#mandela

souslescrateresnucleaireslaplage@diaspora.psyco.fr

#lune #injustice #journalintime #clairdeterre #politique #petiteileformidabledescaraibes #fraternité #camarades #Mandela #fraisiers #communisme #communelunaire #ecriture #roman

(Journal intime tombé du ciel dans mon jardin alors que je binais mes fraisiers. Après sa lecture - qui m'a bouleversé - je ne pouvais décemment garder cet émouvant témoignage pour moi. C'est pourquoi j'ai décidé aujourd'hui de vous révéler ce déchirant cri d'amour et de fraternité)

Cinquantième jour – le retour de manivelle

Comme vous vous en souvenez, tout nus lecteurs (pour ceux qui sont à la plage), hier Ma Tante, et Carla, et Ferdinando me regardaient fixement pendant que Carla Bis, ou Carla l'Ancien (comme on dit Pline l'Ancien, ou Théodose l'Ancien, ou Tarquin l'Ancien, ou Ginette l'Ancienne) cherchait vainement son portefeuille pour payer son gage et replacer la Terre dans sa panoplie de farces et attrapes.

Je suis sûr que vous avez cru que j'avais chouravé son larfeuille !

Et bien non ! Non que je n'en aurais pas été capable, car pour sauver la Terre, même si j'en ai été honteusement expulsé par le premier baquet en partance, je crois que je suis prêt à tout, même à voler son portefeuille à un milliongénaire attrapofarciste (car c'est le nom de sa respectable profession dans la nomenclature professionnelle de la galaxie).

En fait, mes camarades regardaient fixement quelqu'un qui était apparu derrière moi. Et quand je me retournai, je reconnus le Président casqué de l'ectoplasme mineur satellite (1), accompagné de l'innéfable limace ! La limace ! Qui était allé jusqu'à m'envoyer un exemplaire promotionnel de son torchon le Nouvel Hebdomadaire de Référence ! Et il avait le culot de revenir sur la Lune !

Le président de l'ectoplasme mineur satellite était franchement moins flambard que la dernière fois qu'on l'avait vu (voir Le bal des Serpillères). Il avait beau, avec ses congénères irresponsables et boute-feux, faire semblant de croire que tout allait bien dans les nombreux pays qu'ils arrosaient d'armes, de bombes, de propagande, qu'ils révolucolorisaient et quasi-vitrifiaient pour leur bien, toutes ses activités hautement lucratives pour le un pour cent étaient en train de leur retomber sur la tronche d'une manière qu'ils n'avaient pas du tout prévue.

Car à force de provoquer l'ours (fort beau et puissant) d'à côté (et sa pote la CHIIIIIIIIINE), celui-ci commençait à appliquer des mesures de rétorsion qui faisaient très très mal. Et c'était pour ça qu'il était là.

Le président de l'ectoplasme mineur satellite se souvenait que Ferdinando lui avait sauvé la mise en réussissant à vendre les avions dont lui-même avait raté la vente à la Grande Ecole de Samba Potentielle (voir Un troc en échange de la paix), et il voulait savoir si, par hasard, nous n'aurions pas d'autres acquéreurs aliènes pour d'autres produits qui, sanctions obligent, il n'arrivait plus à vendre.

Déjà, il avait été obligé de faire un gros détour pour venir sur la Lune, et il était presque tombé en panne ! Il avait dû acheter de l'essence à un prix exorbitant à une nationnette qu'il avait toujours ignorée et qui l'avait fait poireauter des heures pendant qu'il servait une île polynésienne dont le parc automobile devait se limiter à trois voitures et un tracteur !

Le président de l'ectoplasme mineur satellite avait aussi appris, par la limace (c'est épouvantable, comment la limace avait-elle pu savoir ça ?) l'existence du Mont-de-piété de la Mer de la Tranquillité.

Est-ce que ce ne serait pas possible, par exemple, si on ne trouvait pas d'acheteur, de mettre au clou quelques frégates toutes neuves (ou quelques sous-marins...) (2) pour en tirer quelques piécettes et empêcher le pire pour l'économie de son pays ? (je sus plus tard qu'il n'avait pas dit un mot de ceci aux autres lavettes du personnel de maison de la Grande Puissance Nortuaire, et en particulier à l'ex de l'ours (celle qui pleurait en voyant la photo de Fomka voir Le retour de Fomka) ; comme on le voit, cette communauté est très solidaire).

Il y avait même son scooter qu'il pouvait laisser en gage, il venait de faire la révision, et même son casque, il venait de se laver les cheveux.

Mais Yvonne Ma Tante était formel : il ne prenait rien en gage de ce qui venait de la Terre, c'est un principe auquel il ne dérogerait jamais ! De toute façon, on savait dans la galaxie que la Terre ne valait pas mieux qu'une crotte de lapin (elles sont rondes, les crottes de lapin), ça n'était pas pour rien qu'elle faisait partie de la panoplie de farces et attrapes de Carla Bis !

J'ai beau ne pas aimer le président de l'ectoplasme mineur satellite dont l'ennemi c'est la finance, il faisait vraiment peine à voir. On lui donna une petite aumône et un sandwiche aux rillettes et Carla (le jeune) lui acheta son scooter contre un exemplaire de Oui Oui veut faire fortune, puis on le renvoya vers la Terre par le premier baquet qui passait.

Seulement la Limace ne voulut pas partir avec le looser : il avait l'intention d'interviewer Carla l'Ancien (ou Bis, comme vous voulez) sur son métier fascinant d'attrapo-farciste.

Qui sait si Carla Bis l'emmenait avec lui dans ses tournées ? La limace ne ferait-il pas un excellent punching-ball ?

Bon, la suite, à demain,

(1) Comme vous le savez maintenant, érudits lecteurs, ce journal a été rédigé il y a quelques années, alors qu'un dirigeable insignifiant à scooter et à amante furibonde (et qui avait la finance pour ennemi) dirigeablait (faire semblant de diriger) l'ectoplasme mineur satellite.

(2) C'est drôle comme l'histoire se répète : une fois ce sont des frégates, une autre fois des sous-marins...

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Les épisodes précédents : Quarante-neuvième jour – Le taulier ! Quarante-huitième jour – Merci qui ? Merci qui ? Quarante-septième jour – L’artichaut légal Quarante-sixième jour – Opération maquillage ? Quarante-cinquième jour - La Terre au clou ! Quarante-quatrième jour – L’entourloupe planétaire Quarante-troisième jour – Blingue-blingue, le retour Quarante-deuxième jour – le Depardieu d’Alpha du Centaure Quarante-et-unième jour – la nouille cathodique Quarantième jour – lui aussi ! lui aussi ! Trente-neuvième jour – tout ça pour du menu crottin Trente-huitième jour - tandis qu’on canonise Trente-septième jour - une soirée télé qui commence bien Trente-sixième jour - fermenter n’est pas jouer Trente-cinquième jour – J’ai fait un rêve… Trente-quatrième jour – réunion au sommet du sous-sol Trente-troisième jour – le retour de Fomka Trente-deuxième jour – réunion au sommet du cagibi Trente-et-unième jour - le bal des serpillières Trentième jour – la vache et le prisonnier Vingt-neuvième jour – l’escalade Vingt-huitième jour – ce ne sont que des pyongs ! Vingt-septième jour - la piste de la banane empaillée Vingt-sixième jour – Les torchons ne sont plus ce qu’ils étaient ! Vingt-cinquième jour – Que faire ? Vingt-quatrième jour - mais faites-la taire ! Vingt-troisième jour - Washington ! Vingt-deuxième jour – ne suivez pas le guide ! Ving-et-unièmejour - ils arrivent ! Vingtième jour – les visiteurs sonnent toujours deux fois Dix-neuvième jour – deux frères et une mission Dix-huitième jour – la face cachée de la Terre sur la Lune Dix-septième jour – la Terre au bout du tunnel Seizième jour – L’Énéide sur la Lune Quinzième jour – le jugement dernier de la ciboulette Quatorzième jour – sauvés par un mauvais titre ! Treizième jour – l’espion qui venait du surgelé Douzième jour – La grande évasion Onzième jour – un troc en échange de la paix Dixième jour – où Ferdinand révèle sa véritable identité Neuvième jour – catastrophe ! Huitième jour – où la limace saute de joie Septième jour – interview-réalité Sixième jour - Le Comte de Monte Cristo Cinquième jour - une idée formidable ! Quatrième jour - description mon pied-à-terre lunaire Troisième jour - les raisons de mon «expatriation» Deuxième jour - description de «l’élastique» Premier jour - Mon arrivée sur la lune

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#lune #injustice #journalintime #clairdeterre #politique #petiteileformidabledescaraibes #fraternité #camarades #Mandela #fraisiers #communisme #communelunaire #ecriture #roman #laterreauclou

(Journal intime tombé du ciel dans mon jardin alors que je binais mes fraisiers. Après sa lecture - qui m'a bouleversé - je ne pouvais décemment garder cet émouvant témoignage pour moi. C'est pourquoi j'ai décidé aujourd'hui de vous révéler ce déchirant cri d'amour et de fraternité)

Quarante-neuvième jour – Le taulier !

Nous avons été très occupés ces deux derniers jours à préparer la Lune pour accueillir le propriétaire de la Terre qui doit revenir chercher son bien au Mont-de-piété de la Mer de la Tranquillité.
Parce que après tout, nous sommes l'avant-poste de la Terre et puis, après avoir fait un conciliabule en chuchotant sous le lampadaire dans la serre (on n'est jamais trop prudent, rapport aux téléscopes bigbrotheriens de la Grande Puissance Nortuaire et de sa coterie larbinesque), nous avons conclu qu'il faudrait retenir le taulier le plus longtemps possible ici, sur la Lune, voire lui faire changer d'avis et qu'il reparte avec autre chose, je ne sais pas moi, on trouvera bien parmi les objets laissés au clou par d'autres aliènes.

Ma Tante n'avait pas été très loquace sur son client, mais il faut dire que ça faisait une paye qu'il ne l'avait pas vu, et qu'en quelques millions d'années, une personne peut changer un peu, c'est vrai. En plus, par paresse, me semble-t-il (la vie dans la Mer de la Tranquillité était très tranquille jusqu'à notre arrivée), Ma Tante n'avait pas informatisé son administration et c'est vraiment le bazar dans ses fiches en papier cartonné sur lesquelles il annote les informations au crayon depuis toutes ces milliers d'années.

Et puis, cet après-midi, alors qu'on regardait Queimada de Pontecorvo sur une nouvelle télé qu'avait apporté Ma Tante en remplacement de celle qu'il avait cassée (cette fois-ci en forme de crêpe suzette qu'il fallait arroser tout le temps d'alcool de poire – vraiment il aurait pu en apporter une autre plus pratique), on toqua (à nouveau) à la porte.

Je n'attendais personne : le facteur, qui depuis la privatisation partielle de la Poste, n'a plus de frein à sa mobylette (terciarisation de l'entretien oblige), jette tout en passant sur le paillasson ; quant à M. Lanclous (voir le jour dernier), je l'avais envoyé de l'autre côté de la Voie Lactée ; et par prudence, j'avais enlevé le panneau Appartement-témoin sur le toit du pavillon pour ne pas attirer d'autres possibles acquéreurs pour la Terre et ne pas ajouter à la confusion.

C'est dire si je tremblais en ouvrant la porte.

Et je me trouvai nez à nez avec... le sosie de Carla ! notre camarade-syndicaliste vendeur de parapluies ! Avec les cheveux blancs et un peu plus de rides, mais son vrai sosie ! L'homme devant moi avait le même bonnet, le même vieux manteau, les mêmes godillots et la même besace (sur laquelle était cousu en rouge vif Articles de farces et attrapes) !

M. Carla Bis demanda à voir M. Désiré Yvonne, du Mont-de-piété de la Mer de la Tranquillité, car celui-ci avait laissé un panneau accroché à la petite cloche sur la porte qui indiquait qu'il était chez moi.

Je restai sans voix. Ce camelot vendeur de farces et attrapes était propriétaire de notre planète ? (Notez que je dis ça sans préjugé : contrairement à ce que l'on pourrait penser, je n'ai rien contre les farces et attrapes) Quand même, j'invitai le visiteur à rentrer, pour retrouver dans le salon notre voisin le dragon marin Yvonne alias Ma Tante, et (son descendant ?) notre camarade Carla.

Ce furent des retrouvailles très émouvantes entre Yvonne, Ma Tante, et en Général tout le monde. Évidemment, le plus troublé dans l'affaire, ce fut Carla, qui reconnut chez le vieux Carla Bis les traits familiers de sa lignée, et en particulier ceux de sa cousine Noémie... Aaaaaah Noémie.... Il en eut les larmes aux yeux.

Effectivement, son vénérable ancêtre était venu récupérer la Terre, qui commençait à lui manquer dans sa panoplie de farces et attrapes (!!!!!). Elle faisait rire à des années-lumières à la ronde, et le fait qu'elle soit dégoûtante et au bord du suicide (sans parler des abeilles qui mourraient par milliards) enchanterait les petits enfants de la galaxie. Au début, il avait bien pensé la nettoyer un peu («au karscher ?» demanda l'aliène Blingue-Blingue), mais finalement, il trouvait que, telle quelle, la Terre était un magnifique repoussoir et pouvait servir de punching-ball avec grand succès n'importe où où il irait. Un peu comme le méchant qu'on bat dans Guignol si vous voulez mieux (vous vous souvenez de l'époque on tout le monde finissait ses phrases par « si vous voulez mieux ? » Aaah la Terre... Elle a beau tomber en morceaux, elle me manque quand même un peu... et quelquefois, elle me fait même rire tout seul...)

Nous, ça nous faisait pas rire du tout, parce que, comme je l'ai déjà écrit, il faut savoir trier le bon grain de l'ivraie et d'ailleurs le faire assez vite car bientôt, il n'y aura peut-être même plus de grain du tout.

Bon, après ces réflexions d'un optimisme pétulant, quand même on suggéra à Carla de suggérer à son aïeul de reprendre du clou de Ma Tante autre chose que la Terre, ou par exemple, de n'en prendre que des parties, comme le Territoire de la Grande Puissance Nortuaire et ceux, aussi insignifiants soient-ils, de son personnel de maison. Ça, c'était une bonne idée pour un punching-ball !

D'ailleurs, Yvonne Ma Tante sortit une pelle à tarte qui ferait très bien l'affaire pour découper les morceaux.

Mais Carla Bis ne voulut rien savoir : il était revenu prendre SA Terre, et il la remporterait, un point c'est tout ! Et il sortit son portefeuille...

... qu'il ne trouva pas ! Il chercha partout, dans ses poches, dans sa besace, dans son bonnet, aucun portefeuille à l'horizon ! Il ne pouvait pas reprendre la Terre puisqu'il ne pouvait pas rembourser son gage !

Mais Ma Tante, et Carla, et Ferdinando aussi (mais pas la vache Angela, qui regardait les champs brûler à la télé et Marlon Brando qu'elle arrosait d'alcool de poire) me regardaient fixement...

Vraiment, je me demande bien pourquoi...

Bon, la suite, à demain,

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Les épisodes précédents : Quarante-huitième jour – Merci qui ? Merci qui ? Quarante-septième jour – L’artichaut légal Quarante-sixième jour – Opération maquillage ? Quarante-cinquième jour - La Terre au clou ! Quarante-quatrième jour – L’entourloupe planétaire Quarante-troisième jour – Blingue-blingue, le retour Quarante-deuxième jour – le Depardieu d’Alpha du Centaure Quarante-et-unième jour – la nouille cathodique Quarantième jour – lui aussi ! lui aussi ! Trente-neuvième jour – tout ça pour du menu crottin Trente-huitième jour - tandis qu’on canonise Trente-septième jour - une soirée télé qui commence bien Trente-sixième jour - fermenter n’est pas jouer Trente-cinquième jour – J’ai fait un rêve… Trente-quatrième jour – réunion au sommet du sous-sol Trente-troisième jour – le retour de Fomka Trente-deuxième jour – réunion au sommet du cagibi Trente-et-unième jour - le bal des serpillières Trentième jour – la vache et le prisonnier Vingt-neuvième jour – l’escalade Vingt-huitième jour – ce ne sont que des pyongs ! Vingt-septième jour - la piste de la banane empaillée Vingt-sixième jour – Les torchons ne sont plus ce qu’ils étaient ! Vingt-cinquième jour – Que faire ? Vingt-quatrième jour - mais faites-la taire ! Vingt-troisième jour - Washington ! Vingt-deuxième jour – ne suivez pas le guide ! Ving-et-unièmejour - ils arrivent ! Vingtième jour – les visiteurs sonnent toujours deux fois Dix-neuvième jour – deux frères et une mission Dix-huitième jour – la face cachée de la Terre sur la Lune Dix-septième jour – la Terre au bout du tunnel Seizième jour – L’Énéide sur la Lune Quinzième jour – le jugement dernier de la ciboulette Quatorzième jour – sauvés par un mauvais titre ! Treizième jour – l’espion qui venait du surgelé Douzième jour – La grande évasion Onzième jour – un troc en échange de la paix Dixième jour – où Ferdinand révèle sa véritable identité Neuvième jour – catastrophe ! Huitième jour – où la limace saute de joie Septième jour – interview-réalité Sixième jour - Le Comte de Monte Cristo Cinquième jour - une idée formidable ! Quatrième jour - description mon pied-à-terre lunaire Troisième jour - les raisons de mon «expatriation» Deuxième jour - description de «l’élastique» Premier jour - Mon arrivée sur la lune

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Quarante-huitième jour – Merci qui ? Merci qui ?

Hier, je n'ai pas fini mon histoire parce que quelqu'un toquait à la porte.

Et quand j'ai ouvert, je me suis trouvé nez à nez avec un personnage sinistre, couvert d'une grande cape noire et qui brandissait une faux. Il déclara s'appeler M. Lanclous, ou Anclou, ou Ancou (1), je n'ai pas très bien compris, d'autant qu'il avait une haleine de cow-boy et que je me suis éloigné de cette pestilence quand il a parlé.

Ah ! J'oublie un détail : il était aveugle et utilisait une canne pour se diriger.

Ce drôle de bonhomme (façon de parler) m'a demandé la direction de la Terre. D'habitude, je suis tout prêt à rendre service, mais là, j'ai eu une drôle d'impression, alors je lui ai indiqué la direction opposée.

Ai-je bien fait ?

Bon, la suite de l'insupportable suspens du mystérieux aliène fauché qui avait laissé la Terre au clou etc. etc. etc. ça sera pour demain, parce que je n'ai pas que ça à faire, j'ai d'autres écrits en retard.

Bon, à demain,

(1) Cela aurait-il à voir avec un mystérieux personnage des légendes bretonnes ?

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#lune #injustice #journalintime #clairdeterre #politique #petiteileformidabledescaraibes #fraternité #camarades #Mandela #fraisiers #communisme #communelunaire #ecriture #roman #ciboulette #fadaises #chouxdebruxelles

(Journal intime tombé du ciel dans mon jardin alors que je binais mes fraisiers. Après sa lecture - qui m'a bouleversé - je ne pouvais décemment garder cet émouvant témoignage pour moi. C'est pourquoi j'ai décidé aujourd'hui de vous révéler ce déchirant cri d'amour et de fraternité)

Quarante-septième jour – L'artichaut légal

L'aliène Blingue-Blingue, donc, au beau milieu de l'effarement que nous avait causé la nouvelle de la Terre mise au clou par un aliène (et qu'il venait reprendre de manière imminente), prit la parole pour la première fois depuis qu'on le connaissait.

D'ailleurs, jusque là on n'avait pas beaucoup entendu sa voix, mais beaucoup la sonnerie de son incroyable système de transport intergalactique « neeeeeeeeeeeeeeeeeeeeare, faaaaaaaaaaaaaaaaaaar, whereeeeeeeeeeeeever you aaaaaaaaaare », sonnerie qui avait été choisie par son épouse paraît-il. Il nous dit qu'elle en avait aussi enregistré une version, mais la sonnerie en était devenue tellement imperceptible que Blingue-Blingue, furieux d'avoir raté plusieurs de ses départs faute de l'avoir entendue, avait remis la sonnerie originale (pour notre malheur voir Ne suivez pas le guide!), celle braillée par la stridulatrice hystérique (d'ailleurs, une version de l'histoire circule dans la galaxie comme quoi, en 1912, c'est la sonnerie du téléphone-transporteur de Blingue-Blingue, alors qu'il essayait de quitter un bateau de pêche à la morue dans lequel il était tombé par accident, à proximité du Titanic, qui aurait fissuré le paquebot jusqu'à le faire couler).

L'aliène Blingue-Blingue se mit donc à parler et je me mis à l'observer. Vraiment, il ne payait pas de mine : il n'y avait que la Limace, l'édictatorialiste du Nouvel Hebdomadaire de Référence, pour trouver du charme à sa (ses signes extérieurs de) richesse spirituelle, (c'est-à-dire) ses cheveux teints, ses talonnettes, ses lunettes de soleil et sa montre tape à l'oeil.

Mais ce qu'il déclara était vrai : il avait été attiré vers la Lune par le panneau À VENDRE que j'avais planté sur la Terre, et avait visité avant tous les autres possibles acquéreurs L'APPARTEMENT-TÉMOIN (c'est-à-dire mon petit pavillon – voir Une idée formidable). Et maintenant, il apprenait que j'avais mis en vente une planète qui ne m'appartenait pas ?

Blingue-Blingue se mit à argumenter que ce n'était pas correct de ma part, que lui-même présentait toutes les garanties de moralité pour devenir propriétaire de la Terre, comme par exemple qu'il avait fait des études de droit (!?), avait été avocat d'affaires (!!??), avait même réussi (mais comment, je vous le demande ?) à devenir président-dirigeable d'un insignifiant et microscopique satellite, l'ectoplasme mineur satellite, et qu'il était favorable à la vaste arnaque des tribunaux d'arbitrage... (!!!!!!!!?????????)

Ça commençait franchement à sentir la ciboulette (voir Le jugement dernier de la ciboulette) mais le formidable Ferdinando, agent de la non moins formidable Petite Île Formidable des Caraïbes intervint pour calmer le jeu.

D'abord, bien évidemment, il était évident que je ne savais pas que la Terre avait été mise au clou chez Ma Tante il y a quelques millions d'années car je n'étais pas né à l'époque. Et puis Ferdinando déclara que j'avais un certificat de propriété en bonne et due forme et, à ma grande stupéfaction (mais je n'en montrai rien), il sortit un artichaut dont dit-il, les 40 feuilles étaient paraphées et signées par moi. L'aliène Blingue-Blingue, impressionné par ce simple contrat de quarante pages, lui qui avait appris dans ses études et dans sa pratique à constituer des termes contractuels qui ne pouvaient pas avoir moins de plusieurs centaines de pages - police curlz MT taille 5, pour grossir ses honoraires et mieux emberlificoter les contractants (tiens, je suis poli aujourd'hui), arrêta là ses réclamations.

Mais ça ne résolvait pas notre problème. Il y avait toujours un mystérieux propriétaire de la Terre qui devait revenir la chercher la semaine prochaine.

Mais au fait ? Qui était ce mystérieux propriétaire ?
Tous nos regards se portèrent sur Ma Tante. C'est lui, notre voisin le dragon anti-papiste, qui avait reçu le fauché mystérieux à son guichet du Mont-de-piété et qui avait réceptionné la marchandise, il savait donc qui il était.

Ma Tante toussa. Allait-il enfin se décider à nous affranchir ?

Tiens, on toque à la porte,

Bon, la suite, à demain,

PS : je ne résiste pas à reproduire ci-dessous le certificat de propriété de la Terre.

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Quarante-sixième jour – Opération maquillage ?

Ma Tante, donc, notre voisin le dragon anti-papiste tenancier du Mont-de-piété de la Mer de la Tranquillité, dans un moment d'épanchement, m'a livré hier une information que j'ai peine à croire.

Il faut dire qu'il en était à son cinquième suze-cassis et qu'il n'a pas tellement l'habitude de boire (la fréquentation des terriens que nous sommes n'est pas bonne pour lui, pourtant sa mère l'avait prévenu quand il était enfant : « si tu ne manges pas ta soupe, je t'envoie finir la soirée sur la Terre dans un conseil d'administration d'Arcelormittal ! » C'est dire l'effroi et le dégoût qu'il avait de notre planète).

En plus, comme vous le savez, pimpant lecteur, avec le peu de gravité sur la Lune, l'alcool lui avait fait un effet bœuf, ce qui, aux dires de la vache Angela (vous savez, que les cosmonautes indiens m'ont laissée en pension – voir ICI) le rendait terriblement séduisant.

Un aliène un peu fauché à l'époque, donc (il y a quelques millions d'années, une paille !), avait laissé notre planète chérie au clou chez Ma Tante, et lui avait envoyé il y a quelques jours (à Ma Tante) un smsiel l'informant qu'il s'était refait et qu'il revenait chercher son bien la semaine prochaine.

D'abord, je dois vous avouer que j'ai été pris d'un rire nerveux qui ne s'arrêtait plus, ce qui a rendu Ma Tante très perplexe, parce qu'il avait trouvé jusque là que j'étais un garçon tempéré et plutôt bien élevé, qui rangeait sa chambre et relevait la lunette des cabinets pour uriner.

Mon rire attira Carla, notre camarade syndicaliste vendeur de parapluies, puis Angela (que j'ai déjà présentée), puis Ferdinando, qui venait juste de garer son baquet devant le pavillon après un voyage secret sur la Terre.

En voyant la tête de Carla lorsqu'il apprit la nouvelle, je cessai de rire immédiatement. Parce que, bien sûr, on a beau souhaiter tout ce qu'il y a de mauvais pour nos ennemis, quand ça a des conséquences sur les camarades, et sur les terriens en général qui ne font que subir les élucubrations thanatiques de quelques uns, on se dit que ce n'est pas juste.

Il y a encore tellement de gens délicieux sur la terre... et malgré le niveau de frustration galopant, des tas de créateurs, d'artistes, d'honnêtes travailleurs qui ne demandent qu'à vivre en paix, d'être soigné gratuitement, de bénéficier d'un service public de qualité, de manger des produits sains, de ne pas être fiché, propagandé, embobiné, bombardé j'en passe et des pires...

En plus, je me souvenais de ce que Ma Tante nous avait dit quand il nous avait proposé des télés de remplacement à celle qu'il avait cassée : « vous pouvez emprunter les objets que vous voulez à mon Mont-de-piété, à condition de ne pas les abîmer, parce que ça peut arriver que des aliènes, une fois refaits, viennent récupérer leur bien ».

Là, il y avait vraiment un hic... parce qu'on ne peut pas dire qu'on allait rendre à l'aliène la Terre dans le même état qu'il nous l'avait laissée. On pouvait mettre en branle toutes les ressources d'imposture, de mensonge, d'invention et de maquillage de preuves dont disposaient la Grande Puissance Nortuaire et son personnel de maison (et qui représentent la quintessence de leur action), l'aliène ne serait pas si bête en survolant son bien, il verrait bien que la Terre est devenue une vaste poubelle.

Bref, aussi pathétique que soit notre situation terrienne, il nous fallait empêcher que cet aliène reprenne sa planète.
C'est alors, que pour la première fois depuis qu'il était apparu, l'aliène Blingue-Blingue prit la parole...

Bon moi aussi, le suze-cassis commence à faire son effet, la suite, à demain,

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Les épisodes précédents : Quarante-cinquième jour - La Terre au clou ! Quarante-quatrième jour – L’entourloupe planétaire Quarante-troisième jour – Blingue-blingue, le retour Quarante-deuxième jour – le Depardieu d’Alpha du Centaure Quarante-et-unième jour – la nouille cathodique Quarantième jour – lui aussi ! lui aussi ! Trente-neuvième jour – tout ça pour du menu crottin Trente-huitième jour - tandis qu’on canonise Trente-septième jour - une soirée télé qui commence bien Trente-sixième jour - fermenter n’est pas jouer Trente-cinquième jour – J’ai fait un rêve… Trente-quatrième jour – réunion au sommet du sous-sol Trente-troisième jour – le retour de Fomka Trente-deuxième jour – réunion au sommet du cagibi Trente-et-unième jour - le bal des serpillières Trentième jour – la vache et le prisonnier Vingt-neuvième jour – l’escalade Vingt-huitième jour – ce ne sont que des pyongs ! Vingt-septième jour - la piste de la banane empaillée Vingt-sixième jour – Les torchons ne sont plus ce qu’ils étaient ! Vingt-cinquième jour – Que faire ? Vingt-quatrième jour - mais faites-la taire ! Vingt-troisième jour - Washington ! Vingt-deuxième jour – ne suivez pas le guide ! Ving-et-unièmejour - ils arrivent ! Vingtième jour – les visiteurs sonnent toujours deux fois Dix-neuvième jour – deux frères et une mission Dix-huitième jour – la face cachée de la Terre sur la Lune Dix-septième jour – la Terre au bout du tunnel Seizième jour – L’Énéide sur la Lune Quinzième jour – le jugement dernier de la ciboulette Quatorzième jour – sauvés par un mauvais titre ! Treizième jour – l’espion qui venait du surgelé Douzième jour – La grande évasion Onzième jour – un troc en échange de la paix Dixième jour – où Ferdinand révèle sa véritable identité Neuvième jour – catastrophe ! Huitième jour – où la limace saute de joie Septième jour – interview-réalité Sixième jour - Le Comte de Monte Cristo Cinquième jour - une idée formidable ! Quatrième jour - description mon pied-à-terre lunaire Troisième jour - les raisons de mon «expatriation» Deuxième jour - description de «l’élastique» Premier jour - Mon arrivée sur la lune

souslescrateresnucleaireslaplage@diaspora.psyco.fr

#lune #injustice #journalintime #clairdeterre #politique #petiteileformidabledescaraibes #fraternité #camarades #Mandela #fraisiers #communisme #communelunaire #ecriture #roman

(Journal intime tombé du ciel dans mon jardin alors que je binais mes fraisiers. Après sa lecture - qui m'a bouleversé - je ne pouvais décemment garder cet émouvant témoignage pour moi. C'est pourquoi j'ai décidé aujourd'hui de vous révéler ce déchirant cri d'amour et de fraternité)

Quarante-cinquième jour - La Terre au clou !

Ferdinando, le très efficace agent de la Petite île Formidable des Caraïbes, entre deux séjours à la Commune Lunienne (qui prend de la bouteille, forcément - la Commune, pas Ferdinando – puisque tout le monde en a raz le bol du gros gâchis capitaliste terrien et que des baquets entiers de camarades arrivent tous les jours pour nous aider à créer cette magnifique communauté partageuse que l'on finira bien par établir sur la Terre - Bon sang ! Voir ICI) ; bref Ferdinando, entre deux coups de marteau à la Commune et des voyages super secrets vers la Terre, dans son costume et son baquet personnel de jardiner free-lance en couverture, aime bien lire mon journal qu'il dit apprécier.

C'est gentil.

Mais Ferdinando trouve que je suis trop bavard, que je m'étends sur les descriptions des aliènes et des autres hallucinés et que les lecteurs sont obligés de s'accrocher pour comprendre.

Là, je trouve qu'il est un peu méchant, parce que ce n'est pas de ma faute s'il faut s'accrocher aux branches pour garder son sang-froid et son équilibre face aux événements terriens !

Mais quand même, c'est vrai que je me laisse entraîner facilement par ma plume, qui est d'autant plus légère sur la Lune qu'il n'y a presque pas de gravité, pour conter avec la plus grande gravité l'insoutenable légèreté des (des quoi finalement ? puisqu'ils sont en dehors de toute loi, toute morale, toute dignité, toute éthique dans leur entreprise destructrice de la déjà très fragile humanité).

Mais d'accord, dorénavant je ferai plus court.

Et par exemple, demain, je le jure, je raconterai le secret de notre voisin le dragon anti-papiste (si vous voulez savoir pourquoi il est anti-papiste, ça commence ICI et ça continue le jour suivant, c'est vrai que je suis bavard) et tenancier du Mont-de-Piété de la Mer de la Tranquillité, à propos de l'objet voisin rond, plein d'eau sale, de gens qui se lavent pas les pieds et de trous de gaz de schiste etc...

LA TERRE !

qu'un aliène laissa au clou il y a quelques millions d'années...

ET QUI DOIT REVENIR LA CHERCHER LA SEMAINE PROCHAINE !

Moi qui suis aux premières loges, sur la Lune, je suis curieux de voir ça !

Bon, la suite, à demain,

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Quarante-quatrième jour – L'entourloupe planétaire

Hier, je vous ai laissé en plan, pratiquement en vous claquant la porte au nez, parce que j'étais vraiment très contrarié d'avoir reçu un exemplaire promotionnel du Nouvel Hebdomadaire de Référence. Comme si j'allai m'y abonner ! La limace n'a vraiment peur de rien !

Mais comme je feuilletais les petites annonces en me dirigeant vers le cabanon au fond de la serre où finirait pendu son papier glacé, je lu cette annonce !

Je vous la reproduis ici parce que vraiment je n'en crois pas mes yeux ! Et dire que l'entourloupe planétaire en question se reproduit tous les quatre ans !

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(Journal intime tombé du ciel dans mon jardin alors que je binais mes fraisiers. Après sa lecture - qui m'a bouleversé - je ne pouvais décemment garder cet émouvant témoignage pour moi. C'est pourquoi j'ai décidé aujourd'hui de vous révéler ce déchirant cri d'amour et de fraternité)

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(Journal intime tombé du ciel dans mon jardin alors que je binais mes fraisiers. Après sa lecture - qui m'a bouleversé - je ne pouvais décemment garder cet émouvant témoignage pour moi. C'est pourquoi j'ai décidé aujourd'hui de vous révéler ce déchirant cri d'amour et de fraternité)

Quarante-troisième jour – Blingue-blingue, le retour

Comme vous vous en souvenez sûrement, ravissant lecteur, le choix d'une nouvelle télé parmi tous les appareils apportés par Ma Tante (surnom nommé au dragon antipapiste tenancier du Mont-de-piété du fond de la Mer de la Tranquillité - voir le dernier épisode de cet épuisant journal) avait été dérangé par quelqu'un qui avait toqué à la porte. Comme je regardais par l'oeil magique, je ne vis qu'une énorme boîte de conserve posée sur mon paillasson. Étaient-ce encore les chinois qui me faisaient un cadeau culinaire? (vous vous souvenez, bien sûr, que ces sympathiques cosmonautes m'avaient offert du pâté de soja et du canard laqué pour me réconforter de mon exil Voir ICI). Mais bientôt, l'être encapsulé fit un mouvement et l'huis résonna à nouveau. Je fus alors bien obligé d'ouvrir, fidèle à ma réputation d'hospitalité légendaire.

Et là, quelle ne fut pas ma surprise de découvrir que la boîte de conserve en question n'était rien d'autre que l'aliène Blingue-blingue, toujours dans son déguisement de spadassin en armure, tel que nous l'avions admiré à la télévision pendant la canonisation des deux papes ! (voir ICI, mais quand même, vous devriez tout lire, ça m'éviterait de faire des rappels constants)

Avec ce déguisement, il avait voyagé gratis et incognito par le baquet de livraison des boîtes de conserves, un peu comme l'avait fait au début de mon aventure lunaire l'insupportable Directeur en Chef du Nouvel Hebdomadaire de Référence, le bien nommé la limace, au milieu des vers qui grouillent dans le baquet.

D'ailleurs, à parler de la limace, dès la double canonisation terminée, Blingue-blingue avait eu toutes les difficultés de la terre pour se débarrasser de la Plume Sanguinaire, celui avec qui la limace, justement, comme vous le savez sûrement, savant lecteur, passa d'inoubliables vacances de jeunesse. Il faut dire que cet affable compagnon estival et sa fille aînée de l'église avaient vu rouge quand ils avaient découvert Blingue-blingue dans le costume de leur emblème martial au féminin : Jeanne d'Arc.

Et ils l'avaient attendu dans la ruelle pour lui apprendre à respecter la symbologie nationale. Heureusement, comme ces deux-là ont toujours une cour de journalistes autour d'eux (c'est-à-dire la totalité de la presse du pays) et qu'en dehors de provocations combinées entre eux, ils essaient d'avoir un vernis respectable, ils ne purent pas sortir les nunchaku, les poings américains et les Opinel à virole tournante (à partir du n°6) qui remplissent le sac à main de l'aimable (et néanmoins furieusement ambitieuse) politicienne.

Blingue-blingue avait donc réussi à négocier avec eux, sous les feux des flash des appareils photo, et leur avait donné son cheval, mais avait gardé l'armure en souvenir. De toute façon, l'armure était trop petite pour la fille aînée de l'église et de la Plume Sanguinaire car, comme vous vous en souvenez sûrement (encore !), l'aliène Blingue-blingue, outre ses cheveux teints, ses ray-ban et sa grosse montre tape à l'oeil, utilise des talonnettes pour amoindrir sa petitesse (dans tous les sens du terme).

Et si Blingue-Blingue était revenu sur la Lune, après ses péripéties dans le Bureau Ovale puis à Saint-Pierre de Rome, c'est qu'il voulait récupérer son téléphone-transporteur intersidéral qu'on lui avait chouravé juste avant son grand saut vers Washington.

Et ce téléphone, que j'avais jeté dans la Mer de la Tranquillité, m'avait été rapporté par le dragon anti-papiste parce que, en sonnant tout le temps, il dérangeait justement sa tranquillité (à la Mer).

Bref, j'avais récupéré le téléphone, mais je ne savais plus trop où je l'avais mis.

C'est alors que je remarquai qu'il y avait un magazine sur le paillasson, qui avait dû être jeté là par le facteur. Je lui ai déjà dit d'arrêter de jeter le courier comme ça, n'importe comment, mais il m'a expliqué que depuis la privatisation partielle, et la dégradation de la manutention tertiarisée, les freins de son baquet ne marchent plus très bien alors s'il n'y a pas de recommandé, il balance les lettres sans s'arrêter... Comme je ramassais le magazine, je vis qu'il m'était adressé, comme si j'y avais été abonné. Et ce magazine était... Le Nouvel Hebdomadaire de Référence !

Moi ! Abonné à ce torchon ! J'invitai Blingue-Blingue à entrer rejoindre l'assemblée au salon et je claquai la porte. Même sur la Lune, on me poursuit avec des offres promotionnelles ! La limace allait recevoir de mes nouvelles !

Bon, la suite, à demain.

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Quarante-deuxième jour – le Depardieu d'Alpha du Centaure

Le deuxième appareil que le tenancier du Mont de Piété de la Mer de la Tranquillité, le bien surnommé Ma Tante, nous présenta, ressemblait à une télévision des années cinquante, avec un cadre en bois. Si ça se trouve, elle n'était qu'en noir et blanc. Mais dès qu'il la mit en route, nous convînmes qu'elle ne nous convenait pas du tout. Mais pas du tout ! Le principe était que les téléspectateurs (nous, donc) reprenions les rôles des personnes sur l'écran. Nous n'assistions pas aux événements, nous les vivions ! Si le président de la Grande Puissance Nortuaire ou celui de l'ectoplasme mineur satellite apparaissaient, nous ÉTIONS les Présidents et nous répétions leurs énormités (quelle horreur !) - sans compter que si, par un repoussant hasard, ils étaient amenés à se voir eux-même dans ce poste, cela démultiplierait leur déséquilibre déjà galopant, avec tous les effets que l'on devine pour notre planète (et qui sont peut-être déjà en marche, d'ailleurs...) Je vous passe les scènes de baston, de guerre ou de défilé contre le mariage pour tous...

Ma Tante trouvait cette télé très divertissante car elle permettait de se mettre dans la peau d'assassins ou d'imbéciles sans avoir à les rencontrer vraiment. Il nous dit que cette télé avait été inventée par l'arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-petit-fils de Lee Strasberg, le fondateur bien connu de l'Actors Studio, et qu'il s'en était servi dans sa formation d'acteur. Cet illustre descendant du non moins illustre Lee Strasberg était d'ailleurs intergalactiquement connu comme le Depardieu d'Alpha du Centaure (constellation heureusement assez lointaine de notre propre système solaire) où il faisait des tournées triomphales dans des Sofitels de banlieue. Comment Ma Tante pouvait connaître quelqu'un qui naîtrait dans 2000 ans reste un des nombreux mystères de notre colérique voisin, tenancier du Mont-de-Piété de la Mer de la Tranquillité...

Mais sans vouloir être présomptueux, je pense être parfaitement capable de saisir la connerie d'autrui sans avoir à l'expérimenter moi-même. Notre camarade syndicaliste Carla, la vache Angela et Ferdinando étant également de cet avis, on mit au rencart cette télé-réalité.

Mais voilà qu'au beau milieu de ce déballage électronique, on toqua à la porte. Nous n'attendions personne, il était onze heures du soir passé (heure lunaire LMT – Lulu Meridian Time), les cosmonautes indiens qui avaient laissé Angela en pension ne repasseraient pas avant 30 ans, les chinois étaient occupés à saper en sous-main les agissements de la Grande Puissance Nortuaire, le baquet de boîtes de conserve avait déjà été livré, bref

qui cela pouvait-il bien être ?

Pour le savoir, cher et talentueux lecteur, rendez-vous demain, si je ne fais pas autre chose de plus intéressant.

À demain.

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(Journal intime tombé du ciel dans mon jardin alors que je binais mes fraisiers. Après sa lecture - qui m'a bouleversé - je ne pouvais décemment garder cet émouvant témoignage pour moi. C'est pourquoi j'ai décidé aujourd'hui de vous révéler ce déchirant cri d'amour et de fraternité)

Quarante-et-unième jour – la nouille cathodique

Le lendemain, comme promis, notre voisin le dragon anti-papiste revint nous voir avec une télé pour remplacer celle qu'il avait fracassée dans un (saint) mouvement de colère. À vrai dire, on ne peut pas à proprement parler de télé, parce que pour remplacer notre vieille télévision à tube, il avait apporté tout un tas d'appareils qui, disait-il, servaient à la communication audiovisuelle. En fait, comme c'était des appareils jetés par des aliènes de passage en général plus évolués que les terriens (et on voit comme ce n'est pas difficile), les différentes boîtes qu'il nous présenta pouvaient faire des tas de choses en plus de recevoir le signal.

Pourtant, le parfait état de ces appareils, alors qu'ils étaient censés avoir été jetés à la poubelle dans la Mer de la Tranquillité, me mit assez vite la puce à l'oreille. Le dragon anti-papiste nous avait-il dit toute la vérité ? Ce fut quand je lus une petite étiquette avec un prix et une date (même si la date était dans 8 millions d'années) attachée à une sorte de lacet de chaussure multi-communicant-laser que je découvris le pot-aux-roses : notre nouveau voisin (colérique) tenait un Mont-de-piété intergalactique !

Bref, le dragon anti-papiste oeuvrait en tant que MA TANTE !

Il avoua assez facilement qu'il avait menti parce qu'il ne voulait pas que nous-mêmes soyons tentés de mettre au clou quelques artefacts terriens, pour lesquels il n'aurait rien donné en échange, car ils n'ont aucune valeur, c'est bien connu dans toute la galaxie et même au-delà.

Mais si on voulait, entre camarades, Ma Tante (comme nous appelâmes rapidement le dragon anti-papiste) pouvait très bien nous laisser quelques objets déposés au Mont-de-piété de la Mer de la Tranquillité par différents spécimens d'aliènes, si on en avait besoin. Comme par exemple, une télé. Il suffisait simplement de ne pas abîmer ces objets, car il arrivait que les aliènes fauchés, une fois refaits, viennent reprendre leur bien.

Donc, maintenant, il suffisait de choisir entre la demi-douzaine d'appareils de communication qu'il nous avait apportés.

Et ce n'était pas chose facile. Rien que le lacet de chaussure sus-cité, qui se révéla être un appareil de communication ultra-sophistiqué, avait un mode d'emploi qui nous laissa perplexes. Avant toute utilisation, il fallait le faire cuire avec un paquet de spagetti. Une fois al dente, on devait le retrouver (sans se brûler) parmi les nouilles et le coller au mur en forme de carré (ou de rond ou de coeur ou même de 8 si on voulait) dans lequel, finalement, apparaissaient les dernières informations. Bien que Carla, notre camarade-syndicaliste vendeur de parapluies, fût un excellent cuisinier et grand spécialiste des pâtes aux truffes, nous trouvâmes la mise en marche de cette télévision extraterrestre un peu compliquée. D'un autre côté, comme il y avait sur l'étiquette que l'aliène propriétaire de l'engin ne repasserait probablement pas avant 8 millions d'années, ça nous laissait une marge. On mit de côté le super-lacet de chaussure communicant en attendant de voir la suite.

Puis Ma Tante nous présenta le deuxième appareil...

Mais ça, c'est demain !

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Les épisodes précédents : Quarantième jour – lui aussi ! lui aussi ! Trente-neuvième jour – tout ça pour du menu crottin Trente-huitième jour - tandis qu’on canonise Trente-septième jour - une soirée télé qui commence bien Trente-sixième jour - fermenter n’est pas jouer Trente-cinquième jour – J’ai fait un rêve… Trente-quatrième jour – réunion au sommet du sous-sol Trente-troisième jour – le retour de Fomka Trente-deuxième jour – réunion au sommet du cagibi Trente-et-unième jour - le bal des serpillières Trentième jour – la vache et le prisonnier Vingt-neuvième jour – l’escalade Vingt-huitième jour – ce ne sont que des pyongs ! Vingt-septième jour - la piste de la banane empaillée Vingt-sixième jour – Les torchons ne sont plus ce qu’ils étaient ! Vingt-cinquième jour – Que faire ? Vingt-quatrième jour - mais faites-la taire ! Vingt-troisième jour - Washington ! Vingt-deuxième jour – ne suivez pas le guide ! Ving-et-unièmejour - ils arrivent ! Vingtième jour – les visiteurs sonnent toujours deux fois Dix-neuvième jour – deux frères et une mission Dix-huitième jour – la face cachée de la Terre sur la Lune Dix-septième jour – la Terre au bout du tunnel Seizième jour – L’Énéide sur la Lune Quinzième jour – le jugement dernier de la ciboulette Quatorzième jour – sauvés par un mauvais titre ! Treizième jour – l’espion qui venait du surgelé Douzième jour – La grande évasion Onzième jour – un troc en échange de la paix Dixième jour – où Ferdinand révèle sa véritable identité Neuvième jour – catastrophe ! Huitième jour – où la limace saute de joie Septième jour – interview-réalité Sixième jour - Le Comte de Monte Cristo Cinquième jour - une idée formidable ! Quatrième jour - description mon pied-à-terre lunaire Troisième jour - les raisons de mon «expatriation» Deuxième jour - description de «l’élastique» Premier jour - Mon arrivée sur la lune

souslescrateresnucleaireslaplage@diaspora.psyco.fr

#lune #injustice #journalintime #clairdeterre #politique #petiteileformidabledescaraibes #fraternité #camarades #Mandela #fraisiers #communisme #communelunaire #ecriture #roman

(Journal intime tombé du ciel dans mon jardin alors que je binais mes fraisiers. Après sa lecture - qui m'a bouleversé - je ne pouvais décemment garder cet émouvant témoignage pour moi. C'est pourquoi j'ai décidé aujourd'hui de vous révéler ce déchirant cri d'amour et de fraternité)

Quarantième jour – lui aussi ! lui aussi !

Nous étions donc tous les quatre, notre camarade-syndicaliste vendeur de parapluies Carla, la vache Angela et le monstre marin serrés sur le canapé et moi sur le pouf, à regarder une canonisation sur la petite télévision du salon. De temps en temps, nous étions obligés de tripoter l'antenne, car le signal passait mal à cause de tous les amas de tôles froissées, les satellites accumulés qui ont transformé le proche espace terrien en un vaste dépotoir, et qui perturbait la réception de ce divertissant spectacle.

Blingue-Blingue à cheval continuait d'envoyer du crottin ça et là sur les dalles de marbre en faisant voler son étendard de l'OTAN et la cérémonie se poursuivait dans un grand effort de naturalité, les officiants feignant d'ignorer ce spadassin en armure. Ils faisaient de vastes détours pour arriver et repartir de l'autel et regardaient bien où ils marchaient pour ne pas s'étaler les quatre fers en l'air dans leurs coûteux saint-frusquins. De stupéfiant, le spectacle était devenu surréaliste.

Mais soudain, sans crier gare, le monstre marin se jeta sur la télévision et l'écrasa d'un violent coup de pied (qui était grand, d'ailleurs je prévoie d'agrandir mon paillasson). Évidemment, nous restâmes un peu surpris car notre nouveau voisin nous avait d'abord paru plutôt pacifique (à part sa colère à propos du téléphone portable de Blingue-Blingue (voir Tandis qu'on canonise ICI, mais qui était une colère très justifiée). Personnellement, ça ne me dérangeait pas de ne plus avoir de télé, mais quand même elle nous servait pour visionner des films, comme La Ligne Générale d'Eisenstein qu'Angela aime tant (enfin surtout le taureau Fomka – d'où son grand différend avec la cheftaine de la coalition incertaine, vous savez, celle avec l'ectoplasme mineur satellite, qui essaye de se tirer du pétrin dans lequel elle s'est mise en suivant aveuglement les délires de la Grande Puissance Nortuaire et son CED (1), tout en se consumant d'amour pour un ancien amant - voir ICI).

Mais, tout de suite, le monstre marin se repentit de cet accès d'humeur et s'excusa. Il nous dit qu'on n'était pas les premiers à jeter des saloperies dans la Mer de la Tranquillité et qu'il y avait quelques télés qui traînaient aussi dans le fond et qu'il nous en rapporterait une dès le lendemain. Mais, expliqua-t-il, en voyant ce spectacle il avait vu rouge (lui aussi !) et n'avait pas réussi à garder son sang-froid. Ça faisait des milliers d'années (il est très âgé, il a une alimentation très saine à base de fromage de chèvre et de sardine) qu'il observait les terriens et qu'il les voyait (nous voyait – ne fuyons pas nos responsabilités) soigneusement choisir le pire et courir droit à la catastrophe (l'abîme, et qu'on va faire un grand pas en avant etc...) Bref, la vision des ces queues-rouges (2) endimanchés qui mènent leur monde par le bout du noeud coulant enrubanné dans des ors dégoulinants quand tout va à vau-l'eau l'avait mis dans un gros pétard. Pour un peu, il aurait craché du feu, mais ce n'était pas possible, parce qu'il est marin.

Non seulement nous avions un nouveau voisin, et qui allait le rester longtemps, étant donné son espérance de vie (pour sa vie à lui, parce que pour la nôtre, les terriens, on l'a vu, il était plutôt pessimiste), mais en plus, il était furieusement anti-papiste ! D'ici qu'il soit marxiste-léniniste et militant du PRCF, il n'y avait qu'un pas.... qu'il franchit allégrement en nous broyant à chacun fraternellement la main presque comme il avait broyé la télé avec son pied. Cela faisait longtemps que l'évidence s'était imposée à lui (comme à tous les progressistes) : le monde ne peut survivre que dans le partage des richesses et la démocratie directe.

Vraiment, la Lune réserve de bien agréables surprises !

Nous prîmes rendez-vous pour le lendemain, pour la nouvelle télé, et notre ami le dragon anti-papiste nous proposa un pique-nique au bord de la Mer de la Tranquillité. Nous pourrions inviter ceux de la Commune Lunienne, et même faire descendre le malheureux siffleur d'alerte de sa crémaillère voir ICI. À nous de choisir la date. Quelle bonne idée !

Bon, la suite, à demain.

(1) Rappel terminologique. CED (au choix) : Coup d'État Démocratique ou Connerie Exterminatrice Démesurée.

(2) Queue-rouge : bouffon - expression inventée par Balzac, paraît-il.

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(Journal intime tombé du ciel dans mon jardin alors que je binais mes fraisiers. Après sa lecture - qui m'a bouleversé - je ne pouvais décemment garder cet émouvant témoignage pour moi. C'est pourquoi j'ai décidé aujourd'hui de vous révéler ce déchirant cri d'amour et de fraternité)

Trente-huitième jour – tout ça pour du menu crottin

Le pouf sur lequel je m'étais assis n'était pas du tout confortable. Mais la situation des deux papes (parce qu'il y en avait deux : le neuf et celui d'occasion qui ne sort qu'à de rares occasions), l'était encore moins.

En effet, était apparu entre les deux un énergumène juché sur un cheval caparaçonné (et non, comme on pourrait le croire carapaçonné – comme vêtu d'une carapace, car le mot vient de l'augmentatif du bas-latin caparo, chaperon (voy. CHAPERON) : c'est-à-dire sorte de chape ; espagn. caparaçon. Le mot Carapace, de son côté, vient de l'espagnol carapacho, et comme calebasse se dit en catalan carabassa, et en sicilien caravazza, il n'y a pas loin pour passer de là, quant à la forme et quant au sens, à carapace) ; et donc, écrivais-je, était apparu entre les deux papes à cette occasion un énergumène juché sur un cheval CAPAraçonné comme pour la guerre de cent ans, flanqué d'une armure comme pour la guerre de trente ans, et brandissant un oriflamme aux couleurs de l'OTAN, comme pour la guerre d'une demi-heure(1).

Effectivement, c'était sûrement l'aliène Blingue-Blingue qui faisait un retour remarqué sur la scène humanoïde, en volant complètement la vedette aux deux vedettes, et ce n'était pas faute de belles toilettes, que Fellini(-Roma) n'aurait certainement pas reniées.

Blingue-Blingue laissa l'assemblée tétanisée (et nous aussi devant ce spectacle mondioluniovision). D'abord à cause de cet oriflamme guerrier - qui sait si sous ce casque en fer blanc se trouvait le général Faiseurd'amour (ça ne s'invente pas) chef de cette martiale (et irresponsable) coterie ? (2) Personne n'avait envie de subir les foudres de ce sbire de la Grande Puissance Nortuaire, déjà apoplectique d'ordinaire, alors imaginez avec la chaleur sous le casque !

Les gardes du Vatican hésitaient à s'avancer, car le viril chevalier appartenait peut-être à l'ordre du Saint-Sépulcre, ce qui lui donnait tout le droit d'entrer dans une église à cheval. Vraiment, le mieux, c'était de faire comme si de rien n'était.

Pour les deux papes, c'était facile, ils avaient l'habitude. L'un avait traversé des années de dictature dans son pays comme si de rien n'était, et l'autre avait laissé le monde s'embourber dans la plus crasse et dangereuse médiocrité aussi comme si de rien n'était, plongé qu'il était dans d'insondables questions dogmatiques, qui ont toujours fait avancer considérablement le schmilblick humaniste (d'où un progrès patent, on le voit tous les jours, dans les domaines de la paix, de la justice, du dialogue, du droit - sans parler de celui de l'avortement etc.)

Le pape le plus récent, qui voudrait bien faire « peuple », fit semblant de siffloter en regardant les anges du plafond, mais comme ils sont tout nus, il rabaissa les yeux vers la foule, et en particulier vers le gotha composé de personnalités politiques dont l'obscénité semble passer inaperçue au commun des mortels (mais jusqu'à quand ?) Les prières en latin se succédaient et chacun regardait ailleurs en faisant semblant de ne pas entendre les coups de sabots claquant sur le marbre et le léger floc du crottin qui parfumait les dalles roses à intervalle régulier. Mais, les caméras s'étendant sur la foule entassée, nous vîmes que la Plume Sanguinaire et sa fille aînée de l'église jetaient un oeil furibond vers le cheval et son cavalier qui, c'est vrai, sans l'oriflamme de l'OTAN, faisaient beaucoup penser à Jeanne d'Arc.

Blingue-Blingue s'était fait là des ennemis mortels, en leur subtilisant leur championne, celle qui leur servait pour leur détestable rassemblement annuel du premier mai.

Qu'allait donc faire l'aliène streep-teaser quand les deux sanguinaires l'attraperaient dans la ruelle ? (Car heureusement pour les téléspectateurs et pour les deux papes qui avaient suffisamment à faire chez eux, il n'avait pas répété le déshabillage qu'il nous avait infligé lors de son précédent transport interstellaire.) Blingue-Blingue loucherait-il vers les extrêmes ? (Puisqu'il faut avoir une vision particulièrement tordue pour suivre le père et la fille dans leurs hallucinations autoritaires et nationales.)

Bref, l'aliène Blingue-Blingue pactiserait-il avec le diable ?

Ça, nous le saurons peut-être un jour...

Bon, la suite, à demain.

(1) qu'elle nous prépare activement.

(2) Souvenez-vous, larmoyants lecteur, qu'à l'époque où ce douloureux journal fut écrit, l'OTAN en Europe était dirigée par un général nommé Breedlove. Ça ne s'invente pas !

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(Journal intime tombé du ciel dans mon jardin alors que je binais mes fraisiers. Après sa lecture - qui m'a bouleversé - je ne pouvais décemment garder cet émouvant témoignage pour moi. C'est pourquoi j'ai décidé aujourd'hui de vous révéler ce déchirant cri d'amour et de fraternité)

Trente-huitième jour - tandis qu'on canonise

Comme je l'écrivais hier, pellatartants lecteurs, c'est dans un état d'esprit un peu morose, suite aux déblatérations chocolatées de Carla, notre camarade syndicaliste vendeur de parapluies, et de la vache Angela, que je partis ouvrir la porte de mon F4 lunaire et que je me retrouvais devant...

... un monstre marin !

Au départ, je ne savais pas qu'il était marin, c'est la suite de la conversation qui me l'apprit. Mais il était vraiment très en colère. Il ne crachait pas le feu, heureusement (parce qu'il était marin), mais il râlait beaucoup en brandissant un objet que je reconnus comme... le téléphone portable de l'aliène Blingue-Blingue que j'avais jeté dans la Mer de la Tranquillité ! Si vous vous en souvenez, extravagant lecteur, l'extraordinaire système de transport de l'aliène Blingue-Blingue (que tout le monde lui envie à condition d'être sourd) comprend d'une part une montre (qu'il faut lascivement se frotter sur le corps tout nu) voir ICI, et d'autre part ce fameux téléphone portable dont la sonnerie est si insupportable que je l'avais jeté dans la Mer de la Tranquillité, pensant m'en débarrasser définitivement.

Et bien justement, la Mer de la Tranquillité avait perdu toute sa tranquillité depuis, car le téléphone sonnait tout le temps, en dérangeant ses paisibles habitants, dont le dragon furibond (mais qui ne crachait pas le feu car il était marin).

Je ne vous dis pas le savon (car il était marin) qu'il me passa : et que la Mer de la Tranquillité n'était pas un dépotoir, et que non seulement c'était une pollution matérielle mais aussi une effroyable pollution sonore et qu'on avait pas idée de composer une chanson pareille et de la donner à chanter à une telle stridulatrice hystérique (comme je suis facétieux, je pensai aussitôt que j'avais vu quelque part qu'il existait aussi un film biographique sur la chanteuse en question. On aurait pu lui offrir, pour l'achever - va-t-on enfin éclaircir le mystère de l'incompatibilité notoire de Carla et de la musique ? voir ICI).

Il avait entièrement raison. Je m'aplatis en plates excuses, désolé que nos relations de nouveaux voisins commençassent sur cette équivoque, mais je pensais que ce téléphone en plastique assemblé en Chine ne supporterait pas l'humidité (mais il la supporte : serait-ce un signe de la montée en puissance de ce grand pays, qui m'avait déjà apporté un soutien indéfectible contre mes juges en m'offrant - très finement - un morceau de canard laqué et du pâté de soja ? – voir ICI).

Le dragon accepta mes excuses et je lui proposai de venir boire un verre pour sceller notre nouvelle amitié, en espérant que Carla et Angela avaient changé de chaîne et regardaient un programme un peu plus pacifique.

Mais alors que le dragon s'essuyait poliment les pieds sur le paillasson (un peu petit pour lui, il faudra que j'en achète un autre plus grand), le téléphone de Blingue-Blingue se mit à sonner et l'insupportable chanson-phare du Titanic retentit (puisque c'est de cette chanson dont il s'agit, en intégralité dans sa version longue) !

Un transport intergalactique était imminent ! Mais qui allait voyager ? Qui avait la montre de Blingue-Blingue en sa possession ? (la dernière fois, on a vu que c'était le président de la Grande Puissance Nortuaire, et les catastrophes qui s'ensuivirent - voir ICI) Quant à la destination de ce transport, destination que l'on devait crier à la fin de l'odieuse cantilène, je réfléchissais le plus vite possible pour trouver le lieu le plus éloigné possible de mon petit F4 lunien. Mais, alors que la musique arrivait à la fin, Carla hilare fit irruption et cria « Venez ! Ça canonise dur à Saint-Pierre de... ROME ! » et le silence se fit.

Une idée absurde commença à s'insinuer dans mon esprit. Quelque soit l'individu qui avait profité de ce voyage intergalactique, il avait, grâce à (ou à cause de) Carla, probablement atterri en plein milieu d'une cérémonie religieuse à Saint-Pierre de Rome.

Les éclats de rire grandissants qui venaient du salon me firent craindre le pire. J'avais confondu canoniser et canonnerie, mais comme guerre et religion font souvent très bon ménage (d'où l'oxymore reconnu guerre de religion, un peu comme coup d'état démocratique), ça n'avait pas beaucoup d'importance.

Et comme je m'y attendais, Carla fit à nouveau irruption et me dit « Tu ne devineras jamais qui est apparu entre les deux papes ! » (1)

Certainement pas la limace, qui devait être probablement déjà là-bas à limacer mollement en compagnie du dirigeable fascisant de l'ectoplasme mineur satellite et une bonne partie du gotha larbinesque.

Je fis entrer dans le salon mon voisin le dragon marin (qui ne crache pas le feu parce qu'il est marin) qui s'assit sur le canapé entre Carla hilare et la vache Angela qui battit des cils devant notre hôte. Comme il n'y avait plus de place sur le sofa, je m'assis sur le pouf et je le vis, effectivement, entre les deux papes....

C'était bien lui...

Bon, la suite, à demain,

(1) Après d'intenses recherches historiques, je découvris (c'est le jardinier bineur de fraisiers qui écrit) que cet épisode date d'il y a quelques années, quand un pape décida de prendre sa retraite anticipée (peut-être pour lui éviter une sortie par trop anticipée - pas fou le gars). On eut alors, pendant quelques semaines, deux papes en activité.

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Trente-septième jour - une soirée télé qui commence bien

Comme je vous l'ai dit, pendant que j'écrivais ce journal, quelqu'un toqua à la porte. Évidemment, un autre que moi aurait pu aller ouvrir, puisque je n'habitais plus seul, ayant la vache Angela en pension depuis quelques jours (voir ICI) et que notre camarade syndicaliste-vendeur de parapluies, Carla, avait aussi pris ses quartiers dans mon petit pavillon lunaire. Il n'avait pas tellement envie de retourner sur la Terre, et je le comprenais aisément, étant donné les nouvelles épouvantables qu'on en recevait presque quotidiennement.

Ferdinando, de son côté, faisait des allers et retours vers la merveilleuse Commune Lunienne, dont il aidait à la construction, quand il ne partait pas en mission en tant qu'agent de la Petite Île Formidable des Caraïbes. Il reprenait alors sa binette, son sécateur et son costume de jardinier free-lance (ce qui facilite son travail de taupe - je la remets elle me fait toujours rire) et sautait dans son baquet interstellaire. Puis il réapparaissait, et sa compagnie était toujours un grand plaisir. Toute cette activité ne me dérangeait pas, car j'aime la compagnie et que je suis toujours prêt à héberger des camarades, pourvu qu'ils respectassent (vive le subjonctif !) mon goût pour le silence, la lecture et les études.

Mais justement, question silence, dimanche dernier, on pouvait repasser. Carla et Angela avaient décidé de se caler devant la télé pour regarder un événement incontournable, disaient-ils. Mais bientôt, j'entendis de grands éclats de rire qui venaient du salon, ce qui me dérangeait plutôt. Je leur demandai par la porte de quoi ils riaient et Angela, la bouche pleine de gâteau au chocolat (Carla, notre camarade vendeur de parapluies fait très bien la cuisine et sa besace semble sans fond) me répondit un borborygme qui ressemblait à « canon » ou à « canonner ». Là, vraiment, je trouvai qu'ils exagéraient : comment rire d'histoires de canons, de guerre ? Et donc de souffrance et de mort, peut-être ? Mon sens de l'humour ne va pas jusque là.

C'est dans cet état d'esprit, au milieu des éclats de rire de Carla et d'Angela, que j'ouvris la porte...

... à quoi, à qui ? Vous le saurez demain, vibrionnants lecteurs...

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Trente-sixième jour - fermenter n'est pas jouer

Après mon merveilleux rêve de la nuit (mais quel rêve merveilleux ! Prémonitoire ?), je me réveillai dans une forme éblouïssante. Et j'en avais bien besoin, car comme on peut l'imaginer, l'assemblée du ramassis de gangsters enterrée sous la surface de la Lune (voir [ICI]((https://diaspora.psyco.fr/posts/1fb91a10019e013ad82f001e67d879df))) ne pouvait pas rester longtemps enterrée, on pouvait leur faire confiance pour revenir nous emm. à vitesse grand V, comme ils en ont l'habitude sur la Terre. Sur Terre, d'ailleurs, la Grande Puissance Nortuaire, même sans ses alliés fascisants habituels cachés sous la surface lunaire continuait gaillardement à mettre à feu et à sang tout ce qu'elle pouvait sur terre, exprès pour provoquer l'ours voisin et sa pote la CHIIIIIIIIIIIIINE, qui pour l'instant restaient impassibles, mais probablement pas pour longtemps.

Que ses « alliés » soient occupés à vaquer à autre chose sur la Lune ou sur Mars, la Grande Puissance Nortuaire s'en battait l'oeil, habituée qu'elle était à violenter pacifiquement toutes les régions du globe sans demander son avis à personne et puis, de toute façon, quand elle avait un avis, elle ne le suivait pas.

Pourtant, le ramassis domestique en question était sur le point de revenir sur la Terre, car ils avaient constaté qu'il n'y avait pas de gaz de schiste dans le sous-sol lunaire et donc pas d'exploitation (dans tous les sens du terme) possible pour l'instant.

Mais surtout, tant de décomposition, de dégradation, de déliquescence, d'altération de la chose politique et du sens commun, alliés à la dépravation et à la corruption, entassés sous terre (ou plutôt sous lune) pendant plusieurs jours avaient suffit à l'apparition d'un processus de fermentation dont aurait rêvé Fleming (1) lui-même, et c'est ainsi que l'énorme volume de gaz dégagé par cette pourriture accumulée....

...fit sauter, dans une monstrueuse explosion, un des bouchons d'entrée du tunnel !

Vous pensez bien que la déflagration nous donna un coup au cœur, et nous pensâmes sur le champ que c'était une attaque du bien-mauvais (la Grande Puissance Nortuaire - encore elle !) contre le bien-bon (nous) (2), car elle avait dû découvrir la merveilleuse Commune Lunienne et elle voulait la vitrifier, comme elle le fait avec tous les projets intéressants et partageux (mais elle n'y arrivera pas !).

Mais non ! Et, nous bouchant le nez, nous vîmes passer le cortège nauséabond et noirci par l'explosion du bouchon qui reprenait le baquet vers la Terre et vers ses aventures non moins nauséabondes.

Pauvres terriens qui les voyaient revenir ! Mais nous, au moins, on était tranquilles pour un moment.

Bon, je vous laisse, on toque à la porte.

La suite, à demain.

(1) Alexander Fleming, le découvreur de la penicilline, comme vous le savez.

(2) tentative d'utilisation de la terminologie dominante (le bien, le mal...), un peu pauvre, il faut bien le dire.

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Les épisodes précédents : {Trente-cinquième jour – J’ai fait un rêve…](https://diaspora.psyco.fr/posts/b671c14002bd013ad82d001e67d879df) Trente-quatrième jour – réunion au sommet du sous-sol Trente-troisième jour – le retour de Fomka Trente-deuxième jour – réunion au sommet du cagibi Trente-et-unième jour - le bal des serpillières Trentième jour – la vache et le prisonnier Vingt-neuvième jour – l’escalade Vingt-huitième jour – ce ne sont que des pyongs ! Vingt-septième jour - la piste de la banane empaillée Vingt-sixième jour – Les torchons ne sont plus ce qu’ils étaient ! Vingt-cinquième jour – Que faire ? Vingt-quatrième jour - mais faites-la taire ! Vingt-troisième jour - Washington ! Vingt-deuxième jour – ne suivez pas le guide ! Ving-et-unièmejour - ils arrivent ! Vingtième jour – les visiteurs sonnent toujours deux fois Dix-neuvième jour – deux frères et une mission Dix-huitième jour – la face cachée de la Terre sur la Lune Dix-septième jour – la Terre au bout du tunnel Seizième jour – L’Énéide sur la Lune Quinzième jour – le jugement dernier de la ciboulette Quatorzième jour – sauvés par un mauvais titre ! Treizième jour – l’espion qui venait du surgelé Douzième jour – La grande évasion Onzième jour – un troc en échange de la paix Dixième jour – où Ferdinand révèle sa véritable identité Neuvième jour – catastrophe ! Huitième jour – où la limace saute de joie Septième jour – interview-réalité Sixième jour - Le Comte de Monte Cristo Cinquième jour - une idée formidable ! Quatrième jour - description mon pied-à-terre lunaire Troisième jour - les raisons de mon «expatriation» Deuxième jour - description de «l’élastique» Premier jour - Mon arrivée sur la lune

souslescrateresnucleaireslaplage@diaspora.psyco.fr

#lune #injustice #journalintime #clairdeterre #politique #petiteileformidabledescaraibes #fraternité #camarades #Mandela #fraisiers #communisme #communelunaire #ecriture #roman

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(Journal intime tombé du ciel dans mon jardin alors que je binais mes fraisiers. Après sa lecture - qui m'a bouleversé - je ne pouvais décemment garder cet émouvant témoignage pour moi. C'est pourquoi j'ai décidé aujourd'hui de vous révéler ce déchirant cri d'amour et de fraternité)

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(Journal intime tombé du ciel dans mon jardin alors que je binais mes fraisiers. Après sa lecture - qui m'a bouleversé - je ne pouvais décemment garder cet émouvant témoignage pour moi. C'est pourquoi j'ai décidé aujourd'hui de vous révéler ce déchirant cri d'amour et de fraternité)

Trente-quatrième jour – réunion au sommet du sous-sol

Je suis é-pui-sé !

Depuis dix jours, j'avais sur les bras l'assemblage de mafieux patentés qui s'étaient réfugiés sur la Lune (sur MA Lune - et celle des camarades de la Merveilleuse Commune Lunienne) pour tenter de se mettre d'accord pour ne pas se mettre (tout de suite) sur la g. en décidant de comment faire pour demander à l'ours fort et grand et costaud (voir Angela et Fomka) et à ses potes chiiiiiiiiinois de ne pas les vitrifier sur place (je le répète, ça finira par arriver...) à cause de leur connerie Exponentielle Sans Fin (CESF) et surtout leur lâcheté devant les malversations de la grande puissance nortuaire.

Se mettre d'accord, c'était impossible (entre prédateurs, on ne négocie pas, on se bouffe), d'autant que, comme on l'a vu, une imposante cheftaine de leur bande n'avait pas envie de montrer son trouble devant celui qui lui faisait furieusement penser à un ancien chéri. C'était compliqué. D'autant plus compliqué qu'ils voulaient faire bonne figure envers leur patron, la Grande Puissance Nortuaire, dont le président faisait des grands moulinets sur tous les continents (peut-être en prévision du temps disponible qu'il aurait peut-être plus tôt que prévu pour pratiquer la pêche à la ligne), ce qui leur faisait (pour l'instant) terriblement peur. Ils voulaient surtout cacher leurs désaccords, et c'est pour ça qu'ils s'étaient réfugiés sur la Lune, ce en quoi ils étaient vraiment bêtes, car les télescopes bigbrotheriens de la Grande Puissance Nortuaire pouvaient voir le moindre bouton de culotte, même à des milliers de kilomètres de distance.

Peut-être en se cachant dans un trou ?

Dans un trou !

Le tunnel de Carla ! Comme vous vous en souvenez sûrement, assidus lecteurs de ce fascinant journal, notre camarade-syndicaliste vendeur de parapluies, Carla, avait eu l'idée de creuser un tunnel pour que je puisse m'évader de la Lune – voir ICI. Pour une raison bien évidemment impossible à deviner, cette tentative avait échoué mais le tunnel était toujours là !

Et comme j'étais très fatigué de passer les rafraîchissements et les petits fours, car je tiens à maintenir ma réputation de garant des lois sacrés de l'hospitalité (j'évitai seulement de passer un petit four à la Plume Sanguinaire, devant lequel la Limace était en extase, parce que je redoutais un mauvais jeu de mots de sa part ; on sait comme le naturel revient au galop. La Plume Sanguinaire, en effet, émarge aussi à l'assemblée de ce ramassis de gangsters depuis vingt-cinq ans) ; donc, comme j'étais fatigué de faire le larbin des larbins (de la Grande Puissance Nortuaire), je leur proposai de faire leur réunion au sommet au sous-sol, c'est-à-dire sous le sol lunaire, dans un délicieux tunnel qui aurait tout leur agrément. J'étais sûr que Carla prêterait volontiers son tunnel, surtout si c'était pour nous débarrasser d'un troupeau bien pire que celui des médecins d'affaire dont j'avais dû m'occuper il y a quelques semaines (et pourtant un souvenir de cauchemar – voir [ICI]((https://diaspora.psyco.fr/posts/c2de1b80f1d40139d80a001e67d879df))). Au début mes hôtes résistèrent un petit peu, parce que c'est vrai que ma serre est vraiment accueillante avec son joli lampadaire et son parterre de groseilles. Mais quand je leur dis que des forages de test avaient été faits dans ce tunnel et qu'on y avait trouvé des traces de gaz de schiste, ils se précipitèrent en s'écrasant les uns les autres, comme dans le naufrage d'un paquebot affrété par la fine fleur du capital, pour arriver en premier et s'attribuer les plus grosses concessions.

En un instant, la serre fut vide. Il ne restait que des flûtes à champagne et des cigares abandonnés ça et là, seuls signes du tourbillon doré qui y avait séjourné.

Mais, là encore, il manquait quelqu'un. Où donc était la cheftaine arrivée en dernier ? En tendant l'oreille, nous entendîmes des pleurs. C'était bien elle ! Dans la chambre où j'hébergeais la vache Angela (elle avait aimé le papier peint, dont le thème répétait des scènes champêtres anglaises du dix-huitième siècle), la cheftaine continuait à pleurer en se cramponnant au cadre contenant la photo de Fomka, son ancien amour. Elle nous dit, entre deux hoquets, qu'elle n'accepterait de suivre les autres dans le tunnel qu'à la condition d'emporter avec elle le cadre et la photo. Et Angela ne voulait rien savoir. C'était son cadre à elle, un point c'est tout !

Il fallut toute la diplomatie de Ferdinando, subtil agent de la Petite île Formidable des Caraïbes, pour faire accepter à la vache têtue de laisser partir la photo de son chéri. En échange, il lui promit une photo dédicacée des deux frères (1), ce qui était quand même formidable !

Après, on fit tout très vite. À chaque issu du tunnel, on plaça un énorme bouchon qu'avait laissé là un aliène de passage.

On était tranquilles pour un moment. Ouf !

Après toutes ces émotions, je rentrai chez moi et je m'endormis.

La suite, à demain.

(1) Dont l'un, comme vous le savez, a malheureusement disparu depuis la rédaction de ce tonitruant journal, mais nous lui serons toujours FIDELes !

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Ici, le fameux tableau de la discorde entre les deux vaches :
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(Journal intime tombé du ciel dans mon jardin alors que je binais mes fraisiers. Après sa lecture - qui m'a bouleversé - je ne pouvais décemment garder cet émouvant témoignage pour moi. C'est pourquoi j'ai décidé aujourd'hui de vous révéler ce déchirant cri d'amour et de fraternité)

Trente-troisième jour – le retour de Fomka

Je vous ai raconté hier comment une coalition incertaine, à peu près chaperonnée de loin par l'ectoplasme mineur satellite, avait décidé de venir faire une réunion sur la Lune pour... je ne me souviens même pas pourquoi, et on dirait que eux non plus, et d'ailleurs je sens que ce journal va reprendre sa liberté vis-à-vis de la situation sur la Terre, parce qu'ils sont tellement nuls que je préfère avoir affaire à des aliènes, aussi azimutés soient-ils (l'aliène Blingue-Blingue est un cas à part, on pourrait s'en passer), mais au moins laissent-ils la place à toute la fantaisie possible (ce qui n'est vraiment pas le cas des terriens, qui ne font que répéter l'histoire inlassablement – je ne sais pas si je serai encore là quand l'humanité succombera à son lent hara-kiri, mais on peu parier que ce n'est qu'une question de jours ou de mois).

Après cette réflexion d'un optimisme pétulant, j'aimerais quand même vous révéler pourquoi la cheftaine de tout ce ramassis de gangsters traînait vraiment des pieds pour accompagner l'improbable caravansérail qui se dirigeait vers la lune pour régler ses problèmes sur la terre (quand le sot montre la lune, tout le monde s'y précipite Proverbe lunesque).

C'était...

par amour !

Et oui ! Il n'y a pas que la limace qui frémit à l'évocation de la Plume Sanguinaire, son grand amour de vacances de jeunesse (et à qui il fait une obscène publicité dans tous les numéros de son Nouvel Hebdomadaire de Référence) ; la cheftaine de la coalition n'arrivait pas non plus à oublier son (peut-être unique) amour, celui qui l'avait transportée, du temps où elle croyait à un monde égalitaire et partageux, où elle était engagée dans un militantisme ascétique, dans un pays où l'on ne pensait pas nécessaire qu'il y eût quarante intermédiaires entre un produit et son consommateur, car elle aussi, comme ma camarade laitière la vache Angela, avait visionné en boucle La ligne générale d'Eisenstein, et tremblé de bonheur devant le superbe Fomka ! (pour elles j'entends, parce qu'il est pas mal Fomka, mais un peu surfait dans la musculature)

C'était en souvenir de cette passion, voici pourquoi l'ex-militante n'osait pas aller, avec l'autre troupe de godillots, qué(de)mander à l'ours (qui lui rappelait tant Fomka) de ne pas la vitrifier sur place, elle et son pays. En fait, elle mourait de peur de piquer un fard devant les autres, de montrer son trouble malgré elle – qui sait si elle irait jusqu'à tenter de (re)créer des liens privilégiés avec cet ancien amant ? Et l'accepterait-elle ? Il faut dire que le greluchon du monde « libre » (de l'époque) commençait à pâtir franchement de la comparaison et que l'on sentait un flottement certain apparaître dans les relations internationales.

Mais vous allez me demander : « Comment diable, cher Lulu, avez-vous eu connaissance de cela ? Vous n'êtes pourtant pas du genre qui ronéotype dans sa cave ! » (expression imagée pour qualifier celui qui aime créer et propager des ragots. Il y a aussi langue de p... , plus concis, pour ceux qui ne redoutent pas la vulgarité)

Mais je le sais par Angela, pardi ! Notre camarade ruminante avait posé sur sa table de nuit une photo de Fomka et elle me raconta que quand la cheftaine entra dans sa chambre, elle fondit littéralement en larmes à la vue de son ancien chéri !

Comme quoi, la politique internationale tient à peu de choses !

Bon, la suite, à demain.

PS : une erreur s'est glissée dans la photo ci-dessous. Celui qui la trouvera gagnera un séjour d'une semaine au sein de la merveilleuse Commune Lunienne (veinard!)

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Les épisodes précédents : [Trente-deuxième jour – réunion au sommet du cagibi]'https://diaspora.psyco.fr/posts/6329c9a0fbac0139d81c001e67d879df) Trente-et-unième jour - le bal des serpillières Trentième jour – la vache et le prisonnier Vingt-neuvième jour – l’escalade Vingt-huitième jour – ce ne sont que des pyongs ! Vingt-septième jour - la piste de la banane empaillée Vingt-sixième jour – Les torchons ne sont plus ce qu’ils étaient ! Vingt-cinquième jour – Que faire ? Vingt-quatrième jour - mais faites-la taire ! Vingt-troisième jour - Washington ! Vingt-deuxième jour – ne suivez pas le guide ! Ving-et-unièmejour - ils arrivent ! Vingtième jour – les visiteurs sonnent toujours deux fois Dix-neuvième jour – deux frères et une mission Dix-huitième jour – la face cachée de la Terre sur la Lune Dix-septième jour – la Terre au bout du tunnel Seizième jour – L’Énéide sur la Lune Quinzième jour – le jugement dernier de la ciboulette Quatorzième jour – sauvés par un mauvais titre ! Treizième jour – l’espion qui venait du surgelé Douzième jour – La grande évasion Onzième jour – un troc en échange de la paix Dixième jour – où Ferdinand révèle sa véritable identité Neuvième jour – catastrophe ! Huitième jour – où la limace saute de joie Septième jour – interview-réalité Sixième jour - Le Comte de Monte Cristo Cinquième jour - une idée formidable ! Quatrième jour - description mon pied-à-terre lunaire Troisième jour - les raisons de mon «expatriation» Deuxième jour - description de «l’élastique» Premier jour - Mon arrivée sur la lune

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Trente-deuxième jour – réunion au sommet du cagibi

Avec ma nouvelle camarade crémière, donc, nous nous étions confortablement postés à la fenêtre pour voir arriver le baquet annoncé du personnel de maison de la Grande Puissance Nortuaire qui venait discrètement (!!!!!!) sur la Lune pour tenter de se mettre d'accord pour être d'accord pour ne pas se mettre (tout de suite) sur la g. en décidant de comment faire pour de(qué)mander à l'ours fort et grand et costaud (voir Angela et Fomka) et à ses potes chiiiiiiiiinois de ne pas les vitrifier sur place (je le répète, ça finira par arriver, s'il continuent....) à cause de leur connerie Exponentielle sans Fin (CESF) et surtout leur lâcheté devant les malversations de la grande puissance nortuaire.

Quoiqu'il en soit, même Angéla, qui s'y connaît pourtant pour voir passer les trains, fut extrêmement impressionnée par le spectacle. Moi-même, certainement, je n'aurais jamais assez de rafraîchissements pour tout le monde !

Venait d'abord, somptueusement casqué et botté, glissant majestueusement sur un brillant paillasson, le président de l'ectoplasme mineur satellite sur sa moto (1), flanqué de deux très beaux rétroviseurs pour mieux regarder l'ennemi en face (elle n'est pas de moi, mais je l'aime bien, elle me fait toujours rire). Je me demandai où j'allais pouvoir caser cette armada qui ne tiendrait certainement pas dans la serre. Peut-être que le dirigeable à scooter en serait contrarié. Vraiment j'étais très embêté car c'est toujours ennuyeux de contrarier un dirigeable d'un satellite de la Grande Puissance Nortuaire, même s'il faut faire de longues recherches dans les Pages Jaunes pour le localiser (et encore, seulement à la rubrique Encens/Encensoirs/Cassolettes : vente en gros et au détail cf. Tranche : rajout) et je sentais que la rencontre pouvait très mal tourner pour moi.

La suite du convoi avait une certaine tenue de loin, mais de moins en moins de près, pour tourner ensuite carrément à la cour des miracles. Ils amenaient avec eux tous ceux qui avaient leur mot à dire dans la négociation, c'est-à-dire qu'ils avaient à peu près vidé de leurs habitants tous les quartiers chics et d'affaires de leurs territoires respectifs. Non seulement il y avait les décideurs (les faux et les vrais), mais ces derniers avaient emporté aussi avec eux dans de grands baquets des gondoles et des présentoirs d'échantillons, car il comptaient ne pas perdre de temps et continuer sur la Lune (en marge du sommet) à faire des affaires. Ils étaient aidés en ceci par un organisme, appelée la Commission autour de laquelle gravitaient des groupes d'influence en affluence qui étaient tellement nombreux qu'on avait fini par appeler l'organisme la Grosse Commission (un peu facile, c'est vrai, mais on reste ici strictement au niveau de l'objet de la description).

Sans parler de la myriade de petits fonctionnaires qui allaient de l'un à l'autre, tapaient sur leur clavier, faisaient des compte-rendus, traduisaient dans toutes les langues (mais ça, sous l'impulsion de la Grande Puissance Nortuaire, ils voulaient arrêter de le faire et n'utiliser que LA langue, en transformant leurs nations en clochemerles et en faisant croire à leurs peuples qu'il fallait valoriser les langues régionales plutôt que les langues nationales. Chez moi, ça s'appelle diviser pour mieux régner, et pourtant, dieu sait si j'adore les langues nationales, pas nationales, classiques, pas classiques, régionales etc. j'ai même passé une langue régionale au bac, c'est dire ! mais je ne dirai pas laquelle car il y en aura toujours un qui n'a rien compris à l'enjeu et qui tombera dans le piège régionalo-chauvin. Vraiment, je vous le dis, c'est pas gagné !)

À tout ce fatras, on avait quand même associé la Justice, pour faire bonne mesure, même si on avait perdu le mode d'emploi depuis longtemps, et qui avait beaucoup de mal à suivre au milieu d'un concert de casseroles et...

encore lui ! Il est revenu ! Échappé des griffes de l'aliène Blingue-Blingue et de son système démoniaque de transport intersidéral ! (voir ICI)

l'ineffable LIMACE ! le Directeur en chef du Nouvel Hebdomadaire de Référence toujours à la pointe de l'information et qui, en temps de tel, traînait à la remorque du caravansérail.

Mais Angela me fit remarquer très subtilement qu'il y avait une grande absente dans le convoi, ce qui compliquerait sûrement la réunion au sommet du cagibi : la grande cheftaine de cette coalition, devant laquelle se liquéfiait littéralement le dirigeable de l'ectoplasme mineur satellite, traînait des pieds et avait reporté son voyage dans le baquet vers la lune.

Mais pourquoi donc ? Pourquoi ?

Ça, on le saura peut-être demain,

Bon, la suite à demain.

(1) Rappelons que cet émouvant carnet fut écrit pendant le règne d'un lamentable dirigeable qui allait à ses rendez-vous galants en scooter pour ne pas être reconnu et surtout pour échapper à sa furie du moment qui avait d'ailleurs vraiment la tête à vouloir les lui arracher et les lui faire bouffer. Vous en souvenez-vous, sémillants lecteurs ?

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anonymiss@despora.de

Why Nelson #Mandela Was Viewed as a 'Terrorist' by the U.S. Until 2008

source: https://www.biography.com/news/nelson-mandela-terrorist-reagan-thatcher

“The South African #government is under no obligation to negotiate the future of the country with any organization that proclaims a goal of creating a communist state, and uses terrorist tactics and #violence to achieve it,” #Reagan said in a 1986 speech.

...

Succeeding leaders in the U.S. and U.K. had more favorable views of Mandela, who became South Africa’s president in 1994. Even so, the U.S. continued to classify Mandela and his party as terrorists until 2008. That July, President George W. #Bush signed a bill removing them from all terrorist lists.

#USA #politics #terrorList #terror #terrorism #history #problem