#mahsa-amini

tina@diaspora.psyco.fr

Les Iraniens poursuivent leurs manifestations, malgré le nombre croissant de morts et le risque d'exécutions.

Neuf semaines après le début des manifestations anti-régime menées par des femmes et des jeunes, un groupe de défense des droits de l'homme estime que les forces de sécurité iraniennes ont tué au moins 326 personnes, dont 43 enfants.

[pour faire suite à l'article posté par eyome].

Traduction via Deepl.
Les manifestations contre le régime autoritaire de l'Iran se sont poursuivies dimanche pour le 58e jour consécutif, malgré le nombre croissant de personnes tuées par les forces de l'État et le récent vote du Parlement iranien en faveur de l'exécution des manifestants.

"Le parlement iranien est tellement déconnecté de son peuple qu'il préfère le tuer au lieu d'entendre ses préoccupations légitimes."

Omid Memarian, journaliste iranien et directeur des communications de Démocratie pour le monde arabe maintenant, rapporte que des centaines de personnes se sont rassemblées dimanche par petits groupes devant l'hôpital Dey à Téhéran, où le blogueur dissident Hossein Ronaghi a été transporté après que sa santé se soit dangereusement détériorée pendant une grève de la faim de 50 jours à la célèbre prison Evin de la capitale.

Les proches de Ronaghi ont déclaré à Iran International, basé à Londres, que les geôliers d'Hossein l'ont torturé -notamment en lui cassant les deux jambes- et ont refusé de lui prodiguer des soins médicaux appropriés depuis son arrestation, malgré de graves problèmes de santé, notamment une insuffisance rénale partielle.

Une vidéo publiée sur les médias sociaux par Memarian montre également des automobilistes klaxonnant et criant le nom de Ronaghi. D'autres actes de défi ont été filmés, notamment une écolière sans le hijab obligatoire qui fait tomber le turban d'un religieux chiite, une jeune femme agitant son hijab sur une passerelle d'autoroute, de nombreuses manifestations dans des universités et d'autres écoles, et plusieurs équipes sportives iraniennes protestant pendant l'hymne national.

Samedi, l'ONG norvégienne Iran Human Rights (IHRNGO) a déclaré que les forces de sécurité avaient tué au moins 326 personnes, dont 25 femmes et 43 enfants, au cours des manifestations nationales déclenchées par la mort, le 16 septembre, de Mahsa Amini, une femme kurdo-iranienne de 22 ans arrêtée par la police des mœurs iranienne trois jours plus tôt et qui aurait été battue pour avoir enfreint le code vestimentaire strict de la théocratie fondamentaliste.

Selon l'IHRNGO, "des manifestants ont été tués dans 22 provinces, le plus grand nombre étant signalé respectivement au Sistan et au Baloutchistan, à Téhéran, à Mazandaran, au Kurdistan et à Gilan".

Plus de 15 000 manifestants auraient également été arrêtés depuis le début des manifestations.

Les Iraniens ont poursuivi leurs protestations malgré les dangers mortels, qui incluent désormais le risque d'exécution après le vote de 227 des 290 membres du Parlement iranien en faveur de l'imposition d'éventuelles peines de mort aux manifestants afin de leur donner une "dure leçon".

Parmi les personnes condamnées à mort ces derniers jours pour avoir mené une "guerre contre Dieu" figure Saman Yasin, un rappeur kurde de 27 ans.

"Le parlement iranien est tellement déconnecté de son peuple qu'il préfère le tuer plutôt que d'entendre ses préoccupations légitimes", a déclaré dimanche à Common Dreams Vahid Razavi, un militant américain d'origine iranienne spécialiste des technologies.

Les défenseurs des droits de l'homme ont tiré la sonnette d'alarme vendredi en apprenant que Zoreh Elahian, l'un des législateurs qui a voté l'exécution des manifestants, était en visite à New York pour une réunion de la Commission de la condition de la femme des Nations unies.

L'Iran siège actuellement au sein de cette commission de 45 membres, bien que les droits des femmes soient sévèrement restreints.

"Avec la répression continue des manifestations, de nombreux autres actes d'accusation portant sur des charges passibles de la peine de mort et des condamnations à mort pourraient bientôt être prononcés, et nous craignons que les femmes et les jeunes filles, qui ont été à l'avant-garde des manifestations, et en particulier les femmes défenseurs des droits de l'homme, qui ont été arrêtées et emprisonnées pour avoir demandé la fin des lois, politiques et pratiques discriminatoires systémiques et systématiques, ne soient particulièrement visées", a déclaré vendredi un groupe d'experts de l'ONU.

"Nous exhortons les autorités iraniennes à cesser d'utiliser la peine de mort pour écraser les manifestations et réitérons notre appel à libérer immédiatement tous les manifestants qui ont été arbitrairement privés de leur liberté pour la seule raison qu'ils exercent leurs droits légitimes à la liberté d'opinion et d'expression, d'association et de réunion pacifique", ont ajouté les experts, "et pour leurs actions de promotion et de protection des droits de l'homme et des libertés fondamentales par des moyens pacifiques."

#Iran #Mahsa-Amini #manifestations #répression

fiel@diaspora-fr.org

#Iran #revolte #Femmes

Iran : une vague de révolte féministe veut venger la mort de Mahsa Amini

En mesures protestataires, sur les réseaux sociaux, des femmes iraniennes se sont filmées à visage découvert, brûlant leur hijab ou se coupant les cheveux. Sur Twitter, le hashtag #Mahsa_Amini est devenu viral, l’indignation s’étendant au-delà de l’Iran.

Le 16 septembre dernier, à #Téhéran, #Mahsa_Amini a été arrêtée par les forces de l’ordre, au prétexte qu’elle ne portait pas les vêtements appropriés selon les critères de la loi islamique. Suivant des circonstances troubles, la jeune femme de 22 ans est morte à l’hôpital, après trois jours de coma. Depuis, une vague d’ #émeutes s’élève progressivement dans tout l’Iran.....
lire la suite sur le site :
- lareleveetlapeste
ou
- Kedistan

vidéo sur contre attaque
- 🇮🇷 Iran : autodéfense face à la police
- 🇮🇷 «Mort au dictateur» : soulèvement populaire en Iran

#MahsaAmini #Mahsa-Amini

tina@diaspora.psyco.fr

Vague de révolte féministe en Iran.

Suite à la mort de Mahsa Amini.

Le général Hosseim Rahimi a assuré qu’aucune négligence ou comportement inapproprié de la part des policiers n’ont été établis, d'après une vidéo qui a été fournie.
Mais Amjad Amini, le père de la victime, affirme que la vidéo a été coupée. Le média Iran International a rapporté les images d’un scanner du crâne de Mahsa Amini qui démontrent une fracture osseuse, une hémorragie et un œdème cérébral, accréditant l’idée d’une mort dûe à de fortes violences.

En mesures protestataires, sur les réseaux sociaux, des femmes iraniennes se sont filmées à visage découvert, brûlant leur hijab ou se coupant les cheveux. Entre lundi et mercredi, une quarantaine de villes, dont Téhéran, la capitale, et la deuxième ville du pays, Ispahan, ont été gagnées par la contestation.

Selon Azadeh Kian, le caractère inédit de ces manifestations réside dans l’élévation de nombreuses voix de femmes, dans une mesure qui n’avait pas été atteinte depuis longtemps. Beaucoup de jeunes hommes soutiennent également les voix de ces jeunes femmes qui se battent pour leurs droits.

#Iran #oppression-des-femmes #révolte #Mahsa-Amini

mcdutchie@pod.orkz.net

Internet disrupted in Iran amid protests over death of Mahsa Amini

Network data from NetBlocks confirm a near-total disruption disruption to internet service in parts of Kurdistan province in west Iran from the evening of Monday 19 September 2022. The regional telecommunications blackout in and around Sanandaj follows a partial disruption to internet service in Tehran and other parts of the country on Friday when protests first broke out. The Instagram social media platform and WhatsApp messaging app were subsequently restricted nationally on Wednesday 21 September, followed by a nation-scale shutdown of mobile networks.

The incidents come amid widening protests against the government after the death of Mahsa Amini from Saqqez in Kurdistan province after her arrest by Iran’s morality police for allegedly violating Iran’s strict hijab headscarf rules.

Read more: https://netblocks.org/reports/internet-disrupted-in-iran-amid-protests-over-death-of-mahsa-amini-X8qVEwAD
#iran #kurdistan #sanandaj #tehran #internet #protests #mahsaamini #mahsa_amini #mahsa-amini

fiel@diaspora-fr.org

Mahsa Amini • Une onde de choc secoue l’Iran

#Femmes, #vie, #liberté !

#Mahsa-Amini, 22 ans, iranienne, originaire de la ville de Saqqez au #Kurdistan #iranien, est morte des suites d’un traumatisme crânien, vendredi 16 septembre à #Téhéran, deux jours après son #interpellation par les forces de l’ordre à cause d’une mèche de cheveux qui dépassait de son foulard. L’onde de choc secoue l’Iran.”

C’est ainsi que débute l’article de celle, iranienne, cinéaste, devenue parisienne depuis un bon bout de temps déjà, qui signe ses articles de blog “moineau persan”.

Nous citons cet article de Sepideh Farsi que nous vous conseillons de lire, afin de n’avoir pas à revenir en copiés collés sur les circonstances de la mort de Mahsa Amini, jeune femme kurde, et l’enchaînement des mobilisations qu’elle a suscitée.

Cet assassinat aurait pu, comme beaucoup d’autres en Iran, et comme toutes les exécutions politiques qui se succèdent, rester un crime du régime de plus.

Mais le régime iranien a vite fait face à une #mobilisation de #femmes, de #jeunes, rejoints par celles et ceux qui subissent à la fois la crise économique et le joug du pouvoir religieux.

Partie du #Kurdistan iranien (Rojhelat), où depuis la #répression est féroce, des protestations multiformes ont gagné une bonne partie de l’ #Iran, et les vidéos qui en témoignent sont omniprésentes sur les réseaux sociaux, bravant les forces répressives du régime.

Le fait que Mahsa Amini soit originaire du Kurdistan et que les #Kurdes d’Iran aient conservé un fort esprit de résistance, qu’ont payé par pendaison de nombreux jeunes ces dix dernières années, n’est pas indifférent. Résister aux autorités qui voulaient inhumer le corps en toute discrétion fut l’acte fondateur de cette #révolte. Utiliser les réseaux de la diaspora pour le faire savoir, le diffuser et obtenir les premiers soutiens fit le reste.

Mais cela n’explique pas pourquoi tant de jeunes, de femmes, qui face au régime, sa répression, étaient passé.es dans une forme d’apathie et de soumission apparente, bravent aujourd’hui les forces hybrides de répression du régime, y compris en donnant leur vie.

Cet assassinat de Mahsa Amini survient dans un contexte où la société iranienne ne supporte plus, à la fois la #crise-économique et le renforcement #religieux et #obscurantiste du régime, depuis les dernières élections. La société civile iranienne se délite dans la recherche de subsistance pour les un.es, la recherche d’espaces clandestins de liberté pour d’autres, le désespoir face à l’avenir pour les plus jeunes. Cette société recèle pourtant, contrairement à d’autres régimes religieux, nombre de personnes, jeunes et moins jeunes, qui ont reçu une formation universitaire de haut niveau. Et ces couches sociales nombreuses et formées sont exclues du pouvoir politique, et des décisions qui concernent l’ensemble de la société, prises pour l’Iran par la caste religieuse, et dont tout un système répressif d’encadrement social assure l’application dans l’ordre.

C’est un de ces rouages répressif qui est mis en cause par cette révolte dont pour le moment on ne peut deviner l’issue.

Le pouvoir a fait une concession en annonçant une “enquête” sur le décès de Mahsa Amini, mais il s’est aussi empressé de l’élargir aux “circonstances ayant abouti aux troubles”, notamment au Kurdistan, et à Téhéran, lors des manifestations et après. De très nombreuses femmes sont particulièrement visées, et pour cela toutes les images sont analysées.

Le meilleur soutien pour le moment reste de populariser sur tous les réseaux sociaux cette mobilisation. Il faut s’attendre à devoir réagir à la répression et à soutenir des personnes arrêtées et emprisonnées.

Quelques remarques cependant à propos des réactions en Europe en particulier.

On sait que les Caroline Fourest, Retailleau and Co, et le pire des #extrêmes-droites racistes vont s’emparer de l’assassinat de Mahsa Amini pour développer leurs névroses #racistes et #islamophobes. C’est le cas dans d’autres pays européens où les #droites #xénophobes ont besoin de carburant.

On sait que les nostalgiques du régime sanguinaire qui précéda la République Islamique d’Iran vont se mettre aussi sur les rangs avec les premiers.

Les révoltes en Iran ne dénoncent pas l’Islam, mais un régime d’oppression religieuse, politique et sociale qui, par sa politique, a conduit le pays entier au bord de l’abîme économique. Et c’est vers ce même régime que se tournent aujourd’hui les Etats européens pour négocier des #énergies fossiles.

Ces droites et extrêmes droites, et le #capitalisme #financier n’ont donc aucun intérêt à une déstabilisation de l’Iran, et utiliseront davantage la question du “voile islamique” que celle du soutien aux mobilisations des femmes et des jeunes en Iran.

Les slogans “femmes là-bas, femmes ici contre le voile” qui surgissent déjà sont donc une supercherie qui n’apporterait aucun soutien réel aux Iraniennes, mais satisferait ici des politiques xénophobes.

Que les femmes soient au premier rang dans la lutte contre le régime est primordial, qu’elles entraînent avec elles les jeunes et de plus larges pans de la société iranienne sera essentiel. Et c’est ce mouvement d’émancipation social qui ramènera les religieux là où ils doivent être, dans leurs #mosquées.

Et visitez donc cette page

#MahsaAmini #extrèmeDroite #Intégrisme