#poésie

alexandrehedan@diaspora-fr.org

Bois d’hiver

Je pourrais vivre dans la rue
Au fond d’un bois
Dormir sous l’alcôve
Manger des sardines

Sachant que je t’ai connue
Sous notre toit
Dormi dans le mauve
Mangé ta cuisine

Je pourrais vivre d’eau
Avec toi comme cadeau
Mais je vis ton ruisseau
Avec nos poissons rouges

Dans le bassin tenace
Il faut les voir qui bougent
Et c’est nos cœurs qui battent
Aux Bois Enchanté

Défleuri, endormi, détendu
Et serpente devant lui la rue
Qui mène partout
D’où l’on se fout

Puy l’Évêque, le 20/12/24, à 07H20

#Poésie #poème

fl@diaspora.psyco.fr

#fl-fleur24 #fl-décembre24 #poésie #monpoème #poème #poème-du-jour #art - Ma poésie Spontanée

Les jeunes

Ils sont jeunes les jeunes
Ils piaillent comme des oiseaux
pas assez gros pour voler
mais déjà trop petit pour rester
lĂ , au chaud dans le nid

Ils sont jeunes les jeunes
Je les vois qui se déposent
encombrés qu'ils sont
avec trop de bras, trop de jambes
tout ça trop long et je sais pas quoi

Ils sont jeunes les jeunes
Ils prennent le train comme les grands
Assis, ils Ă©tudient, discutent, rient
tracassés déjà par un moment de vie
qui les attends, des ennuis

Ils sont jeunes les jeunes
Cela donne envie de les tenir
de les protéger quand même
de leur dire de ne pas descendre
même si l'arrêt c'est après

Ils sont jeunes les jeunes
Je les ai vu aujourd'hui
Dans le train, entre eux
Ils sont jeunes les jeunes
Je les aime bien
Parce que je n'ai pas pu vivre
comme eux, les jeunes.

@fl-fleur
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#fl-fleur24 #fl-décembre24 #poésie #monpoème #poème #poème-du-jour #art - Ma poésie Spontanée
Aujourd'hui j'ai lu dans une revue que les chiens, renards, rainettes et autres animaux avaient mutés génétiquement - car désormais ils se reproduisent, leur descendance ont une espérance de vie normale et pourtant ils vivent dans la zone d'exclusion de Tchernobyl - Tchernobyl c'était il y a 38 ans

Les chiens

Les chiens de Tchernobyl nous survivrons
Les chiens
On aura beau leur donner des coups de pieds
On pourra les frapper, les harceler
Les chiens nous survivrons
Les chiens

Les chiens de Tchernobyl ont mutés
Des scientifiques l'ont étudié
Les chiens
On pourra toujours les taper
les pousser, leur crier de choses, les tuer
Les chiens nous survivrons
Les chiens

J'ai eu un chien, le chien de mon père
Il Ă©tait gentil comme l'ours en peluche
Il avait des yeux doux
Il avait un joli poil
Je pense souvent Ă  notre chien
Les chiens nous survivrons
Les chiens.

@fl-fleur
les chiens

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#fl-fleur24 #fl-décembre24 #poésie #monpoème #poème #poème-du-jour #art - Ma poésie Spontanée

Je m'amuse

S'amuser
Une activité pas comme les autres
Je m'amuse c'est sensation
Un peu d'amusement, un rire étouffé
Un fourmillement de plaisir
Un Ă©tonnement
Un désir de savoir, de voir, de faire

Je m'amuse et c'est amusant
Je regarde des images et des couleurs
Cela défile avec un son, avec des lueurs
Cela brille ou pas

Je m'amuse toute seule
J'ai appris enfant
Assise toute seule sur la bute devant l'immeuble
A titiller les petits grillons dans leur trou
Je jouais avec les grillons

Je m'amuse toute seule
Comme avant
Assise toute seule sur ma chaise
Je regarde google earth
Je me promène, je voyage et c'est aussi bien
une autre manière d'être "à la maison"

@fl-fleur

terre

fl@diaspora.psyco.fr

#fl-fleur24 #fl-décembre24 #poésie #monpoème #poème #poème-du-jour #art - Ma poésie Spontanée

En 2025, je veux marcher sur la route
Mon sac serait très léger
Un sac en bandoulière
Je souhaite marcher léger
Un petit nécessaire de survie
rien de plus

Je souhaite partir
Sentir l’air, la terre,
Un cours d’eau, une rivière
Retrouver mes esprits
Peut-ĂŞtre bien

Marcher et puis voilĂ 
M’arrêter ici et là
Jusqu’à sentir mon coeur, enfin
avant de déposer mon sac
et soigner quelques douleurs
très humaines
@fl-fleur

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Quelque chose de compliqué

Je voulais t’écrire quelque chose
De compliqué
Comme tu t’apprêtes
De Rock n’ roll
Mais la chanson engagée
N’est plus à la mode
Avec un petit peu de rose
Et un réveil secret
Il reste un croissant
De lune viennoise
L’énergie à boire
Est marron comme nous
A la fin de nos histoires
Le soleil déjà descend
Il reste gravé dans l’arbre
Qui nous a vu s’aimer
Plus vivants que jamais
Le cœur de nos âmes

Puy l’Évêque, le 04/12/24, à 09H30

#Poème #Poésie

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Je vais Ă  la pĂŞche au vif

Pour un jour un brochet
J’appâte petits
La bourse ou la pĂŞche
Faits des touches
Il faut savoir ferrer
Comme Fallet
Son manuscrit
Cueillir la pĂŞche
Porte Ă  sa bouche
Qui invite, accepte
Évite, rejette
Les arrĂŞtes, les abats
Ou en fait tout un plat
Ma partie au bord de l’eau
A déduire du paradis
Sonne déjà midi
L’heure de l’apéro

Puy l’Évêque, le 02/12/24, à 07H15

#Poésie #Poème

alexandrehedan@diaspora-fr.org

Végétal

Après tout ce que je vous ai fait
De vous manger sous toutes les formes
Dans toutes les sauces et toutes les herbes
Vous ĂŞtes les innocents que je consomme

Je décide instamment d’être végétarien
La nature m’offre sa flore
Végétale pour végan
Ça n’est pas un inatteignable effort

Car nous avons le choix. Nous pouvons survivre
Si encore il fallait de la noix ; et le savoir vivre
Sous ses aspects les plus nobles, dévore
Du boudin de sang, des pauvres porcs

Bourgeoise culture de la tuerie
Comment ai-je pu en faire partie ?
C’est comme l’amour de la patrie
Le soja, noue toute une fratrie

Puy l’Évêque, le 30/11/24, à 06H45

#Poème #Poésie

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Danse slave

On s enchaîne dans nos bras
On s’enlace, on s’embrasse
Mais un jour c’est la fin
La musique cesse

La danse emportée
Continue ses pas
Quelques mètres d’entrain
C’est notre messe

On tourne ensemble
Virevolte en blanc
C’est notre petit grain
Au bout de notre laisse

La cérémonie commence
Je m’attelle à ma souffrance
C’est pas fini, j’ai encore faim
Je traverserai le monde dans ma caisse

Jusqu’aux Zenas de la Toundra
Jusqu’aux Steppes des nanas
A la tzigane musique en main
L’harmonica de l’espèce

RĂ©concilier les slaves
A la mine grave
Savants du demain
Et frères dans tous leurs gestes

La guerre, un jour se calme
L’obscur de ce jeu de dames
Se change en blanches cases
Nos ennemis se changent en camarades

Puy l’Évêque, le 25/11/24, à 05H45

#Poème #Poésie

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#fl-fleur24 #fl-novembre24 #poésie #monpoème #poème #poème-du-jour #art #artbrut - La poésie Spontanée

Reconstruire une vie

Selon vous, est-ce qu'une vie se reconstruit
Y a-t-il un âge pour reconstruire une vie

Je ne sais pas

Au désir de reconstruire ma vie
se dispute la question :
l'ai-je seulement construite ?

Je ne sais pas

Selon vous de quoi se construit une vie ?
Faut-il des matériaux spéciaux ?

Je ne sais pas

Un jour pourtant, j'en suis sûre
Je vais reconstruire ma vie

@fl-fleur

Gaston Dufour, “Paelichinele gansthers vitres'-he” (1949), colored pencil on drawing paper, 27 x 19 7/8 inches (photo by Arnaud Conne, Atelier de numérisation, Ville de Lausanne, © Collection de l’Art Brut)
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#fl-fleur24 #fl-novembre24 #poésie #monpoème #poème #poème-du-jour - La poésie Spontanée

de la contemplation
Un jour je contemplerai Ă  nouveau
Un horizon
L'Ă©tendue d'un lac
Une montagne
Le vol d'oiseaux
Les couleurs d'une fleur
Un insecte
Des ados qui discutent
Des enfants au loin
Des humains qui se promènent

Un jour je contemplerai Ă  nouveau
Les gens heureux
Les vieillards
Les ouvriers
Les mamans et leur landau
La vie

Ma vie s'est construite de contemplation
Après l'expérience de ne plus voir
Un jour, Ă  nouveau je verrai l'espoir
Un jour de contemplation
Je renaîtrai à moi-même
Comme un printemps qui a trop tardé

@fl-fleur

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alexandrehedan@diaspora-fr.org

Foxtrot

Dans le confort, le progrès et l’opulence
La technique, la science
Nous ne reconnaissons notre chance
Que par un bout de lorgnette, la France

Nos avions, on les veut et nos armes
Nos casques bleus, aussi désarment
C’est une danse, une chorale en canons
Pour sûr, il y en a pour dire non

Notre diplomatie ; américaine
Des fois qu’on manquerait de haine
Pour une gauche mal aimée
Des députés camés

C’est un Foxtrot en transe
Européanisé dans tous les sens
Et pour Ă©lever ce que je pense
L’internationalisme dans l’évanescence

Puy l’Évêque, le 10/11/24, à 08H05

#Poème #Poésie (J'ai raté mon poème; je voulais essayer de faire du Victor Hugo...)

dga27@diaspora-fr.org

Le Conteur du Banc

Dans un parc, un vieil homme se posait,
sur un banc de bois, le temps semblait figé.
Son visage portait les rides du temps,
et ses yeux, deux étoiles, pétillaient doucement.
Chaque jour, fidèle à son rituel ancien,
il semait des miettes pour les pigeons en chemin,
et dans l'air tourbillonnaient des plumes argentées,
comme des souvenirs qu'on ne peut effacer.
Les oiseaux piaillaient, se chamaillant sans cesse,
tandis que le vieillard, d'un rire plein de tendresse,
observait leurs danses, leurs querelles légères,
comme une farce éternelle dans un monde éphémère.
Mais il n'Ă©tait pas seul, non, jamais longtemps,
les passants, curieux, s'arrĂŞtaient, l'Ă©coutant,
car ce vieil homme, d'un verbe enchanteur,
transformait chaque mot en rĂŞve, en bonheur.
Une fillette, un jour, les yeux grands ouvert,
s'approcha, le cœur battant de mystères.
"Raconte-moi, grand-père, une histoire de bravoure !"
Et il parla du dragon et du chevalier sans détour.
Le soleil déclinait, teintant l'horizon de feu,
mais les récits coulaient encore, riches et audacieux.
Des terres lointaines, des amours effacés,
des triomphes, des peines, comme des vagues brassées.
La fillette restait, son esprit captivé,
par ces mots qui dansaient, sans jamais s'Ă©puiser.
Le parc s'endormait, mais lui continuait,
tissant des rêves d'aventure et d'éternité.
Et quand la nuit enfin recouvrit les cieux,
il restait lĂ , souriant sous les Ă©toiles lumineuses.
Un vieux conteur nourrissant ses oiseaux,
tissant des histoires dans les cœurs et les maux.
Il était un phare, dans ce monde en dérive,
un éclat de sagesse, une présence vive.
Et quand son rire résonna une dernière fois,
on sut que la magie vivait en chacun de ses pas.

Didier Guy

#poésie #VersSecrets

fl@diaspora.psyco.fr

#fl-fleur24 #fl-septembre24 #poésie #monpoème #poème #poème-du-jour - La poésie Spontanée

Pourquoi faudrait-il ne pas se souvenir ?

J'aime les couleurs
Je les superpose les unes sur les autres
J'y rajoute quelques sons
Cela fait quelques mélodies
Un peu comme une brise de printemps

J'aime les parfums, les odeurs
Je les mémorise pour me souvenirs
De fragrances merveilleuse
Parfois deviennes émotions mystérieuses
J'hume les parfums des fleurs

A la fin couleurs et odeurs deviennent
Une ode Ă  la vie
Un chant de grâce pour le moment
Celui qui est présent
et que souvent j'attends...

@fl-fleur

la chimie des parfums

alexandrehedan@diaspora-fr.org

Mauvaise habitude

J’ai passé trop longtemps à écrire des poèmes
Je ne sais plus comment faire autre chose
Que ce petit ciel rose
Qui expose tout ce que j’aime

Ma nudité est la même
Qu’un baigneur, qu’un bohème
Qui manie la prose
Pour en faire des vers

Je n’ai plus de forme, je ne suis plus en cause
Je ne suis plus celui, plus Ă  mĂŞme
D’écrire mon roman
Ma censure, tout ce que je mens

Mon désœuvrement m’anime
Et mes mauvaises habitudes en mimes
Muses de mes rimes
Récréation divine

Puy l’Évêque, le 17/10/24, à 10H15

#Poème #Poésie

paco146@diaspora.psyco.fr

RĂŞve

La nuit était tombée. Rue de l'Université l'attelage m’attendait, je l'avais oublié. Quatre chevaux harnachés à cinq calèches noires au beau milieu de l'artère déserte.

Haletant je me mettais à courir dans le sens opposé, en direction du boulevard Louis Blanc. Un fiacre survenait, je le hélais. La voiture stoppait un peu plus bas dans la rue en pente. Je courais, me hissais à bord.

Leurs visages étaient éclairés par ce qui semblait être une carte géographique lumineuse qu'elles scrutaient, la tenant chacune de leurs mains. J'étais blottis à l'arrière et de fait elles me faisaient face puisqu'elles tournaient le dos aux chevaux, lesquels courraient maintenant presque au galop.
Je ne sais pourquoi il n'y avait pas de cocher, ni pourquoi une vitre nous séparait de l'attelage.

L'une des deux femmes, que je reconnaissais comme étant une amie, circassienne à la retraite, m'expliqua qu'elles recherchaient M, une autre amie d'autrefois (la secrétaire d'une radio associative), laquelle aurait vendu son chien. Un bon vieux chien jaune placide que j'avais également connu. Ils s'agissait de le retrouver avant que ..

Comment pouvait-on se défaire d'un tel compagnon..

La rue de l'Université. L'immense appartement dédale de ces années. Mon père tout frais rasé dans la cuisine au bout du couloir interminable, je l'embrasse sur la joue.
Le piaillement des martinets au-dessus des toits face à la la fenêtre grande ouverte. L'odeur du café. L'odeur du chocolat. Le soleil blanc. L'odeur du Ventoux et du Midi dans le ciel.

Puis encore la nuit et ses terreurs d'enfants, la longe des chevaux abandonnée qui traîne à terre, le chien jaune aux yeux d'ambre, la rue vertigineuse, le boulevard Louis Blanc et ses accidents.

#poésie #rêve #souvenirs #écriture #Montpellier #photo #mywork #animaux #chevaux #chiens #hirondelles