https://www.bfmtv.com/police-justice/proces-troadec-le-recit-glacant-d-hubert-caouissin-sur-la-nuit-du-quadruple-meurtre_AV-202106280473.html
Hubert Caouissin a dĂ©crit mĂ©ticuleusement et de maniĂšre hallucinĂ©e les meurtres, mais s'est emmĂȘlĂ© les pinceaux dans la chronologie.
La journĂ©e a Ă©tĂ© extrĂȘmement Ă©prouvante devant la cour d'assises de Loire-Atlantique. Ce lundi, #HubertCaouissin, principal suspect dans le quadruple #meurtre de la famille Troadec, a racontĂ© la nuit du drame. "Je ne voulais tuer personne", a-t-il rĂ©pĂ©tĂ© Ă plusieurs reprises.
Alors que le #procÚs est entré dans sa deuxiÚme semaine, la présidente a longuement interrogé sur le fond l'accusé de 50 ans, s'intéressant à ses déplacements au pavillon d'Orvault en juin et novembre 2016, février 2017. Ces déplacements ont précédé les meurtres de son beau-frÚre et de sa belle-soeur, Pascal et Brigitte Troadec, 49 ans tous les deux, et de leurs enfants, Charlotte, 18 ans, et Sébastien, 21 ans, que Caouissin a tués à coups de pied de biche, la nuit des 16 et 17 février.
Sachant la #famille absente et convaincu de l'existence d'un "magot", le quinquagĂ©naire a expliquĂ© s'ĂȘtre rendu Ă leur domicile en juin, avec sa compagne Lydie Troadec, "pour voir si quelque chose bougeait" dans la maison.
Quand, le 11 fĂ©vrier, en pleine nuit, l'accusĂ© effectue un trajet de 600 km aller-retour pour "espionner", il sait, dit-il, que "la manne (doit) ĂȘtre Ă l'Ă©tranger depuis longtemps".
"Je suis excité"
Cinq jours plus tard, Hubert Caouissin revient Ă Orvault, vĂȘtu d'une veste de jardinage, d'un bonnet et de gants. Il apporte avec lui un stĂ©toscope, achetĂ© pour les problĂšmes cardiaques de son fils, nĂ© de son union avec Lydie Troadec, afin, affirme-t-il, d"Ă©couter aux portes".
"Je suis excitĂ©, je ne tiens pas en place, je vois de la lumiĂšre Ă l'Ă©tage, alors j'attends. J'ai plein de pensĂ©es, j'ai des tremblements, je prends la boucle de ma veste dans ma mĂąchoire pour l'empĂȘcher de faire du bruit", se rappelle-t-il.
"Je voulais rentrer pour trouver quelque chose d'exploitable. Je voulais prendre un dessin de la clé (de la maison) et revenir plus tard pour inspecter les papiers, regarder leurs comptes, prendre des photos", soutient Caouissin.
ArrivĂ© Ă Orvault Ă 1h, l'accusĂ© dit avoir coupĂ© le compteur Ă©lectrique "Ă 3H00", empĂȘchant le couple Troadec d'appeler Ă l'aide avec leur tĂ©lĂ©phone. Le couple, qui dort Ă l'Ă©tage, est rĂ©veillĂ© par Caouissin qui, le visage dissimulĂ©, s'est introduit par le garage. S'ensuit un "dĂ©chaĂźnement" de violences, selon la prĂ©sidente.
"Je voulais tuer personne"
ArmĂ© d'un pied de biche, trouvĂ©, affirme-t-il, dans la maison, #HubertCaouissin dĂ©crit mĂ©ticuleusement et de maniĂšre hallucinĂ©e les #meurtres, mais s'emmĂȘle les pinceaux dans la chronologie. Selon son rĂ©cit, il assĂšne des coups sur le crĂąne de Pascal puis de Brigitte, qui venaient d'alerter leurs enfants, avant de frapper mortellement ces derniers.
à la demande de la cour, il mime depuis le box, l'un des coups portés sur le crùne de Pascal. "Je voulais tuer personne", répÚte l'accusé sans dévier de sa ligne de défense.
Caouissin transportera ensuite les corps dans sa ferme de #Pont-de-Buis ( #FinistĂšre ) oĂč il procĂšde Ă leur Ă©viscĂ©ration, avant de les brĂ»ler. Aux alentours de cette grande propriĂ©tĂ©, les enquĂȘteurs ont indiquĂ© avoir retrouvĂ© parmi les ronces "379 morceaux de #chair humaine", dispersĂ©s dans l'espoir "que les animaux sauvages les feraient disparaĂźtre".
"à aucun moment, vous ne pensiez que vous pourriez les tuer?", lui demande la présidente. "Non", répond #Caouissin. "Pourquoi ne vouliez vous pas laisser les corps dans la maison?", l'interroge-t-elle. "C'était une énorme erreur. Ce qui s'est passé à #Orvault ne peut pas exister", glisse l'accusé.
Distorsion de la réalité?
Selon Me Olivier Pacheu, avocat de la famille de Pascal Troadec, il est "hautement improbable" que les faits se soient déroulés tels que Caouissin les relate. "Je pense qu'il a tué tout d'abord l'un des enfants, Sébastien", affirme l'avocat, dubitatif sur la sincérité d'un accusé qui "peut raconter ce qu'il veut".
Les débats se poursuivront mardi avec l'audition des experts, qui donneront leur éclairage sur les faits décrits par l'accusé. On attend aussi prochainement l'interrogatoire de Lydie Troadec, 52 ans, l'ex-compagne du principal accusé et soeur de Brigitte #Troadec. Elle comparaßt pour recel de #cadavres et modification des preuves du crime.
#faitdivers #folie #bfm