#paysans

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#Tours #Paysans

#laConf #ConfederationAgricole #Capitalisme, #LuttesSociales, #Manifestation #Blocage #CentraledAchat #PlateformeLogistique #flux #BloquonsTout

Tours : le mouvement paysan cible un spéculateur en produits agricoles

Le 1er février, une action paysanne joyeuse, créative et déterminée a eu lieu dans la ville de Tours. La Confédération Paysanne appelait à se réunir pour exiger un revenu digne pour tou-tes les paysan-nes et la sortie des accords de libre-échange.

Plus de 200 personnes paysannes, syndiquées, gilets jaunes, amies et soutiens ont répondu à l’appel, en musique, avec de la paille, de la colle, des affiches, pancartes et slogans vers un lieu tenu secret.

Cette action surprise a réussi à déjouer un barrage de CRS déployé pour bloquer la route : après avoir encerclé les policiers, le cortège a pu avancer avec un tracteur et un camion jusqu’à l’entreprise Montenay, une société de Courtage en matière agricole. En clair : ceux qui s’enrichissent en spéculant sur la production des agriculteurs.

Ce sont ces entreprises qui créent des bulles spéculatives sur des denrées de base, comme le blé ou le lait, et provoquent de l’inflation alimentaire, ou au contraire font baisser les cours en fonction de la situation et étranglent les agriculteurs. Comme les agro-industriels et la grande distribution, Montenay fait partie du problème.

Des paysan-nes ont réussi à rentrer dans les bureaux de l’entreprise pour y récupérer symboliquement une chaise et coller des centaines d’affiches sur les murs du bâtiment. La plaque a même été dévissée et remplacée par de la paille, de la farine et du lait.

La Confédération Paysanne 37 raconte : «Dehors la cantine sert la bière paysanne et des tartines pour encourager le collage. Soudain un banquier en profite pour passer la corde autour du coup d’une paysanne ! Mais plus déter que jamais nous ne les laisserons pas continuer à faire du profit sur nos vies».

Cette action, réussie en tous points, démontre que les ennemis des agriculteurs ne sont pas les écologistes ou la réduction des pesticides mais bien les traders, banquiers et industriels. Elle pourrait en inspirer d’autres…

Reportage photo : Yoan Jäger

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#Capitalisme, #Inégalités, #LuttesSociales #Paysans / #AgroIndustrie

Agriculteurs : deux salles, deux ambiances

Lien de la vidéo : https://contre-attaque.net/wp-content/uploads/2024/02/GOtdPxlOAUeufEYEAKLoshJj9AVvbmdjAAAF.mp4

Les organisations agricoles de #droite, la #FNSEA, les #JA et la #CR demandent la levée des #blocages après avoir été reçues à Matignon et avoir simplement obtenu de pouvoir mettre plus de #pesticides toxiques dans le sol.
À l’inverse, la #Confédération-Paysanne appelle à poursuivre les mobilisations, tout en taclant les positions de la FNSEA sur le #libre-échange.

Pour une agriculture populaire, paysanne et respectueuse de l’humain et de la terre

Montage : Glupatate

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#ConfederationPaysanne #laConf #Paysans #Agricuteurs #Capitalisme, #Blocage #LuttesSociales

Grande distribution : la carte des blocages

La Confédération Paysanne a listé 6 blocages de zones logistiques en cours ce jeudi soir

  • La plateforme de Carrefour à Bourges dans le département du Cher.
  • La plateforme Leclerc à Cabannes dans les Bouches-du-Rhone.
  • La plateforme Aldi à Cavaillon dans le Vaucluse. La presse locale écrit : «environ 160 camions transitent chaque jour par cette plateforme. La direction régionale d’Aldi craint une pénurie dans certains magasins de la région».
  • La plateforme Leclerc à Saint-Étienne de Montluc en Loire-Atlantique, qui ravitaille les grandes surface de tout le grand ouest.
  • La plateforme de Saint-Quentin Fallavier dans l’Isère : la plus grande plateforme logistique de France, située près du péage dans la même commune.
  • La plateforme Leclerc de Ruffec en Charente qui alimente 97 magasins.

Ces blocages visent juste. Alors que la #FNSEA détourne l’attention en faisant croire que «les #écologistes» seraient responsables du mal-être des agriculteurs, c’est bien la #grande-distribution et le capitalisme qui étranglent le monde paysan et arnaque les acheteurs.

Rejoignez les blocages près de chez vous.

Le #pouvoir est logistique, bloquons tout

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#Paysans #Capitalisme, #LuttesSociales

Grande distribution : la carte des blocages

La #ConfédérationPaysanne a listé 6 #blocages de #zones-logistiques en cours ce jeudi soir

  • La plateforme de Carrefour à Bourges dans le département du Cher.
  • La plateforme Leclerc à Cabannes dans les Bouches-du-Rhone.
  • La plateforme Aldi à Cavaillon dans le Vaucluse. La presse locale écrit : «environ 160 camions transitent chaque jour par cette plateforme. La direction régionale d’Aldi craint une pénurie dans certains magasins de la région».
  • La plateforme Leclerc à Saint-Étienne de Montluc en Loire-Atlantique, qui ravitaille les grandes surface de tout le grand ouest.
  • La plateforme de Saint-Quentin Fallavier dans l’Isère : la plus grande plateforme logistique de France, située près du péage dans la même commune.
  • La plateforme Leclerc de Ruffec en Charente qui alimente 97 magasins.

Ces blocages visent juste. Alors que la #FNSEA détourne l’attention en faisant croire que «les #écologistes» seraient responsables du mal-être des agriculteurs, c’est bien la #grande-distribution et le #capitalisme qui étranglent le monde #paysan et arnaque les acheteurs.

Rejoignez les blocages près de chez vous. Le pouvoir est logistique, bloquons tout

bon et ce soir crevé, dodo
#Bonne-Nuit au compagnons, camarades, et amis !

dunoir@diaspora-fr.org

#Nantes #Saint-Etienne-de-Montluc

#Blocage #Leclerc #Paysans #CGT #ConfédérationPaysanne #LaConf #NonSyndiqué #Capitalisme, #Rendez-vous, #LuttesSociales

Près de Nantes : rejoignez le blocage de la centrale d’achat Leclerc

Le blocage le plus festif de France est en cours en #Loire-Atlantique ( #Bretagne)

C’est un point hautement stratégique situé dans la commune de Saint-Etienne-de-Montluc : la centrale d’achat Leclerc, la SCA Ouest – Société Coopérative d’Approvisionnement de l’Ouest. Cette #plate-forme fournit 49 grands magasins et 72 drives Leclerc de Bretagne et des Pays de la Loire.

Depuis trois jours, le blocage est en cours à l’initiative de centaines de paysans. La nuit dernière, des sonos crachant de la musique accompagnaient un repas partagé, le tout éclairé par des guirlandes lumineuses et des boules à facettes. Des paysans #anti-productivistes, des syndicalistes CGT, la #jeunesse nantaise ensemble pour exiger un revenu paysan digne, la fin des accords de #libre-échange et la sortie du #néolibéralisme en bloquant un endroit stratégique des exploiteurs.

Pour être efficace, ce blocage doit impérativement tenir dans la durée. Un huissier a été dépêché sur place pour annoncer une possible expulsion policière. Il est donc vital d’aller renforcer cette action ce soir et les prochains jours.

Après la fin de la pièce de théâtre entre la #FNSEA et le #gouvernement, le #pouvoir est tenté de sonner le dernier acte. C’est le moment de construire un mouvement puissant et unitaire entre les mondes paysans, ouvrier, de la jeunesse et des luttes écologistes.

➡️ Saint-Etienne-de-Montluc, c’est à une vingtaine de minutes de Nantes en voiture et accessible en train. Venez nombreuses et nombreux relayer celles et ceux qui tiennent depuis plusieurs nuits.
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#Paysans #Agriculture #Agriculteurs de #laConf #ConfederationPaysanne #CR #FNSEA #Total

Macron-Attal : ont-ils piégé les paysans ? | Pourquoi Total est encore traîné en justice

En Direct

le Media

Nous sommes jeudi 1er février 2024, voici le programme de la nouvelle édition de « Toujours debout », présentée par Théophile Kouamouo.

Au sommaire aujourd'hui :

Amina Kalache fera le point sur l'actualité.

Aujourd'hui, double ration de chroniques de la Gazette, avec Samir et Raphaëlle.

L'Entretien d'Actu avec Thomas Gibert, maraîcher en Haute-Vienne et secrétaire national de la Confédération paysanne, et il était jusqu’ici mobilisé aux côtés de ses collègues paysans et agriculteurs mais aussi des autres organisations représentatives dans un mouvement visant à contester un modèle agricole qui, in fine, appauvrit celles et ceux qui nous nourrissent.

Retour de terrain avec Maïlys Khider. Elle nous parlera du procès contre Total pour pollution au Yémen.

On finira l'émission par la Carte blanche de Mourad Guichard, votre chronique hebdomadaire de critique média.

dunoir@diaspora-fr.org

#Agriculture #Agriculteurs #Paysans #Écologie #ConfederationPaysanne #LaConf #Gouvernement, #LuttesSociales
#FNSEA #Collabos #SeigneursAgricole

Le gouvernement ouvre le robinet à pesticides, la FNSEA appelle à lever les blocages

Les agriculteurs se battent pour un revenu digne et la fin du libre échange, Macron répond par un cadeau au lobby des engrais chimiques

Le scénario était écrit depuis le début par le gouvernement, la FNSEA et le lobby des pesticides. Il vient de trouver sa conclusion aujourd’hui.

Alors que le mouvement des agriculteurs monte en puissance et que les blocages se comptent par dizaines, paralysant une grande partie du pays, le Premier ministre vient d’annoncer une «enveloppe» pour les éleveurs et la mise «en pause» du plan Ecophyto. De quoi s’agit-il ? Le plan «Ecophyto 2030» présenté en octobre prévoyait une baisse de 50% de l’utilisation des pesticides, une mesure qui avait été plusieurs fois repoussée malgré les promesses de Macron. Une baisse prévue pour la fin de la décennie, pas vraiment renversant. L’arrêt de ce plan est donc un recul écologique majeur et un énorme cadeau au lobby des pesticides. Et le pire, c’est que cela ne changera rien aux problèmes des agriculteurs !

Pourtant, la FNSEA et son antenne, les Jeunes Agriculteurs, qu’on voit quotidiennement à la télévision, ont immédiatement appelé à suspendre les blocages. Ces deux syndicats majoritaires du monde agricole se disent «satisfaits» des annonces et appellent les agriculteurs mobilisés à arrêter leurs actions.

C’est une formidable escroquerie. Le néolibéralisme met les agriculteurs français en concurrence avec ceux de Nouvelle-Zélande et d’Amérique Latine. La grande distribution étrangle les agriculteurs en baissant leurs prix pour augmenter ses marges. Le changement climatique menace la possibilité même de cultiver. Les lobbys des pesticides n’empoisonnent pas que la terre, mais aussi ceux qui la cultivent. Contrairement à ce que répète la FNSEA et les médias, le problème des agriculteurs ce ne sont pas «les écolos» mais tout cela.

La Confédération paysanne écrit sa colère : «Quel détournement de ce qui est demandé sur le terrain ! Donc on va poursuivre dans la dégradation de la santé des paysan-nes, de nos sols et de notre environnement. Et on va continuer à engraisser les multinationales des fabricants de pesticides… Scandale».

Ce qui se passe aujourd’hui donne l’impression d’une mise en scène. En effet, Macron n’attendait qu’un prétexte pour reculer sur les pesticides. Le ministre de l’agriculture Marc Fesneau et le patron de la FNSEA Arnaud Rousseau partagent les mêmes intérêts, ils ont la même vision du monde. Celle de l’agro-industrie, du profit et des mégabassines.

D’un côté, Fesneau est un militant acharné des produits chimiques et de l’agriculture intensive. En mai dernier, ne sachant pas qu’il était filmé, il avait ricané en disant à une interlocutrice à l’Assemblée «T’as vu, j’ai dit du bien des pesticides !» Ces gens sont des empoisonneurs, et ils en sont fiers. En septembre la Commission européenne renouvelait pour 10 ans l’autorisation du glyphosate, désherbant toxique, avec l’appui de ce Ministre.

Quant à Arnaud Rousseau, le chef de la FNSEA, c’est un manager multimillionnaire qui possède 700 hectares de terres et spécule sur les produits agricoles. Il fait partie de ceux qui étranglent les petits agriculteurs. Ces deux individus n’ont aucun intérêt commun avec les petits paysans qui bloquent les routes et les centrales de grande distribution.

Ce qui se joue aujourd’hui est une donc grande clarification. La FNSEA travaillait depuis le début avec Macron pour faire sauter une maigre mesure écologique. Et maintenant ?

Soit le mouvement se poursuit sans la FNSEA, avec des mots d’ordre clairs, en faveur des salaires, contre le néolibéralisme et la grande distribution. Soit la majorité des agriculteurs rentrent chez eux en laissant les dernières actions de blocage isolées et ils se feront déloger par la police assez facilement.

Il est donc crucial d’aller soutenir immédiatement et en masse les actions initiées par la Confédération Paysanne et les agriculteurs indépendants qui continuent de tenir

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#ConfederationPaysanne #Paysans #Blocage #PlateformesLogistiques

Revenu paysan : la Confédération paysanne occupe 5 sites de plateforme logistique

Barrage du péage de Saint-Quentin Fallavier en Isère..

Les paysannes et paysans mobilisés bloquent désormais cinq sites en lien avec des plateformes logistiques : en Loire-Atlantique, Isère, Vaucluse et aujourd'hui dans les Bouches-du-Rhône et le Cher. Ces blocages se poursuivent ce soir et de nouvelles mobilisations sont prévues ce jeudi 1er février et les jours suivants.

Ce soir, la Confédération paysanne occupe toujours :
👉 La centrale d'achat Leclerc SCA Ouest à Saint-Etienne de Montluc (Loire-Atlantique).
👉 L'entrepôt logistique ALDI à Cavaillon (Vaucluse).
👉 Le péage de Saint-Quentin Fallavier en Isère, 1ère plateforme logistique de France.
Et depuis aujourd'hui :
👉 La plate-forme Carrefour à Bourges (Cher)
👉 et la plateforme Leclerc à Cabannes (Bouches-du-Rhône)

📢 Nous demandons l'interdiction d'achat en-dessous du prix de revient de nos produits agricoles. L'agriculture est le seul secteur où il y a structurellement de la vente à perte et la loi EGALIM ne l'empêche pas. La valeur du travail de celles et ceux qui nourrissent la population ne doit plus être la variable d'ajustement des filières alimentaires.
C'est pourquoi, la Confédération paysanne a appellé à orienter les mobilisations en bloquant les lieux où s'exercent cette pression sur nos prix : centrales d'achats (plateforme logistique de la grande distribution), marchés de gros, industries agroalimentaires et autres prédateurs de la valeur.
📢 La suspension immédiate de toutes les négociations d'accord de libre-échange, dont celui avec le Mercosur****.
📢 La rupture avec la mise en concurrence déloyale, conséquence directe du libre-échange, via la mise en place des outils de protection économique et sociale des agriculteurs et agricultrices ; comme la régulation des marchés agricoles pour stabiliser et sécuriser les prix agricoles !
👉👉 Pour rappel, le 30 janvier la Confédération paysanne a lancé un appel aux autres syndicats agricoles afin d'obtenir des mesures structurantes et des engagements forts sur le revenu paysan de la part du gouvernement. FNSEA
, JA* Coordination Rurale et MODEF. Nous attendons toujours leur prise de position publique sur cet appel !
🔎 Lire l'appel aux autres syndicats agricoles 👇
https://www.confederationpaysanne.fr/actu.php?id=14121

Les mobilisations de demain et des jours suivants :

✅ Jeudi 1er février
📍 Mobilisation européenne à Bruxelles à partir de 11h Place du Luxembourg.
Mobilisation européenne à l'appel du syndicat belge FUGEA. La Confédération paysanne sera mobilisée et a lancé un appel à mobilisation nationale avec les autres syndicats ECVC* - European Coordination Via Campesina. Une centaine de tracteurs attendue sur place.
Appel à stopper immédiatement le Mercosur*, à suspendre les accords de libre-échange liés à l'agriculture et à garantir des prix équitables aux agriculteurs.
Avec une partie du secrétariat national de la Confédération paysanne, dont sa porte-parole nationale Laurence Marandola. Conférence de presse à 13h.
📍 Charente : action de blocage d'une centrale d'achat.
📍 Indre-et-Loire : mobilisation à Tours à 12h place Jean-Jaurès.
📍 Tarn : rassemblement à partir de 12h sur la place du Vigan à Albi.
📍 Gard : à 11h opération tractage au niveau du rond-point du « kilomètre delta » à Nîmes.
📍 Calvados : à 15h à Caen rassemblement devant la Préfecture.
📍 Jura : mobilisation en marge du marché Lons-le-Saulnier.
📍 Hérault : Montpellier, rdv à 11h sur le parking des Arceaux.
📍 Tarn-et-Garonne : rdv à 14h devant la préfecture pour interpeller le préfet et les autres instances représentatives de l'État et du monde agricole. Les partenaires de la société civile sont conviés à venir nous soutenir.
✅ Vendredi 2 février
📍 Finistère : la Confédération paysanne du Finistère se mobilise à 12h, à Carhaix-Plougueur au rond-point
Poher.
📍 Ille-et-Vilaine : mobilisation à partir de 12h, place du Parlement à Rennes.
📍 Haute-Saône : rdv "dégustations" de 11h à 16h au Leclerc Pusey.
✅ Samedi 3 février
📍 Loir-et-Cher : mobilisation à Blois devant la préfecture à 14h.
📍 Nord : mobilisation dans un supermarché du secteur de Lille.
📍 Béarn : action dans une grande surface.
📍 Gers : rassemblement prévu de 10h à 12h au niveau du rond-point du centre Leclerc d'Auch (zone industrielle de Clarac) co-organisé avec le Modef* et l'Intersyndicale du Gers.

dunoir@diaspora-fr.org

#image : Péage sur l’A43 à St Quentin Fallavier, plus grande zone logistique de France, bloqué par la Conf paysanne

#Paysans #ConfederationPaysanne #laConf

Les agriculteurs n’en peuvent plus du libre échange, donc du capitalisme et de l’industrialisation ?

« Juste pouvoir vivre dignement » implique une forme de « révolution » génréralisée

La rébellion paysanne semble s’amplifier. Avec une intensification en Grèce, les agriculteurs espagnols qui s’y mettent, un gros péage bloqué par la Conf à St Quentin Fallavier, toujours de nombreux blocages et actions en France, des grandes villes cernées, et le mouvement paysan international la Via Campesina appelle à une mobilisation européenne à Bruxelles.
Quelques remarques, puis des actus et des réflexions choisies.
Lire l'article complet

dunoir@diaspora-fr.org

#Nantes #Revolte #Paysans #agriculteurs

#Capitalisme, #Leclerc #Écologie, #LuttesSociales, #blocage #Répression

Révolte paysanne en pays nantais : la plateforme Leclerc toujours bloquée

La SCA Ouest est la centrale d’achat Leclerc qui approvisionne les 49 magasins et 72 drives dans le Sud Bretagne et Les Pays de la Loire. Elle est bloquée depuis le lundi 29 janvier, 21h par plusieurs dizaines de tracteurs et des centaines de paysans.

La #Grande-distribution et les #agro-industriels pressent comme des citrons les petits agriculteurs pour dégager des marges toujours plus folles qui vont dans la poche des #actionnaires et des #patrons. Ce lieu de blocage est donc hautement stratégique.

Tôt ce mercredi 31 janvier, un huissier adressait une ordonnance d’expulsion aux paysans en lutte à la demande de la direction de la plate-forme logistique. Les agriculteurs de la #ConfédérationPaysanne 44, du #GAB44, de la #CIVAM44 et les #non-syndiqués ont décidé de maintenir le blocage pour une durée indéterminée.

Un risque d’intervention policière n’est pas à écarter. N’hésitez pas à venir renforcer physiquement et matériellement le blocage.

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#Agriculture #Agriculteur #Paysans #Agro-Industrie #Blocages #manifestations #Solidarité ... #mais :

Communiqué des #SoulevementDeLaTerre #SDT #SDLT sur la #Crise-Agricole

https://lessoulevementsdelaterre.org/fr-fr/blog/mouvement-agricole-communique-soulevements

Voilà une semaine que le monde agricole exprime sa colère au grand jour et en acte : celui d'un métier devenu quasiment impraticable, croulant sous la brutalité des dérèglements écologiques qui s'annoncent et sous des contraintes économiques, normatives, administratives et technologiques asphyxiantes.

Alors que les blocages se poursuivent un peu partout, nous soumettons quelques mises au point sur la situation depuis le mouvement des Soulèvements de la terre.

Nous sommes un mouvement, d'habitant·es des villes et des campagnes, d'écologistes et de paysan·nes, installé·es ou en installation. Nous refusons la polarisation que certains essaient de susciter entre ces mondes. Nous avons fait de la défense de la terre et de l'eau notre point d'entrée et d'ancrage. Ce sont les outils de travail des paysans et des milieux nourriciers. Nous nous mobilisons depuis des années contre les grands projets d'artificialisation qui les ravagent, les complexes industriels qui les empoisonnent et les accaparent. Soyons clair·es, le mouvement actuel dans son hétérogénéité même, a été cette fois initié et largement porté par d'autres forces que les notres. Avec des objectifs affichés parfois différents, et d'autres dans lesquels nous nous retrouvons absolument. Quoi qu'il en soit, lorsque que les premiers blocages ont commencé, nous avons, depuis différents comités locaux, rejoint certains barrages et certaines actions. Nous sommes allé·es à la rencontre de paysan.nes et d'agriculteurs.rices mobilisé·es. Nous avons échangé avec nos camarades de différentes organisations paysannes pour comprendre leurs analyses de la situation. Nous nous sommes retrouvé·es nous-mêmes dans la digne colère de celles et ceux qui refusent de se résigner à leur extinction.

Nous ne pouvons que nous réjouir que la majorité des agriculteurs.rices bloquent le pays aujourd'hui. Qu'ils et elles soient représenté·es par la FNSEA et des patrons de l'agrobusiness dans les instances de négociation avec le gouvernement est consternant, à l'heure où les cadres du syndicat majoritaire sont copieusement sifflé·es sur certains blocages et où ce dernier ne peut plus retenir ses bases. De nombreuses personnes sur les barrages ne sont pas syndiquées et ne se sentent pas représentées par la FNSEA.
"Les deux tiers des entreprises agricoles n'ont pas, en termes économiques, de raison d'être. Nous sommes d'accord pour réduire le nombre d'agriculteurs" - Michel Debatisse, secrétaire général de la FNSEA, 1968

Fondé après guerre, ce syndicat hégémonique a accompagné le développement du système agro-industriel depuis des décennies, en co-gestion avec l'État. C'est ce système qui met la corde au cou des paysan·nes, qui les exploitent pour nourrir ses profits et qui finalement les poussent à s'endetter pour s'agrandir afin de rester compétitif·ves ou disparaître. En 1968, Michel Debatisse, alors secrétaire général de la FNSEA avant d'en devenir le président, déclarait [1] : "Les deux tiers des entreprises agricoles n'ont pas, en termes économiques, de raison d'être. Nous sommes d'accord pour réduire le nombre d'agriculteurs". Mission plus que réussie : le nombre de paysan.nes et de salarié.es agricoles est passé de 6,3 millions en 1946, à 750 000 au dernier recensement de 2020. Tandis que le nombre de tracteurs dans nos campagnes augmentait d'environ 1000%, le nombre de fermes chutait lui de 70% et celui des actifs agricoles de 82% : autrement dit, ce sont plus de 4 actifs sur 5 qui ont quitté le travail agricole en seulement quatre décennies, entre 1954 et 1997. Et la lente hémorragie se poursuit aujourd'hui...

Alors que la taille moyenne d'une exploitation en France en 2020 est de 69 hectares, celle d'Arnaud Rousseau, actuel dirigeant de la FNSEA, ancien courtier et négociant tout droit sorti d'une business school, s'élève à 700 hectares et il est à la tête d'une quinzaine d’entreprises, de holdings et de fermes, président du conseil d'administration du groupe industriel et financier Avril (Isio4, Lesieur, Matines, Puget, etc.), directeur général de Biogaz du Multien, une entreprise de méthanisation, administrateur de Saipol, leader français de la transformation de graines en huile, président du conseil d'administration de Sofiprotéol...

Les cadres de la FNSEA tout comme les dirigeants des plus grosses coopératives agricoles - abondamment représentés par la "Fédé" et ses satellites - se gavent [1] : le revenu moyen mensuel des dix personnes les mieux payées en 2020 au sein de la coopérative Eureden est de 11 500 €.

Les revenus moyens des agriculteurs brandis sur les plateaux et le mythe de l'unité organique du monde agricole masquent une disparité de revenus effarante et de violentes inégalités socio-économiques qui ne passent plus : les marges des petits producteurs ne cessent de s'éroder tandis que les bénéfices du complexe agro-industriel explosent.

Dans le monde, le pourcentage du prix de vente qui revient aux agriculteurs est passé de 40 % en 1910 à 7 % en 1997, selon l’Organisation des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO). De 2001 à 2022, les distributeurs et les entreprises agroalimentaires de la filière lait ont vu leur marge brute s'envoler de respectivement 188% et 64%, alors même que celle des producteurs stagne quand elle n'est pas simplement négative.

Une des raisons qui poussent le monde agricole à bloquer les autoroutes, à ouvrir des bouteilles de lait à Carrefour (Epinal-Jeuxey) ou à bloquer les usines Lactalis (Domfront, Saint-Florent-le-Vieil, etc.), à labourer un parking (Clermont-l'Hérault), à bloquer le port de la Rochelle, à vider des camions venus de l'étranger, à asperger de lisier une préfecture (Agen), à retourner un Macdo (Agens), à osrtir c'est que les industriels intermédiaires de l'amont (fournisseurs, vendeurs d'agroéquipements, semenciers industriels, vendeurs d'intrants et d'aliments) et de l'aval des filières (les coopératives de collecte-distribution comme Lactalis, les industriels de la grande distribution et de l'agroalimentaire comme Leclerc) qui structurent le complexe agroindustriel les dépossèdent des produits de leur travail.

C'est ce pillage de la valeur ajoutée organisé par les filières qui explique, aujourd'hui, que sans les subventions qui jouent un rôle pervers de béquilles du système (en plus de profiter essentiellement aux plus gros) 50% des exploitant·es auraient un résultat courant avant impôts négatif : en bovins lait, la marge hors subvention qui était de 396€/ha en moyenne entre 1993 et 1997 est devenue négative à la fin des années 2010 (-16€/ha en moyenne), tandis que le nombre de paysans pris en compte par le Réseau d'information comptable agricole dans cette filière passe sur cette période de 134 000 à 74 000 [2]...

Les accords de libre échange internationaux (que dénoncent et la Confédération paysanne, et la Coordination rurale) mettent en concurrence les paysanneries du monde entier et ont accéléré ces déprédations économiques. Nous savons bien que, aujourd'hui, lorsque l'on parle de "libéralisation", de "gains de compétivité", de "modernisation" des structures, c'est que des fermes vont disparaître, que la polyculture élevage va régresser (elle ne représente plus que 11% des exploitations actuellement), ne laissant plus qu'un désert vert de monocultures industrielles menées par des exploitant-es à la tête de structures toujours plus endettées de moins en moins maîtres d'un outil de travail et d'un compte en banque qui finit par n'appartenir plus qu'à ses créanciers.

Le constat est sans appel : moins il y a de paysan·nes, moins ils et elles peuvent gagner leur vie, sauf à agrandir toujours et encore leur surface d'exploitation, en dévorant au passage les voisin·es. Dans ces conditions, 'devenir chef d'entreprise' comme le promet la FNSEA, c'est en réalité se trouver dans la même situation qu'un chauffeur Uber qui s'est endetté jusqu'au cou pour acheter son véhicule alors qu'il dépend d'un donneur d'ordres unique pour réaliser son activité... Ajoutons à cela la brutalité du changement climatique (évènements climatiques extrêmes, sécheresses, incendies, inondations...) et les dérèglements écologiques entraînant dans leur sillage la multiplication de maladies émergentes et autres épizooties, et le métier devient presque impossible, invivable, tant l'instabilité est grande.

Si nous nous soulevons, c'est en grande partie contre les ravages de ce complexe agro-industriel, avec le vif souvenir des fermes de nos familles que nous avons vu disparaître et la conscience aiguë des abîmes de difficultés que nous rencontrons dans nos propres parcours d'installation. Ce sont ces industries et les méga-sociétés cumulardes qui les accompagnent, avalant les terres et les fermes autour d'elles, accélérant le devenir firme de la production agricole, et qui ainsi tuent à bas bruit le monde paysan. Ce sont ces industries que nous ciblons dans nos actions depuis le début de notre mouvement - et non la classe paysanne.

Si nous clamons que la liquidation sociale et économique de la paysannerie et la destruction des milieux de vie sont étroitement corrélées - les fermes disparaissant au même rythme que les oiseaux des champs et le complexe agro-industriel resserrant son emprise tandis que le réchauffement climatique s'accélère - nous ne sommes pas dupes des effet délétères d'une certaine écologie industrielle, gestionnaire et technocratique. La gestion par les normes environnementales-sanitaires de l'agriculture est à ce titre absolument ambigüe. À défaut de réellement protéger la santé des populations et des milieux de vie, elle a, derrière de belles intentions, surtout constitué un nouveau vecteur d'industrialisation des exploitations. Les investissements colossaux exigés par les mises aux normes depuis des années ont accéléré, partout, la concentration des structures, leur bureaucratisation sous contrôles permanents et la perte du sens du métier.

Nous refusons de séparer la question écologique de la question sociale, ou d'en faire une affaire de consom'acteurs citoyens responsables, de changement de pratiques individuelles ou de "transitions personnelles" : il est impossible de réclamer d'un éleveur piégé dans une filière hyperintégré qu'il bifurque et sorte d'un mode de production industriel, comme il est honteux d'exiger que des millions de personnes qui dépendent structurellement de l'aide alimentaire se mettent à "consommer bio et local". Pas plus que nous ne voulons réduire la nécessaire écologisation du travail de la terre à une question de "réglementations" ou de "jeu de normes" : le salut ne viendra pas en renforçant l'emprise des bureaucraties sur les pratiques paysannes. Aucun changement structurel n'adviendra tant que nous ne déserrerons pas l'étau des contraintes économiques et technocratiques qui pèsent sur nos vies : et nous ne pourrons nous en libérer que par la lutte.

Si nous n'avons pas de leçons à donner aux agriculteur·rices ni de fausses promesses à leur adresser, l'expérience de nos combats aux côtés des paysan·nes - que ce soit contre des grands projets inutiles et imposés, contre les méga-bassines, ou pour se réapproprier les fruits de l'accaparement des terres - nous a offert quelques certitudes, qui guident nos paris stratégiques.

L'écologie sera paysanne et populaire ou ne sera pas. La paysannerie disparaîtra en même temps que la sécurité alimentaire des populations et nos dernières marges d'autonomie face aux complexes industriels si ne se lève pas un vaste mouvement social de reprise des terres face à leur accaparement et leur destruction. Si nous ne faisons pas sauter les verrous (traités de libre-échange, dérégulation des prix, emprise monopolistique de l'agro-alimentaire et des hypermarchés sur la consommation des ménages) qui scellent l'emprise du marché sur nos vies et l'agriculture. Si n'est pas bloquée la fuite en avant techno-solutionniste (le tryptique biotechnologies génétiques - robotisation - numérisation). Si ne sont pas neutralisés les méga-projets clés de la restructuration du modèle agro-industriel. Si nous ne trouvons pas les leviers adéquats de socialisation de l'alimentation qui permettent de sécuriser les revenus des producteurs et de garantir le droit universel à l'alimentation.

Nous croyons aussi à la fécondité et à la puissance des alliances impromptues. A l'heure où la FNSEA cherche à reprendre la main sur le mouvement - notamment en chassant de certains des points de blocage qu'elle contrôle tout ce qui ne ressemble pas à un agriculteur "syndiqué fédé" - nous croyons que le basculement peut venir de la rencontre entre les agriculteur·ices mobilisé·es et les autres franges du mouvement social et écologique qui se sont élevées ces dernières années contre les politiques économiques prédatrices du gouvernement. Le "corporatisme" a toujours fait le lit de l'impuissance paysanne. Comme la séparation d'avec les moyens de subsistance agricoles a souvent scellé la défaite des travailleur-ses.

Peut-être est-il temps de faire céder quelques murs. En continuant à renforcer certains points de blocage. En allant à la rencontre du mouvement pour celles et ceux qui n'y ont pas encore mis les pieds. En poursuivant ces prochains mois les combats communs entre habitant·es des territoires et travailleur·euses de la terre.

Les Soulèvements de la Terre - le 30 janvier 2024

[1] https://basta.media/enquete-Salaires-dirigeants-cooperatives-triskalia-coop-de-France-inegalites-agriculteurs-adherents#:~:text=11%20500%20euros%20%3A%20c'est,dans%20le%20Finist%C3%A8re%2C%20en%20Bretagne ; https://www.latribune.fr/economie/france/mediapart-revele-les-salaires-des-dirigeants-de-la-fnsea-payes-par-les-cotisations-des-agriculteurs-840217.html

[2] Voir : Atelier paysan, Observations sur les technologies agricoles, "Une production agricole ne valorisant quasiment plus le travail"