP amorce le mĂȘme repli." / Twitter

#chine #étatsunis #géopolitique #industrie #économie #relocalisation #puceélectronique #semiconducteur


Rapport secret sur la gestion de crise du Covid : les Ehpad oubliés, puis noyés sous les protocoles - Le Parisien

#covid19 #pandémie #politique #crisesanitaire #ehpad #gestiondecrise


Calvitie : la consommation excessive de boissons sucrées en serait l'une des causes

#santé #cheveux #calvitie #boisson #boissonsucrée


Les fachos en PLS sur Omar Sy - @caissesdegreve6573 - YouTube

#france #politique #omarsy


Publicité : Apple sanctionnée par la CNIL, faut-il craindre pour votre vie privée ?

#publicité #apple #cnil #vieprivée #pistage #traçage


“Sans surprise”, Macron et Trudeau distinguĂ©s par l’AcadĂ©mie de la carpette anglaise

#québec #politique #emmanuelmacron #justintrudeau #académiedelacarpetteanglaise #prixdindignitélinguistique #francophonie #langage #français #culture


Des chercheurs ont pu « voir » Ă  l’intĂ©rieur de noyaux atomiques grĂące Ă  un nouveau type d’intrication quantique

La premiĂšre intrication entre particules dissemblables

#physiquequantique #intricationquantique #atome


2023 encore plus chaude que 2022 : on vous explique pourquoi

#environnement #réchauffementclimatique


Ukraine rejects Putin’s Orthodox Christmas ceasefire proposal | Russia-Ukraine war News | Al Jazeera

#conflitrussoukrainien #vladimirpoutine #noël #orthodoxie #cesserlefeu #trÚve #àtraduire


L’isolation des passoires thermiques n’est plus efficace aprùs deux ans - Figaro Immobilier

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Un employé à Toulouse est condamné à rembourser ses salaires : "les prud'hommes inventent le salariat gratuit !" dénonce son avocat

#justice #travail #prudhommes #salaire #contratdetravail #restauration #licenciement


VIDEO. Se faire justice soi-mĂȘme : un phĂ©nomĂšne qui prend de l'ampleur en France

#sociĂ©tĂ© #justice #sefairejusticesoimĂȘme #france


Guerre en Ukraine: la Russie agite la menace hypersonique en armant une frégate de missiles Zircon

les médias sont drÎles avec leurs éléments de langage. Ils laissent supposer dans le titre que c'est du bleuf.

#conflitrussoukrainien #russie #missilehypersonique


Guerre en Ukraine: Macron promet à Zelensky la livraison de chars de combat légers

dire que c'est un traßtre à la nation est un euphémisme

#conflitrussoukrainien #emmanuelmacron #politique #géopolitique


Voir le film / le live | Wake-Up

#wakeup #film #replay #éthique #philosophie #spiritualité #personnalités #environnement #écologie #nature #science #technoscience

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Aldous Huxley, les Zuñis, les femmes et le progrÚs technologique
(par Nicolas #Casaux)
Extrait:

Dans "La Fin et les Moyens" un livre initialement paru en 1937, Aldous #Huxley affirme :

« Tel est le monde dans lequel nous nous trouvons — un monde qui, d’aprĂšs le seul critĂšre acceptable du #progrĂšs, est manifestement en rĂ©gression. Le changement technologique est rapide. Mais sans progrĂšs dans la charitĂ©, le dĂ©veloppement technologique est inutile. Il est mĂȘme pire qu’inutile. Le progrĂšs technologique n’a fait que nous fournir des moyens toujours plus efficaces pour rĂ©gresser. »

Il observe par exemple (des dĂ©cennies avant l'invention d’internet, du smartphone, de l'ordinateur, etc.) :

« Le progrĂšs technologique a diminuĂ© les contacts physiques, appauvri les relations spirituelles entre les membres d’une communautĂ©. »

Un peu plus loin, il remarque cependant que la volonté de pouvoir, qui gouverne la civilisation industrielle et se trouve à l'origine de bien des maux qui la caractérisent, n'est pas une tare inéluctable de toute société humaine :

« Il est possible d’organiser une sociĂ©tĂ© de sorte que mĂȘme cette propension fondamentale que constitue la soif du pouvoir puisse avoir du mal Ă  s’exprimer. Chez les Indiens zuñis, par exemple, les individus ne sont pas amenĂ©s Ă  connaĂźtre cette tentation qui pousse les hommes de notre civilisation Ă  travailler en vue d’acquĂ©rir de la cĂ©lĂ©britĂ©, des richesses, une position sociale ou du pouvoir. Chez nous, le succĂšs est toujours exaltĂ©. Parmi les Zuñis, il est tellement mal vu de rechercher la distinction personnelle que trĂšs peu aspirent Ă  s’élever au-dessus des autres ; ceux qui essaient sont considĂ©rĂ©s comme de dangereux sorciers et punis en consĂ©quence. Il n’y a pas d’Hitler, pas de Kreuger, pas de NapolĂ©on et de Calvin. La soif de pouvoir ne trouve aucune occasion pour se manifester. Dans les communautĂ©s tranquilles et Ă©quilibrĂ©es des Zuñis et d’autres Indiens des Plaines, toutes les tentations de l’ambition personnelle — les dĂ©bouchĂ©s politiques, financiers, militaires, religieux auxquels notre histoire nous a si douloureusement accoutumĂ©s — sont endiguĂ©es.

Le schĂ©ma social des #Indiens des Plaines ne peut pas ĂȘtre reproduit par la #sociĂ©tĂ© industrielle moderne. Il ne serait d’ailleurs pas dĂ©sirable que nous prenions ces sociĂ©tĂ©s indiennes pour modĂšle. Parce que la victoire des Indiens des Plaines sur la soif de pouvoir a un cout Ă©levĂ©. Les Indiens des Plaines ne recherchent pas le pouvoir et la richesse, comme nous, mais ils croulent sous le poids de la tradition. Ils sont attachĂ©s Ă  tout ce qui est vieux et terrifiĂ©s par tout ce qui est nouveau ou inconnu. Ils perdent beaucoup de temps et d’énergie Ă  exĂ©cuter des rites magiques et Ă  rĂ©pĂ©ter d’interminables formules. Dans le langage de la thĂ©ologie, nous pourrions dire que les pĂ©chĂ©s mortels qui nous accablent sont l’orgueil, l’avarice et la malice. Leur pĂ©chĂ© mortel est la paresse — par-dessus tout la paresse mentale, ou la stupiditĂ©, contre laquelle les moralistes bouddhistes avertissaient tant leurs disciples. Le problĂšme auquel nous sommes confrontĂ©s est le suivant : pouvons-nous combiner les mĂ©rites de notre culture Ă  ceux des sociĂ©tĂ©s des Indiens des Plaines ? Pouvons-nous crĂ©er une nouvelle sociĂ©tĂ© dont les dĂ©fauts de ces deux modĂšles, les Indiens des Plaines et la civilisation industrielle, seraient absents ? Est-il possible pour nous d’acquĂ©rir les admirables habitudes de non-attachement Ă  la richesse et au succĂšs personnel tout en prĂ©servant notre acuitĂ© intellectuelle, notre intĂ©rĂȘt pour la science, notre capacitĂ© Ă  promouvoir un progrĂšs technologique et un changement social rapide ? Impossible de rĂ©pondre Ă  ces questions. Seules l’expĂ©rience et l’expĂ©rimentation dĂ©libĂ©rĂ©e pourront nous dire si notre problĂšme peut ĂȘtre rĂ©solu. »

En rĂ©alitĂ©, la rĂ©ponse Ă©tait dĂ©jĂ  claire en son temps. Non. Non, la #technologie, le dĂ©veloppement technoscientifique, produit du systĂšme capitaliste, de la sociĂ©tĂ© de masse, industrielle et de ses hiĂ©rarchies structurelles, de son hyperdivision du #travail, de la concentration du savoir, de l’avoir et du pouvoir, est incompatible avec l’équilibre (l’égalitĂ©) et la tranquillitĂ©. En outre, en prĂȘtant des caractĂ©ristiques douteuses aux Zuñis (clichĂ©s des #sauvages terriblement superstitieux, terrifiĂ©s par l’inconnu, indolents, pas bien intelligents), Huxley fait montre d’un racisme Ă©vident. Mais surtout, la question qu’il pose est absurde. Tout au plus tĂ©moigne-t-elle du fait qu’à l’instar de la plupart des civilisĂ©s, Aldous Huxley Ă©tait envoĂ»tĂ© par le Dieu #Technoscience, adepte, lui aussi, du culte du « progrĂšs technologique ».

Par ailleurs, concernant les Zuñis, peuple autrefois prospĂšre du sud-ouest des États-Unis, qui occupait la partie centrale et septentrionale de l’actuel Arizona et du Nouveau-Mexique — un territoire aride ou semi-aride — oĂč il vivait, depuis au moins l’an 700 apr. J.-C., d’agriculture, de chasse, de pĂȘche et d’élevage[1], l’anthropologue Ă©tats-unienne spĂ©cialiste des sociĂ©tĂ©s amĂ©rindiennes Nancy Bonvillain note[2] :

« Les familles zuñis Ă©taient apparentĂ©es par les #femmes — les filles mariĂ©es restaient dans le foyer dans lequel elles Ă©taient nĂ©es, mais les fils mariĂ©s quittaient gĂ©nĂ©ralement la maison et s’installaient dans le foyer de leur Ă©pouse. Un foyer zuñi traditionnel comprenait une famille Ă©largie composĂ©e d’un couple, de leurs filles, des maris et des enfants de leurs filles, et de leurs fils non mariĂ©s. Cette structure sociale avait pour effet d’amoindrir l’autoritĂ© des hommes dans le foyer ; par consĂ©quent, la personne qui organisait traditionnellement les activitĂ©s des rĂ©sidents — et s’assurait que tous les travaux nĂ©cessaires Ă©taient effectuĂ©s — dans un foyer zuñi Ă©tait la femme la plus ĂągĂ©e. Elle Ă©tait Ă©galement la personne Ă  consulter pour obtenir des conseils sur les problĂšmes ou les dĂ©cisions importantes.

En plus de la famille Ă©largie, le systĂšme social des Zuñis comprenait des groupes de parents appelĂ©s lignages. Un lignage est constituĂ© de personnes liĂ©es par une descendance directe d’un ancĂȘtre ou d’un aĂźnĂ© connu. Les lignages zuñis Ă©taient matrilinĂ©aires, ou basĂ©s sur le principe de la succession par les femmes. La femme survivante la plus ĂągĂ©e d’une lignĂ©e Ă©tait gĂ©nĂ©ralement considĂ©rĂ©e comme le chef de cette lignĂ©e et jouait un rĂŽle actif dans la vie de ses membres en prodiguant des conseils, en rĂ©glant les conflits et en organisant les activitĂ©s du groupe. En outre, la femme-chef protĂ©geait certains objets sacrĂ©s qui Ă©taient considĂ©rĂ©s comme la propriĂ©tĂ© de son lignage ; ces objets Ă©taient gĂ©nĂ©ralement conservĂ©s dans un paquet placĂ© sur un autel Ă©rigĂ© dans une piĂšce spĂ©ciale de la maison.

[
] Ces lignĂ©es Ă©taient combinĂ©es en de plus grandes unitĂ©s de parentĂ© appelĂ©es clans. Un clan est un regroupement de personnes qui s’estiment liĂ©es Ă  un ancĂȘtre commun. Un membre de plus d’une douzaine de clans zuñis n’était pas toujours en mesure d’établir son lien de parentĂ© spĂ©cifique avec tous les autres membres, mais les membres du clan se considĂ©raient tous comme les descendants d’un personnage spĂ©cifique d’un passĂ© lointain. À l’instar des autres groupes de parentĂ© zuñis, les clans zuñis Ă©taient matrilinĂ©aires, et les enfants zuñis appartenaient automatiquement au clan de leur mĂšre.

[
] En plus de leur rĂŽle dans la dĂ©termination des mariages appropriĂ©s, les clans remplissaient plusieurs autres fonctions dans la sociĂ©tĂ© zuñi. Chaque clan contrĂŽlait certaines zones de terres agricoles sur le territoire zuñi. Les femmes les plus ĂągĂ©es d’un clan, qui Ă©taient les chefs de clan, distribuaient les terres aux lignĂ©es et aux foyers de leur groupe. Les femmes d’un mĂȘme foyer disposaient de parcelles de terres agricoles et pouvaient en hĂ©riter, mais ces parcelles n’étaient pas de vĂ©ritables propriĂ©tĂ©s privĂ©es appartenant Ă  des individus. La terre Ă©tait plutĂŽt considĂ©rĂ©e comme une ressource contrĂŽlĂ©e, en dernier ressort, par le clan dans son ensemble, et les membres du clan avaient le droit d’utiliser la terre en fonction de leurs besoins. Si les femmes d’un foyer hĂ©ritaient des terres agricoles, c’étaient les hommes qui effectuaient les travaux agricoles. Un homme travaillait sur la terre de sa mĂšre jusqu’à ce qu’il se marie, aprĂšs quoi il s’installait dans le foyer de sa femme et travaillait sur la terre de sa famille.

Comme les parents zuñis vivaient et travaillaient ensemble et partageaient la nourriture et les autres biens, les membres de la famille avaient tendance Ă  ĂȘtre profondĂ©ment loyaux et Ă©motionnellement proches les uns des autres. Les liens entre parents et fils et entre sƓurs et frĂšres restaient Ă©galement forts, mĂȘme lorsqu’un homme quittait le foyer aprĂšs le mariage. On s’attendait Ă  ce que les hommes retournent frĂ©quemment dans leur foyer d’origine pour aider Ă  cĂ©lĂ©brer les fĂȘtes familiales et donner un coup de main Ă  leurs proches.

[
] Les Zuñis formaient des liens avec des non-parents par le biais du mariage. Les couples mariĂ©s devaient agir comme des partenaires, coopĂ©rer dans leur travail et aider Ă  soutenir leurs familles respectives. Le mariage Ă©tait considĂ©rĂ© comme une activitĂ© trĂšs personnelle, et la conduite au sein d’un mariage n’était pas rĂ©glementĂ©e par une quelconque loi (mĂȘme si elle pouvait alimenter des ragots). La plupart des mariages fonctionnaient, mais si un couple ne s’entendait pas bien, les conjoints Ă©taient entiĂšrement libres de divorcer (la femme gardait toutefois ses enfants). Si l’homme choisissait de divorcer, il quittait simplement le foyer de sa femme et retournait chez sa mĂšre. Si la femme voulait mettre fin au mariage, elle plaçait les biens de son mari Ă  l’extĂ©rieur de la maison afin que l’homme les rĂ©cupĂšre et s’en aille.

Mais lorsque le mariage Ă©tait heureux, les liens qu’il Ă©tablissait s’étendaient au-delĂ  du couple pour inclure les deux ensembles de parents, et les enfants nĂ©s du couple pouvaient dĂ©pendre des membres de leur propre foyer et de la famille de leur pĂšre (ou, si leurs parents divorçaient, de la famille de leur beau-pĂšre) pour leur soutien. Chez les Zuñis, l’éducation des enfants n’était pas seulement la responsabilitĂ© des parents, mais de toute la famille. »

Les villages zuñis comprenaient aussi des conseils de prĂȘtres, composĂ©s d’hommes, qui nommaient Ă  leur tĂȘte un « pewkin », choisi pour « sa gĂ©nĂ©rositĂ© » et pour le respect que tous et toutes les Zuñis du village lui tĂ©moignaient. Toujours en ce qui concerne la vie sociale des Zuñis, Nancy Bonvillain note que « les Zuñis rĂ©prouvaient fortement les individus vantards, querelleurs, peu coopĂ©ratifs ou avares ». Elle rapporte les propos de Ruth Bunzel, une anthropologue ayant sĂ©journĂ© chez les Zuñis de 1928 Ă  1933 :

« Dans toutes les relations sociales, que ce soit au sein du groupe familial ou Ă  l’extĂ©rieur, les traits de personnalitĂ© les plus honorĂ©s sont une conduite agrĂ©able, un tempĂ©rament coopĂ©ratif et un cƓur gĂ©nĂ©reux. Celui qui a soif de pouvoir, qui veut ĂȘtre, comme ils le disent avec mĂ©pris, “un chef du peuple”, ne fait l’objet que de reproches. »

En fin de compte, explique Nancy Bonvillain :

« GrĂące Ă  un systĂšme de gouvernement unique, Ă  une exploitation judicieuse des ressources qui les entouraient et Ă  un systĂšme social qui mettait l’accent sur le soutien mutuel et la coopĂ©ration, les Zuñis avaient crĂ©Ă© une sociĂ©tĂ© fonctionnant sans heurts et offrant Ă  la plupart des individus une vie paisible et pleine de sens. »

Nancy Bonvillain cite d’ailleurs un officier espagnol, Francisco Vasquez de Coronado qui, en 1540, consigna, Ă  propos des Zuñis, qu’ils avaient « de trĂšs bonnes maisons », qu’ils paraissaient « trĂšs intelligents », qu’ils Ă©taient « bien bĂątis » et « accueillants », que leur nourriture Ă©tait « abondante » et qu’ils faisaient « les meilleures tortillas » qu’il avait jamais mangĂ©es.

Somme toute, sans ĂȘtre idyllique, la situation des Zuñis semblait plutĂŽt dĂ©sirable. Aldous Huxley se trompait. Le « progrĂšs technologique » (le dĂ©veloppement des technologies industrielles et des hautes technologies) est inĂ©luctablement synonyme de dĂ©sastres sociaux et Ă©cologiques. Et puis, tout de mĂȘme, les meilleures tortillas, c’est dĂ©jĂ  pas mal."

#dgr #société #science #capitalisme
Tout l’article : https://www.partage-le.com/2022/02/06/aldous-huxley-les-zunis-les-femmes-et-le-progres-technologique-par-nicolas-casaux/

frenchhope@diaspora-fr.org

DĂ©bat : L’électricitĂ©, ce mensonge « phĂ©nomĂ©nal »

Le « messianisme Ă©lectrique » dans lequel nous Ă©voluons reprend l’adage lampedusien, en nous promettant de tout changer sans que rien ne change dans l’ordre Ă©tabli.


Ce modĂšle de dĂ©localisation des effets nocifs, inscrit si profondĂ©ment dans notre mode de vie, nous empĂȘche de voir que bien des vertus Ă©lectriques relĂšvent Ă  la catĂ©gorie « fake news ».


l’électro-numĂ©rique, univers de l’artifice, rend en effet le pouvoir incontestable. En apparence tout propre, rationnel parce qu’ordonnĂ© par les algorithmes, il Ă©tend sa toile autour du monde, s’adaptant Ă  chaque culture.

Ne serait-il pas temps de s’interroger sur les causes profondes de cette offre constante, sinon dĂ©lirante, d’objets automates, connectĂ©s ou non, affublĂ©s souvent d’une intelligence artificielle qui nous rend idiots, tandis que le potentiel d’immondices devient chaque jour un peu plus inquiĂ©tant.


Cette trajectoire qui dĂ©pouille l’ĂȘtre pensant de sa facultĂ© de choisir son destin, s’appuie sur ce « modĂšle Edison » et ces macro-systĂšmes techniques qui recouvrent la planĂšte. Nous sommes invitĂ©s Ă  croire au PĂšre NoĂ«l nouvelle vague : une Ă©nergie propre.


Quand allons-nous comprendre l’énormitĂ© de ce mensonge ? La faute originelle ne repose Ă©videmment pas sur la dĂ©couverte et l’usage premier de l’électricitĂ©, mais sur la maniĂšre dont elle se transforme en instrument d’un pouvoir qui se croit hors de toutes limites
 divin.

Cette maniĂšre de penser l’avenir nous fait craindre le pire, car ce traitement brutal du phĂ©nomĂšne originel aboutit Ă  un constat gĂ©nĂ©ral : sous prĂ©texte que la technoscience va guĂ©rir l’humanitĂ© de la pollution et du dĂ©rĂšglement climatique qui sont en train de la submerger, la transition devient l’occasion d’entamer un processus autonome par rapport au social, dont les seuls garants sont prĂ©cisĂ©ment ceux qui sont Ă  l’origine du mal.

https://theconversation.com/debat-lelectricite-ce-mensonge-phenomenal-171968

#technoscience
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#électricité
#société
#modedevie

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Avis aux chercheurs, aux professeurs, aux ingénieurs

À l’apparence de calme élégiaque des universités et campus, où bourgeonne sur l’arbre de la connaissance les cerveaux de demain, correspond en réalité une machinerie infernale pompant nerfs, force de travail et ressources terrestres, avec rigueur et discipline, dans des laboratoires et des instituts où l’on transforme et désagrège plus que l’on étudie. Ces nouveaux temples, où les prêtres-experts propagent les mantras de la Vérité sous le nom de « connaissance scientifique », sont en liaison avec les autres arcanes du pouvoir que sont les militaires et les industriels et tout ceci forme la religion de notre époque. Cette religion, c’est la technoscience.

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#recherche #technologie #science #technoscience #capitalisme