[BILLET D'HUMEUR]
PLAIDOYER POUR LES BEBES
Ma vie personnelle inspire la plupart du temps mes contenus ici, vie du quotidien, du concret, du réel…
Si depuis peu de temps j’ai le bonheur d’être tata, la situation actuelle, ma conscience des choses et mon instinct protecteur (lionne oblige, on ne se refait pas…) m’inquiète encore davantage dans cette posture. Alors, un petit écrit transmutera-t-elle ma colère ?
Au vue de la tendance actuelle, vous pourrez penser que je vais parler des vaccins infantiles. Ce n’est pas le sujet de cet article, car je travaille sur une vidéo en ce moment et elle sera bien plus efficace que mes mots. J’écris au sujet de l’alimentation des nouveaux nés, en guise d’amuse-bouche !
Le déclenchement de cet article est la vision du pincement de cœur d’une grand-mère qui ne comprend pas la façon dont on nourrit les enfants aujourd’hui, confronté à un « maman, c’est la maternité qui nous a dit de faire comme ça ».
Les maternités et corps médical donnent les conseils aux jeunes parents pour faire au mieux. Des règles universelles prisent comme la parole divine, avis d’expert ! Lorsque le nouveau-né n’est pas allaité, des règles d’alimentation sont appliquées aujourd’hui de façon uniforme, pour les bébés, de la même façon que nous appliquons le « un symptôme = un traitement » ou LE régime alimentaire pour tous.
Pourtant, ces règles changent aussi rapidement à chaque génération… pourquoi ? Une histoire de progrès ? Observons les nourrissons. Ont-ils aujourd’hui une meilleure digestion qu’antan ? Est-ce mieux pour les enfants ? Dans l’allaitement abandonné, c’est la chaleur maternelle abandonnée, l’immunité relayée à des piqures, l’hygiène alimentaire cabossée. Mon but ici n’est pas de fustiger le choix du non-allaitement, ni de culpabiliser les mères. Je ne suis personne pour le faire, quoiqu’en soit les raisons, choix de la maman, problème de santé, organisation, impossibilité… En revanche, je souhaiterais juste mettre en avant les conséquences et les dérives de ce qui est censé être une « alternative », qu’elle soit de choix ou de force, pour justement apporter la réflexion sur le sujet.
Aujourd’hui, voilà le concept actuel : du lait maternisé biberonné potentiellement délayé à l’eau non réchauffée (température ambiante), pour éviter les brulures, gagner du temps, gagner en praticité et rapidité… Les formules de lait maternisé répondent aujourd’hui à cette norme et c’est la reco de la mater. Pendant des années, il a été recommandé de stériliser les biberons. A présent, il recommandé de ne pas les stériliser. On est d’accord, le bisphénol ce n’est pas la panacée !
Avec de la hauteur, peut-on s’interroger : comment ces règles peuvent ainsi changer du tout au tout ? Comment cela n’interpelle-t-il pas davantage ? Est-ce pour le bien de l’enfant ? Sa santé s’en trouve-t-elle améliorée ? La digestibilité meilleure ? Pourtant, tous ces nouveaux nés avec des problèmes de régurgitation, de constipation, colites, crise de pleures à cause des douleurs abdominales… la quête « de la bonne formule que bébé accepte, avec ou sans caroube ? Enrichi ou pas ? N’est-ce pas l’absurdité à son paroxysme ? On cherche du pratique, du rapide, pour finir on rencontre stress, prise de tête et un bébé en souffrance. Et si ce n’était que ça…
Nos modes de vie nous mènent à exclure la chaleur, la fusion de l’amour avec l’enfant dès ses premiers mois de vie. A présent, on donne à boire froid, mais pourquoi autant de froideur ?! Comment le corps et le cœur d’un bébé peut-il digérer cela ?
On pourra me rétorquer aussi : « mais au moins ils sont nourris ! Dans d’autres époques, dans d’autres contrées du monde, ils n’ont pas cette chance… ». C’est vrai ! Nous nous avons l’accès au choix. Alors choisissons bien !
On dira « mais oui, c’est un bébé, son système digestif doit s’habituer, c’est normal ». Ah bon ? c’est au bébé de s’habituer à ses problèmes digestifs ? Aux formules de laits infantiles ? A nos modes de vie ? A notre méconnaissance ? Soit !
Mangerait-on nous de la nourriture en poudre réhydratée à température ambiante qui nous donne des coliques et nous fait vomir ?
Si pour les adultes les principes de l’hygiène sont là, ils se valent autant pour l’enfant, certainement encore davantage car elle jouera des conséquences toute sa vie. Si pour un adulte, on ne peut naturellement recommander LE régime alimentaire « bonne-santé » standardisé (cf mes précédentes publications), il en va de même pour le bébé, « puissance 10 ». Le lait maternel est LA seule alimentation préconisée pour le bébé, car il présente l’extraordinaire faculté d’être parfaitement naturellement assimilable par l’enfant et adapté à ses besoins, riche des nutriments et facteurs d’immunité (remplacé par vous savez quoi), composition auto-régulé en fonction de la fréquence et durée de l’allaitement etc… l’ingénierie de pointe de la Nature.
"Malgré l’amélioration de la qualité des laits infantiles, la composition nutritionnelle et l’apport en substances biologiques du lait maternel ne peuvent être reproduits. Aucun autre lait que le lait d’une mère ne peut s’adapter de façon permanente aux besoins du nourrisson en croissance" (- communiqué du Ministère de la Santé)
La composition et l’adaptabilité du lait maternel ne peut être reproduit, c’est une alchimie parfaite.
Maintenant, s’il y a pas d'allaitement, choisi ou non, comment recréer au mieux cette alchimie de pointe ? Je ne vais pas rentrer dans le détail des compositions et des cas particuliers, mais simplement réévoquer l’exemplarité de la Nature et l’adaptation au mieux de l’alimentation en fonction du tempérament du bébé (fréquence, durée, composition, température, etc) parce qu’en réalité, à moins d’être un « chimiste aguerri », on peut bien s’accrocher pour reproduire la Nature...
Pardonnez-moi si ce billet d’humeur semble jugeant, mais c’est davantage un cri du cœur qui cache râle d’alerte douloureux sur des sujets qui deviennent pour moi insupportable à la longue.
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