#spectateur

bliter@diaspora-fr.org

LES #STARS ONT MEILLEUR GOÛT #MORTES QUE #VIVANTES - #BLAST

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C’est un #mythe qui n’a pas cessĂ© de revenir. #OrphĂ©e aime #Eurydice. Eurydice aime OrphĂ©e. Le jour de leurs noces, Eurydice est mordue par un serpent et meurt. Inconsolable, OrphĂ©e descend la chercher aux #Enfers. Jamais un ĂȘtre #humain n’avait prĂ©cĂ©demment pĂ©nĂ©trĂ© le #royaume des #morts. Mais OrphĂ©e, #poĂšte, #musicien, ne #charme pas seulement les #hommes. Sa #musique affecte les #animaux, les #arbres et les #pierres. Et son #chant de douleur attendrit jusqu’aux #gardiens des #portes de l’autre #monde. Émus par le #chagrin du poĂšte, les #monarques du monde des #morts accordent Ă  Eurydice la possibilitĂ© de #vivre une seconde fois. Mais ils posent une #condition Ă  cette #rĂ©surrection : OrphĂ©e ne doit pas la regarder jusqu’à la fin de leur #voyage de retour. Il faut toujours se mĂ©fier de ce que vous accordent les #dieux. Ils ne vous donnent que pour mieux reprendre. Alors qu’ils ne sont plus trĂšs loin de fouler la surface de la #Terre, OrphĂ©e, tremblant qu’Eurydice ait dĂ©jĂ  disparue, ne peut s’empĂȘcher de se retourner vers elle. Et Eurydice meurt une seconde fois.

C’est un mythe qui n’a pas cessĂ© de revenir. Et il est revenu dans le monde du #cinĂ©ma Ă  de nombreuses reprises. Est-ce parce que la #religion #orphique, dont le #rituel principal Ă©tait le passage par une #caverne imitant la descente aux Enfers, se rejouait alors dans la #salle de cinĂ©ma ? Jamais #humain n’avait prĂ©cĂ©demment pĂ©nĂ©trĂ© le royaume des #morts. Mais le #spectateur de cinĂ©ma, en payant sa place, pouvait dĂ©sormais faire l’ #expĂ©rience d’une descente dans un monde #obscur oĂč il s’imaginerait #sauver une Eurydice, la #star du #film, pour mieux la voir mourir une seconde fois. C’est Ă  travers les #figures #semi-divines des #stars que #Hollywood a pu #officier comme une #religion.

https://www.youtube.com/watch?v=E02-n6EOnTM

bliter@diaspora-fr.org

#CosmicTrip - La #musique Ă  la #conquĂȘte de l' #espace | #ARTE

De #SunRa Ă  #DaftPunk, en passant par #PinkFloyd et #DavidBowie, l’ #odyssĂ©e littĂ©ralement inouĂŻe des #musiciens qui ont fait dĂ©coller la #pop vers des dimensions #galactiques et #futuristes. Une tĂ©lĂ©portation joyeuse et riche en archives.

Le #cosmos, c'est le monde du silence absolu, le vide #intersidĂ©ral. Pourtant, depuis toujours ou presque, des musiciens lui ont fantasmĂ© une #bande-son. Au XXe siĂšcle, en parallĂšle de la conquĂȘte spatiale, des #artistes souvent #iconoclastes, des #inventeurs fous et des #visionnaires assoiffĂ©s d' #Ă©vasion entreprennent leurs propres #quĂȘtes #musico-stellaires : #LĂ©onTheremin, Sun Ra, Pink Floyd, David #Bowie, #Funkadelic, #KlausSchulze, Daft Punk et beaucoup d'autres. À la #recherche de nouvelles #esthĂ©tiques, comme le #psychĂ©dĂ©lisme, ils veulent s’affranchir des pesanteurs terrestres pour exorciser la rĂ©alitĂ©, programme plus #politique qu’il n’y paraĂźt. Pourquoi des #musiciens noirs des dĂ©cennies 1950 et 1960, ou #allemands des #seventies, dĂ©sirent-ils tant se projeter dans l' #espace ?

#Galaxies #soniques

EmbarquĂ© dans un #vaisseau digne de #StarTrek, le #spectateur traverse les #Ă©poques et les galaxies musicales Ă  la rencontre de #crĂ©ateurs #poĂ©tiques et de leurs #sons inouĂŻs, de #PierreSchaeffer Ă  #Kraftwerk, de Can aux #SilverApples. PonctuĂ© par les #analyses de #musicologues et d' #artistes ( Jean-Michel #Jarre, #Stereolab, #Jean-BenoĂźtDunckel, du groupe Air, #TimBlake de #Hawkwind), le #voyage rĂ©pertorie aussi les #rĂ©volutions #technologiques qui ont portĂ© la #space #music, l’ #afrofuturisme, le #krautrock, l’ #ambient... Dans ce #documentaire #ludique et (trĂšs) haut en couleur, Christophe Conte et GaĂ«tan Chataigner (ancien des Little Rabbits) retracent par le biais d'archives stupĂ©fiantes et parfois drolatiques un pan mĂ©connu de la pop #culture, qui aura irriguĂ© tous les genres, des #musiques #expĂ©rimentales au #disco en passant par le #dub, le #rap et la #techno.

https://www.youtube.com/watch?v=8wmnHtPH97g

terresemergees@diaspora.psyco.fr

Aux dĂ©buts du mois d’avril j’ai eu l’occasion d’aller me promener en trois quatre points de France. Le bitume, sous mes yeux, a pu filer sous forme de lignes, et les paysages s’amuser, en surgissant et sautant, Ă  changer rapidement de forme.
C’est lors d’une aprĂšs-midi particuliĂšre que j’ai promenĂ© ma conscience des choses le long d’interminables champs de colza jaune, au travers de quelques bois salvateurs et prĂ©servĂ©s, Ă  cotĂ© d’un mur d’enceinte pierreux filant sur des kilomĂštres afin de prĂ©server quelque ancienne propriĂ©tĂ© et ce jusqu’à un petit village au canal apaisĂ© mais au fleuve large qui laisse deviner un caractĂšre puissant et maitre de lui mĂȘme. Des barques Ă  fond plat et des petits bateaux restaient lĂ  en silence mais me faisaient bien comprendre que la cohabitation passait par leur prĂ©sence.
Au bout de cette Ă©tape, j’ai trouvĂ© une parenthĂšse temporelle agrĂ©able, une compagnie charmante et quelques sonoritĂ©s oniriques et roulantes qui m’invitaient Ă  cesser de lutter contre l’envie saine de m’allonger et fermer les yeux quelque temps. La politesse me l’a dĂ©fendu, la fin de la parenthĂšse s’est affichĂ©e et remerciant mon hĂŽte, j’ai repris la route avec Ă  mes cotĂ©s un petit objet violet.

J’ai toujours aimĂ© Ă©couter des 45 tours, mais surtout Ă  la vitesse de 33 tours par minute. Les sons trainants et sourds qui en surgissent sont pour moi trĂšs apaisants. Ça ne fonctionne pas toujours, mais je ne me suis Ă©videment pas privĂ© de la faire avec l’album “Carmina” de Merle Bardenoir. Et lĂ , Oh lĂ , plaisir! L’ambiance se ralentit, les sons s’alourdissent et j’y note une Ă©nergie soudain plus appuyĂ©e, celle du mystĂšre. Le timbre de notre chanteur se mĂ©tamorphose, et semble tout Ă  coup incarner un Peter Steel français. Chacun garde sa prĂ©fĂ©rence dans sa couleur, mais je me rĂ©gale du rĂ©sultat.
Non moins sĂ©rieusement, et Ă  la bonne vitesse, ces deux morceaux aux mĂ©lodies tubesques me plaisent et je me surprends souvent Ă  en siffloter le refrain au hasard des journĂ©es. Et puis quel autre support physique serait plus adaptĂ© Ă  de tels sujets, ceux abordĂ©s dans ces chansons, si ce n’est le format vinyle Ă  la forme et au mouvement circulaires

Un bel objet Ă  l’apparence et au contenu soignĂ©s.

https://merlebardenoir.bandcamp.com/album/carmina

#voyage #spectateur #paysage #musique #sonorité #mystÚre #vinyle #merlebardenoir #petersteel #cycle #tube #printemps #vie