#nucléaires

mishal@diaspora.psyco.fr

🇳🇪 NEW : Le nouveau régime militaire du Niger a interdit, avec effet immédiat, l'exportation d'uranium vers la France.

Plus de 50 % du minerai d' #uranium extrait du #Niger est utilisé pour alimenter les centrales #nucléaires françaises. 24 % des importations d'uranium de l' #UE proviennent du Niger.

En #France, une ampoule sur trois est alimentée par de l'uranium provenant de Niger.

Au Niger, 80 % de la population n'a pas accès à l' #électricité.

https://www.zerohedge.com/geopolitical/france-could-intervene-against-niger-junta-after-embassy-attacked-russian-flag-waiving

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donc électricité pas chère à produire en France c'est fini
je serais bien surpris que nos pédocrates aient anticipé cette situation....

#politique #énergie

anar65@diaspora-fr.org
#Tort #Tortuguita #meurtre #police #Atlanta États-Unis #forêt #Cop-City #violences-policières #colonialisme #Nation-Muscogee #Muscogee #solidarité #international #anti-autoritaire #Bure #Cigéo #déchets #nucléaires #dechet-Nucléaire

Justice pour Tort ! Bure en solidarité avec les défenseur.euses de la forêt contre « Cop City »

Le département de police d’Atlanta veut voler et raser la forêt d’Atlanta qui est une zone clé à défendre contre le changement climatique et les inondations dues aux tempêtes, pour construire un terrain d’entraînement dystopique nommé « Cop City » –la plus importante ville policière de tous les États-Unis. Dans une tentative d’intensifier davantage le contrôle sociale, développer la surveillance et le contrôle en générale qui engendrera inévitablement toujours plus de violences policières, le projet proposée est également la suite logique du colonialisme de dépeuplement étant la terre d’origine de la Nation Muscogee, dont l’Etat perpétue l’accaparement des terres depuis le 19ème siècle .

Depuis fin 2021, la forêt est occupée et défendue par des camarades de justice environnementale, d’associations de quartier, de militant.es pour la justice raciale et soutenue par des actes de résistance et de solidarité à travers tous les États unis mais également dans le monde.

Le 18 janvier 2023, les forces de l’ordre de l’État ont lancé l’un des nombreux raids, tuant brutalement le bien-aimé et compagnon anarchiste Tort (Tortuguita), qui s’est battu sans relâche pour la forêt et bien d’autres causes anti-autoritaire et de d’injustice sociale. Voir nos compagnon.nes tomber ou se faire incarcérer pour avoir défendus des idées de libertés ou contre l’autorité, ne fera qu’attiser notre rage contre ce système globale de domination.

A Bure en France, en 2016 et 2018 comme à Atlanta aujourd’hui, de nombreuses personnes ont aussi occupées une foret contre un projet dévastateur, polluant et socialement intolérable toujours en court nommé Cigéo. Destiner à enfouir les déchets nucléaires des centrales électriques française à 500m de profondeur, le projet avance toujours et la lutte aussi.

Celleux qui ont défendu le Bois le Juc, et celleux qui luttent encore contre ce projet, soutiennent les défenseur.euses de la forêt d’Atlanta, et sont compatissants avec la tristesse vengeresse des ami.es, de la famille et des camarades de Tort au sujet de son meurtre insensé et brutal.

Stop Cop city !

Que brûle CiGEO et l’ANDRA !

A bas tous les projet capitaliste hideux, de militarisation, de dévastation et de brutalisation des terres et de ses peuples !

D’autres informations au sujet de l’ #assasinat de Tort et les défenseur.euses de la foret d’Atlanta :

https://www.infolibertaire.net/atlanta-usa-un-e-manifestant-e-tue-e-et-un-policier-blesse-lors-dun-echange-de-tirs-pres-de-la-cop-city/?hilite=atlanta

https://www.infolibertaire.net/atlanta-etats-unis-manuel-teran-activiste-et-defenseur-de-la-foret-a-ete-abattu-par-la-police/?hilite=tort+atlanta
P.-S.

Source : bureburebure.info

anar65@diaspora-fr.org

#Tours #Écologie #Nucléaires #EPR #EDF #sécurité #futur #Macron #répression

[Tours] Mobilisation contre la relance du nucléaire

RDV à partir de 17h devant le lieu du débat (non encore communiqué à cette heure)

Stop aux simulacres de débat ! Pas de relance du nucléaire !

A Tours le 16 février se tiendra la onzième réunion publique organisée par la Commission nationale du débat public (CNDP) autour du programme de construction de 6 nouveaux réacteurs nucléaires de type EPR – programme imposé par EDF, venant concrétiser la décision de relance du nucléaire prise en février dernier par Macron.

Aucun réacteur de type EPR n’est pourtant actuellement en fonctionnement : en quasi arrêt en Chine et en Finlande, toujours pas fini en France et loin de l’être au Royaume-Uni. Et quand un tiers du parc français est à l’arrêt pour des raisons de sécurité ou de maintenance, il semble illusoire et dangereux d’investir des dizaines de milliards d’euros pour relancer cette filière source de catastrophes.

Mais où et quand nous a-t-on consultés, nous qui de fait vivons tous plus ou moins près d’un des 56 réacteurs que compte déjà le pays, sur la vraie question qui se pose avant toute décision sur le sujet : faut-il ou non relancer le nucléaire ?

La technologie électronucléaire est peut-être une affaire d’experts, mais le choix de la développer et d’en subir les conséquences est notre affaire à tous. On nous l’a imposée par la force, il y a cinquante ans, ils prétendent nous imposer sa relance aujourd’hui, en désamorçant les oppositions par ce qu’ils appellent « le débat public ».

Mais peut-on encore parler de débat lorsque les décisions sont quasi déjà prises et qu’il n’est question, au bout du processus, que de transmettre des avis aux décideurs ? Les « experts » peuvent répondre aux questions techniques, sans doute ; mais les objections de fond, celles qui touchent aux conséquences sur la société – celle d’aujourd’hui et celle des générations futures – n’auront, elles, jamais d’autre réponse que le silence, et éventuellement la répression.

L’opposition au nucléaire ne doit pas se laisser bâillonner ni endormir.

Que nous soyons d’ancienne ou de jeune génération, membres de réseaux, d’organisations nationales ou de collectifs locaux, et quelles que soient nos moyens d’action respectifs,

Retrouvons-nous le 16 février 2023 – 17h à Tours pour dire haut et fort, ensemble, notre opposition à la relance du nucléaire.

NI PROLONGATION NI RELANCE : ARRÊT DU NUCLÉAIRE CIVIL ET MILITAIRE

RDV à partir de 17h devant le lieu du débat (non encore communiqué à cette heure) Chaque groupe amène son propre message, ses banderoles et autres animations.

Une coalition de collectifs et d’associations dont

ADN79, ADN Drôme-Ardèche, ACEVE, Burestop55, CAN Ouest, Collectif Contre l’Ordre Atomique – ADN 75 Cacendr, des militant.e.s de bure, Cedra, Collectif Alarme Nucléaire Orléanais, Des militants de la Hague, Eodra, Greenpeace France, Meuse Nature Environnement, Nos Voisins Lointains 3.11, SDN38, SDN 41, SDN 49, SDN72, SDN Berry-Giennois-Puisaye, SDN Touraine, SNP, SN56, Yosomono-net France

anar65@diaspora-fr.org

#Bloc-Lorraint dissout, ça y est c'est fait !!!

#Antifascisme, #ExtrêmeDroite, #Gouvernement, #Justice, #Solidarité

Et #bonne-Nuit !

🔴 État policier : le Bloc Lorrain officiellement dissout 🔴

La dissolution de l’association militante crée un précédent inquiétant

«Ça y est, c’est tombé en Conseil des Ministres, on est dissout». Ce sont les mots du porte parole de l’association Le #Bloc-Lorrain, basée dans l’Est de la France. Il ajoute : «on va faire un recours au Conseil d’État. On a peur qu’ils se servent de ça pour faire une jurisprudence.»
**
En effet, dans un courrier daté du 21 octobre 2022 que nous avions pu consulter, le #BlocLorrain était accusé par le Ministère de l’ #Intérieur de provoquer **«à des manifestations armées ou à des agissements contre des personnes et des biens»
. Rien que ça.

Mais qui compose le Bloc Lorrain ? Quelles sont ses activités ? La structure est une association loi 1901 qui «regroupe environ 200 adhérents et adhérentes de tous les âges» nous explique son porte-parole. Le collectif se revendique #libertaire, #altermondialiste, #écologiste. À la base, c’est «un groupe de potes, certains militent depuis 20 ans». «On s’est constitué en association en mars 2021, pour mener à bien certaines actions autour de la #justice-sociale

Depuis, le Bloc Lorrain n’a pas ménagé ses efforts. Des maraudes étaient organisées «toutes les semaines, à Nancy, Metz, dans toute la Lorraine». Désormais, il «y a des militants partout dans la région» et même «des sympathisants ailleurs». En deux ans, le Bloc Lorrain a distribué plus de 20.000 repas.

Le collectif réalise aussi des distributions de nourriture aux étudiant-es et vient en aide à des familles de réfugié-es. «On fait aussi des actions environnementales» nous explique le porte-parole. Par exemple, le groupe sort ramasser des tonnes de déchets jetés dans la nature. Des initiatives salutaires, en faveur du bien commun.
C’est un véritable «système alternatif de luttes» qui se met en place. Le Bloc Lorrain pratique l’entraide concrète et lutte dans la rue. «On manifeste aussi, évidemment, on tient les banderoles», ou encore «on milite aussi sur #Bure, contre l’enfouissement des déchets #nucléaires». Le Bloc Lorrain s’est aussi déplacé à Paris lors de grosses manifestations ou à Nantes lors de fêtes de la musique en hommage au jeune #Steve, tué par la police.

C’est sur ce point que le gouvernement veut les attaquer. Le Ministère de l’Intérieur, qui est entré dans une frénésie de dissolution depuis deux ans, a tenté de détruire notre média #Nantes-Révoltée, puis des groupes de #soutien à la "Palestine, et un collectif #antifasciste lyonnais. Auparavant, il avait dissout de nombreuses associations musulmanes, au nom de la lutte contre le «séparatisme». Des procédures d’exception contre les minorités et les opposant-es pendant qu’Éric #Zemmour, condamné pour provocation à la haine raciale et proche de groupes néo-nazis violents, est invité sur tous les plateaux dès qu’il a envie de vomir son #racisme à l’antenne.

Contre le Bloc Lorrain, il n’y a que des accusations floues, basées sur des intentions supposées. Par exemple le gouvernement accuse la structure de «valoriser les débordements» sur sa page Facebook, la diffusion de vidéos de manifestations, ou encore la dénonciation de la #police. Dire la #vérité est désormais interdit en France. Chaque publication ou commentaire sur Facebook semble scrutée, épluchée, pour en déduire que le collectif «incite» à la «commission d’actes violents». On peut difficilement faire plus mensonger : le Bloc Lorrain a organisé une manifestation à Nancy, contre sa dissolution le 29 octobre. Des centaines de personnes avaient défilé dans le calme.

Ce 22 novembre 2022, en Conseil des Ministres, un décret lunaire au nom de la Première Ministre et du Ministre de l’Intérieur a donc entériné la dissolution. Un précédent inquiétant, puisque les procédures contre Nantes Révoltée n’ont pas abouti et que les dissolutions visant les associations pro-Palestine et antifascistes ont été cassées par le conseil d’ #État. Avec cet arrêté contre le Bloc Lorrain, s’il est maintenu, c’est un palier qui est franchi. Demain, n’importe quel #collectif #militant peut être visé. Et après ? Il en va de la survie des maigres #contre-pouvoirs qui existent encore en France.

Pour rappel, les procédures de #dissolution ont été inventés dans les années #1930, en pleine montée du #fascisme et de tensions militaires : il s’agissait de réagir aux nombreux groupes armés d’extrême droite, #fascistes ou #monarchistes, qui préparaient un coup d’État contre la République, commettaient des attentats et avaient attaqué le Parlement. Aujourd’hui, cette procédure est utilisée très largement pour anéantir les groupes d’opposant-es qui font vivre la vie sociale à l’échelle des territoires. L’usage s’est inversé.

Sur sa page Facebook, le Bloc Lorrain déplore : «La 180ème maraude n’aura pas lieu, l’énième ramassage de déchets ne se fera pas ce week-end. Nous n’existerons plus en tant qu’entité. Nous serons dans l’obligation de stopper nos activités, plus de messages, plus de réponses collectives, plus de compte bancaire, plus rien au nom de l’association. Nous ne pourrons plus nous rassembler tous ensemble sous peine de 3 ans de #prison et 45.000 euros d’ #amende

Tout n’est pas fini, car un recours aura lieu au Conseil d’État, probablement dans plusieurs mois. D’ici là, une cagnotte est en ligne et le déroulé de la procédure sera expliqué sur le Média Jaune de Lorraine

bliter@diaspora-fr.org

#Marché de l' #électricité : comment le #nucléaire a été affaibli

Comment la #France peut-elle être menacée par des #problèmes d'approvisionnement d'électricité et une #inflation galopante avec le parc nucléaire qu'elle possède ? #MaximeAmblard est #ingénieur en #physique des #réacteurs #nucléaires et l' #auteur du #livre "Abondance et pénurie". Il répond aujourd'hui à cette question importante dans un #entretien passionnant mené par #VincentLapierre.

https://www.youtube.com/watch?v=MLdW_wjdUYc
#politique #économie #macron #abondance

mishal@diasp.org

Moon of Alabama

La #Russie détaille ses #exigences de #sécurité aux #États-Unis et à l' #OTAN

Le mardi 14, j'ai écrit sur les graves demandes de sécurité que la Russie formule à l'égard des États-Unis.

La Russie estime qu'il est nécessaire de faire pression sur les États-Unis pour qu'ils concluent de nouveaux accords, car le développement actuel de l'OTAN en #Ukraine met en danger les intérêts fondamentaux de la Russie en matière de sécurité et pourrait conduire à une confrontation militaire.

Mercredi, le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergei A. Ryabkov, a rencontré la secrétaire d'État adjointe américaine, Karen Donfried, à Moscou. Ryabkov lui a présenté deux projets de traités que la Russie souhaite voir mis en œuvre. Vendredi, les deux projets ont été publiés sur le site Internet du ministère russe des Affaires étrangères.

Le premier traité serait conclu entre les États-Unis et la Fédération de Russie, tandis que le second serait conclu entre la Russie et tous les États membres de l'OTAN. Les projets détaillent et formalisent les demandes formulées précédemment. Je les avais résumées dans le post précédent :

La déclaration comprend cette liste de revendications :

Plus d'expansion de l'OTAN vers les frontières de la Russie. Retrait de l'invitation adressée en 2008 par l'OTAN à l'Ukraine et à la Géorgie.
Garantie juridiquement contraignante qu'aucun système de frappe pouvant viser Moscou ne sera déployé dans les pays voisins de la Russie.
Aucun "exercice" de l'OTAN ou d'un organisme équivalent (Royaume-Uni, États-Unis, Union européenne) à proximité des frontières russes.
Les navires et les avions de l'OTAN doivent respecter certaines distances par rapport aux frontières russes.
Discussions régulières entre militaires.
Pas d'armes nucléaires à portée intermédiaire en Europe.

Plusieurs autorités russes ont souligné depuis lors que ce qui précède n'est pas une liste de souhaits " s'il vous plaît " :

Les projets de traités sont courts, mais le diable se cache dans les détails et je ne suis pas encore prêt à les examiner dans leur intégralité. De toute façon, il ne s'agit que de positions de négociation qui devront être discutées entre les parties concernées.

L'article 7 du projet de traité entre les États-Unis et la Russie en est un exemple typique :

Article 7

Les Parties s'abstiennent de déployer des armes #nucléaires en dehors de leurs territoires nationaux et retournent sur leurs territoires nationaux les armes déjà déployées en dehors de leurs territoires nationaux au moment de l'entrée en vigueur du Traité. Les Parties éliminent toute infrastructure existante pour le déploiement d'armes nucléaires en dehors de leurs territoires nationaux.

Les Parties ne forment pas le personnel militaire et civil des pays non nucléaires à l'utilisation des armes nucléaires. Les Parties ne conduisent pas d'exercices ou d'entraînements pour les forces d'usage général, qui incluent des scénarios impliquant l'utilisation d'armes nucléaires.

Les États-Unis ont conclu des accords de "partage nucléaire" avec certains anciens pays de l'OTAN (Allemagne, Pays-Bas, Italie, Turquie( ?)) selon lesquels ces pays, en cas de guerre contre les pays du Pacte de Varsovie, utiliseraient leurs avions pour larguer des bombes nucléaires stockées dans ces pays sous contrôle américain. Bien sûr, cela n'aurait jamais fonctionné dans une guerre, mais c'était un argument pour que les États-Unis vendent leurs avions "certifiés nucléaires". Le "partage nucléaire" est également très douteux dans le cadre du traité de non-prolifération nucléaire (TNP). Il n'a plus aucun sens et devrait être aboli.

En vertu de l'article 7, les États-Unis devraient retirer ces bombes et ne plus former les forces étrangères à leur utilisation. Le projet de traité va même au-delà de l'OTAN et inclurait les armes nucléaires américaines qui, sans être reconnues, pourraient être stockées sur certaines bases insulaires du Pacifique ainsi qu'au Japon et en Corée du Sud.

Même si ces mesures seraient bénéfiques pour la sécurité de tous, je suis pratiquement certain que les États-Unis ne seront pas disposés à s'engager pleinement dans cette voie. Mais c'est un bon point à discuter et à trouver un compromis qui convienne aux deux parties.

Il en va de même pour tous les autres points des projets de traités.

Certains responsables de l'OTAN ont déjà rejeté les demandes russes. Heureusement, aucun d'entre eux ne compte. Il est amusant de constater qu'ils avancent un argument similaire à celui de la Russie :

Les responsables ont également suggéré que si la Russie faisait une nouvelle incursion militaire majeure en Ukraine, comme elle semble le prévoir, l'OTAN envisagerait fortement de déplacer davantage de troupes dans les pays alliés limitrophes de l'Ukraine, comme la Pologne et les pays baltes, car la "profondeur stratégique" contre la Russie que l'Ukraine fournit actuellement serait endommagée ou perdue.

L'OTAN considère l'Ukraine comme une "profondeur stratégique" qui la protège de la Russie, mais elle souhaite également intégrer l'Ukraine à l'OTAN et supprimer ainsi la "profondeur stratégique" qui protège la Russie de l'OTAN. Celui qui a avancé cet argument n'a manifestement pas réfléchi à la question.

La réponse de la Maison Blanche a été plus prudente :

Jake Sullivan, le conseiller à la sécurité nationale du président #Biden, a déclaré vendredi à Washington que si les Russes avaient une liste de préoccupations en matière de sécurité, les États-Unis et leurs alliés européens en avaient une aussi, et que Washington était prêt à négocier sur cette base.

"Nous avons eu un dialogue avec la Russie sur les questions de sécurité européenne au cours des 20 dernières années", a déclaré M. Sullivan à un auditoire du Council on Foreign Relations. "Nous l'avons eu avec l'Union soviétique pendant des décennies avant cela".

Ce processus "a parfois donné lieu à des progrès, parfois à des impasses", a-t-il dit, notant que les États-Unis prévoyaient "de mettre sur la table notre préoccupation face aux activités russes qui, selon nous, nuisent à nos intérêts et à nos valeurs".

"Il est très difficile de voir des accords se concrétiser", a-t-il ajouté, "si nous continuons à assister à un cycle d'escalade."

Pour moi, cela ressemble à : "Arrêtons de déplacer des forces et asseyons-nous pour discuter. Cela me convient parfaitement. Faites-le.

L'article du New York Times dont j'ai extrait le texte ci-dessus a également ajouté une dose de propagande à la question :

[Les Russes] affirment que l'OTAN s'est étendue à l'Est malgré l'assurance verbale de James Baker, alors secrétaire d'État, au dirigeant soviétique, Mikhaïl S. Gorbatchev, qu'elle ne le ferait pas.

L'accord n'a jamais été mis par écrit et M. Baker a déclaré plus tard que les responsables russes avaient mal interprété son commentaire, qui ne s'appliquait qu'au territoire de l'ancienne Allemagne de l'Est. M. Gorbatchev a confirmé, dans des interviews, que l'assurance verbale n'avait été donnée que lors de discussions sur l'Allemagne de l'Est.

C'est un mensonge, car Baker n'était pas le seul à avoir fait la promesse de ne pas déplacer l'OTAN vers l'est et il ne s'agissait pas non plus uniquement de l'Allemagne de l'Est. Une visite aux archives de la sécurité nationale à l'université George Washington peut facilement démentir ce passage du NYT :

Des documents déclassifiés montrent que Baker, Bush, Genscher, Kohl, Gates, Mitterrand, Thatcher, Hurd, Major et Woerner ont donné des garanties de sécurité contre l'expansion de l'OTAN aux dirigeants soviétiques.

Les premières assurances concrètes des dirigeants occidentaux concernant l'OTAN ont commencé le 31 janvier 1990, lorsque le ministre ouest-allemand des Affaires étrangères, Hans-Dietrich Genscher, a ouvert les hostilités par un grand discours public à Tutzing, en Bavière, sur l'unification allemande. L'ambassade des États-Unis à Bonn (voir document 1) a informé Washington que M. Genscher avait clairement indiqué "que les changements en Europe de l'Est et le processus d'unification de l'Allemagne ne devaient pas conduire à une "atteinte aux intérêts de sécurité soviétiques". Par conséquent, l'OTAN devrait exclure une "expansion de son territoire vers l'est, c'est-à-dire un rapprochement des frontières soviétiques". Le câble de Bonn notait également la proposition de Genscher de laisser le territoire est-allemand en dehors des structures militaires de l'OTAN, même dans le cas d'une Allemagne unifiée au sein de l'OTAN.

Cette dernière idée d'un statut spécial pour le territoire de la RDA a été codifiée dans le traité final d'unification allemande signé le 12 septembre 1990 par les ministres des Affaires étrangères de Deux-Plus-Quatre (voir document 25). La première idée, celle du "rapprochement des frontières soviétiques", est consignée non pas dans des traités mais dans de multiples mémorandums de conversation entre les Soviétiques et les interlocuteurs occidentaux du plus haut niveau (Genscher, Kohl, Baker, Gates, Bush, Mitterrand, Thatcher, Major, Woerner et d'autres) offrant des assurances tout au long de 1990 et en 1991 sur la protection des intérêts de sécurité soviétiques et l'inclusion de l'URSS dans les nouvelles structures de sécurité européennes. Les deux questions étaient liées mais pas identiques. Les analyses ultérieures ont parfois fait l'amalgame entre les deux et ont fait valoir que la discussion ne concernait pas toute l'Europe. Les documents publiés ci-dessous montrent clairement que c'était le cas.

La Russie a joué cartes sur table. C'est maintenant aux États-Unis de montrer qu'ils acceptent des discussions à un niveau égal. Il faudra un certain temps pour arriver à de véritables traités. Il y aura beaucoup de résistance du côté républicain contre un tel "apaisement". Pour un président démocrate, il sera presque impossible de faire ratifier un tel traité par un Sénat bientôt contrôlé par les républicains. Il faudra donc attendre le prochain président pour que tout se fasse.

C'est tout de même un début, et un bon début.

Posté par b le 18 décembre 2021 à 18:10 UTC

#politique #UE