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#Agriculture #Agriculteurs #Paysans #Écologie #ConfederationPaysanne #LaConf #Gouvernement, #LuttesSociales
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Le gouvernement ouvre le robinet à pesticides, la FNSEA appelle à lever les blocages

Les agriculteurs se battent pour un revenu digne et la fin du libre échange, Macron répond par un cadeau au lobby des engrais chimiques

Le scénario était écrit depuis le début par le gouvernement, la FNSEA et le lobby des pesticides. Il vient de trouver sa conclusion aujourd’hui.

Alors que le mouvement des agriculteurs monte en puissance et que les blocages se comptent par dizaines, paralysant une grande partie du pays, le Premier ministre vient d’annoncer une «enveloppe» pour les éleveurs et la mise «en pause» du plan Ecophyto. De quoi s’agit-il ? Le plan «Ecophyto 2030» présenté en octobre prévoyait une baisse de 50% de l’utilisation des pesticides, une mesure qui avait été plusieurs fois repoussée malgré les promesses de Macron. Une baisse prévue pour la fin de la décennie, pas vraiment renversant. L’arrêt de ce plan est donc un recul écologique majeur et un énorme cadeau au lobby des pesticides. Et le pire, c’est que cela ne changera rien aux problèmes des agriculteurs !

Pourtant, la FNSEA et son antenne, les Jeunes Agriculteurs, qu’on voit quotidiennement à la télévision, ont immédiatement appelé à suspendre les blocages. Ces deux syndicats majoritaires du monde agricole se disent «satisfaits» des annonces et appellent les agriculteurs mobilisés à arrêter leurs actions.

C’est une formidable escroquerie. Le néolibéralisme met les agriculteurs français en concurrence avec ceux de Nouvelle-Zélande et d’Amérique Latine. La grande distribution étrangle les agriculteurs en baissant leurs prix pour augmenter ses marges. Le changement climatique menace la possibilité même de cultiver. Les lobbys des pesticides n’empoisonnent pas que la terre, mais aussi ceux qui la cultivent. Contrairement à ce que répète la FNSEA et les médias, le problème des agriculteurs ce ne sont pas «les écolos» mais tout cela.

La Confédération paysanne écrit sa colère : «Quel détournement de ce qui est demandé sur le terrain ! Donc on va poursuivre dans la dégradation de la santé des paysan-nes, de nos sols et de notre environnement. Et on va continuer à engraisser les multinationales des fabricants de pesticides… Scandale».

Ce qui se passe aujourd’hui donne l’impression d’une mise en scène. En effet, Macron n’attendait qu’un prétexte pour reculer sur les pesticides. Le ministre de l’agriculture Marc Fesneau et le patron de la FNSEA Arnaud Rousseau partagent les mêmes intérêts, ils ont la même vision du monde. Celle de l’agro-industrie, du profit et des mégabassines.

D’un côté, Fesneau est un militant acharné des produits chimiques et de l’agriculture intensive. En mai dernier, ne sachant pas qu’il était filmé, il avait ricané en disant à une interlocutrice à l’Assemblée «T’as vu, j’ai dit du bien des pesticides !» Ces gens sont des empoisonneurs, et ils en sont fiers. En septembre la Commission européenne renouvelait pour 10 ans l’autorisation du glyphosate, désherbant toxique, avec l’appui de ce Ministre.

Quant à Arnaud Rousseau, le chef de la FNSEA, c’est un manager multimillionnaire qui possède 700 hectares de terres et spécule sur les produits agricoles. Il fait partie de ceux qui étranglent les petits agriculteurs. Ces deux individus n’ont aucun intérêt commun avec les petits paysans qui bloquent les routes et les centrales de grande distribution.

Ce qui se joue aujourd’hui est une donc grande clarification. La FNSEA travaillait depuis le début avec Macron pour faire sauter une maigre mesure écologique. Et maintenant ?

Soit le mouvement se poursuit sans la FNSEA, avec des mots d’ordre clairs, en faveur des salaires, contre le néolibéralisme et la grande distribution. Soit la majorité des agriculteurs rentrent chez eux en laissant les dernières actions de blocage isolées et ils se feront déloger par la police assez facilement.

Il est donc crucial d’aller soutenir immédiatement et en masse les actions initiées par la Confédération Paysanne et les agriculteurs indépendants qui continuent de tenir

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#Nantes #Revolte #Paysans #agriculteurs

#Capitalisme, #Leclerc #Écologie, #LuttesSociales, #blocage #Répression

Révolte paysanne en pays nantais : la plateforme Leclerc toujours bloquée

La SCA Ouest est la centrale d’achat Leclerc qui approvisionne les 49 magasins et 72 drives dans le Sud Bretagne et Les Pays de la Loire. Elle est bloquée depuis le lundi 29 janvier, 21h par plusieurs dizaines de tracteurs et des centaines de paysans.

La #Grande-distribution et les #agro-industriels pressent comme des citrons les petits agriculteurs pour dégager des marges toujours plus folles qui vont dans la poche des #actionnaires et des #patrons. Ce lieu de blocage est donc hautement stratégique.

Tôt ce mercredi 31 janvier, un huissier adressait une ordonnance d’expulsion aux paysans en lutte à la demande de la direction de la plate-forme logistique. Les agriculteurs de la #ConfédérationPaysanne 44, du #GAB44, de la #CIVAM44 et les #non-syndiqués ont décidé de maintenir le blocage pour une durée indéterminée.

Un risque d’intervention policière n’est pas à écarter. N’hésitez pas à venir renforcer physiquement et matériellement le blocage.

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#Agricuteurs #Ecologie, #LuttesSociales

une fracture entre deux mondes agricoles

Quand le capitalisme pourrait finir par détruire le peu de paysans qui résistent encore : récit par un paysan du pays nantais

Lundi 29 janvier, comme tout le monde s’en doutait, les annonces du gouvernement n’ont pas stoppé la colère et les revendications du monde agricole, entièrement confondu. Parmi eux se classent trois grands syndicats qui ont du mal à se côtoyer. Leurs revendications sont, pour certaines, fortement contradictoires : la FNSEA, lobby de l’agro-industrie lié au pouvoir, la Coordination Rurale, proche de l’extrême droite, et la Confédération Paysanne, de gauche et opposée au productivisme.

En Loire-Atlantique, la Confédération Paysanne a choisi de faire une opération de tractage au niveau du pont d’Ancenis, à l’est de Nantes. Pendant près de 4 heures, quelques paysans ont sensibilisé les automobilistes et promeneurs de Loire aux problématiques de l’agriculture paysanne, notamment biologique. Les traités de libre échange des produits agricoles, qui mettent en concurrence les paysans français avec d’autres à l’autre bout du monde, ne leur permettent plus de se rémunérer justement et d’avoir des conditions de travail décentes.

Le modèle du capitalisme et de la grande distribution ne permet pas aux petites exploitations d’aujourd’hui d’écouler sereinement leurs productions. De plus, entre les prix d’achat et de revente pratiqués par les grandes et moyennes surfaces, les producteurs autant que les consommateurs sont volés. C’est notamment cette course à l’agrandissement, proposée par la FNSEA, qui ne se traduit que par une industrialisation croissante de la profession qu’il faut stopper. Pas besoin de produire toujours plus : nous pouvons déjà largement nourrir le pays et être autosuffisants avec ce qui peut être cultivé ou élevé dans l’hexagone.

Enfin, malgré un large soutien de la population aux agriculteurs, beaucoup rejettent les revendications du syndicat majoritaire, la FNSEA. En particulier la demande de faciliter encore plus l’usage de produits phytosanitaires sans chercher de solutions alternatives par des moyens publics conséquents ! Aucune réflexion non plus sur la course à l’agrandissement qui impacte les campagnes et détruisent ce qu’il reste de biodiversité, pourtant utile aux cultures.

L’avenir dira qui a eu tort ou raison mais les efforts du gouvernement ne peuvent, aux yeux des agriculteurs, se limiter à des paroles. L’ouverture d’un débat et d’une réflexion globale, faisant intervenir l’ensemble des acteurs autour de l’agriculture, est nécessaire, mais les actes sont indispensables. Les agriculteurs ne faibliront pas avant cela, en espérant peut-être que le reste de la population se joigne à eux par des manifestations de soutien.

Dans les alentours de Nantes, le blocage de la centrale d’achat Leclerc à Saint Étienne de Montluc est en place depuis ce lundi 29 janvier à 20h. Ce blocage est prévu pour durer, et nous vous communiquerons plus d’informations dès que possible.

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#Gouvernement, #LuttesSociales, #Maintiendelordre #Agriculteurs #Blocage

Darmanin barricade Paris contre les agriculteurs

À partir de demain lundi 29 janvier, les agriculteurs vont entamer le «siège de Paris pour une durée indéterminée». Tous les axes menant à la capitale seront occupés par les agriculteurs selon le syndicat majoritaire. Le marché de Rungis, le plus important d’Europe, est la principale cible.

➡️ Si Rungis est réellement bloqué, Paris peut être en pénurie de nourriture en 72 heures. C’est une infrastructure extrêmement stratégique, vitale pour la capitale. En réponse, Darmanin déploie 15.000 forces de l’ordre pour «empêcher tout blocage de Rungis, des aéroports d’Île de France et interdire toute entrée dans Paris».

➡️ Le gouvernement hausse le ton. Il compte «empêcher que les tracteurs entrent dans Paris et les grandes villes». Darmanin déclare : «La première consigne est de garantir que les tracteurs ne rentrent pas dans les grandes villes».

➡️ C’est donc la fin de la récréation : les agriculteurs avaient le droit de saccager quelques magasins, de brûler quelques camions et de faire sauter quelques bâtiments de l’État en province, à plusieurs centaines de kilomètres de l’Élysée, mais on ne touche pas à la capitale.

➡️ Ainsi, des blindés ont été déployés, comme contre les Gilets Jaunes et comme lors des émeutes populaires de l’été dernier. La préfecture de Paris va aussi lancer des drones sur l’Île-de-France. Le mouvement agricole est donc à un tournant : après le temps de la mise en scène entre la FNSEA et le gouvernement, c’est le temps du véritable rapport de force. D’ici 24h, on saura si la colère des agriculteurs entre dans une confrontation frontale avec le pouvoir. Et si tel est le cas, la répression risque de se déchaîner.

➡️ Localement, la Confédération Paysanne organise des actions tous les jours sur tout le territoire, n’hésitez pas à aller les soutenir ou à renforcer les blocages, voir en organiser d’autres

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#Agriculture, #Ecologie, #LuttesSociales, #Manifestation

Les meilleurs slogans aperçus sur les tracteurs

Pour couvrir la révolte des agriculteurs, comme toujours, les #médias-dominants ont choisi de ne donner la parole qu’à leurs alliés de classe : les grands patrons de l’ #agro-industrie et représentants de la #FNSEA, le #lobby pollueur et productiviste lié au Macronisme.

Mais la colère des agriculteurs va bien au-delà de simples revendications sur le gasoil ou les normes écologiques, comme aimerait le faire croire la FNSEA. Pour beaucoup, c’est une colère pour la dignité, pour des rémunérations justes et la fin du #néolibéralisme. La preuve avec les slogans affichés sur les tracteurs à Nantes et à Angers ces derniers jours, qui allient humour et #anticapitalisme, et dénoncent ouvertement la FNSEA et les pesticides.

Contrairement à l’idée martelée dans les médias, ces agriculteurs n’opposent pas l’écologie à leur métier, au contraire. Ils souhaitent une agriculture respectueuse de la terre et du vivant et non soumise aux intérêts financiers. Ils ne méritent pas le mépris, trop répandu à gauche, vis-à-vis du monde rural. On ne peut pas penser la société du futur sans prendre en compte la question cruciale de l’agriculture qui nous nourrit toutes et tous.

Rappelons que les #paysan-nes de la #ConfédérationPaysanne étaient présent-es dans de nombreux cortèges pour défendre les retraites en 2023, mais aussi contre les mégabassines ou régulièrement dans les manifestations nantaises depuis des années.

Une partie du monde paysan est partie prenante du combat social, et doit être soutenue ! Ne les laissons pas seul-es.

Photos : RAAF et CA

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#Capitalisme, #Ecologie, #LuttesSociales

Sabotages, blocages, explosions : que se passe-t-il chez les agriculteurs ?

Une souffrance bien réelle récupérée par le lobby de l’agro-industrie

Vendredi 19 janvier, une explosion souffle le rez-de-chaussée de la DREAL de l’Aude – la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement. Un bâtiment de l’État est détruit par une bombe. L’action est revendiqué par le CAV ou comité d’action viticole, un groupe clandestin de producteurs de vin.
Casse autorisée

Cette action intervient dans le cadre d’un fort mouvement du monde agricole. En plus de cette explosion, il y a depuis plusieurs semaines de nombreux sabotages, des blocages très puissants d’autoroute par des tracteurs, des préfectures saccagées… Le 22 janvier, une ligne de TGV près de Sète est même bloquée par des tracteurs, déplaçant sur les rails des pneus et des déchets.

Toutes ces actions sont impressionnantes. On se souvient qu’une procédure anti-terroriste avait été ouverte contre «l’ultra-gauche» en 2008 pour avoir perturbé une ligne de TGV : la lamentable affaire Tarnac. On se souvient aussi des arrestations massives et des mutilations lors de manifestations pour des dégradations infimes en comparaison des actions menées par les agriculteurs. On se souvient des accusations «d’éco-terrorisme» à propos des manifestations pour les ressources en eau à Sainte-Soline. Quant à l’explosion d’un bâtiment public, on préfère ne même pas imaginer les conséquences répressives et médiatiques si cela venait d’un groupe anticapitaliste.

Ici, rien de tout cela. Emmanuel Macron appelle les préfets à écouter «les problématiques» des agriculteurs en colère. Gabriel Attal reçoit leurs représentants directement à Matignon. La chaîne d’extrême droite Cnews, qui d’habitude s’inquiète de «l’ensauvagement» et des «violences», soutient le mouvement et met son logo à l’envers en solidarité, comme les agriculteurs qui renversent les panneaux de signalisation. Quand un mouvement contestataire est à ce point couvert par les médias des milliardaires et le gouvernement, il y a anguille sous roche.
Un mal-être réel

Soyons clairs : le monde agricole a toutes les raisons de se révolter. La France est un grand pays agraire et comptait en 1945 10 millions de paysans, soit plus d’un quart de la population. Il n’y avait plus que 400.000 agriculteurs en 2019, une division par 20.

C’est tout un monde qui a disparu. Des savoir-faire, des sociabilités, des campagnes vivantes qui ont été tuées. Le productivisme a tout détruit, le remembrement des années 1960 a créé de grandes parcelles concentrées dans toujours moins de mains, l’agro-industrie a transformé les paysans en entrepreneurs obligés de produire toujours plus pour être rentables et obtenir des subventions, le tout arrosé de pesticides.

Aujourd’hui, les agriculteurs sont durement touchés par les suicides, très nombreux dans la profession, mais aussi les accidents, les maladies, la solitude, les pressions de la grande distribution. La force de travail agricole est en souffrance, c’est incontestable.

Dans les années qui viennent, une grande partie des agriculteurs partira en retraite, et il y a de gros risques de rachat des terres par les grands groupes qui cumuleront les hectares, renforçant encore les logiques productivistes au dépend des petits producteurs.
Une récupération par le lobby agro-industriel lié au gouvernement

Ce qui est encore plus tragique, c’est que ce monde agricole en détresse se jette dans les bras de ceux qui sont responsables de ses malheurs.

Celui qu’on voit défiler actuellement sur les plateaux télés et dans les bureaux du gouvernement s’appelle Arnaud Rousseau. On l’entend à la radio dire «ce que veulent les agriculteurs, c’est redonner une forme de dignité à leur métier».

Pourtant, Arnaud Rousseau est de ceux qui détruisent la dignité de cette profession. Il dirige la FNSEA, puissant lobby de l’agro-industrie lié au gouvernement. C’est la FNSEA qui encourage le productivisme, l’agriculture néolibérale, les dérégulations. C’est la FNSEA qui permet aux gros exploitants de manger les petits. C’est la FNSEA qui a détruit la paysannerie. Il est donc déroutant de voir que l’organisme responsable du mal-être paysan soit devenu son porte-voix.

Mais il y a pire. En plus de diriger la FNSEA, Arnaud Rousseau est à la tête d’une énorme exploitation de 700 hectares et président du groupe Avril, une multinationale de l’agrobusiness spécialisé dans l’huile, qui a réalisé plus de 9 milliards d’euros de recettes en 2022. Oui, 9 milliards.

Les raisons de ces chiffres records ? L’inflation. Son groupe a augmenté son chiffre de 32% par rapport à 2021, et surtout réalisé 218 millions d’euros de profits, une hausse de 45% sur un an. Rousseau s’est enrichi sur les classes populaires qui ont payé plus cher. Il est aussi directeur général de Biogaz du Multien, une entreprise spécialisée dans la méthanisation.

Arnaud Rousseau n’a rien du paysan attaché à sa terre. C’est un entrepreneur, un grand patron qui règne sur ses hectares comme un manager régnerait sur une usine. Il est diplômé de l’European Business School de Paris, et fait du courtage de matières premières agricoles sur les marchés financiers. Quels sont les points communs entre Arnaud Rousseau et le petit agriculteur de Bretagne qui peine à boucler ses fins de mois ? Aucun. Si ce n’est que le premier vit sur la misère du second.
Le monde paysan est une lutte des classes

Revenons à l’explosion dans le Sud de la France. En novembre dernier, près de 6000 vignerons s’étaient rassemblés à Narbonne à l’appel de la FNSEA, et dénonçaient la situation catastrophique des vignerons en 2023. Parmi les responsables pointés du doigts : «les écologistes extrémistes» qui imposent, selon eux, des normes «intenables».

La FNSEA réclamait alors au gouvernement des aides d’urgence et de limiter la concurrence avec les vins étrangers, alors que de nombreux vignerons français bénéficient eux-mêmes de l’exportation de leurs vins. La revendication principale était donc une forme de protectionnisme à la Trump, d’où tout le monde sort perdant (sauf les patrons).

Toujours est-il que le Comité d’Action Viticole a le droit de poser des bombes alors même que toute contestation sociale est écrasée d’une main de fer. Le CAV a d’ailleurs commis de nombreux attentats depuis les années 1960, y compris en tuant un policier ou en faisant sauter une permanence du PS près d’une école, sans que ses membres soient vraiment inquiétés.

La colère des agriculteurs est-elle condamnée à être récupérée par les lobbys de l’agro-business, à la grande satisfaction des néolibéraux au pouvoir ? Non. Il existe aussi la Confédération Paysanne, un syndicat marqué à gauche, opposé à l’agriculture productiviste et plutôt altermondialiste, qui dénonce les solutions portées par la FNSEA.

Opposée à l’accaparement des terres et à l’agriculture intensive, la Confédération Paysanne se bat réellement pour la dignité du métier, pour la fin des monopoles dans les campagnes et le retour à la terre.

Dans le cas des vignerons, la Confédération soulignait l’hypocrisie de l’agriculture intensive qui survit grâce aux subventions, et expliquait que «déplorer de faibles récoltes liées à la sécheresse dans un contexte général de surproduction» n’avait pas de sens «alors que nous devons envisager des mesures de régulation et de solidarité pour limiter la distorsion flagrante entre les secteurs irrigués et ceux qui ne le sont pas» ou encore la proposition de détruire les parcelles les plus isolées.
Pour une agriculture respectueuse des hommes et de la terre

Et devinez quoi ? La Confédération Paysanne, elle, est réprimée. Quand elle défend le bocage de Notre-Dame-des-Landes contre un projet d’aéroport. Quand elle manifeste contre les OGM ou les pesticides. Quand elle lutte contre l’accaparement des terres par l’agro-industrie ou contre les mégabassines. Les membres de ce syndicat sont alors gazés, arrêtés, dépeints comme de dangereux contestataires dans les médias, et plus comme de sympathiques agriculteurs en colère.

Pour le pouvoir, il y a donc les «bonnes» révoltes agricoles et les mauvaises. Étant donné le traitement médiatique de la contestation actuelle, vous devinez aisément quels sont les intérêts qui sont défendus.

Mais qu’on ne s’y trompe pas : aucune solution ne viendra des propositions de soutien à l’agriculture industrielle et polluante. C’est le modèle agricole qui est à changer, pas seulement l’importance des allocations ou les règles écologiques. Si la colère des paysans est juste, les cibles qu’elle vise ne le sont pas : il y a bien une lutte des classes entre gros exploitants et petits producteurs, et c’est elle qu’il faut raviver. Au-delà de la Confédération Paysanne, des expérimentations ont lieu partout pour une autre agriculture, respectueuse de la terre, de la diversité et du vivant.

dunoir@diaspora-fr.org

#Capitalisme, #Gouvernement, #LuttesSociales

#Agriculteurs :

La FNSEA a déjà trahi le mouvement

Lien de la video

#Jérôme-Bayle est l’une des stars médiatiques du mouvement de colère des agriculteurs. Membre des «Jeunes Agriculteurs», une branche de la #FNSEA, le “syndicat” agro-industriel, il était présenté comme le leader des blocages organisés dans le Sud-Ouest.

Ce vendredi 26 janvier, ce #lobby agricole est apparu tel qu’il est : un allié du gouvernement. Jérôme Bayle a carrément participé au meeting médiatique de Gabriel #Attal, il a appelé à lever les blocages – un appel relayé par le parti macroniste Renaissance – et a même été filmé en train de glisser des mots doux – ou son RIB ? – à Christophe Bêchu, ministre de Macron.

La FNSEA a la même vision du monde et les mêmes projets que les macronistes : une agriculture productiviste, bourrée de pesticides, où règnent les gros exploitants avec leur logique de patrons qui cumulent les hectares, alors que les petits paysans sont exploités ou brisés par le système.

Si le mouvement s’arrête maintenant, alors la FNSEA et les Macronistes auront réussi leur mise en scène. Et les paysans continueront de mourir à la tâche. Mais si la base des agriculteurs continue le mouvement sans eux, alors cela témoignera d’une véritable révolte contre le système en place, qui détruit la terre et ceux qui la cultivent, le système d’agro-business qui fait souffrir tout le monde pour le profit de la grande distribution et des vendeurs de produits chimiques.

À suivre dans les prochains jours.

dunoir@diaspora-fr.org

#Agriculture #Inégalités, #LuttesSociales, #Manifestation,

Agriculteurs : rejoindre la colère

Depuis des mois, le monde agricole mène des actions pour montrer sa colère. Au début, le mouvement était totalement contrôlé par la FNSEA, détestable lobby de l’agro-industrie lié au gouvernement et largement responsable de la souffrance des petits agriculteurs. Ces derniers jours, l’explosion est générale, avec des actions paysannes dans tous les sens, parfois spontanées, et échappant à la FNSEA qui fait tout pour rattraper le train en route.

lire l'article complet plein de lien a voir .... : https://contre-attaque.net/2024/01/26/agriculteurs-rejoindre-la-colere/

dunoir@diaspora-fr.org

#Gilets-Jaunes

#Gouvernement, #Histoire, #LuttesSociales, #Revolte, #JusticeSociale #Ordre, #Violences, #ViolencesPolicières #Blocages #Flux #Democratie, #Moncul !

5 ans : joyeux anniversaire au mouvement des Gilets Jaunes !

Le #17Novembre2018, une onde fluorescente déferle sur le pays. Des milliers de #ronds-points et de routes bloquées, les grandes surfaces paralysées, des centres de pouvoir attaqués, préfecture et péages en flammes, les beaux quartiers parisiens pris d’assaut…

Une révolte inédite, incontrôlable et protéiforme pendant plusieurs mois, pour la justice sociale et, rapidement, pour la chute du Régime.

Le 17 novembre 2018 commençait la plus grande vague insurrectionnelle en France depuis Mai 68. Le soulèvement n’a été contenu que par des centaines de milliers de munitions policières, des milliers d’arrestations et de blessé-es.

Mais les braises couvent encore. Toutes les raisons qui ont provoqué le soulèvement des Gilets Jaunes sont encore là. Elles se sont même énormément aggravées : vie chère, mépris, misère, répression…

C’était il y a 5 ans et le pouvoir est chaque jour plus crapuleux, la situation sociale chaque jour plus invivable. Les puissants espèrent se maintenir en organisant une transition vers un régime proche du fascisme.
Rien ne dit qu’ils y parviendront. Les Gilets Jaunes ont montré qu’aucune forteresse n’était imprenable.

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#Voir #Film #FilmeDocumentaire #Documùentaire #Gilets-Jaune, "Histoire, #LuttesSociales, #Médias-Indépendant

«Les magnifiques sauvages» : le documentaire sur les Gilets Jaunes

Regardez, partagez, discutez du nouveau documentaire de Cerveaux non disponibles sur le soulèvement des Gilets Jaunes, qui sort pour le 5ème anniversaire du mouvement.

«Que retiendra-t-on des Gilets Jaunes dans quelques décennies ? Si l’on laisse le pouvoir politico-médiatique décider, les gilets jaunes resteront dans l’histoire comme un mouvement de sauvages ayant tout détruit pour pouvoir rouler moins cher.

Un épiphénomène, certes spectaculaire, mais qui ne laissera aucune trace dans la société. Sauf que nous savons que la réalité est tout autre. Et puisqu’il est encore temps de le rappeler, ce film donne la parole à quelques-uns des dizaines de milliers de magnifiques sauvages qui ont vécu, de l’intérieur ou comme observateurs, cette bataille pour un monde meilleur, plus humain, plus juste, réellement démocratique. L’occasion de se souvenir à quel point l’amour et l’amitié ont été le principal moteur de ce feu de joie.

Les Magnifiques Sauvages est disponible gratuitement sur toutes les plates-formes de Cerveaux Non Disponibles dès le 13 novembre, à l’occasion du 5ème anniversaire d’un des soulèvements populaires les plus importants depuis plus d’un siècle.»

Le film est à voir sur YouTube Ici :
- Invidious : https://invidious.fdn.fr/search?q=+Les+Magnifiques+Sauvages+%5BFilm+Documentaire+sur+les+Gilets+Jaunes%5D+
- Piped : https://piped.video/watch?v=nEHYqyQJxu0
- Youtbe : https://www.youtube.com/watch?v=nEHYqyQJxu0

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#Carhaix #Hôpital, #LuttesSociales, #Santé #Finistère #Bretagne #Résistances

Carhaix : victoire de la lutte pour l’hôpital public

Bretagne, terre de résistances

30 septembre, les habitants de Carhaix, dans le Finistère, montraient une nouvelle fois leur capacité de résistance. Une foule nombreuse s’était réunie devant la préfecture de Quimper, protégée par des gendarmes. Les militaires avaient gazé et chargé la foule, y compris des élus. Un feu était allumé devant la préfecture et une catapulte, symbole des luttes sociales de la ville, était amenée devant les gendarmes. Les manifestants promettaient de revenir jusqu’à obtenir la réouverture des #urgences en continu dans leur ville.

Il faut dire que la colère était vive. Dans la nuit du 27 au 28 septembre, une fillette de 6 mois était décédée à Carhaix après avoir rencontré des difficultés respiratoires, faute de prise en charge. L’enfant n’a pas pu être admise aux urgences, fermées de 18h30 à 8h30. Mi-septembre, une personne âgée était décédée après une chute car elle n’avait pas non plus été prise en charge à Carhaix. Réorientée vers Quimper, elle était décédée durant le trajet.

Le 27 octobre, le CHU Brest-Carhaix et les services de l’État ont signé un protocole «pour la sortie de crise et le développement» de l’établissement, en présence d’élus locaux. Une situation inédite en quinze ans. Ce document note noir sur blanc le maintien de tous les services de l’établissement et évoque plusieurs projets à moyen terme. Il promet notamment de nouveaux équipements et le maintien des services essentiels – médecine, chirurgie et obstétrique.

Deux bémols cependant : les syndicats qui ont animé le mouvement n’ont pas été conviés aux discussions et appellent donc à rester en alerte. De même, le comité de vigilance est sur le qui-vive, car aucune date de réouverture des urgences, 24 heures sur 24, n’est annoncée pour l’instant.

Cette victoire demeure une preuve de plus que seule la lutte et le rapport de force paient. Face au #néolibéralisme qui menace nos vies, il faut se battre sur tous les fronts.

Une grande manifestation des colères bretonnes était attendue ce samedi devant la préfecture de Quimper et terrorisait les autorités, qui ont dû faire des concessions. Cette mobilisation est remplacée par une «fête revendicative» à Carhaix.

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#Grève #SansPapier #Exilés, #LuttesSociales, #Sport #JO2024

«Pas de papiers, pas de Jeux Olympiques» : 800 travailleurs sans papiers en Grève

Ce mardi 17 octobre, une grève massive et surprise a éclaté sur les chantiers d’Île de France. 150 travailleurs sans-papiers des chantiers des Jeux Olympiques et du Grand Paris et 650 intérimaires de plusieurs grandes entreprises se sont mis en grève dans plus d’une trentaine de lieux de la région parisienne. C’est l’une des plus grandes grèves de sans-papiers de l’histoire, à quelques mois de la plus importante compétition sportive prévue dans la capitale française.

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#14octobre #Capitalisme #LuttesSociales #Inégalité #Néo-Libéralisme

«On a faim» :

des grandes surfaces ciblées avant la mobilisation du 14 octobre

La nuit dernière, de nombreuses enseignes de grande distribution ont été ciblées à Nantes et dans son agglomération. Des tags «on a faim», «voleurs» ou encore appelant à la journée de mobilisation du 14 octobre sont apparus.

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#Mafia #capitaliste

#Capitalisme, #Gouvernement, #LuttesSociales

#Léo-Roesch sort de la «Paris School of Economics», un institut élitiste pour futurs #économistes. Cette année, il était conseiller spécial «chargé des #retraites» auprès du ministre du Travail #Olivier-Dussopt. Pile poil pour monter le projet de casse des retraites, imposé à coups de grenades et de 49.3 par le gouvernement au printemps 2023.

lire la suite : https://contre-attaque.net/2023/10/05/mafia-capitaliste/