#féminisme

citoyen_candide@diaspora-fr.org

"Toute l'histoire de la création des images est celle de créations faites par des hommes pour représenter des femmes. La créature d'un côté, le créateur de l'autre. La peinture ou la sculpture ont par exemple principalement consisté en des représentations de corps de femmes par des hommes."

Marlène Coulomb-Gully, Spécialiste des questions liés au genre et aux média, la professeure émérite en sciences de l'information et de la communication à l'université Toulouse-Jean-Jaurès.

@geeksusie@diaspora-fr.org @tina@diaspora.psyco.fr

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#femme #féminisme #art

cgib@diaspora-fr.org

« Mal nommer les choses, c’est ajouter du malheur au monde »
Albert Camus

« Le sexe est la raison de notre oppression par les hommes et le genre en est le moyen »
Rebelles du genre


Réflexions sur le mouvement transgenre

Des « troubles du genre », qui se manifestent par exemple par le travestisme, existent depuis des temps immémoriaux. Mais comment expliquer, alors que la dysphorie de genre ne concernait qu’environ 0,01 % de la population jusqu’à récemment, surtout de très jeunes garçons et des hommes adultes, et qu’aucune littérature scientifique n’existait avant 2012 sur les filles âgées de onze à vingt ans, qu’actuellement des adolescentes1 se déclarent soudainement transgenres, veulent « changer de genre », sans avoir auparavant manifesté le moindre symptôme ? Cette « dysphorie de genre à déclenchement rapide » est largement la conséquence d’un courant culturel et idéologique, le transgenrisme qui promeut l’idée de transidentité, et particulièrement de son versant activiste, le transactivisme. C’est avant tout ce dernier que dénonce cet article, pour raisons de santé publique et de défense du féminisme.

Le terme transgenre englobe des situations très différentes qu’il confond alors. Il regroupe tant un ressenti tel la non-binarité que des actions (que l’on nommait par exemple travestisme), tant les transitions sociales (se déclarer d’un autre genre que son sexe) que médicales (médicamenteuse voire chirurgicale).

L’approche affirmative

La journaliste étasunienne Abigail Shrier a enquêté sur le transactivisme envers les adolescentes dans son pays et a écrit un livre-enquête, Dommages irréversibles2.
Souvent, aux États-Unis d’Amérique, dans le système scolaire ou dans le milieu médical, en vertu de l’approche affirmative, un adolescent se déclarant soudainement transgenre ne se verra pas interrogé sur la justesse et les raisons profondes de cette affirmation. Particulièrement le corps médical devrait chercher à découvrir quel trouble ou pathologie cache éventuellement cette affirmation. Mais de nombreux professionnels de santé (y compris mentale) valident l’autodiagnostic de leurs patients ! Et certains médecins prescrivent dès les premières rencontres des bloqueurs de puberté ou une hormone de synthèse dont la prise a pourtant des conséquences irréversibles, et envisagent même sans réserve l’ablation d’organes sains. Dans n’importe quelle autre situation il en serait autrement. Tous les patients en souffrance doivent être traités selon les mêmes principes thérapeutiques, et un approfondissement des raisons qui poussent un adolescent à un tel autodiagnostic devrait d’autant plus être réalisé qu’à son âge il n’a pas « un degré de certitude suffisant pour qu’on lui confie des décisions qui bouleverseront toute sa vie2 ».

Les psychopathologies ignorées

Tant Abigail Shrier que Nicole Athea3 ou Karin Matisson et Carolina Jemsby4 rapportent que la dysphorie de genre est souvent le symptôme d’une ou plusieurs psychopathologies qu’il est primordial de traiter avant tout. Se définir transgenre à cet âge constitue souvent une échappatoire et le miroir aux alouettes. En effet, nombre d’adolescentes se déclarant transgenres souffrent d’abord des changements corporels et d’un mal-être typiques de cette période de la vie (la dysphorie pubertaire), d’anxiété, de dépression, ou encore de difficultés sociales parfois liées à un trouble autistique. Et sont souvent tout simplement homosexuelles ou bisexuelles sans l’admettre5.
Dans la majorité des cas, à cet âge, la dysphorie de genre n’est pas le bon (auto)diagnostic, et, souvent, si elle n’est pas suivie de transition, elle disparaît6. D’où l’intérêt de prendre le temps nécessaire à un accompagnement pour confirmer ou infirmer cette impression. Malheureusement, la validation de l’autodiagnostic de dysphorie de genre est devenue la voie normative pour tenter de régler les psychopathologies adolescentes.

Le cadre légal en France

Les traitements hormonaux peuvent être prescrits dès 16 ans, et les opérations chirurgicales à partir de la majorité. Depuis 2022, le suivi psychiatrique n’est plus obligatoire, et la prise en charge est remboursée à 100 % au titre de l’ALD 31 (affection longue durée)7. Des bloqueurs de puberté peuvent être administrés bien avant. Ils sont considérés comme réversibles, mais cela est contesté, car les effets sanitaires peuvent être conséquents à long terme (fragilité osseuse et risque de stérilité notamment)8. Les mineurs doivent obtenir l’accord parental, sauf si le corps médical décide de s’en affranchir9.
Mais la pratique de l’approche affirmative par le corps médical empêche tout diagnostic donc toute réponse appropriée. Et le consentement éclairé d’un mineur est un leurre. Comme celui de parents qui risquent d’être accusés de transphobie et de maltraitance.


La misogynie et l’homophobie intériorisées

Le transgenrisme est construit sur des stéréotypes. Revendiquer une « identité de genre », c’est valider le rôle social assigné à chacun des sexes, se référer voire se conformer aux codes de la masculinité ou de la féminité, donc à des préjugés sexistes. Et ainsi, au sein de la société patriarcale, renforcer la misogynie. Le transgenrisme va à l’encontre de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes, particulièrement de son article 10 qui requiert « l’élimination de toute conception stéréotypée des rôles de l’homme et de la femme à tous les niveaux10 ».
Audrey A. et Nicolas Casaux analysent : « Tandis que l’essentialisme traditionnel, conservateur, prétend que les femmes sont comme ci ou comme ça, l’essentialisme transidentitaire prétend que les personnes qui sont comme ci ou comme ça sont des femmes11. » Cette position est régressive vis-à-vis des progrès permis par le féminisme.
Par ailleurs, la notion de « non-binarité » est surprenante. Sans doute n’est-il pas excessif de dire que la plupart des personnes ne sont pas binaires, c’est-à-dire ne correspondent pas aux stéréotypes et ne souhaitent pas s’y conformer. Si nous le voulons, nous sommes « libres de genre », a-genre, libres d’être émancipés des valeurs normatives et de choisir un destin social indépendant de notre sexe.

Le transactivisme tente de convaincre les femmes (et de façon symétrique les hommes) que, si tu n’es pas conforme aux stéréotypes féminins, tu n’es pas une femme, tu es trans, donc qu’il faut « transitionner » ! Que simplement se poser la question revient à valider l’existence d’une dysphorie de genre ! Cette tentative d’effacer la réalité du sexe féminin, ce refus d’être une femme ou de son homosexualité résulte aussi de l’intériorisation du sexisme et de l’homophobie12.

Un activisme délétère

Outre l’existence d’un certain narcissisme, d’un phénomène de mimétisme et d’appartenance à un groupe commun au jeune âge auquel apparaissent actuellement le plus ces questionnements, ainsi que la représentation des femmes dans la pornographie et leur vécu du sexisme dans leur propre vie, les adolescentes sont souvent victimes de mentors, particulièrement à l’époque de la généralisation de l’usage d’Internet et de l’ordiphone, notamment des réseaux dits « sociaux ».

Pour imposer ses points de vue transhumanistes, le mouvement militant trans, très prosélyte, utilise un activisme acharné et une violence régulière contre les personnes qui ne partagent pas les mêmes positions : des insultes13, des censures et pressions pour interdire la parole (menaces, annulations de conférences), jusqu’aux violences ou tags appelant au féminicide14, de la part d’hommes (biologiques) bien sûr. Ça ne choque pas ?

Au-delà de ses effets dommageables sur des personnes qui se seraient abstenues d’interventions médicales voire chirurgicales, cet activisme tend à extrémiser les positions des adversaires politiques (la droite) qui mettent alors derrière le wokisme aussi bien les revendications féministes ou homosexuelles relatives à l’égale considération que cet extrémisme trans. Toutes les luttes d’émancipation s’en trouvent affaiblies. Mais la gauche soutient !

L’annihilation de la possibilité du combat féministe

Ce mouvement trans, lorsqu’il concerne la transition masculin vers féminin, peut aussi aboutir à la fin des espaces de non-mixité réservés aux femmes et leur mise à l’écart des podiums des compétitions sportives.
Un homme transidentifié15, en effet, si les règles le permettent, accède aux toilettes, vestiaires, douches et dortoirs voire foyers pour femmes16, et, le cas échéant, est enfermé dans des prisons pour femmes17. Même s’il a conservé ses parties génitales, ce qui est généralement le cas. Pour les féministes, il semble impossible d’accepter cette intrusion qui génère une insécurité et l’invisibilisation des femmes. Si les intérêts des hommes transidentifiés doivent être pris en compte, cela ne peut se faire au détriment de ceux des femmes. Sinon cela sert à assoir la domination masculine.

Dans le fond, l’essentiel du problème vient d’une volonté d’effacer le sexe au profit du genre, que l’on puisse désigner un homme transidentifié comme une « femme trans ». En résulte une disparition des femmes en tant que groupe de personnes, ce qui leur retire toute possibilité de combattre en tant que groupe les discriminations spécifiques et systémiques dont elles sont victimes18. Ne plus pouvoir nommer la réalité des sexes annihile le combat féministe.

Pour ces raisons, le transgenrisme est perçu par certaines femmes – féministes radicales particulièrement – comme antiféministe et fondamentalement rétrograde.

En conclusion

Le respect des individus et de ce qu’ils sont est essentiel. S’il est nécessaire de reconnaître pleinement les personnes réellement dysphoriques de genre, admettre leur souffrance et tenter de les aider à y répondre, il me semble impératif de s’élever contre les diktats d’une minorité agissante, surtout lorsqu’elle promeut, même malgré elle, la société que nous combattons (domination masculine, individualisme néolibéral, extension du capitalisme technologique, etc.).


  1. Il semble qu’aucune statistique fiable n’existe en France, mais différentes sources laissent supposer que le pourcentage de personnes trans avoisine 1 % de la population, proportion plus importante parmi les adolescents, avec environ trois quarts de filles dans cette tranche d’âge. Le nombre d’admis en affection longue durée pour transidentité a été multiplié par 10 entre 2013 et 2020 (« Rapport relatif à la santé et aux parcours de soins des personnes trans », janvier 2022, p. 20 du document (https://urlr.me/N4GFQ) – rapport militant trans-affirmatif).
  2. Abigail Shrier, Dommages irréversibles – Comment le phénomène transgenre séduit les adolescentes, Le Cherche Midi, 2022 [Regency, 2020].
  3. Au sujet de la corrélation avec les psychopathologies, avec chiffres et références, lire Nicole Athea, dans Marie-Jo Bonnet / Nicole Athea, Quand les filles deviennent des garçons, Odile Jacob, 2023.
  4. The trans Train, 2019, documentaire suédois en trois parties (sur YouTube pour sous-titres français https://urlr.me/qRXpN).
  5. Dans ces cas, les traitements médicamenteux et chirurgicaux peuvent être considérés comme des thérapies de conversion consistant à transformer des personnes homosexuelles en simili-hétérosexuelles. En Iran, une fatwa accepte le transgenrisme comme moyen d’invisibiliser l’homosexualité.
  6. Regarder le documentaire britannique Les Enfants trans – Il est temps d’en parler de Stella O’Malley et Olly Lambert, 2018 (Dailymotion https://urlr.me/F9QSj, ou via Invidious https://urlr.me/67xFj). Et, à titre d’exemple, écouter le témoignage de Rose dans le podcast n° 78 de Rebelles du genre (https://urlr.me/ZzrpR).
  7. « Transidentité. Quel parcours médical pour les personnes transgenres dans les Hauts-de-France ? », France 3 Hauts-de-France, 2 mai 2023 (https://urlr.me/h2fQj).
  8. Regarder la deuxième partie de The trans Train, op. cit. (https://urlr.me/b1FSw).
  9. En vertu de l’article L1111-5 du Code de la santé.
  10. Nations Unies, « Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes » (https://urlr.me/YFHWr).
  11. Audrey A. & Nicolas Casaux, Né(e)s dans la mauvaise société – Notes pour une critique féministe et socialiste du phénomène transgenre, Le Partage, 2023 (en librairie ou là : https://urlr.me/hyJ4c).
  12. Pour un point de vue féministe et lesbien, lire Marie-Jo Bonnet, op. cit.
  13. Tu es totalement d’accord avec moi sinon tu es transphobe ! Tu n’utilises pas le bon langage donc tu es transphobe !
  14. « Sauve 1 trans, tue 1 Terf » ou « Kill all Terfs » par exemple. Terf est l’acronyme de Trans exclusionary radical feminist, soit Féministe radicale excluant les trans, expression erronée puisque ces femmes n’excluent pas les trans mais les hommes, et seulement de leurs espaces réservés. Cette insulte sexiste est devenue un appel à la violence. Reem Alsalem, la Rapporteuse spéciale de l’ONU sur les violences envers les femmes et les filles, ses causes et ses conséquences, s’en inquiète (https://urlr.me/BRrmW en anglais, ou https://urlr.me/v1c2d traduit).
  15. Un homme ayant pris une « identité de genre » féminine, un homme trans, mais nommé en novlangue « femme trans ». Les mots « femme » et « homme » font référence au sexe qui est immuable. Si on évoque le genre, il faut utiliser d’autres expressions, par exemple « personne transféminine ». De la confusion entre le sexe et le genre naît une fiction. La falsification du langage résulte d’une volonté de manipulation et doit être combattue.
  16. Jusqu’à vouloir intégrer des associations lesbiennes ! Lire Marie-Jo Bonnet, op. cit.
  17. Et peut-être n’imaginez-vous pas que La France insoumise puisse proposer un amendement allant dans ce sens (https://urlr.me/Z3NTW) !
  18. Cette confusion engendre la fin de mesures statistiques fiables sur les écarts de salaires entre les sexes (réels), sur les violences faites aux femmes (biologiques), etc.

Pour aller plus loin :
Je recommande la lecture du livre très documenté Né(e)s dans la mauvaise société d’Audrey A. & Nicolas Casaux (réf. en note 11).

[Article refusé par La Trousse corrézienne]

#politique #identité #genre #trans #transidentité #transgenrisme #transactivisme #dysphorie-de-genre #dysphorie #féminisme #misogynie #adolescence

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#IVG #avortement #droitsdesfemmes #avortement #avortementlesfemmesdécident #féminisme

♀️ ★ Le droit à l’IVG, un combat féministe incessant...

" L’accès à l’interruption volontaire de grossesse (IVG) ou le maintien de cet accès ont été, ces dernières années, au cœur de nombreuses mobilisations féministes dans le monde. On l’a constaté en Amérique latine, en Pologne… et à présent aux Etats-Unis. Rien d’étonnant à cela, puisque les femmes revendiquent par ce biais et celui de la contraception le droit d’enfanter ou non selon leur choix, tandis que les tenants du système capitaliste et patriarcal continuent de vouloir contrôler leur sexualité et utiliser leurs capacités procréatives à des fins d’ordre politique, économique ou militaire... "

▶️ Lire la suite... http://oclibertaire.lautre.net/spip.php?article4077

dunoir@diaspora-fr.org

#ActionDirect #Sabotage #Librairie #ExtrêmeDroite #LibrairieSoralienne #Covidonégationniste #Louis-Fouché #Santé #Antifasciste #ReinfoCovid #Désinformation #Covid-19 #Fascistes #IVG #LibérationSexuelle #Féminisme #Antisémite #Complotisme #Transphobe #Confusionnisme #Vaccin

#Paris Attaque de la librairie Vincent contre Fouché et ses amis fascistes

Une explication des raisons pour lesquelles la librairie d’extrême-droite Vincent a été prise pour cible à la veille d’une conférence du covidonégationniste Louis Fouché co-organisée par celle-ci.

Depuis plusieurs semaines, la librairie Vincent se vantait de co-organiser, pour le samedi 10 février, une conférence du covidonégationniste Louis Fouché intitulée « Agonie et renouveau du système de santé ». La riposte antifasciste ne s’est pas faite attendre : quelques camarades sont passé-es dans la nuit précédente repeindre la devanture de la librairie et en détruire la serrure. Louis Fouché n’est pas particulièrement connu à l’extrême-gauche, et la librairie Vincent l’est sans doute encore moins. Les raisons de notre action méritent donc quelques éclaircissements.

Louis Fouché est la figure principale du site ReinfoCovid, qui propage de la désinformation au sujet du Covid-19, minimisant sa gravité et proposant des remèdes alternatifs qui n’en sont pas du tout. Depuis son apparition dans l’espace public à la mi-2020, il a montré encore et encore sa proximité avec l’extrême-droite la plus rance : outre ses interventions fréquentes sur CNews, Sud Radio, Radio Courtoisie, FranceSoir etc., il a collaboré à de nombreuses reprises avec des fascistes tels que Jean Robin, proche d’Égalité et Réconciliation, devant lequel il a clamé son opposition à l’IVG, à la libération sexuelle, et au féminisme en général, ou encore Marc Gabriel Draghi, un autre antisémite forcené. Il a également affirmé que les antifas devaient être « trainés dans la boue ». Cette conférence n’est qu’un énième exemple de sa sympathie pour les fascistes : la librairie Vincent est une librairie soralienne installée dans le 7e arrondissement, qui vend par exemple la lettre d’« information » Faits et documents, à l’origine de la théorie du complot transphobe selon laquelle Brigitte Macron est une femme trans.

Malgré ses positionnements politiques, il est traité avec complaisance par une partie de celleux qui devraient être ses ennemis, parce qu’il mobilise des références prisées à l’extrême-gauche telles qu’Alain Damasio ou Murray Bookchin dans le cadre d’une stratégie confusionniste, et parce que le mouvement antifasciste n’a pas entièrement pris la mesure de la menace continue que constitue le covidonégationnisme. Louis Fouché, comme tous ceux qui nient la gravité du Covid-19, l’efficacité du vaccin et des masques, est un eugéniste, prêt à sacrifier les personnes les plus vulnérables à la maladie. Il est également clair que lui et ses amis sont des fascistes, et doivent désormais être traités comme tel par tou-tes les révolutionnaires. L’objectif de cette expédition nocturne était de faire passer ce message, et de montrer à Fouché et ses collaborateurs qu’ils ne sont pas en sécurité, même au cœur des quartiers bourgeois.

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Protéger la vie privée pour prévenir l’homicide conjugal

État des lieux des besoins en maisons d’hébergement de 2e étape et recommandations aux fournisseurs de services et d’outils numériques

Dans le cadre d’un projet financé par le Commissariat à la protection de la vie privée du Canada (CPVP), le Centre de documentation sur l’éducation des adultes et la condition féminine (CDÉACF), l’Alliance des maisons de 2e étape pour femmes victimes de violence conjugale (Alliance MH2) et le Lab 2038 ont dévoilé le rapport « Protéger la vie privée pour prévenir l’homicide conjugal : état des lieux des besoins en maisons d’hébergement de 2e étape et recommandations aux fournisseurs de services et outils numériques ».

Le rapport de recherche traite de l’impact de la divulgation d’informations d’identification des femmes hébergées dans des maisons d’hébergement en deuxième étape par les fournisseurs de services et les outils numériques. Il met en évidence les risques et les inquiétudes en matière de confidentialité pour les victimes de violence conjugale et propose des recommandations à l’attention des fournisseurs privés et publics de services et d’outils numériques. Le rapport souligne également l’importance pour les intervenantes de créer un environnement sécurisé pour les résidentes en favorisant leur autonomisation et en les aidant à se reconstruire après la violence subie.

https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/02/11/proteger-la-vie-privee-pour-prevenir-lhomicide-conjugal/

#féminisme

entreleslignesentrelesmots@diaspora-fr.org

1 femme sur 20

1 femme sur 20 est victime de viol en Europe… Glaçant mais surtout révoltant, ce chiffre nous démontre avant tout l’urgence à agir dans nos 27 états. Au moment où plusieurs femmes témoignent des violences qu’elles ont subi, notamment dans le milieu du cinéma, au moment où elles prennent le courage de témoigner, d’affronter ces moments insupportables de leur vie, les États membres de l’Union Européenne faiblissent et envoient un signal déconnecté de la réalité ! Bien loin des 22 millions de femmes victimes de viol en Europe, ils refusent de légiférer sur une définition commune du viol en méprisant la notion fondamentale de consentement. L’Europe tourne le dos aux droits des femmes, à quelques mois d’une élection si cruciale.

https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/02/05/viol-et-justice-des-victimes-presumees-consentantes/#comment-60139

#féminisme #viol

entreleslignesentrelesmots@diaspora-fr.org

@EmmanuelMacron, les mères solo exigent que ce soit VOUS qui preniez VOS responsabilités

Dans son allocution du 16 janvier 2024, Emmanuel Macron a annoncé vouloir « responsabiliser » les familles monoparentales, dont « 95 sont des femmes ».

Outre le mépris que le président témoigne pour les 2 millions de mères solo/séparées en France, c’est aussi une parfaite inversion de la réalité.

Car c’est bien l’État qui ne prend pas ses responsabilités pour garantir 100% de leurs droits. Les 2 millions de mères solo/séparées en France sont souvent confrontées à des difficultés économiques et fiscales considérables. Elles subissent également fréquemment des violences post-séparation.

Selon l’INSEE (Institut National de la Statistique et des Études Économiques), près d’un tiers des familles monoparentales vivent sous le seuil de pauvreté en France. Cela souligne la nécessité urgente d’améliorer les conditions pour ces familles.

https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/02/10/emmanuelmacron-les-meres-solo-exigent-que-ce-soit-vous-qui-preniez-vos-responsabilites/

#féminisme

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Le viol exclu de la directive européenne : « la diplomatie féministe de la France est mise à mal »

Le Parlement Européen a adopté une directive sur les violences faites aux femmes excluant une définition communautaire du viol. La France, qui a pesé dans cette décision d’exclusion, met à mal sa diplomatie féministe. L’argument de la protection de « la présomption d’innocence» ne tient pas. Éclairage avec la juriste Catherine Le Magueresse.

https://www.lesnouvellesnews.fr/le-viol-exclu-de-la-directive-europeenne-la-diplomatie-feministe-de-la-france-est-mise-a-mal/
https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/02/05/viol-et-justice-des-victimes-presumees-consentantes/#comment-60131

#féminisme #viol #europe

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Gestation pour autrui. Rejetez l’Avis n°86 du Comité consultatif de Bioéthique de Belgique

Le 17 avril 2023, et en réaction à la demande du ministre de la Santé Publique Frank Vandenbroucke, le Comité consultatif de Bioéthique de Belgique a rendu l’avis n°86 [1], relatif à l’encadrement légal de la gestation pour autrui (GPA). Celui-ci actualise l’avis n°30 du 5 Juillet 2004. En Belgique, la GPA n’est pas réglementée ; elle n’est ni interdite ni légale, mais elle est pratiquée dans 5 cliniques spécialisées.

Nous, organisations féministes et de défense des droits humains et citoyen.ne.s engagé.e.s, sommes en total désaccord avec cet avis sur l’ensemble des points qui sont énoncés, tous – sans exception – en faveur de la légalisation de la GPA. Celui-ci ne prend aucune considération des droits des femmes et des enfants, adopte exclusivement le point de vue des clients commanditaires et se fait ainsi le relais du marché, qui cherche à développer la marchandisation et l’instrumentalisation du corps des femmes et la réification des enfants.

https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/02/08/gestation-pour-autrui-rejetez-lavis-n86-du-comite-consultatif-de-bioethique-de-belgique/

#féminisme #gpa

entreleslignesentrelesmots@diaspora-fr.org

Préface de la Dre Muriel Salmona au livre livre de Lundy Bancroft : « Pourquoi fait-il ça ? Dans l’esprit des conjoints violents et maltraitants »

Pourquoi fait-il ça ? de Lundy Bancroft est un livre précieux et salvateur pour les femmes victimes de violences conjugales. Il ne se contente pas de répondre aux questions qu’elles peuvent se poser sur leurs conjoints violents ni de les outiller pour mieux s’en protéger, il se met résolument de leur côté avec le souci de leur rendre justice et de remettre le monde à l’endroit en dévoilant l’intentionnalité de nuire et les mensonges des hommes violents. Et cet enjeu est de taille face au déni qui règne dans notre société sur ces violences, déni alimenté par de fausses représentations, des stéréotypes sexistes, et une véritable propagande anti-victimaire qui culpabilise les victimes et dédouane les agresseurs en leur assurant une impunité quasi complète. Les femmes victimes elles-mêmes sont les premières contaminées par ce déni et ont les plus grandes difficultés à se sentir légitimes pour se défendre et pour dénoncer les violences qu’elles subissent. Ce déni contamine également les personnes qui pourraient les secourir, les protéger et les accompagner, leurs proches, les professionnels des secteurs de la police, de la justice, du soin et du social. Tout au long de son livre, fort de sa longue expérience auprès d’hommes violents, Lundy Bancroft s’attaque à ce déni. Dès les premières pages il nous prévient qu’il ne faut pas prendre pour argent comptant le discours et les justifications des hommes violents, mais toujours les confronter aux témoignages de leurs conjointes, voire de leurs ex-conjointes.

https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/02/07/preface-de-la-dre-muriel-salmona-au-livre-livre-de-lundy-bancroft-pourquoi-fait-il-ca-dans-lesprit-des-conjoints-violents-et-maltraitants/

#féminisme

tina@diaspora.psyco.fr

Pour celles et ceux qui ne connaissent pas (pas encore), -> TERRESTRES propose de magnifiques articles.

"Terrestres est la chambre d’écho des livres, des pratiques et des idées qui redonnent des mondes et des écologies à la politique, au social et à la culture. Essais, recensions, fictions, poèmes et formes hybrides : nous accueillons les textes qui aujourd’hui animent les milieux universitaires autant que militants, les espaces publics autant que les expériences intimes, susceptibles de nous restituer la Terre qui nous manque".

#luttes #climat #décolonial #féminisme #vivants #technocritique

dunoir@diaspora-fr.org

#Féminicide #Féminisme, #Sexisme, #Police #TechniquePolicière

Complicité de féminicide ?

Dans le Var : la police intervient pour des violences sexistes, saisit plusieurs armes détenues illégalement, mais laisse le mari libre. Il assassine sa femme quelques minutes plus tard.

Ce vendredi 2 février, à Sanary-sur-Mer, dans le Var, la police intervient au domicile d’un couple, à l’appel de l’épouse, âgée de 64 ans. Dans un communiqué, le procureur ose encore parler d’une intervention policière dans le cadre d’un «différend conjugal», alors même que la femme a été assassinée, poignardée par son mari, quelques minutes seulement après l’intervention inutile des forces de l’ordre.

Refusant de déposer plainte, les policiers n’ont pas cherché à la mettre en sécurité. D’autant que le mari, ne cherchant même pas à dissimuler son niveau de dangerosité auprès des policiers, leur a remis «spontanément» plusieurs armes et munitions détenues illégalement. Rappelons que ce seul fait de détention illégale d’armes est une infraction qui peut, à elle-seule, justifier l’interpellation et des poursuites judiciaires à l’encontre du mis en cause. Les raisons juridiques ne manquaient donc pas pour l’interpellation de cet homme, au moins temporairement, pour éviter ce féminicide. Mais là n’est pas la priorité de la police, qui est repartie en le laissant tranquille. Provoquant la mort de sa compagne. Les agents se sont-ils identifiés à cet homme masculiniste et détenteur d’armes ?

Quand on connaît la répression féroce qui s’abat sur le moindre écologiste considéré comme éco-terroriste dans une manifestation champêtre, il semble invraisemblable qu’un homme pris en flagrance lors d’une scène de violence sur son épouse et possédant des armes et munitions détenues illégalement, ne soit même pas auditionné.

Une enquête administrative a été ouverte «afin de déterminer si les règles d’intervention et de traitement de ce type de situation ont été respectées. Une enquête administrative, parallèle à l’enquête judiciaire, a été ordonnée par le directeur interdépartemental de la police», précise le parquet. Comme si le ministère public croyait encore que sa police respecte la moindre règle et la moindre loi ! Comble de l’indécence.

C’est une affaire tragique, une de plus, qui a conduit à la mort brutale d’une femme du fait d’être une femme, alors que celle-ci aurait pu être évitée. Si seulement la police avait simplement fait le travail qu’elle prétend faire… Cette tragédie reflète encore une fois le mépris total des forces de l’ordre pour les personnes victimes de violences sexistes et sexuelles. Refus de prendre les plaintes, refus d’intervenir, accueil insultant… les témoignages de la #misogynie et du sexisme de la police sont plus que nombreux, ils sont la norme ! Mais cette norme est #criminelle. À ce niveau de #complaisance, peut-on encore considérer qu’il s’agit d’une simple incompétence et non pas d’actes de #complicité ?

En 2020, une enquête du monde révélait que «35 % des féminicides ont été perpétrés alors que les victimes avaient déjà subi des violences physiques, psychologiques et / ou sexuelles. Environ 75% de ces femmes avaient déposé une plainte auprès des forces de l’ordre, soit environ 18% de l’ensemble des victimes d’homicides conjugaux».

C’est déjà le 15ème féminicide de l’année 2024, recensé par le collectif Nous Toutes. La «première cause du quinquennat» a sombré dans l’oubli depuis bien longtemps, et le gouvernement priorise la répression des étrangers, des pauvres, des chômeur-ses… et avant toute chose, il protège le grand #capital.

Ne nous faisons aucune illusion, la police n’a jamais eu pour vocation de protéger les personnes sexisées et plus largement toutes les personnes victimes de l’oppression patriarcale et raciste. La police a pour unique fonction, tout comme la justice, de protéger l’ordre établi et la classe dominante. N’attendons pas qu’elle nous protège.

Sources :
https://www.lemonde.fr/societe/article/2021/08/02/feminicides-en-2020-pres-d-une-victime-sur-cinq-avait-porte-plainte_6090306_3224.html

https://www.leparisien.fr/faits-divers/apres-un-feminicide-dans-le-var-une-enquete-administrative-visant-la-police-ouverte-03-02-2024-Z47IGPR3VBFBRGWMD4VORALPXA.php