#camarades

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#lune #injustice #journalintime #clairdeterre #politique #petiteileformidabledescaraibes #fraternité #camarades #Mandela #fraisiers #communisme #communelunaire #ecriture #roman #litterature

(Journal intime tombé du ciel dans mon jardin alors que je binais mes fraisiers. Après sa lecture - qui m'a bouleversé - je ne pouvais décemment garder cet émouvant témoignage pour moi. C'est pourquoi j'ai décidé aujourd'hui de vous révéler ce déchirant cri d'amour et de fraternité)

Vingt-sixième jour – Les torchons ne sont plus ce qu'ils étaient !

Le temps passait, la Lune et la Terre tournaient, et bientôt la face de la Lune où se trouvait la merveilleuse Commune Lunienne deviendrait visible aux télescopes inquisiteurs de la terre, ce qui serait une véritable catastrophe car nous ne pouvions pas dévoiler notre projet libératoire et partageux avant le Grand Soir (et pour le Grand Soir, on l'a vu, y'a encore du boulot).

Mais on avait beau tripoter la crémaillère et le système à double face, impossible de faire basculer le plateau pour afficher notre leurre (mais qui est en fait leur leurre à eux puisque notre leurre prend comme modèle un leurre de ville idéale pour eux avec lequel ils croient nous leurrer à toute heure - mais ça ne marche pas) et bientôt...

... la Commune Lunienne apparut (dans toute sa beauté) à la Terre et aux lunettes astronomiques (par le prix aussi car surfacturées comme tout matériel faisant l'objet d'appel d'offre chez ces gens-là) de ceux qui ne devaient surtout pas la voir. Nous avions quand même réussi, pour cacher un peu notre cité idéale (mais possible) à ouvrir quelques parapluies que Carla, notre camarade syndicaliste représentant en parapluies, avait encore dans sa besace.

Quand même, pas très rassurés, nous attendions la réaction qui ne manquerait pas d'arriver, sous toutes ses formes habituelles, de la révolution dite colorée à la destruction massive mais...

... elle n'arriva pas,

d'autres nouvelles arrivèrent de la Terre à sa place, qui mettaient les gouvernements terriens sur les dents :

LE PRÉSIDENT DE LA GRANDE PUISSANCE NORTUAIRE AVAIT DISPARU !

Ferdinando, Carla, notre camarade psychanalyste et moi-même nous mîmes à siffloter les mains dans les poches en regardant les étoiles...

D'incroyables rumeurs circulaient : on avait vu le président de la Grande Puissance Nortuaire à la Havane au grand sommet de la CELAC et qui essayait d'emprunter leur téléphone portable aux dirigeants présents, mais aucun ne voulait le lui prêter, on se demande encore pourquoi ; d'ailleurs dans tous les endroits où il fut signalé ensuite, comme dans les jardins présidentiels de La Paz, ou encore à Quito, ou à Taipei, on se méfia de son oreille rougie, sans doute signe de son habitude d'écouter aux portes ; puis il apparut en Espagne à Maridalena (1) où il tomba au milieu d'une réunion dans laquelle fut prise à l'unanimité la décision de s'emparer de terres agricoles voisines non-exploitées (une photo prise le montrait levant le bras au niveau de l'oreille), puis on le vit à Ramallah, l'air passablement hébété, dans une file pour obtenir un seau d'eau potable...

... et enfin l'incroyable dernière destination : il avait été repéré à Pyongyang à la table du petit gros potentat local aux cheveux en brosse (celui qui passe son temps à lancer des missiles qui, même s'ils retombent à 50 cm, font trembler tout le(ur) monde en ravissant le nôtre) où il tentait de repousser les avances des chiens chéris de son hôte en leur balançant tout ce qu'il avait dans son assiette !

Bref, sur la Terre, ils avaient d'autres chats à fouetter que d'apercevoir notre merveilleuse et partageuse Commune Lunienne. Finalement, notre blague de potaches avec le système de transport de l'aliène Blingue Blingue nous avait sauvés !

Et d'ailleurs, où étaient passés Blingue Blingue et la limace ?

La nouvelle tomba tandis que l'ombre retombait sur la Commune Lunienne et qu'elle repassait sur la face cachée de la Lune (ouf! sauvés!) :

on avait trouvé sous la table du Bureau Oblongue à Ouachintong un énergumène tout nu qui tentait de s'emparer de la montre d'une grosse limace qui se débattait mollement. L'agresseur avait été incarcéré pour attentat à la pudeur impériale et tentative de vol, et on avait mis dehors la limace et le responsable du nettoyage qui avait laissé rentrer ce baveux dans le Bureau Oblongue.

La limace avait tout ce qui lui fallait pour un article de référence pour son Nouvel Hebdomadaire de Référence...

Bon, la suite, à demain.

(1) ceux d'entre vous qui ne connaissent pas l'expérience du village autogéré de Maridalena en Andalousie peuvent se renseigner ICI.

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Les épisodes précédents : Vingt-cinquième jour – Que faire ? Vingt-quatrième jour - mais faites-la taire ! Vingt-troisième jour - Washington ! Vingt-deuxième jour – ne suivez pas le guide ! Ving-et-unièmejour - ils arrivent ! Vingtième jour – les visiteurs sonnent toujours deux fois Dix-neuvième jour – deux frères et une mission Dix-huitième jour – la face cachée de la Terre sur la Lune Dix-septième jour – la Terre au bout du tunnel Seizième jour – L’Énéide sur la Lune Quinzième jour – le jugement dernier de la ciboulette Quatorzième jour – sauvés par un mauvais titre ! Treizième jour – l’espion qui venait du surgelé Douzième jour – La grande évasion Onzième jour – un troc en échange de la paix Dixième jour – où Ferdinand révèle sa véritable identité Neuvième jour – catastrophe ! Huitième jour – où la limace saute de joie Septième jour – interview-réalité Sixième jour - Le Comte de Monte Cristo Cinquième jour - une idée formidable ! Quatrième jour - description mon pied-à-terre lunaire Troisième jour - les raisons de mon «expatriation» Deuxième jour - description de «l’élastique» Premier jour - Mon arrivée sur la lune

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#lune #injustice #journalintime #clairdeterre #politique #petiteileformidabledescaraibes #fraternité #camarades #Mandela #fraisiers #communisme #communelunaire #ecriture #roman #litterature #bétise #vitrification

(Journal intime tombé du ciel dans mon jardin alors que je binais mes fraisiers. Après sa lecture - qui m'a bouleversé - je ne pouvais décemment garder cet émouvant témoignage pour moi. C'est pourquoi j'ai décidé aujourd'hui de vous révéler ce déchirant cri d'amour et de fraternité)

Vingt-cinquième jour – Que faire ?

Maintenant qu'on avait trouvé notre camarade infiltré à exfiltrer vers la Commune Lunienne, il était grand temps de se débarrasser du troupeau d'investiboursicorruptionnateurs et de leurs femmes quasi-muettes qui batifolaient dans les fourrés. D'ailleurs, la sonnerie des portes de leur baquet retentit et il était temps que tout ce beau linge retourne vers leurs occupations nauséabondes sur leur Terre non moins nauséabonde (en attente de sa libération - mais quand? Quand? ) Pendant que Ferdinando et Carla poussait le groupe titubant (ils avaient continué à boire pendant la visite) dans le baquet, je partis avec notre nouveau camarade vers la Commune Lunienne. Nous passâmes par la surface de la Lune plutôt que par le tunnel de Carla, notre camarade syndicaliste vendeur de parapluies, car j'avais encore des crampes d'avoir fermé et ouvert tous les parapluies qui en tenaient le plafond (voir le Dix-septième jour – la Terre au bout du tunnel) et je ne voulais pas imposer ça à notre nouvel hôte.

Vraiment ce fut une délicieuse promenade. Le camarade n'était pas le moins du monde psychiatre de son état mais psychanalyste. C'est dire s'il avait souffert pendant son infiltration dans le groupe de Médecins d'Affaires, dont une bonne moitié, me dit-il, étaient des psychiatres qui avaient réussi à rentrer dans le comité de rédaction du DSM V, et qui en avaient tiré de grands bénéfices professionnels, intellectuels et même, avaient-ils bizarrement cru nécessaire de souligner à la fin, éthiques, ce qui leur avaient permis de donner un nouveau souffle à leur carrière, par exemple sous d'autres cieux martiens et millionnaires, mais c'était certainement un hasard.

Je lui posai toutes les questions de la Terre, en pensant en particulier aux pauvres terriens qui étaient au même moment en train de manifester pour que le droit à l'avortement ne disparaisse pas, dans cette époque où la tendance réactionnaire, voire carrément fasciste s'étend comme un océan de m... sur tous les acquis chèrement gagnés depuis un siècle. Lui-même travaillait courageusement avec des enfants autistes, en subissant une campagne de dénigrement d'une violence inouïe dont la haine n'avait d'égal que le mensonge et la mauvaise foi. Bref, c'est pas gagné.

Bientôt, nous en fûmes à débattre du parallèle entre le Che Vuoi lacanien et le Que faire ? léniniste. Psychanalyse et révolution...

Et bientôt, la Commune Lunienne fut en vue...

... et elle allait mal. Tous ses habitants étaient en effervescence car le jour finissait et il était temps de changer la face à montrer aux télescopes terrestres bigbrotheriens, en échangeant la délicieuse Commune Lunienne avec la grosse pomme pourrie urbaine, sale, polluée, bruyante et détestée que nos surveilleurs avaient l'habitude d'observer.

Mais la crémaillère ne marchait plus et le plateau à deux faces était bloqué.

Que faire ?

Bon, la suite, à demain.

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Vingt-quatrième jour - mais faites-la taire !

Et voilà ! Encore une fois nous avions réussi à nous débarrasser de la limace à bon compte mais, malheureusement, je n'avais réussi à conserver que la moitié du dispositif de transport de l'aliène. Celui-ci pouvait se frictionner à loisir avec sa montre, il n'en voyagerait pas pour autant. Quant à moi... j'avais un téléphone portable, ou quelque chose qui y ressemblait mais qu'est-ce que j'allais bien faire avec ?

Mais soudain, la musique du Titanic retentit à nouveau. Ça voulait dire que là-bas, quelque part, Blingue-Blingue devait se passer rageusement la montre sur le corps en criant une destination (mais laquelle ?) Ferdinando, Carla, le Psychiatre d'Affaires et moi-même regardions sans savoir quoi faire le téléphone qui sonnait. Mais alors que l'insupportable bêlement allait s'arrêter, je criai, sans réfléchir : MA SERRE ! Et apparut devant nous...

... le Président de la Grande Puissance Nortuaire ! Le Président ! En personne !

Une sueur froide se mit à me dégouliner de partout, j'étais tétanisé. Comment et où avait-il pris la montre de Blingue-Blingue ? Et la limace ? Où était la limace ? S'il réussissait à s'en sortir (mais d'où ?) il nous inventerait un article de(u) fond qui ferait certainement référence dans son Nouvel Hebdomadaire de Référence. Le Président de la Grande Puissance Nortuaire nous regarda, visiblement surpris, puis admira le groseillier derrière nous, puis regarda la montre et la secoua contre son oreille et... la musique du Titanic retentit à nouveau ! Un autre transport intergalactique était imminent !

Cette fois-ci, Carla me prit de court. C'est lui qui cria le premier : LA HAVANE ! Et le président disparut.

Mais, visiblement, de l'indolente quoique toujours révolutionnaire capitale caraïbe, il continuait à se frotter furieusement l'oreille car la purulente ritournelle éclata encore. Là, ce fut Ferdinando qui fut le plus rapide en criant : CARACAS !

Mais ça n'arrêta pas : l'autre devait avoir l'oreille à moitié arrachée à force de frotter la montre, car l'irrespirable cantilène n'arrêtait plus de tonitruer ; et tout le monde de renchérir, même le Psychiatre d'Affaire se mit de la partie, et chacun hurla successivement : LA PAZ ! QUITO ! RAMALLAH ! TAPEI ! MARIDALENA ! OULAN BATOR ! MOGADISCIO !

PYONGYANG !

Mais quand Carla cria cette dernière destination, je décidai que ça suffisait et je jetai le téléphone dans la Mer de la Tranquillité où il coula à pic avec sa flatulerie sanglotante. Comme ça on était tranquille.

Ce fut à ce moment là qu'on entendit la voix du Psychiatre d'affaires : « Bon, et maintenant ? La Commune Lunienne, c'est par où ? »

Et moi qui le cherchait partout ! L'infiltré à exfiltrer était là devant moi depuis le début !

Bon, la suite, à demain.

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(Journal intime tombé du ciel dans mon jardin alors que je binais mes fraisiers. Après sa lecture - qui m'a bouleversé - je ne pouvais décemment garder cet émouvant témoignage pour moi. C'est pourquoi j'ai décidé aujourd'hui de vous révéler ce déchirant cri d'amour et de fraternité)

Vingt-troisième jour – Washington !

La limace s'approcha de moi et me dit très humblement qu'il n'était là qu'en tant que journaliste pour faire un article circonstancié sur ce merveilleux projet de condominium sur Mars et qu'il ne ferait rien, mais absolument rien pour nous contrarier, Carla et moi. D'ailleurs, le Directeur en Chef du Nouvel Hebdomadaire de Référence reconnaissait volontiers que nous avions eu raison sur le fond, qu'il s'était un peu emporté sur les aliènes et qu'en fait, il était tout à fait capable de faire le distingo entre les différents voleurs de poules, car certains sont beaucoup plus fréquentables que d'autres, on le sait bien, surtout ceux qui vont travailler en 4X4 à Paris depuis leur 300m2 de l'île de la Jatte (mais c'est vrai qu'il y a un fleuve à traverser) (voir Le jugement dernier de la ciboulette ICI). J'allais lui répondre vertement quand Carla, notre camarade-syndicaliste vendeur de parapluies, et l'aliène Blingue-Blingue firent leur entrée. La limace parut tout de suite charmé par l'extra-terrestre, car ce dernier entrait magnifiquement dans ses critères d'honorabilité, de respectabilité, d'honnêteté, de franchise, de dignité etc. par ses signes extérieurs de richesse spirituelle : une montre en or, un téléphone portable dernier cri, des lunettes Ray-ban et surtout les cheveux teints et les talonnettes, car un homme très sûr de son moi profond est encore plus sûr de lui avec des talonnettes et les cheveux teints, c'est bien connu (1).

En voyant la limace, Carla se mit ostensiblement à lacer ses godillots, ce qui fit tourner au verdâtre le visage du Directeur en Chef du Nouvel Hebdomadaire de Référence. L'aliène Blingue-Blingue lui proposa alors avec grande gentillesse de l'emmener se rafraîchir aux toilettes, c'est-à-dire sur la planète qui lui servait de toilettes, puisqu'il lui était si facile de se déplacer avec son système de transport intersidéral (que je vous ai décrit hier, si vous vous en souvenez).

Carla et moi nous tendîmes l'oreille : le système de transport de l'aliène pouvait donc servir à plusieurs personnes à la fois ! Cela changeait considérablement les choses : si nous arrivions à nous en emparer, peut-être que nous n'aurions plus besoin d'utiliser les visites de ces groupes de gangsters investisseurs de mes deux pour exfiltrer les camarades vers la Commune Lunienne. Ferdinando, qui m'avait relayé en tant que jardinier officiel pour la visite de la serre, laissa le groupe de Médecins d'Affaires et leurs femmes s'égayer dans les fourrés pour définir avec nous d'une stratégie. On pouvait se débarrasser à la fois de la limace et de l'aliène (il y aurait d'autres aliènes pour assouvir ma terrible vengeance), mais comment garder la montre et le téléphone portable ? Pour le téléphone, il suffisait de dire que c'était pour moi quand il sonnerait. Mais la montre ?

Mais déjà, Blingue-Blingue commençait à se déshabiller pour son voyage interplanétaire, ce qui rendit la limace d'abord un peu nerveux, mais il avait été si séduit par la grandeur de l'aliène qu'il était prêt à lui donner toute sa confiance (et même son vote ?) Bientôt, devant la limace stupéfait, Carla hilare et un Psychiatre d'Affaires qui prenait des notes, probablement en vue de son 4ème bestseller d'initiation à la Méditation Cognitive de Pleine Conscience (avec un CD d'exercices), l'aliène commença à se passer lascivement la montre sur son corps tout nu en criant « Blingue Blingue Blingue ! ». Le téléphone se mit à sonner et le thème musical du film Titanic retentit.

Alors que la musique était presque à la fin, je criai « C'est pour moi ! », m'emparai du téléphone et poussai brutalement la limace sur Blingue-Blingue qui cria : « Washington ! »

Et les deux disparurent.

Au moins, j'avais le téléphone.

Bon, la suite, à demain.

(1) Toute ressemblance avec un ex-dirigeable etc....

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Vingt-deuxième jour – ne suivez pas le guide !

Je me trouvais donc sur le point de guider des visiteurs à travers mon petit domaine lunaire et de faire l'article pour deux produits détestables : d'un côté un condominium privé élitiste (et quelle élite !) et milliardaire, et de l'autre la Terre abhorrée qui m'avait mis dehors en me jetant dans le baquet. J'allais recevoir deux sortes de visiteurs pour un même appartement-témoin : un petit aliène qui ne payait pas de mine, mais qui pouvait sûrement me permettre d'assouvir ma terrible vengeance en achetant la Terre et devenir le maître de mes bourreaux (ou plutôt de NOS bourreaux), et une bande de boursicorruptionnateurs qui allaient exporter la boue terrienne sur Mars.

C'est l'aliène qui arriva le premier en toquant à la porte. Vraiment, il n'avait rien de très reluisant. Petit, les cheveux teints et des talonnettes, il disposait toutefois d'un moyen de transport fascinant : une grosse montre tape à l'oeil et un boîtier qui ressemblait à un téléphone portable (1). Pour se déplacer, il se mettait tout nu et se passait la montre lentement sur tout le corps en criant BLINGUE BLINGUE ! BLINGUE ! ainsi que la destination souhaitée, jusqu'à ce que le téléphone portable sonne le thème musical du film Titanic (en entier dans sa version longue). Sur Terre, ils allaient adorer. Cela fit mourir de rire Carla qui eut tout de suite le petit aliène à la bonne. Je me dis que, finalement, c'était peut-être bien de laisser le camarade-syndicaliste s'occuper de Blingue-Blingue (c'est comme ça que nous l'avons surnommé) pendant que je me taperai les Milords galetteux.

Je laissai donc ensemble Carla et Blingue-Blingue pour partir à la rencontre de mon groupe. En fait, ils n'étaient pas très nombreux : une dizaine de Médecins d'Affaires avec leurs femmes, toujours à la pointe de la Recherche en investissements lucratifs. À n'en pas douter, leur cité radieuse martienne compterait aussi ce qu'il faut de cliniques de toute sorte, y compris de chirurgie esthétique, à en voir leurs épouses. Je leur offris un rafraîchissement, mais visiblement ils avaient déjà allumé la chaudière au bar de leur baquet. Pendant que je les promenais à travers les chambres de mon F4, celui qui s'était présenté comme le chef du groupe, un chirurgien esthétique, me posa des questions et me raconta ses projets. Quand je lui dis que j'étais traducteur en langue des signes, il s'anima et me dit que, justement, il avait un projet d'école pour enseigner la langue des signes. Comme je le félicitais de s'intéresser aux sourd-muets, il me répondit que ce n'était pas du tout sa clientèle « cible », mais les femmes qu'il opérait à répétition dans sa clinique, et qui finissaient par avoir une certaine difficulté à articuler. Il me proposa de m'embaucher comme professeur, mais me demanda de ne pas parler de ce projet à sa femme, qui passerait sur le billard pour la huitième fois la semaine suivante.

Vous imaginez mon état. Il fallait que je coure dans la serre me faire une petite cigarette de cette herbe que Ferdinando avait plantée discrètement derrière les salades, sinon je ne tiendrais jamais le coup. Comment faire pour me débarrasser de ce groupe, et des autres à venir ? En même temps, je devais exfiltrer le ou les infiltrés vers la Commune Lunienne, et ils ne s'étaient pas encore manifestés.

Alors que je faisais entrer tout ce beau linge dans la serre, je remarquai qu'un membre du groupe se tenait un peu à l'écart. Était-ce là mon infiltré ? Il avait l'air très inquiet et regardait derrière lui comme s'il redoutait quelque chose. Quand il vit Carla, il sursauta et eut un réflexe pour se protéger l'arrière-train. La limace ! La limace était revenue ! Et il avait un souvenir cuisant des croquenots de Carla (c'est vrai qu'au moment du Jugement Dernier de la Ciboulette, j'étais en chaussons voir ICI.

Là, c'était trop : un troupeau de Médecins d'Affaires, un aliène streep-teaser et le retour du sournois Directeur en Chef du Nouvel Hebdomadaire de Référence !!

Bon, la suite, à demain.

(1) Toute ressemblance avec un ex-dirigeable de l'ectoplasme mineur satellite (comme si c'était eux qui dirigeaient !) est complètement fortuite (pour l'ectoplasme mineur satellite, voir ICI.

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Vingtième jour – les visiteurs sonnent toujours deux fois

C'est vrai que je n'ai pas très bien dormi après que Ferdinando m'ait révélé ma mission, et que je suis tout tremblant à l'idée de faire quelque chose de travers.

D'abord, il m'informa qu'il avait été informé que, dès mon retour à mon doux F4, j'allais être informé par mes employeurs (ou plutôt par mes juges) que dorénavant, des groupes d'investisseurs terriens se rendraient régulièrement sur la Lune pour visiter mon pied-à-terre, en vue d'une cité radieuse (de l'espèce sonnante et trébuchante, entourée de miradors, remplie de piscines, de tennis, de play-grounds, de golfs, de magasins et de restaurants haut de gamme, de vigiles, bref un endroit cosy où l'on est bien sûr d'être entre soi) qui serait probablement créé sur Mars dans un futur assez proche.

Tout ça ne me plaisait et ne m'arrangeait pas du tout : d'abord, recevoir une bande d'imbéciles friqués et boursicoteurs et les conduire avec un petit drapeau à travers ma maison et ma serre n'était pas du tout, mais alors pas du tout dans mes cordes et dans mes envies. Je voulais disposer de mon temps et de ma punition comme je le désirais, en écrivant et en lisant et en faisant de bons dîners avec mes amis Ferdinando et Carla, et surtout courir le plus souvent possible vers la Commune Lunienne et participer de ce beau projet communautaire et partageux. Et il fallait que je me tape des tronches de cake investisseurs de Mars ! J'étais furieux ! Mais c'est là que Ferdinando, les deux frères et la Petite île Formidable des Caraïbes (sans compter quelques donneurs de boutons à la Grande Puissance Nortuaire de ce coin des Amériques) comptaient sur moi. Ils avaient prévu de profiter de ces visites pour infiltrer des camarades en chemin pour la Commune Lunienne, et c'était à moi d'exfiltrer ces infiltrés (heureusement que je suis linguiste). Si nécessaire d'ailleurs, en utilisant le tunnel d'évasion qu'avait creusé notre ami camarade syndicaliste Carla. Je savais Carla partageux et qu'il nous prêterait volontiers son tunnel. Par contre, connaissant sa nature émotive et son caractère volcanique, c'était mieux qu'il ne croise pas trop les richards.

J'arrivai donc à la maison pour y trouver le facteur installé à la table de la cuisine devant deux oeufs frits et une lettre recommandée qui m'informait de mon nouveau travail de guide et de l'arrivée d'un groupe d'investisseurs !

Mamma mia ! Dejà !

Excusez-moi un instant : on toque à la porte.

C'est un extra-terrestre qui a vu le panneau TERRE À VENDRE et APPARTEMENT-TÉMOIN sur mon F4.

!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Et le groupe qui doit arriver !

Bon, la suite, à demain...

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souslescrateresnucleaireslaplage@diaspora.psyco.fr

#lune #injustice #journalintime #clairdeterre #politique #petiteileformidabledescaraibes #fraternité #camarades #Mandela #fraisiers #communisme #communelunaire #ecriture #roman

(Journal intime tombé du ciel dans mon jardin alors que je binais mes fraisiers. Après sa lecture - qui m'a bouleversé - je ne pouvais décemment garder cet émouvant témoignage pour moi. C'est pourquoi j'ai décidé aujourd'hui de vous révéler ce déchirant cri d'amour et de fraternité)

Dix-neuvième jour – deux frères et une mission

Après toutes ces émotions, nous fîmes un plantureux dîner en compagnie de Ferdinando, de Carla et de quelques habitants de la Commune Lunienne qui nous exposèrent la vie simple qu'ils menaient sur la Lune. Ils avaient effectivement l'air très reposé, sans ces sollicitations continuelles commerciales ou pseudo-sociales que l'on connaît sur Terre, travaillant, profitant d'heures de loisir chez eux ou dans des espaces communs, se réunissant régulièrement pour débattre du fonctionnement et des améliorations à apporter à leur communauté. La Commune Lunienne ne connaissait pas de parti politique, et ses habitants, à intervalle régulier, proposaient dans un premier vote des candidats à des postes de responsabilité (les personnes proposées acceptaient ou non d'être candidat) puis, dans un deuxième vote, procédaient à l'élection proprement dite. D'autres votes étaient organisés sur différents sujets. Les soins étaient gratuits, comme les transports et les communications et chacun travaillait quelques heures par semaine dans la serre de son quartier (il y aurait beaucoup à écrire sur cette Commune, il faudra que je m'y mette un jour).

Cela me fit penser à ma propre serre, de l'autre côté de la Lune, avec son banc et son lampadaire, où j'avais laissé le Gaffiot. Il fallait bien que j'y retourne, mais je n'en avais pas du tout envie. J'aurais préféré rester avec les camarades de la Commune Lunienne sur la face cachée de la Lune. Ferdinando se rendit compte de mon petit coup de cafard et m'entraîna loin du groupe. En fait, me dit-il, on avait besoin de moi, et mon rôle était très important. Je tendis l'oreille, moi ? Un rôle important ! Ferdinando ajouta : "nous avons une mission à te confier".

Une mission ! Me confier une mission ! À moi ! Mais je ne savais rien faire, à part discuter en gesticulant, traduire le latin et le grec et réciter Fernando Pessoa ! Je n'avais pas prémédité le coup d'éclat qui avait provoqué mon exil sur la Lune et je me serais bien passé de toutes ces émotions ; je n'avais rien d'un homme courageux alors, une mission ! À moi !

Mais Ferdinando insista, il me dit qu'il m'avait bien observé et qu'il était sûr qu'il pouvait avoir confiance en moi, c'est en tout cas ce qu'il avait dit aux deux frères au téléphone (1). Les deux frères ! Il avait parlé de moi aux deux frères ! Et ils voulaient me confier une mission ! Je me mis la main devant la bouche comme les entraîneurs sur le banc de touche (pour que l'on ne comprenne pas ce que je disais - rapport aux télescopes bigbrotheriens de la terre) et je lui demandai de quoi il s'agissait. Il eut l'air un peu surpris de mon geste (peut-être qu'il croyait que je voulais le protéger de mon haleine super aillée après le restaurant) et me révéla MA MISSION.

Je n'en ai pas dormi de la nuit. Demain, je vous raconte.

Bon, à demain.

(1) Nous ne pouvons ici qu'être submergés par la tristesse, car depuis la rédaction de ce carnet, l'aîné de ces deux frères, promoteur génial des transformations révolutionnaires de la Petite (Grandiose) île des Caraïbes, a disparu. Mais nous lui resterons TOUJOURS FIDELes.

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Dix-huitième jour – la face cachée de la Terre sur la Lune

Carla m'avait donc entraîné dans son tunnel d'évasion et nous avions débouché dans un endroit qui ressemblait furieusement à la Terre, c'est-à-dire à la Terre un peu rêvée quand même. Nous avions devant nous des petites maisons qui m'avaient l'air très écologiques, pas de bruit, pas de panneau publicitaire, des transports en commun (mais j'appris très vite que c'étaient des transports PUBLICS, c'est-à-dire gratuits) et aussi des cabines téléphoniques tapissées de boîtes d'oeufs à la douzaine.

De boîtes d'oeufs à la douzaine ? Mais c'était ma cabine téléphonique ! Celle que j'avais tapissée avec amour pour protéger Ferdinando des écoutes de la Grande Puissance Nortuaire quand il faisait ses rapports à la Petite île Formidable des Caraïbes ! Nous n'étions pas sur la Terre ! Mais sur la face cachée de la Lune !

D'ailleurs Ferdinando raccrocha et sortit de la cabine téléphonique pour venir à notre rencontre. Il s'excusa de ne pas m'avoir révélé plus tôt ce secret, mais comme nous avions disparu pendant deux jours avec Carla, il s'était dit qu'il attendrait (j'admire ici sa discrétion, si la limace avait été dans les parages, ça aurait été l'Hallali !)

Encore une fois, ce qu'il me révéla me stupéfia : des camarades terriens de toutes les nations avaient, petit à petit, établi une base autogérée sur la Lune, qu'il avaient appelée La Commune Lunienne (évidemment ils auraient préféré que ce soit sur la planète M., le nom aurait été plus cohérent, mais faute de grive...), et où ils construisaient, petit à petit, la société égalitaire et basée sur le partage qu'un jour, ils en étaient sûrs, ils installeraient sur la Terre.

J'étais émerveillé par ce projet, mais comment faisaient-ils quand la Lune tournait et que sa face cachée devenait visible ? La réponse de Ferdinando m'interloqua : ils avaient installé la Commune Lunienne sur une plate-forme qui virait quand elle devenait visible aux terriens, pour montrer son autre face, un décor déprimant de ville terrienne, moche, sale, polluée, bruyante et pleine de trous de gaz de schiste, qui n'agresserait pas le regard des télescopes bigbrotheriens de la Terre, si habitués à ce genre de spectacle, dont ils étaient eux-même les promoteurs.

Ça, ça m'en boucha un coin !

Et nous partîmes dîner dans une pizzeria sans gluten, mais avec Chianti.

Bon, la suite, à demain (comme ils sont forts les camarades !)

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Dix-septième jour – la Terre au bout du tunnel

Cette fois-ci, je ne mis pas mon mon habit de cosmonaute (je le mets une fois sur deux, pour ne pas trop l'abîmer – je suis très soigneux avec mes habits) et j'ouvris la porte... pour recevoir un caillou sur la tête ! Heureusement, j'avais un casque, car je me préparais à tout pour accompagner la saison et la mode, comme par exemple faire la sortie d'un spectacle d'humoriste ou être invité à skier à Méribel ou Engadine (1), sans parler des soldes. Je regardai autour de moi, sans rien apercevoir, quand j'entendis quelqu'un m'appeler doucement. Mais je regardais partout sans rien voir du tout jusqu'au moment où la tête de Carla sortit de terre, c'est-à-dire de son tunnel. Psstttt !! faisait-il avec insistance en me faisant signe de le rejoindre. Je courus alors vers le trou et vers Carla tout excité. Il m'agrippa en regardant autour de lui d'un air méfiant, et me jeta littéralement au fond du tunnel en m'annonçant qu'il avait réussi ! Il avait terminé le tunnel lunaire qui me permettrait de m'évader vers la Terre, je n'avais plus qu'à le suivre !

Alors là, il m'en bouchait un coin. Comment avait-il pu réussir son projet avec les maigres outils qu'il avait, une pioche et la binette qu'il avait empruntées à Ferdinando ? Par contre il avait fait un très bon usage de son stock de parapluies qui, ouverts à la queue leu leu, soutenaient le plafond de son tunnel. Mais comme le manche du parapluie nous gênait pour passer, il nous fallut fermer et rouvrir derrière nous tous les parapluies du tunnel pour arriver au bout. Au bout de deux jours, morts de faim et de soif, et avec des crampes aux bras, nous arrivâmes effectivement... à un endroit qui ressemblait furieusement à la Terre !

Mais était-ce vraiment notre bonne et belle et vieille et déclinante planète chérie bleue ?

Bon, la suite, à demain,

(1) Après quelques recherches historiques, je trouvai qu'à l'époque où Lulu écrivit cet émouvant carnet, on se battait à la sortie des spectacles d'un humoriste (originaire du Mans, au fond à droite) et que la cheftaine d'Allemagne s'était cassé quelque chose en skiant à Engadine)

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Seizième jour – L'Énéide sur la Lune

Donc, pour la deuxième fois, nous avions réussi à nous débarrasser de la limace et de son discours baveux. Nous continuions à remplir le baquet des livres à destination de la Terre, ce qui avait l'air de réjouir tout particulièrement Ferdinando, qui riait tout seul à chaque caisse qu'il balançait. Il devait en savoir plus que moi sur ces livres, qui suis pourtant un vrai rat de bibliothèque, mais plus porté sur la poésie latine que sur la technique de l'extraction du pétrole. Bref, ce livre ne m'intéressait pas du tout, et il allait sûrement ne servir qu'à caler des armoires chez ceux qui le recevraient en cadeau, voire être distribué dans les écoles en manque de fournitures scolaires, pour apprendre à lire aux enfants. Ce devait être pour ça que Ferdinando était content, d'imaginer des millions d'enfants s'alphabétiser avec Les vannes ouvertes de l'Amérique Latine, c'était toujours ça de gagné.

Quand on eut expédié le baquet et sa cargaison vers la Terre, Carla retourna creuser son tunnel d'évasion. Quant à Ferdinando, il partit faire son rapport à l'île formidable des Caraïbes en utilisant, comme toujours, la cabine téléphonique qui se trouvait de l'autre côté de la Lune, à l'abri des regards de la Terre. Par prudence, je l'avais moi-même tapissée avec des boîtes d'oeufs à la douzaine, on ne sait jamais.

Je me retrouvai donc seul, ce qui ne m'était pas arrivé depuis longtemps. Je pris mon Gaffiot et me rendis dans la serre où je repris ma traduction de l'Énéide, assis sur le banc dans la douce lumière du lampadaire (mes camarades m'excuseront du choix de cette œuvre à caractère bien réactionnaire et impérialiste, mais je n'arrive pas à m'en détacher : (...) longtemps celui-là, sur la terre jeté, rejeté sur les mers de toute la violence des suprêmes dieux, tant qu'à sévir Junon persista dans sa rancune...)

Seulement voilà. Il était écrit que je ne pourrais jamais être tranquille dans mon exil sur la Lune (parce que, entre nous, ne plus être emmerdé par les voisins, la télé, le baquet bondé, l'info-propagande omniprésente, le faux-culisme, le pousse à la conso j'en passe et des meilleures, a du bon quand même) ; alors que j'entamais le deuxième Chant,

on toqua à la porte,

bon, la suite, à demain.

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Quinzième jour – le jugement dernier de la ciboulette

Notre camarade aliène repartit donc en traînant derrière lui les avions comme des casseroles, me débarrassant à tout jamais de ces ignobles pitoyables dégoûtants abhorrés puants symboles de la connerie humaine et du concours de celui qui a la plus grosse. Ouf !

Nous étions en train de remplir joyeusement le baquet avec les livres à destination de la Terre et qui serviraient à payer les avions vendus quand la limace revint de son coup de fil. Il fut tout étonné de ne plus voir l'aliène avec qui il avait fait une si bonne affaire. Visiblement, ses mentors lui avaient donné une solution (on apprit plus tard qu'ils voulaient offrir une tête de liste électorale à un syndicaliste (1)) et il était très content. Quand on lui dit que l'aliène avait changé d'avis et qu'il était reparti chez lui, il resta sans voix. Puis il se reprit et déclara sèchement que ce n'était pas étonnant de la part d'un étranger qu'il n'ait pas de parole, que de toute façon lui et ses semblables seraient tous venus sur notre planète pour voler le travail des Terriens, qu'ils avaient sûrement une religion incompatible avec les valeurs occidentales (c'est-à-dire planétaires) et qu'ils ne mangeaient sûrement pas de viande de cheval, ce qui ferait s'écrouler le marché de la lasagne surgelée.

Carla courut alors dans la serre et cueillit trois brins de ciboulette qu'il découpa soigneusement pour que l'on tire à la courte paille ce qu'on allait faire de la limace.

Ferdinando tira le premier brin,
je tirai le deuxième,
et Carla tira le troisième.

Mais le syndicaliste-vendeur de parapluies, dans un bel esprit farceur, avait coupé les brins de ciboulette exactement à la même taille, et c'est ainsi que le Directeur en Chef du Nouvel Hebdomadaire de Référence reçut simultanément les trois plus beaux coups de pied au c. de l'histoire interstellaire et,

à ma connaissance, il tourne encore,

Bon, la suite, à demain,

(1) et ils y réussirent.

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Quatorzième jour – sauvés par un mauvais titre !

Hier, j'en étais resté aux inquiétudes de la limace quant à l'impression des 387.953.078.985.276.845.401 exemplaires de son Nouvel Hebdomadaire de Référence à destination des habitants de la planète de l'aliène, devant l'opposition probable des syndicats de la presse, et de notre sourire commun devant cette perspective.

Mais malheureusement, l'aliène ne souriait pas parce qu'il se réjouissait des futurs malheurs syndicaux de la limace, mais simplement parce qu'on souriait devant lui, car c'était un imitateur né. Si on n'avait rien compris à son discours, c'était simplement parce qu'il avait appris notre langue avec la limace et que, comme chacun sait, celle-ci était maître en détournements sémantiques et autres manipulations langagières, pour mieux asseoir son pouvoir en s'asseyant sur les principes les plus fondamentaux de l'éthique journalistique.

Il nous fallut un certain temps pour corriger ces perversions idiomatiques, et enfin pouvoir converser avec cet aliène si sympathique. Car il était très sympathique. Quand la limace, pour détourner l'opposition certaine que lui ferait les syndicats de la presse dans l'impression immédiate des 387.953.078.985.276.845.401 exemplaires de son torchon, se proposa de délocaliser une imprimerie sur la Lune, pour éviter comité et syndicat d'entreprise, l'aliène appuya avec force notre opposition et asséna même l'argument-clé qui cloua le bec du Directeur en Chef échauffé : ce n'était pas avec les 3 arbres de la serre que l'on allait pouvoir fournir le papier pour tant de magazines. Ça, c'était bien envoyé ! Carla allait continuer en exposant l'état désastreux des forêts et de l'écologie en général sur la terre, je sentais les larmes lui venir, et je me demandais comment (et si je devais) prévenir une nouvelle crise parce que, finalement, il avait raison et il fallait regarder la vérité en face, mais la limace s'éloigna pour téléphoner.

Pendant que la limace prenait conseil auprès de son mentor, la Momie (1), et auprès de son grand amour de jeunesse, la Plume Sanguinaire (2), qu'il voulait continuer à agréer en souvenir des inoubliables vacances qu'ils avaient passées ensemble, nous proposâmes une belle affaire à notre nouvel ami : pourquoi, à la place des 387.953.078.985.276.845.401 exemplaires du nouvel hebdomadaire de référence qui, de toute façon, finiraient par boucher les cabinets de sa planète, pourquoi, donc, ne remportait-il pas avec lui le tas d'avions qui bouchait la vue de la véranda ? Du point de vue de la capacité de nuisance, ça revenait au même, et puis c'était moins encombrant ; en plus, ça nous arrangeait en nous permettant de régler nos comptes avec la Grande Puissance Nortuaire qui aboyait et l'ectoplasme satellite mineur qui couinait après nous.

Comme un vrai camarade, l'aliène accepta de bon cœur ! Il allait emporter les avions ! Ils pouvaient toujours servir comme tire-bouchons. Il ne nous restait plus qu'à convenir de la monnaie d'échange, parce que l'aliène, évidemment, n'avait pas de devise. Il fallait donc se mettre d'accord sur un produit qu'accepteraient les deux furieux. Il partit donc regarder dans son coffre pour voir s'il n'y aurait pas quelque chose qui pourrait servir, sans porter préjudice aux camarades. Il rapporta des tas de choses ; mais surtout, à côté des pompes à mélange pour mobylette, il sortit des millions d'exemplaires d'un livre qui semblait bien anodin sur le pétrole en Amérique, qu'il avait récupérés parce qu'ils allaient être mis au pilon à cause d'une faute dans le titre. Nous lûmes le titre, sans y trouver aucune faute.

Sauvés ! En échange des avions, nous allions fourguer les millions d'exemplaires de ce livre aux deux hallucinés, et ils allaient sûrement les distribuer gratuitement dans le monde entier pour servir leur propagande pétrolifère. Finalement, ça ne représentait pas un grand danger pour eux, ni pour nous, et nous nous miment à remplir joyeusement le baquet avec les exemplaires de LES VANNES OUVERTES DE L'AMÉRIQUE LATINE (1) (je me demande encore où est l'erreur du titre...)

Bon, la suite, à demain.

(1) à l'époque de la rédaction de ce fringant journal, la momie n'était pas encore momie. Elle y tend maintenant (note du jardinier bineur de fraisiers).
(2) qui a (pour notre malheur) une fille ! une fille ! (note du jardinier bineur de fraisiers) Et une nièce aussi (note du facteur du jardinier bineur de fraisiers, relecteur et fact-checkeur chaque matin en buvant son café pendant sa tournée)
(3) d'un auteur uruguayen, Eduardo Galeano (au lecteur de chercher la faute du titre, puis, quand il l'aura découvert, de lire ce livre incontournable - et terrifiant - pour qui s'intéresse à l'Amérique Latine).

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(Journal intime tombé du ciel dans mon jardin alors que je binais mes fraisiers. Après sa lecture - qui m'a bouleversé - je ne pouvais décemment garder cet émouvant témoignage pour moi. C'est pourquoi j'ai décidé aujourd'hui de vous révéler ce déchirant cri d'amour et de fraternité)

Treizième jour – l'espion qui venait du surgelé

Donc, Carla avait décidé de creuser un tunnel pour que je puisse m'évader de la Lune et retourner sur la Terre. Pour ne pas exacerber plus encore son hyper-émotivité, et parce que j'étais fatigué de danser le tango, je l'encourageai dans ce sens. Il se mit alors immédiatement à creuser avec l'énergie du désespoir. Pendant ce temps, nous nous assîmes sur le banc, avec Ferdinando, pour réfléchir à la vente des avions, que je voulais voir disparaître au plus vite, parce que je suis non violent, antimilitariste et anti-cons et que cette amas de tôles anabolisées gâche le paysage et blesse mon sens esthétique. En plus, il y avait du fuel qui coulait des réservoirs et qui aurait pu polluer la nappe phréatique. Il fallait trouver un client au plus vite.

On n'attendit pas longtemps : d'abord il y eut la musique «Ainsi parlait Zarathoustra» de Richard Strauss et un imposant vaisseau extra-terrestre étendit lugubrement son ombre sur la Lune qui avait pour tout éclairage que le petit lampadaire Art Déco, comme une petite flamme pleine d'espoir, vivant symbole de la résistance des humbles contre les puissants.

Le vaisseau s'immobilisa, une porte s'ouvrit dans le ventre sombre et une échelle de corde se déroula. Bientôt, un petit être charmant en descendit et, ôtant son chapeau, nous adressa la parole. Las ! Les hauts-parleurs scotchés sur la carlingue du vaisseau faisaient un barouf d'enfer et on n'entendait rien du tout. Ça n'avait pas l'air de déranger notre hôte qui continuait à babiller comme si de rien n'était. C'est alors que Carla, qui avait entendu la musique, sortit de son tunnel avec sa pelle et la musique s'arrêta aussitôt. Comme il n'y avait plus de musique et qu'il était dans le noir le plus complet à cause du noir vaisseau, il replongea dans le tunnel, et la musique recommença de plus belle. Alors il ressortit, et la musique s'arrêta à nouveau. Il entra et ressortit et re-rentra et re-ressorti et à chaque fois, la musique s'arrêtait et recommençait. La dixième fois, je me jetai sur lui pour qu'il reste à la surface et qu'on puisse entendre le discours du monsieur aliène. Mais celui-ci continuait sans pause, et n'avait pas l'air de prendre en compte qu'il avait des interlocuteurs. Comme je l'écoutais poliment, mon regard errait le long du vaisseau spatial et je crus apercevoir quelque chose qui y était attaché, comme avec une ficelle, et qui flottait dans l'air spatial. En fait, la chose flottait de moins en moins, et grâce à l'attraction de la Lune, descendait doucement vers nous.

Et à mon grand effroi, je reconnus la limace ! La limace était de retour ! Elle tomba mollement dans un bruit mou et l'extra-terrestre parut un peu contrarié (même les aliènes peuvent pas le blairer, le Directeur en Chef du Nouvel Hebdomadaire de Référence ! Même les aliènes!)
La limace se débarrassa de la ficelle qui le maintenait prisonnier, nettoya les moustiques écrasés des verres de ses lunettes d'aviateur, et nous expliqua qu'il avait réussi à vendre un abonnement de son Nouvel Hebdomadaire de Référence à chacun des 387.953.078.985.276.845.401 habitants de la planète d'où venait ce gentleman aliène. Seulement voilà : cet extra-terrestre voulait les 387.953.078.985.276.845.401 exemplaires MAINTENANT, ce qui était bien évidemment impossible, surtout avec les syndicats de la presse qui feraient tout pour le contrarier. Carla ébaucha un sourire mauvais, Ferdinando sourit de toutes ses dents merveilleusement entretenues gratuitement par le meilleur système de santé public du monde, je souris... et l'aliène sourit aussi ! Un aliène syndicaliste ! Merveille ! Un aliène syndicaliste !

C'est la lutte fina.. !

Bon, la suite, à demain,

PS : le titre du terrible épisode d'aujourd'hui est un hommage à Mario Bava, dont le film L'espion qui venait du surgelé, avec Vincent Price, est une grande source d'inspiration psychédélique. Cet espion n'est pas encore apparu, ce qui permettra de réutiliser ce titre une autre fois, car tout chroniqueur sait que l'art du titre est difficile...

PS2 : peut-être que le futur élucidera le mystère de Carla et de la musique... (car il semble y avoir une réelle incompatibilité entre les deux)

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Les épisodes précédents : Douzième jour – La grande évasion Onzième jour – un troc en échange de la paix Dixième jour – où Ferdinand révèle sa véritable identité Neuvième jour – catastrophe ! Huitième jour – où la limace saute de joie Septième jour – interview-réalité Sixième jour - Le Comte de Monte Cristo Cinquième jour - une idée formidable ! Quatrième jour - description mon pied-à-terre lunaire Troisième jour - les raisons de mon «expatriation» Deuxième jour - description de «l’élastique» Premier jour - Mon arrivée sur la lune Septième jour – interview-réalité Sixième jour - Le Comte de Monte Cristo Cinquième jour - une idée formidable ! Quatrième jour - description mon pied-à-terre lunaire Troisième jour - les raisons de mon «expatriation» Deuxième jour - description de «l’élastique» Premier jour - Mon arrivée sur la lune

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(Journal intime tombé du ciel dans mon jardin alors que je binais mes fraisiers. Après sa lecture - qui m'a bouleversé - je ne pouvais décemment garder cet émouvant témoignage pour moi. C'est pourquoi j'ai décidé aujourd'hui de vous révéler ce déchirant cri d'amour et de fraternité)

Cinquième jour - une idée formidable !

Aujourd’hui, alors que j’étais tranquillement assis en train de lire sur le banc que j’avais traîné jusqu’au bord de la Mer de la Tranquillité (c'est très tranquille), j’eu le regard attiré par mon petit logement qui se découpait sur le clair de Terre, avec ses fenêtres aux volets bleus et leurs petites ouvertures en forme de coeur, sa cheminée en pierre de taille et sa serre dans laquelle s’épanouissent les plus belles essences terriennes dans un festival de couleurs tendres, et je me suis dit que n’importe qui en voyant cela serait émerveillé, et voudrait en connaître plus sur leur lieu d’épanouissement réel : la Terre.

Et j’eu soudain la plus vilaine et la plus subtile idée de vengeance : cette Terre honnie, qui m’avait expulsé honteusement, j’allais la mettre en vente, et mon pavillon, j’allais en faire un Appartement Témoin. Ainsi, outre ma vengeance, je deviendrai riche à millions et je me la coulerai douce dans un endroit paradisiaque quelque part (évidemment, ce «quelque part» me chatouille un peu, mais je trouverai bien, l’argent achète tout non?)

Il faut donc dorénavant que j’attire des visiteurs et que je leur montre ma garçonnière que je présenterai comme l’appartement bourgeois de base sans les accessoires. Il va sans dire que les accessoires, ce sera selon les desiderata de mes hôtes, et que j’accéderai bien sûr à toutes leurs demandes, du moment que c’est contre... un paiement cash.

Alors que je rêvais à ma fortune toute faite et à l’infortune de mes juges qui verraient bientôt débarquer leurs nouveaux propriétaires et maîtres, un baquet est passé en vrombissant au dessus de ma tête et s’est écrasé à 50 cm de mon pavillon. Vous pensez si j’ai eu peur ! S’il était tombé dessus, tout mon projet aurait roulé dans la poussière ! Et malgré mon interdiction de séjour sur la Terre, j’aurais été obligé de prendre le baquet de retour (que je n’avais pas encore vidé de ses boîtes de conserve) et certainement personne ne m’aurait cru si j’avais dit que mon appartement avait été dévasté par un baquet extra-terrestre. Dieu sait où ils m’auraient envoyé alors! (Parce que, mine de rien, je commence à bien aimer mon petit meublé lunaire)

Enfin! J’avais là peut-être mon premier acheteur potentiel, il fallait que je fasse tout pour le retenir et lui fourguer ma marchandise.

Je rentrai vite à la maison faire un brin de toilette pour accueillir comme il faut mon nouveau client et me dirigeai vers le baquet accidenté. Et là, quelle ne fut pas ma surprise de constater, quand la poussière fut un peu retombée, trois jours plus tard, qu’il était vide ! J’étais furieux! Tant d’émotions, tant d’espoirs, pour rien !

Mais je ne renoncerai pas à un si merveilleux et cruel projet.
Des acheteurs, il y en aura d’autres.

Bon, à demain.

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(Journal intime tombé du ciel dans mon jardin alors que je binais mes fraisiers. Après sa lecture - qui m'a bouleversé - je ne pouvais décemment garder cet émouvant témoignage pour moi. C'est pourquoi j'ai décidé aujourd'hui de vous révéler ce déchirant cri d'amour et de fraternité)

Premier jour - Mon arrivée sur la lune

Enfin! je suis arrivé! j’ai un peu mal aux fesses, on ne peut pas dire que «l’élastique» soit encore très au point. Après 9 jours assis à balancer dans le baquet, je suis bien content d’être là! J’ai fait rapidement le tour du propriétaire, un F4 pas si mal agencé, et me voilà assis à la table de la cuisine devant un Clair de Terre du tonnerre de Dieu! (et un sandwiche au saucisson pas mal non plus). Bon, je suis crevé. Je vais aller me coucher (où est ma chambre, déjà?) Demain, je vous raconterai «l’élastique» et je vous décrirai un peu plus mon nouveau foyer.

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