#lepage

bliter@diaspora-fr.org

10 #RĂ©flexions de #FranckLepage - #Ordalie du #Voyageur

top

Franck #Lepage, né à Paris le 17 novembre 1954, est un #militant de l' #éducation #populaire, notamment connu pour avoir créé le #concept de « #conférences #gesticulées ».

Il a Ă©tĂ© jusqu'en 2000 directeur des programmes Ă  la FĂ©dĂ©ration française des Maisons des jeunes et de la #culture et chargĂ© de recherche associĂ© Ă  l’Institut national de la jeunesse et de l'Ă©ducation populaire1. En 2007, il a Ă©tĂ© l'un des fondateurs de la coopĂ©rative d'Ă©ducation populaire Le PavĂ© (dissoute en 2014)2. Il crĂ©e une premiĂšre « confĂ©rence gesticulĂ©e » en 2006, un spectacle mĂȘlant des Ă©lĂ©ments autobiographiques de son expĂ©rience professionnelle et des rĂ©fĂ©rences acadĂ©miques (en sociologie notamment), lui permettant de dĂ©velopper une vision critique du rĂŽle de la culture institutionnelle3. Il rĂ©itĂšre le principe en 2010 avec un nouveau spectacle de « confĂ©rence gesticulĂ©e » ayant pour thĂšme l'enseignement et l'Ă©ducation4,5. Par la suite, il accompagne d'autres personnes au sein de coopĂ©ratives d'Ă©ducation populaires, traitant de divers thĂšmes liant expĂ©rience personnelle et analyse critique dans des « confĂ©rences gesticulĂ©es ».
Source - Wikipedia

https://www.youtube.com/watch?v=YmdK4jhUSTM
#politique

magdoz@diaspora.psyco.fr

Dictionnaire Collectif de la Langue de Bois et des concepts opérationnels

Lien direct vers le dico : http://www.ardeur.net/wp-content/uploads/2015/04/dictionnaire_collectif_de_la_langue_de_bois-2.pdf (téléchargement en #pdf)
#Dictionnaire #Collectif de la #LangueDeBois et des #ConceptsOpérationnels

(voir au bas de cette page du site l'ardeur https://www.ardeur.net/liens/liens-ressources/ Ă  Franck #Lepage et son Ă©quipe)

Dictionnaire collectif de la langue de bois
En 1968, un #philosophe aujourd’hui oubliĂ©, Herbert #Marcuse, nous mettait en garde: nous ne pourrions bientĂŽt plus critiquer efficacement le #capitalisme, parce que nous n’aurions bientĂŽt plus de #mots pour le dĂ©signer nĂ©gativement. 30 ans plus tard, le capitalisme s’appelle #dĂ©veloppement, la #domination s’appelle #partenariat, l’ #exploitation s’appelle gestion des ressources humaines #RH, et l’ #aliĂ©nation s’appelle #projet. Des mots qui ne permettent plus de #penser la #rĂ©alitĂ©, mais simplement de nous y adapter en l’approuvant Ă  l’infini. Des «concepts opĂ©rationnels» qui nous font dĂ©sirer le nouvel esprit du capitalisme, mĂȘme quand nous pensons naĂŻvement le combattre. Notre #langage est doucement fasciste, si l’on veut bien comprendre le #fascisme comme l’élimination de la contradiction. #GeorgesOrwell ne s’était pas trompĂ© de date: nous avons failli avoir en #1984 un «ministĂšres de l’ #intelligence». AssignĂ©s Ă  la positivitĂ©s, dĂ©sormais, comme le prĂ©voyait Guy Debord: Tout ce qui est bon apparaĂźt, tout ce qui apparaĂźt est bon


Ainsi, par exemple, nous sommes tous plus ou moins conscient de l’impĂ©rieuse nĂ©cessitĂ© de nous opposer Ă  la «dĂ©marche #qualité», s’agissant de l’intervention sociale, culturelle, Ă©ducative, ou mĂ©dico-sociale. Mais Ă  moins d’avoir sĂ©rieusement approfondi la question, cette nĂ©cessitĂ© reste pour le moment au niveau d’une intuition. Il nous semble que quelque chose ne va pas dans cette dĂ©marche. Mais comment s’opposer Ă  la «qualité» Ă  moins de passer pour un fou ou un saboteur? Nous ne le pouvons pas! A moins de dĂ©voiler le mensonge du langage, nous sommes dĂ©sormais condamnĂ©s Ă  accepter TOUT ce qui se prĂ©sente sous cette dĂ©marche. La question stratĂ©gique qui se pose Ă  nous est donc: «comment nous rĂ©approprier un langage critique» qu’on nous a interdit, volĂ©, maquillĂ©, dont on nous a dĂ©possĂ©dĂ©? De quelle maniĂšre? cela est-il simplement possible, et Ă  quel prix? Nous appelons " #Ă©ducation populaire", ce travail de rĂ©appropriation, d’interrogation des Ă©vidences, et de reconquĂȘte d’une pensĂ©e critique.

#Ardeur #Lardeur #Novlangue #Politique #Totalitarisme #NĂ©olibĂ©ralisme #UE #OCDE #Macron #Économie #LibĂ©ralisme

magdoz@diaspora.psyco.fr

[Rappel] S'agissant de la création du #RégimeGénéral de la #Sécu, faut-il rappeler le propos de Franck #Lepage ?
À 00:57:18 : https://yewtu.be/watch?v=7Ajj3ui8l98&t=3438s (ou autre invidious)

À la libĂ©ration, le #patronat ayant massivement collaborĂ©, [
] il a juste Ă  fermer sa gueule !!
[...] Et vous avez un parti #communiste qui est à 24% et qui est armé !!!!

Voilà le fameux "compromis" !! De ceux qui font du #RévisionnismeHistorique en mentant aux #Français sur le fait que les #Communistes auraient fait un "accord", un #compromis, avec #DeGaulle et son #Gouvernement !!

C'EST FAUX.

C'est : tu te prends une balle, ou on fait ce que l'on Ă  faire ? Choisis.

Y a que les vendus aux #patrons qui parlent encore de ... compromis !!!

Le #RN #FN avec #Macron :

Le RN vote contre la rĂ©gulation des jets privĂ©s et des yachts, contre le rĂ©tablissement de l'ISF, contre la taxation des super-profits, « et en mĂȘme temps » contre l’augmentation du SMIC, le blocage des prix et le gel des loyers. Le RN a choisi son camp. (Source)

Voir cette excellente vidéo (du 10 février 2023) de Bernard Friot, présenté par #FranckLepage : Bernard Friot - régime général et prémisses du communisme en France

#Politique #Communisme #Mensonge #ExtrĂȘme-droite #Collabos #Patron #Droite #Gauche #LFI #LaSociale #AmbroiseCroizat #TrouDeLaSĂ©cu #Retraite #Retraites #France

acotte@framasphere.org

#Amérindien #Kanata #théùtre #Lepage

Réponse d'un des coauteur de la piÚce de théùtre annulée, Kanata.

À lire pour mieux comprendre


À qui de droit...

Message de Michel Nadeau, dramaturge et co auteur de Kanata, au sujet de l'annulation de Kanata.

"Maintenant que Kanata a Ă©tĂ© annulĂ©, j’aimerais, comme dramaturge et coauteur du texte, prĂ©ciser certaines choses suite Ă  plusieurs des commentaires qui ont Ă©tĂ© exprimĂ©s. Bien que l’histoire de la piĂšce ait Ă©tĂ© Ă©crite en trĂšs Ă©troite collaboration avec Robert Lepage et inspirĂ©e par toute l’énergie des comĂ©dien-nes du ThĂ©Ăątre du Soleil, je parlerai en mon nom personnel.

Il y a tout d’abord une question de contexte. Quand Robert m’a offert de participer Ă  cette magnifique aventure avec le ThĂ©Ăątre du Soleil, nous Ă©tions en 2015, quelques mois avant l’élection de Justin Trudeau et de sa cĂ©lĂšbre boutade : « Parce qu’on est en 2015! ». Mais le 2015 oĂč nous Ă©tions, Ă©tait celui de la fin du rĂšgne de Stephen Harper qui ne voulait rien savoir d’une enquĂȘte sur la disparition des femmes autochtones; il n’y avait pas de Commission VĂ©ritĂ© et rĂ©conciliation, il n’y avait pas le ThĂ©Ăątre autochtone du Centre National des Arts, ni les nombreux programmes de subventions du Conseil des Arts du Canada dĂ©diĂ©s aux artistes des PremiĂšres Nations, et on ne parlait pas d’appropriation culturelle - ou si peu. Sur toute cette question, c’était une autre Ă©poque! Alors quand Robert m’a dit qu’il voulait faire une crĂ©ation qui parlerait de cette situation, en rapport avec les pensionnats, il m’a semblĂ© Ă©vident que, oui, il fallait en parler.

D’oĂč la question : pourquoi ne pas avoir engagĂ© d’acteurs autochtones? Ariane Mnouchkine avait « offert sa troupe » Ă  Robert pour faire une crĂ©ation. Quel metteur en scĂšne n’aurait pas acceptĂ© l’honneur d’une telle invitation? Mais voilĂ , le ThĂ©Ăątre du Soleil, c’est une troupe, c’est un modĂšle unique en Europe. Ce n’est pas une compagnie qui engage des acteurs pour quelques mois selon les productions comme partout ailleurs. C’est une trentaine de comĂ©dien-nes, de nationalitĂ©s diverses – sans aucun Canadien ou Autochtone - qui travaillent ensemble Ă  la semaine longue, Ă  l’annĂ©e longue, depuis 5, 10, 15, 20 ans, mĂȘme plus. C’est un esprit, c’est un corps. On ne peut, pour un projet, y intĂ©grer quelques acteurs Ă©trangers, qui viendraient, Ă©pisodiquement, faire quelques laboratoires de crĂ©ation Ă©talĂ©s sur deux Ă  trois annĂ©es, puis quelques semaines de rĂ©pĂ©tition avant la premiĂšre. En pareil cas, il n’y aurait pas la cohĂ©sion si spĂ©cifique des acteurs du ThĂ©Ăątre du Soleil. Quand aux concepteurs, chaque compagnie a son personnel de production et, devant un spectacle d’une telle ampleur, sur deux continents, oĂč les problĂšmes sont complexes et les risques trĂšs importants, un metteur en scĂšne s’entoure de personnes qu’il connaĂźt et sait capable de livrer la marchandise.

L’idĂ©e maĂźtresse du ThĂ©Ăątre du Soleil est que le thĂ©Ăątre rassemble les humains au-delĂ  de leurs diffĂ©rences. C’est pourquoi, ces acteurs ne se considĂšrent pas comme Français ou Chinois ou Iraniens mais comme des artistes sensibles Ă  toutes les histoires et les cultures humaines. C’est pourquoi le ThĂ©Ăątre du Soleil s’est intĂ©ressĂ© au Japon, Ă  l’Inde, au Cambodge, entre autres, Ă  travers de grandes formes artistiques, la plupart du temps venues de l’Orient. Alors quand Robert leur a parlĂ© de la situation des PremiĂšres Nations du Canada et de ce que le pays leur avait fait subir, les BrĂ©siliens et les Australiens ont reconnu ce qui se passait dans leur pays, les Afghans qui avaient fui les Talibans se retrouvaient dans cette histoire de rĂ©pression, idem pour les ArmĂ©niens, et pour plusieurs autres. La situation des Autochtones du Canada s’élargissait et devenait la mĂ©taphore de la tragĂ©die de la perte d’identitĂ© de tous les peuples.

Et puis est arrivĂ©e l’affaire SLAV. Et le lien avec Kanata. Et les commentaires de plus en plus vitrioliques sur les rĂ©seaux sociaux. Et les procĂšs d’intention. Tout Ă  coup, nous ne racontions plus une histoire que nous voulions universelle, nous faisions de l’appropriation culturelle; nous ne faisions plus un travail de recherche et de documentation respectueux et rigoureux, nous Ă©tions des extracteurs de cultures et nous instrumentalisions les personnes consultĂ©es; tout Ă  coup, on nous distribuait dans le rĂŽle des « Blancs ».

Avec la lettre du Devoir, le tournant mĂ©diatique de l’affaire Ă©tait pris officiellement. Lors de la rencontre avec les signataires et plusieurs autres, qui fut franche et respectueuse, nous avons senti la bonne volontĂ© de la majoritĂ© des participants. À plusieurs reprises, on a soulignĂ© l’intĂ©rĂȘt et le respect de Robert pour la culture des Autochtones Ă  travers les spectacles qu’il avait rĂ©alisĂ©s au Cirque du Soleil ou Ă  Wendake, en y intĂ©grant des artistes des PremiĂšres Nations. Robert a expliquĂ© que si le projet avait eu lieu seulement avec sa compagnie, au Canada, assurĂ©ment il aurait engagĂ© des artistes autochtones. Le passĂ© Ă©tant garant de l’avenir, on peut tout Ă  fait le croire. Lui et Ariane Mnouchkine ont expliquĂ© le contexte spĂ©cifique de Kanata. La plupart des gens comprenaient, particuliĂšrement ceux du monde du thĂ©Ăątre, plus sensibles Ă  la rĂ©alitĂ© concrĂšte de la pratique.

Et puis, nous avons spĂ©cifiĂ© que nous ne parlions jamais au nom des Autochtones, le point de vue Ă©tait toujours le nĂŽtre. Nous avons racontĂ© l’histoire de la piĂšce. Il s’agit d’une fiction, de trois histoires, liĂ©es entre elles, qui se passent en trois lieux et trois Ă©poques diffĂ©rentes au Canada, oĂč chaque fois, un artiste europĂ©en se lie d’amitiĂ© avec une personnes des PremiĂšres Nations et, de ce fait, dĂ©couvre ce qui arrive Ă  cette nation sur une pĂ©riode de deux siĂšcles. Et nous avons aussi exprimĂ© le point que l’histoire des pensionnats et celle de la disparition des femmes dans l’Ouest, Ă©tait aussi une histoire canadienne. Sur les soixante scĂšnes de la piĂšce, une quinzaine seulement met en scĂšne des personnages des PremiĂšres Nations. Si la souffrance Ă©tait celle des personnes autochtones, l’histoire Ă©tait aussi la nĂŽtre. Ce sont les actions du gouvernement canadien qui Ă©taient en cause.

AprĂšs cinq heures de discussion, tout le monde Ă©tait davantage conscient de la situation de l’autre. Robert et Ariane Mnouchkine rĂ©flĂ©chiraient Ă  ce qui Ă©tait faisable, aux personnes-ressources pouvant ĂȘtre impliquĂ©es sur des questions trĂšs spĂ©cifiques. La directrice du Soleil, ne pouvant intĂ©grer d’acteurs, propose alors d’ouvrir le ThĂ©Ăątre de la Cartoucherie, pour une pĂ©riode d’un Ă  deux mois, Ă  une ou plusieurs compagnies autochtones, suite Ă  Kanata, pour y prĂ©senter ce qu’ils dĂ©sirent, pour offrir une vitrine au thĂ©Ăątre des PremiĂšres Nations canadiennes sur une scĂšne parisienne. Robert laisse tomber un scoop : un espace de temps est prĂ©vu pour les artistes autochtones de toute discipline, Ă  chaque annĂ©e, dans son nouveau thĂ©Ăątre, le Diamant. La rĂ©union se termine sur une notre positive, on parle de pont qui se construit; l’atmosphĂšre est cordiale, et une majoritĂ© s’en trouve satisfaite.

Quatre porte-parole sont dĂ©signĂ©s pour parler aux mĂ©dias le lendemain. Ce qui est fait. Certains soulignent les avancĂ©es, le dĂ©sir de poursuivre le dialogue, les offres qui ont Ă©tĂ© faites; d’autres, mettent davantage l’accent sur leur mĂ©fiance, allant mĂȘme jusqu’à dire que les offres de partenariat futures n’étaient peut-ĂȘtre lĂ  que pour acheter la paix – du moins c’est ce qui a Ă©tĂ© rapportĂ© – et d’autres encore, qui n’était pas parmi les porte-parole, rĂ©fractaires au projet, ont dit que Mme Mnouchkine et Robert Lepage Ă©taient fermĂ©s; on a parlĂ© d’entĂȘtement, d’arrogance, etc., ce qui n’était pas vrai. Et si un ou deux grands titres parlaient d’un premier pas dans la bonne direction, la plupart de ce qui sortait disait : Kanata se fera sans les autochtones, Kanata se fera sans nous, etc. AprĂšs cinq heures de discussion, il semblait donc que rien n’ait Ă©tĂ© changĂ©. Il n’en fallait pas plus pour que l’incendie Ă©clate. Et rapidement. Jusque dans l’Ouest canadien. Et qu’à chaque jour, l’agressivitĂ© de certains commentaires croisse de façon exponentielle. Et on Ă©tait encore Ă  cinq mois de la premiĂšre
 Je comprends que des diffuseurs aient craint des dĂ©bordements malheureux. AprĂšs tout, on est en 2018


Je suis trĂšs déçu de la situation mais je n’ai pas baignĂ© trois ans dans cette culture sans comprendre la colĂšre lĂ©gitime dont Kanata a fait les frais, et tout le processus de guĂ©rison dans lequel sont plongĂ©es les personnes des nations autochtones. Quelqu’un a dit : « Ils nous ont volĂ© nos terres, ils nous ont volĂ© nos ressources, ils nous ont volĂ© nos enfants, maintenant, ils veulent voler nos larmes. » La formule est trĂšs forte. C’est vrai, tout leur a Ă©tĂ© volĂ©, mais nous, les larmes, nous voulions les partager.

Je trouve dommage, dans cette histoire, que les personnes de bonne volontĂ© prĂ©sentes Ă  la rĂ©union n’aient pu faire entendre leur point de vue aussi fort que ceux qui ne l’étaient pas. Je trouve dommage qu’on n’ait pas vu en nous, et toute l’équipe, des alliĂ©s, des artistes qui tentent de faire la lumiĂšre sur une situation tragique auprĂšs de leur public respectif, au-delĂ  de nos appartenances rĂ©ciproques, ce qui est une des missions de l’art. Je trouve dommage qu’on ait fait de nous des « Blancs ».

Maintenant que le spectacle est annulĂ©, on constate que les offres d’Ariane Mnouchkine et de Robert Lepage Ă©taient sincĂšres, puisqu’ils les ont maintenues. Et ce, malgrĂ© la dĂ©ception, malgrĂ© des pertes d’argent trĂšs importantes, malgrĂ© trois ans de travail perdu, malgrĂ© des acteurs sans spectacle, malgrĂ© une rĂ©putation qui a souvent Ă©tĂ© ternie injustement. L’ouverture Ă©tait rĂ©elle, mais, si on regarde les faits, elle ne l’a Ă©tĂ©, malheureusement, que dans un seul sens.

Le grand chef Konrad Sioui dĂ©plorait l’annulation de Kanata. Il rappelait que Robert Lepage Ă©tait un ami de la nation huronne-wendat, ce qui est vrai, et notre collaboration pour le spectacle a toujours Ă©tĂ© gĂ©nĂ©reuse et chaleureuse. Connaissant ce que Robert avait dĂ©jĂ  fait, M. Sioui Ă©tait certain qu’on avait perdu une occasion en or de prĂ©senter une image positive des PremiĂšres Nations. Et c’est vrai. Contrairement Ă  ce que certains Ă©crivent, on peut en parler de belle façon sans en faire partie. Comme quelqu’un peut parler de façon juste du drame que son ami a vĂ©cu. La vĂ©ritĂ© a plusieurs angles. Ce qui est le plus dommage dans toute cette histoire, c’est que 40 000, 50 000 personnes, peut-ĂȘtre plus, en France, en Europe, au Canada, au QuĂ©bec, aux États-Unis et mĂȘme en Asie ne pourront voir cette grande histoire de rencontres, d’amitiĂ©s, de transformation de l’un par l’autre, et de prendre conscience de ce que le Canada colonial a fait Ă  toute cette grande communautĂ©. L'occasion ne se reprĂ©sentera pas de sitĂŽt.

En espĂ©rant que quelque chose de positif sorte de tout cela et que cette piĂšce ne tombe pas dans les limbes de l’incomprĂ©hension.

Michel Nadeau"