#peuples-autochtones

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Les peuples autochtones du Brésil remportent une victoire cruciale pour leurs terres.

Jeudi 21 septembre, à l'issue d'un procès démarré en 2021, la Cour suprême a conforté leur droit sur leurs terres, rejetant les positions défendues par le puissant secteur de l'agro-négoce.
L'enjeu était d'autant plus crucial que les réserves attribuées aux autochtones sont considérées par les scientifiques comme des remparts face à la déforestation et jouent donc un rôle clé dans la lutte contre le réchauffement climatique.
Ce procès à la Cour suprême fera jurisprudence.

#Brésil #Amazonie #justice #peuples-autochtones #terres

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Pérou-Colombie. Des Kukamas capturent deux navires transportant du pétrole.

Le peuple Kukama est un peuple autochtone de l’Amazonie, qui vit à cheval entre le Pérou et la Colombie. Jeudi, à l’aide de canoës, un groupe d’indigènes a encerclé des barges transportant du pétrole sur l’un des fleuves de l’immense forêt, avant de capturer ces navires.
"Un véritable abordage à l’aide de cocktails Molotov", explique la compagnie pétrolière Petrotal, à qui appartiennent les bateaux.

Cette action est organisée contre cette multinationale, au nom de la préservation de la nature. Sur internet, des partisans de l’Association indigène pour le développement et la conservation du Bajo Puinahua (Aidecobap) accusent PetroTal de détruire l’environnement “en toute impunité”.

#écologie #environnement #peuples-autochtones #multinationales #capitalisme #colonialisme #résistance

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— How a Tarahumara woman won a Mexican ultramarathon in sandals

— Comment une femme Tarahumara a remporté un ultramarathon mexicain en sandales.

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María Lorena Ramírez, 22 ans, est l'une des meilleures coureuses de fond de la communauté indigène des Rarámuri. Le 29 avril, elle a battu 500 athlètes de 12 pays différents pour arriver en tête de l'ultramarathon de 50 kilomètres connu localement sous le nom d'UltraTrail Cerro Rojo, qui s'est déroulé dans l'État de Puebla, au Mexique.
Sans entraînement ni équipement appropriés, María Lorena Ramírez a couru plus de sept heures (en sandales) pour remporter le premier prix.

#Femmes #Women #Mujeres #Mexique #peuples-autochtones #Tarahumara #marathon

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Brésil : six réserves légalisées par Lula.

Une bouffée d'oxygène pour les autochtones.

Aucune de leurs réserves n'avait été légalisée depuis 2018.
Sous la présidence de Bolsonaro, la déforestation annuelle moyenne avait augmenté de 75 % par rapport à la décennie précédente.

Ces réserves garantissent aux indigènes l'usage exclusif des ressources naturelles, en préservant leur mode de vie traditionnel. Elles sont considérées par les scientifiques comme un rempart contre la déforestation, enjeu majeur du combat contre le réchauffement climatique.

Deux des six nouvelles réserves légalisées sont situées en Amazonie, dont celle qui est de loin la plus vaste, baptisée Unieuxi, où vivent 249 indigènes des peuples Maku et Tukano. Elle couvre plus de 550 000 hectares dans l'État d'Amazonas (nord), sur les 620 000 hectares au total des six réserves légalisées.
Deux autres réserves sont situées dans le nord-est du pays, une dans le sud et une dernière dans la région centrale.

"Nous, les peuples autochtones, nous représentons seulement 5 % de la population mondiale, mais nous préservons plus de 80 % de la biodiversité mondiale", a conclu la ministre des Affaires indigènes, Sonia Guajajara, ancienne activiste de 49 ans, dont le ministère a été créé par le président brésilien pour donner plus de place aux questions indigènes dans son gouvernement.

#Brésil #peuples-autochtones #forêts #ressources #biodiversité #justice #Lula

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Opposé à une immense centrale électrique en Guyane, le peuple Kali’na a créé la première Zone Autochtone à Défendre.

Hydrogène de France (HDF), société basée à Bordeaux, a prévu, avec le soutien des élus locaux et de l’État, de réaliser une "première mondiale". Soit, pour 90 millions d’euros sur vingt-cinq ans, une centrale hybride au stockage massif de l’énergie grâce à de l’hydrogène.
Source.

"Ces terres sont notre espace de vie, de pêche, de chasse et de cueillette. Nous y vivons, nous y connaissons chaque recoin, ruisseau et arbre. Les enfants y jouent et s’y baignent. C’est un lieu d’apprentissage et de spiritualité. La forêt fait partie intégrante de notre identité culturelle. Nous entretenons avec elle une relation intime.
La forêt nous rappelle qui nous sommes, nous les Kali’na, en tant que peuple, elle transmet à nos enfants notre vision du monde. Elle subvient à nos besoins et nous permet de vivre en paix. Nous trouvons grâce à elle la sécurité et l’épanouissement".
Roland Sjabere, chef coutumier.

#Guyane #Amazonie #forêt #environnement #peuples-autochtones #ZAD #vie #survie

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#Colombie #Goche #répression #peuples-autochtones #Nasa #indien

Le peuple NASA toujours en lutte en Colombie

Malgré l’arrivée au #pouvoir de la #gauche en #Colombie, la répression contre les peuples autochtones continue

En aout 2022, l’arrivée au pouvoir d’une coalition de gauche menée par Gustavo Petro aurait pu représenter un espoir d’avancée pour les revendications du peuple Nasa. Ce peuple indien, en lutte pour se réappropier sa terre dans la région du nord du Cauca, est de nouveau la cible du #gouvernement colombien et des #multinationales.
Le gouvernement de Petro continue en effet de violemment criminaliser les communautés historiquement spoliées de leur terre par de grands propriétaires terriens.
Retrouvez ici, la lettre des familles Nasa qui parle de leur vision du monde dans le cadre de leur « libération de la Terre Mère » :

Lettre dirigée au monde : ici c’est chez nous, là où nous vivons et luttons II

Maintenant que les 48 heures d’ultimatum se sont écoulées, nous adressons cette lettre au monde entier pour lui faire part de notre lutte, du danger qui nous guette et comment nous allons y faire face. Le grand chef nous fait savoir que nous sommes des envahisseurs et nous accorde 48 heures pour abandonner notre lutte et la terre sur laquelle nous nous battons. Et sinon, tout le poids de la loi de l’État colombien s’abattra sur nous.

Tout d’abord, nous vous parlerons de notre lutte. Le 2 septembre, nous avons commémoré les 17 ans de la reprise de la lutte directe pour la terre, dont les racines remontent à 1538, lorsque notre peuple a décidé de déclarer la guerre aux envahisseurs. Ces envahisseurs se sont emparés de notre terre et nous ont repoussé vers les montagnes ; ils ont fait de la dépossession un mode de vie, le fondement de leur civilisation. Ils détiennent aujourd’hui les terres les plus fertiles et disposent de documents prouvant qu’ils en sont les propriétaires. Ils constituent un pouvoir organisé qui tire les ficelles de la politique, de l’économie, de la justice et des médias colombiens. Ce qui leur permet de maintenir les documents à jour et d’exploiter toujours plus la « Terre Mère », au point de lui arracher la peau, lui sucer le sang et de creuser dans ses entrailles. Et c’est cela qu’ils appellent « le progrès », « le développement ».

Pour nous, les familles du peuple Nasa du nord du Cauca, la terre est Uma Kiwe, notre mère. Tout est vivant en elle, elle est vie dans sa totalité, tous les êtres sont nos frères et sœurs et tous les êtres avons la même valeur. L’envahisseur nous a endoctriné(e)s pour nous apprendre que nous, les humains, sommes en-dehors de notre Mère et supérieurs à elle. Mais, au fond de notre cœur Nasa Üus, nous savons que nous, les gens, sommes Uma Kiwe – tout comme le condor, le papillon, le maïs et la roche sont Uma Kiwe. L’envahisseur nous a endoctriné(e)s pour nous apprendre que le páramo1 est une ressource qui produit de l’argent ; qu’en coupant la forêt nous pourrons faire croitre nos comptes en banque ; qu’en creusant et en suçant les entrailles d’Uma Kiwe avec d’énormes tuyaux, nous pourrons avoir accès à une vie de bien-être. Ce sont les mots de l’envahisseur et il l’appelle : « l’objectif », « le projet de vie ».
Lire la suite sur *Proceso de Liberacion de la Madre Tierra
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Flûte, y'a encore des tribus indiennes sur mes puits de pétrole...

Moins connu que TotalÉnergies, Perrodo Energy Company, alias Perenco, est le deuxième pétrolier français.
Sa spécialité : racheter les puits en fin de vie pour en racler les dernières gouttes d’hydrocarbure à moindre coût. Un commerce dans lequel la compagnie s’est taillé une sordide réputation.
Perenco est une des compagnies pétrolières les plus polluantes et les moins respectueuses des populations indigènes.

Mais Perrodo, c'est aussi la quinzième fortune de France, et Jean-Michel Runacher, le père de l'actuelle ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, fut le directeur général de Perrodo jusqu'à ces dernières années, et l’un des trois membres du conseil d’administration de BNF Capital Limited.

Rhô, mais quel rapport entre Perrodo le conquistador pollueur, un vieux papa capitalo et notre ministre d'un monde meilleur ?
Aucun, bien sûr. ...La vie, c'est comme une boîte de chocolats dont aucun n'a le même parfum...

#économie #politique #énergies #pétrole #capitalisme #peuples-autochtones

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Amérique : à qui appartenait la terre ?...

Native Land est un site Web conçu pour montrer aux gens quels groupes autochtones ont vécu autrefois dans les endroits où ils vivent actuellement.
Le projet est dirigé par Victor Temprano, de la Colombie-Britannique (Canada), qui a commencé à y travailler en 2015. L’application (carte interactive) couvre actuellement les États-Unis, le Canada, une grande partie du Mexique, l’Australie, l’Afrique du Sud et certains territoires d’Amérique du Sud.

« J’ai le sentiment que les cartes occidentales des nations autochtones sont très souvent coloniales et qu’elles délèguent le pouvoir en fonction des frontières imposées qui n’existaient pas vraiment dans de nombreuses nations au cours de l’histoire, explique Temprano. Elles ont rarement été créées de bonne foi, et sont souvent utilisées de manière erronée ».

#société #peuples #peuples-autochtones #nations #culture

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Dom Phillips et Bruno Pereira, défenseurs de l’Amazonie, assassinés.

Dom Phillips, journaliste britannique, et Bruno Pereira, spécialiste brésilien des peuples autochtones, auraient été tués “par arme à feu”, et enterrés dans la vallée amazonienne du Javari par un pêcheur et son frère.
L’enquête se poursuit pour déterminer le mobile du crime, le rôle exact joué par les deux suspects arrêtés, et leurs éventuels complices. Selon la presse brésilienne, trois autres suspects ont été identifiés, dont le commanditaire présumé des meurtres.

Bolsonaro a discrètement présenté ses condoléances aux familles des victimes, mais il a suscité beaucoup de critiques, entre autres de l’institut Climat et Société, et du directeur de l’Observatoire du climat, qui estime que « le gouvernement Bolsonaro porte les empreintes digitales de cette terrible tragédie ».

Combien d’hommes disparus qui un jour ont dit non
Dans la mort propice, leurs corps s’évanouissent
On se souvient ni de leurs yeux, ni de leur nom
Leurs mots qui demeurent chantent “juste” à l’heure.
L’inconnu a dit la vérité, il doit être exécuté.
Guy Béart, la Vérité. 1968.

#Brésil #Amazonie #journalisme #peuples-autochtones #meurtres