#infrastructures

tina@diaspora.psyco.fr
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Dans les Cévennes, travaux gigantesques pour une mini-route.

L'information est parue un peu tard, hier ; il y a une manifest’action organisée par le collectif La Lézarde, ce samedi 5 octobre, à Cocurès, dans les Cévennes.

Le Département a le projet de redessiner 4,7 km de la route sinueuse entre Le-Pont-de-Montvert et Florac, la RD998. Pour cela, il va falloir casser des pans de montagne jusqu’à 17 mètres de haut, en plein Parc National des Cévennes, ce qui produirait 58 000 m³ de déblais.
Mais voilà, autour de cette route, vivent de nombreuses espèces protégées et se trouvent au moins deux Znieff et deux zones Natura 2000. Y vivent une petite fleur menacée, la spiranthe d’été, le lézard ocellé, lui aussi classé vulnérable, et de nombreux rapaces circulent, en particulier l’aigle botté.
• Idem, une ribambelle d’espèces de chauve-souris : Barbastelle d’Europe, petit et grand Rhinolophe, petit et grand Murin… Ou encore la loutre et le castor qui, tout en bas de la pente raide en dessous de la route, peuvent être surpris à barboter dans le Tarn.
• Idem, le patrimoine bâti risque de souffrir. Il est parfois multiséculaire. Ponts, murets, murs de soutènement et ouvrages hydrauliques, qui sont souvent faits en pierres sèches, risquent d’être mis à mal par les travaux.
Tout ça pour quoi ?...
— Pour la sempiternelle "sécurité" ; or seulement cinq incidents en dix-sept ans ont été recensés, depuis 2007.
— Pour plus de fluidité du trafic. L’élargissement est censé garantir aux camions qu’ils pourront se croiser sur ces 4,7 kilomètres.
— Pour le tourisme. Est prévue la construction de larges bas-côtés, pour faciliter la vie aux nombreux baigneurs estivaux, qui laissent leur auto en bordure de route pour descendre dans le Tarn.

#Cévennes #Tarn #routes #infrastructures #environnement #écosystèmes #luttes #manifestations

tina@diaspora.psyco.fr

ENFIN !

Du Gard au Cher, quand les rivières retrouvent leur cours naturel...

Reculer* face aux inondations est parfois la dernière solution, quand les rives des cours d’eau sont très urbanisées.
Certaines communes tentent de rendre aux rivières leur place naturelle. Pour éviter de nouvelles catastrophes, Saint-Martin-d’Auxigny (Cher) a entrepris plusieurs chantiers.

*C'est à dire revenir sur les aménagements urbains qui avaient été conçus il y a plusieurs décennies : défaire ces couloirs bétonnés qui accentuent la vitesse de l'eau, rendre un espace rivulaire, pour permettre au crues de s'installer et d'êtres absorbées par le sol, recréer les méandres originels...

#urbanisation #infrastructures #environnement #rivières #réhabilitation

tina@diaspora.psyco.fr

En Angleterre, la folle histoire d’une victoire contre les autoroutes...

Il y a trente ans, en Angleterre, les écologistes radicaux avaient réussi à faire plier le gouvernement et ses projets autoroutiers. Le livre «À bas l’empire, vive le printemps» raconte cette lutte contagieuse.

Sur les 600 projets autoroutiers prévus par les autorités, les écologistes des mouvements Earth First ! et Reclaim the Street réussirent à en mettre en déroute près de 500 ! Ils tinrent ainsi en échec «le plus grand programme de construction de routes depuis les Romains», de l’aveu même de leur gouvernement.

L’histoire du mouvement débute en 1990, dans la petite ville d’Hastings, où six jeunes lycéens, déçus par les ONG traditionnelles, formèrent le premier groupe d’Earth First ! et se firent connaître pour leurs actions coup de poing. Deux d'entre eux allèrent même se former dans la jungle de Sarawak (Bornéo) où les tribus Penans montaient des barricades sur les routes forestières pour résister à l’assaut des multinationales. Revenus en Angleterre, ils décidèrent de passer à l’offensive en exportant les modes d’action des peuples autochtones de Malaisie, et établirent des liens avec des personnes appartenant à différents réseaux éco-anarchistes ; c’est ainsi qu’ils lancèrent un an plus tard «la plus grande vague de contestation écologique que la Grande-Bretagne ait connue depuis l’écrasement de la paysannerie».

Alors qu’un vent de fraîcheur et de radicalité touche aujourd’hui le mouvement écologiste, il peut être intéressant de se souvenir de ces aînés turbulents...

#environnement #écologie #éco-anarchisme #infrastructures #autoroutes #luttes #résistances

tina@diaspora.psyco.fr

SNCF condamnée à 450 000 euros d’amende pour complicité d’atteinte à l’environnement.

La filiale de la SNCF est mise en cause pour des travaux d’élagage le long des voies, réalisés près d’Angers en 2019 en pleine période de nidification d’espèces protégées.

Cette législation est sans doute la raison pour laquelle le chantier de l'A69 a repris le 1er septembre : date de la fin de l'interdiction d'abattage des arbres, en vigueur depuis le 31 mars, en raison de la nidification des oiseaux.

#réseau #rail #infrastructures #environnement #protection-du-vivant

tina@diaspora.psyco.fr

Sept platanes centenaires déjà abattus pour la future autoroute A69 Castres-Toulouse.

...Et ça ne fait que commencer.

Des militants écologistes ont tenté de s’opposer en vain à l’abattage d’arbres, dans la nuit du jeudi 31 août. Ils n’ont pas pu les sauver.
Les forces de l’ordre les ont repoussés à l’aide de gaz lacrymogènes.

TOUT ÇA POUR GAGNER 15 MINUTES !!... Les chiffres -> ICI.

#Occitanie #environnement #infrastructures #projets-écocides

tina@diaspora.psyco.fr

L’usure du monde ou les méfaits de l’industrie touristique.

Rarement évoquée, l'industrie du tourisme contribue pourtant largement à la catastrophe écologique, et pèse près de 10% du PIB mondial.
Fondée sur l'énergie carbonée et accélérant la marchandisation du monde, cette industrie doit faire l'objet d'une révision en profondeur.
Une société écologique postcapitaliste devrait-elle mettre un terme au tourisme ?


D’après FlightRadar24, un site de traçage de vols du trafic aérien, le 6 juillet 2023 a battu un record : avec 134 386 vols commerciaux à travers le monde, jamais autant d’avions commerciaux n’avaient sillonné la planète en une journée. Crédit photo : FlightRadar24

#capitalisme #écologie #infrastructures #tourisme

xrlavache@diaspora.psyco.fr
tina@diaspora.psyco.fr

Un barrage de l'Allier réaménagé "sur-mesure" pour les saumons sauvages.

L'ouvrage, construit en 1941 dans une zone propice à la reproduction du saumon sauvage, constituait du fait de sa hauteur le principal obstacle sur le parcours de ces poissons, qui effectuent plus de 800 kilomètres entre le haut Allier et l'océan, vers l'Atlantique nord.
La souche Loire-Allier du saumon atlantique est la dernière d'Europe capable de parcourir ces milliers de kilomètres mais sa population est gravement menacée par les activités humaines, la pollution, le réchauffement climatique et les nouveaux prédateurs.
Le chantier, lancé en 2019 pour un coût de 18,3 millions d'euros, a été entièrement pensé avec les acteurs locaux et les associations de défense de l'environnement, après plusieurs années de conflits, puis de concertation.

#environnement #rivières #faune #infrastructures #bonne-nouvelle

magdoz@diaspora.psyco.fr

Museletter #341: America’s (Likely) Violent Future
#English : https://richardheinberg.com/museletter-341-americas-likely-violent-future

Lien vers le pdf : https://richardheinberg.com/wp-content/uploads/2021/07/museletter-341.pdf

Qui est Richard #Heinberg #RichardHeinberg : https://fr.wikipedia.org/wiki/Richard_Heinberg

#Français :
Museletter #341 : L'avenir (probablement) violent de l'Amérique

Il y a un peu plus d'un an, j'ai écrit un essai intitulé Les États-Unis : An Obituary. C'était la fin du régime #Trump et les premiers jours de la nouvelle #pandémie de #coronavirus ; la #peur était dans l'air, et j'ai pensé que c'était le bon moment pour revenir sur l'histoire mouvementée de mon pays et évaluer ses perspectives. Le titre résumait assez bien mes pensées à l'époque.

Aujourd'hui, nous avons une autre administration à #Washington et la pandémie s'est suffisamment calmée pour que les employés de bureau retournent à leur bureau, que les enfants aillent à l'école et que les avions transportent à nouveau les passagers vers les vacances, les mariages et les réunions d'affaires. La nation a-t-elle un nouveau souffle ?

On aimerait le croire. Malheureusement, il me semble que la période actuelle de calme relatif pourrait être brève et être suivie d'une aggravation de l'hostilité civile.

L'analyse historique publiée par l'écologiste Peter Turchin et ses collègues est l'un des éléments qui m'amènent à cette conclusion. Pour un aperçu introductif, lisez "Welcome to the 'Turbulent Twenties'", que Turchin a coécrit avec le sociologue/historien Jack Goldstone ; pour un traitement plus approfondi, plongez dans Ages of Discord de Turchin, publié en 2016. Voici les premières phrases de l'essai de Turchin/Goldstone :

"Il y a presque trois décennies, l'un d'entre nous, Jack Goldstone, a publié un modèle simple pour déterminer la #vulnérabilité d'un pays à une #crise #politique. Le modèle était basé sur la façon dont les changements démographiques modifiaient le comportement de l' #État, de l' #élite et de la #population. Goldstone soutenait que, selon cette théorie démo-structurelle, au XXIe siècle, l'Amérique était susceptible de se doter d'un leader populiste, centré sur l'Amérique, qui sèmerait un tourbillon de conflits. Puis, il y a dix ans, l'autre d'entre nous, Peter Turchin, a appliqué le modèle de Goldstone à l'histoire des #États-Unis, en utilisant des données actuelles. Les résultats étaient alarmants : Les États-Unis se dirigeaient vers le plus haut niveau de vulnérabilité aux crises politiques observé dans ce #pays depuis plus de cent ans. Avant même l'élection de Trump, Turchin a publié sa prédiction selon laquelle les États-Unis se dirigeaient vers les 'Turbulent Twenties', prévoyant une période d'instabilité croissante aux États-Unis et en Europe occidentale."

Parmi les causes de l'agitation, les auteurs citent le comportement des élites au cours des dernières décennies, qui ont accaparé une part toujours plus grande de la #richesse nationale, privant le reste de la #société des moyens d'entretenir les #infrastructures, d'éduquer les enfants et de fournir des soins de #santé abordables. En outre, de nombreux dirigeants cherchent de plus en plus à tirer parti des divisions existantes au sein de la populace, approfondissant ainsi la polarisation politique et érodant la confiance dans les institutions.

Trump a été battu lors de l'élection présidentielle de 2020 ; mais, comme le prévoient Turchin et Goldstone, il a réagi en remettant en cause la légitimité de l'élection. Cela a eu pour effet de saper la confiance de ses partisans dans l'ensemble du processus politique du pays.

On vient d'apprendre que, dans les derniers jours de son régime, Trump agissait d'une manière tellement dérangée que le président des chefs d'état-major interarmées, Mark Milley, craignait que le président sortant ne tente d'organiser un coup d'État militaire. Milley a averti les chefs des branches militaires américaines, a effectué des appels de mise à jour quotidiens avec le chef d'état-major de la Maison-Blanche, et a comparé les efforts du commandant en chef pour conserver le pouvoir à ceux d'Adolf Hitler dans les dernières heures du Troisième Reich.

L'insurrection à Washington, DC, le 6 janvier, alimentée par Trump lui-même, a créé un nouveau et effrayant précédent national en matière de violence civile. Ces derniers jours, Trump a fait l'éloge des insurgés, et les législateurs républicains ont fait marche arrière sur les condamnations initiales.

Alors que le Capitole à Washington était attaqué le 6 janvier, les maisons d'État à travers le pays ont été envahies par des partisans de Trump ; la maison d'État du Nouveau-Mexique a été évacuée. Plus récemment, deux hommes auraient planifié une attaque contre le siège du parti démocrate à Sacramento.

Alors que les tensions s'exacerbent, l'administration #Biden cherche à répartir un peu plus équitablement les richesses du pays, en proposant d'investir des sommes importantes dans des projets d'infrastructure et en offrant des paiements directs aux parents. Il est même question d'augmenter les impôts sur les hauts revenus. Il se trouve que ce sont exactement les types de mesures que Turchin et Goldstone conseillent dans leur article (que quelqu'un de l'équipe Biden a certainement lu) :

"Ce dont nous avons besoin", écrivent les #scientifiques, "c'est d'un nouveau contrat social qui nous permettra de dépasser la polarisation extrême pour trouver un consensus, faire basculer les parts de la #croissance économique vers les travailleurs et améliorer le financement public de la santé, de l'éducation et des infrastructures."

Mais la liste de souhaits de M. Biden doit d'une manière ou d'une autre devenir une loi, et le chemin vers ce résultat n'est pas clair. Les divisions politiques au sein du Congrès semblent être trop profondes, les #républicains étant déterminés à empêcher les #démocrates de réaliser quoi que ce soit. Parmi la base républicaine, Trump reste populaire, et il est le choix actuel des sondages comme candidat du parti à la présidence en 2024.

L'inculpation de l'organisation Trump et de son directeur financier, Allen Weisselberg, au début du mois, constitue probablement la prochaine étape importante de ce drame. Les analystes juridiques estiment que ce geste pourrait être le prélude à l'inculpation de Trump lui-même, ainsi que de ses enfants (qui sont tous des dirigeants de l'organisation), peut-être d'ici la fin de l'année.

En cas d'inculpation, M. Trump ne sera probablement pas en mesure d'éviter les poursuites devant les tribunaux. Les preuves de fraude fiscale seront probablement irréfutables et consisteront en des documents de l'entreprise, y compris, semble-t-il, des chèques signés, étayés par le témoignage de subordonnés qui ont "retourné leur veste" en échange de l'immunité. Le meilleur espoir de Trump d'éviter une #condamnation et la possibilité d'une peine de prison pourrait être d'attiser encore plus la #violence civile, c'est-à-dire de créer un tel chaos que le système juridique ne puisse plus fonctionner, ou qu'il puisse faire chanter le #gouvernement pour qu'il renonce à des poursuites en échange d'ordres d'arrêt de sa part à ses partisans belliqueux. Quiconque pense que Trump ne s'abaissera pas à ce point n'a tout simplement pas prêté attention.

D'ici l'élection présidentielle de 2024, et peut-être même d'ici les élections de mi-mandat de 2022, nous pourrions nous retrouver dans une situation où la violence des partisans de Trump est si courante qu'elle ne suscite que peu de commentaires de la part des #médias grand public, à moins que le nombre de morts n'établisse un nouveau record sinistre. Les deux camps seront convaincus que leurs adversaires trichent, soit en truquant le vote, soit en refusant aux électeurs potentiels l'accès aux bureaux de vote. La suite des événements est incertaine, mais jusqu'à présent, il n'existe aucune voie crédible vers le compromis et la paix. Dans le passé, les incendies sociopolitiques de ce genre ont généralement fini par s'éteindre d'eux-mêmes - mais pas avant que beaucoup de gens ne soient blessés.

C'est comme si un accord subliminal profondément dissonant résonnait dans toute l'Amérique, juste en dessous du seuil auditif. Personne ne l'entend, mais tout le monde le ressent. Tout le monde veut que l'accord soit résolu, mais les chemins vers l'harmonie sont contradictoires et s'excluent mutuellement. La dissonance rend tout le monde fou, irrité et hargneux. Mais, bien que nous y aspirions tous, il n'y a pas encore de résolution.

Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite)