#sondages

bliter@diaspora-fr.org

LA FIN DE LA Ve #RÉPUBLIQUE ? #Dissolution du #Macronisme et #blocage Ă  l' #AssemblĂ©e - #BenjaminMorel - #ÉLUCID

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https://www.youtube.com/watch?v=Vbk0bnS07tM

▶ Benjamin #Morel est #maĂźtre de #confĂ©rences en #droit #public Ă  l' #UniversitĂ© #Paris II PanthĂ©on-Assas. #SpĂ©cialiste des #questions #institutionnelles, il est l’ #auteur tout rĂ©cemment de « Le Parlement, temple de la RĂ©publique » et « #Rompre avec la #monocratie #prĂ©sidentielle: Comment #rĂ©former nos #institutions ».

Dans cette #interview pour le site #Élucid, Benjamin Morel et #OlivierBerruyer analysent les #rĂ©sultats de cette #Ă©lection #lĂ©gislative hors #norme, qui marque un bouleversement sans prĂ©cĂ©dent dans l' #histoire de la Ve #RĂ©publique. Les cartes ont Ă©tĂ© intĂ©gralement remaniĂ©es : le macronisme confirme sa descente aux enfers, le #RN poursuit sa percĂ©e, la #gauche est plus fracturĂ©e que jamais, et la paralysie de l' #AssemblĂ©e semble bien engagĂ©e. Sommes-nous en train d'assister Ă  la fin de notre RĂ©publique ?

00:00:00 - #Zapping
00:01:45 - Un point de non retour
00:12:00 - Le RN n'a pas perdu
00:14:58 - Adieu le macronisme
00:26:46 - L' #impact des #médias
00:34:59 - Le #rĂŽle des #sondages
00:37:30 - Le #barrage #républicain c'est terminé
00:41:44 - L' #avenir de l' #Ă©lectorat
00:43:27 - Pourquoi #voter RN ?
00:51:26 - Le #scrutin #proportionnel
01:02:58 - Rentre le #systÚme plus #démocratique et efficace
01:08:21 - À quoi s'attendre les prochains mois
01:13:23 - Question finale

https://invidious.fdn.fr/watch?v=Vbk0bnS07tM
#politique #analyse

alainlasverne@diaspora-fr.org

Macron : la fin de l'insouciance

« Je pense Ă  notre peuple auquel il faudra de la force d’ñme pour regarder en face le temps qui vient, rĂ©sister aux incertitudes, parfois Ă  la facilitĂ© et Ă  l’adversitĂ© et, unis, accepter de payer le prix de notre libertĂ© et de nos valeurs »...

Le peuple semble plutĂŽt prĂȘt Ă  faire payer... La servitude volontaire des USA avec privations annoncĂ©es, l'effondrement Ă©conomique pour cause d'explosion du prix des Ă©nergies, de l'inflation gĂ©nĂ©rale due Ă  la dĂ©bĂącle de l'euro, de la dĂ©dollarisation en cours et Ă  notre incapacitĂ© Ă  produire quoi que ce soit qui ferait notre indĂ©pendance, aprĂšs des dĂ©cennies de dĂ©sindustrialisation forcĂ©e par les patrons et politiques unis. Sans parler d'une guerre que personne n'a dĂ©cidĂ©, sauf le prĂ©sident, et qui nous met face Ă  un pays dont un seul missile peut dĂ©truire la France entiĂšre.

Cerise sur le gĂąteau, l'ElysĂ©e continue Ă  dĂ©penser 600000€/an en roses.

Bug massif : l'Elysée continue à acheter de l'uranium massivement et à prix d'or, pour nos centrales dont les 2/3 sont en panne...à la Russie.

#Macron #prixdelaliberté #servitudeUSvolontaire #UE #energies #prixenhausse #guerre #Russie #Ukraine #France #actu #sondages #IFOP
https://www.ifop.com/wp-content/uploads/2022/08/118722-Indices-de-popularite-Aout-2022.pdf

bliter@diaspora-fr.org

#AndrĂ© Bercoff : « Le #pouvoir aime un #peuple passif » - Le Zoom – #TVL

Alors que les #sondages affirment qu'un tiers des #Français pourraient s'abstenir le 10 avril, AndrĂ© Bercoff, en compagnie de StĂ©phane Guyot et Philippe Pascot publient " #Abstention piĂšge Ă  cons" ! La cĂ©lĂšbre voix de #SudRadio tire un signal d'alarme : "L'abstention est un trou bĂ©ant dans la #dĂ©mocratie reprĂ©sentative" et ouvre la voie Ă  toutes les dĂ©rives et surtout Ă  l'accession au pouvoir des minoritĂ©s organisĂ©es. Pour le #journaliste, de maniĂšre machiavĂ©lique, certains #dirigeants ont besoin de l'abstention : "Dissoudre le peuple, tel est le rĂȘve Ă©ternel de tous les Etats profonds de la planĂšte et tout particuliĂšrement de la France". AndrĂ© Bercoff n'en dĂ©mord pas : "Se servir de l'arme #Ă©lectorale, c'est aussi une forme de #combat" contre l'instauration de la #dĂ©mocrature !

https://www.youtube.com/watch?v=D_KIF2yYXeQ
#politique #Ă©lection

vincezd@pod.geraspora.de

#Présidentielle2022

Ça c'est un article solide que je rĂȘvais de lire depuis des semaines !

La gauche peut assurément passer le 1er tour 2022: rompre avec ce discours défaitiste

paru le 28 novembre sur le blog de MĂ©diapart de Eliot Thibault, en lecture intĂ©grale ici: https://linsoumission.fr/2021/12/13/la-gauche-peut-assurement-passer-le-1er-tour-2022/ À re-twitter pour les super-connecté·es.

L'analyse est vaste, je tente de vous allécher.

> il n’y a aucun doute Ă  avoir sur la possibilitĂ© mathĂ©matique pour un candidat de gauche Ă  fĂ©dĂ©rer autour des 20% nĂ©cessaires pour passer le 1er tour.

1) L’absence d’union n’est pas un problùme, pas plus que la multitude de candidatures

Aucune des 3 victoires de la gauche n’ont eu lieu dans un contexte d’union, malgrĂ© la candidature commune de 1965 et 1974.

(exemples et explications Ă  lire sur l'article)

seuls LFI et EELV devraient pouvoir assumer une grosse campagne, Ă  la fois car ils ont plus de chance d’atteindre le seuil de remboursement, mais aussi parce que ce sont les deux seules organisations Ă  avoir des ressources financiĂšres stables et/ou en augmentation depuis quelques annĂ©es.

2) La gauche n’est pas moins forte aujourd’hui

Il faut d’abord avoir en tĂȘte que Hollande en 2012 rĂ©alise au 1er tour le meilleur score d’un candidat de gauche depuis 1988, et ce alors qu’il avait Ă  sa propre gauche une concurrence Ă  peu prĂšs Ă©quivalente Ă  1995 pour Jospin et mĂȘme supĂ©rieure Ă  2007 pour Royal. L’ensemble de la gauche rĂ©alise pourtant au 1er tour plus de 43% en 2012, soit ~7pts de plus qu’en 2007, ~3pts de plus qu’en 1995, ~10pts de plus qu’en 1969 et 1965.

En 2017 Macron, tout malin qu’il a Ă©tĂ© en se faisant passer «centriste» auprĂšs des plus crĂ©dules, a rĂ©ussi Ă  rĂ©cupĂ©rer prĂšs de 50% des Ă©lecteurs de Hollande de 2012 S3. Il faut donc considĂ©rer l’électorat de Macron en 2017 comme principalement de centre gauche puisque 50 Ă  60% de ses voix proviennent de la gauche de 2012. Pour les plus rĂ©ticents, sachez que 25 Ă  30% des Ă©lecteurs de MĂ©lenchon avaient Macron en second choix, et ~50% des Ă©lecteurs de Macron avaient MĂ©lenchon ou Hamon en deuxiĂšme choix lors de ce scrutin.

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il faut ajouter Ă  cela un biais des sondages qui met en avant les Ă©lectorats trĂšs dĂ©cis et certains, excluant donc plus facilement les jeunes et/ou les classes populaires, ce qui favorise donc la droite et l’extrĂȘme droite depuis des annĂ©es. Le total gauche ne pourra donc pas tomber plus bas que ses ~30%, mais pourrait remonter un peu la campagne avançant

Pour ceux qui tentĂ©s de rĂ©pĂ©ter la lĂ©gende du « vote populaire » qui serait aujourd’hui fonciĂšrement d’extrĂȘme droite, apprenez que MĂ©lenchon en 2017 Ă©tait le premier choix des 18-24 ans, -35 ans, Ă©tudiants, inactifs, chĂŽmeurs, et le deuxiĂšme des ouvriers, employĂ©s, professions intermĂ©diaires, niveaux d’études Bac et infĂ©rieurs

la gauche, dans son ensemble, n’est pas plus handicapĂ©e que les autres familles politiques sur sa rĂ©serve de voix disponible et nĂ©cessaire pour atteindre le 2nd tour. Elle se maintient mĂȘme plutĂŽt bien dans un contexte dĂ©sormais plus large que deux pĂŽles majoritaires gauche/droite.

3) Le scénario «sondagio-médiatique» est bien souvent dans le faux

plein d'exemples sur les précédentes présidentielles !!! Besancenot, Jospin, Bayrou, Strauss-kahn, Joly, Juppé, Fillon, Le Pen toujours plus basse que prévue, Macron (de 15 à 24%), Hamon
 et **Mélenchon qui stagnait à 12% jusqu'à 2 mois avant les élections avant de réaliser 19.5%.

L’extrĂȘme droite est souvent surestimĂ©e (Le Pen de 5pts en 2012, 6pts en 2017), MĂ©lenchon a rĂ©alisĂ© deux grosses ascensions, dont une impressionnante (+8pts en 1 mois en 2017)

4) La marche pour atteindre le second tour sera basse

l’effondrement des partis traditionnels dans les scrutins nationaux*** a produit une situation nouvelle, pourtant bien peu prise en considĂ©ration : la marche pour le 2nd tour se situe d’avance autour de 20%, et plusieurs candidats auront le potentiel de l’atteindre.

Certains sondages, avec l’arrivĂ©e de Zemmour, mettent dĂ©jĂ  ce seuil Ă  18%, puis 16% le temps de finir la rĂ©daction de cet article

plus personne ne peut s’appuyer sur le confortable 25 Ă  30% au 1er tour qui Ă©tait souvent la score des vieux partis (PS et UMP/LR) par le passĂ©.

Macron reste dans un poids similaire au scrutin précédent.

Autrement dit la moindre concurrence sĂ©rieuse sur son aile gauche ou autour de LR (ou mĂȘme un improbable retour du centre), risque de le grignoter assez facilement.** Partir pour la prĂ©sidentielle avec une moyenne trĂšs constante de sondages Ă  ~24% quand la marche pour le 2nd tour peut se retrouver Ă  20%, ne doit pas le mettre dans une position si rassurante. D’autant que dĂšs les premiers dĂ©bats, il sera acculĂ© de tous les cĂŽtĂ©s**

5) Revenir Ă  la rĂ©alitĂ© et s’autoriser un droit Ă  l’intelligence

toute candidature aujourd’hui autour des 8-10% peut totalement doubler son score durant les 5 mois de campagne à venir, et donc passer le 1er tour, car oui : une campagne ça se mùne.

6) Complément : Et le second tour ?

chaud chaud.

#melenchon #mélenchon #jadot #macron #lfi #sondages #élections (piÚges à xxx ?) #france #médiapart

vincezd@pod.geraspora.de

#melenchon #sondages #Présidentielle2022

(ceci est un exercice de contorsionnisme: les sondages c'est pas top mais y'en a des plus justes que d'autres ! En effet trois nouveaux sondages prennent en compte le vote populaire.)

Nouveaux sondages: la dynamique se confirme: Mélenchon crédité à 13%, à 3 points du second tour

Mélenchon donné à 13%, derriÚre Zemmour (15%), Le Pen (16%), Pécresse (16%) et Macron (22%). #Jadot crédité à 5% (-2 points).

Pourquoi regarder ces sondages ?

Contrairement aux instituts de sondage IPSOS et IFOP qui ne gardent dans leur Ă©chantillon que les personnes certaines Ă  10/10 d’aller voter, gommant ainsi le vote populaire, le nouvel institut de sondage Cluster 17 prend en compte plus largement les Ă©lecteurs indĂ©cis, et arrive au rĂ©sultat prometteur ci-dessous.

Trois autres sondages parus cette semaine confirment en effet la hausse du candidat de l’Union Populaire et la chute des autres candidats de gauche. Harris Interactive, Odoxa et BVA confirment ainsi une hausse de Jean-Luc MĂ©lenchon respectivement de +1%, +1,5% et +1,5%.

MĂ©lenchon cartonne chez les 18/24 ans

Le candidat de l’Union populaire cartonne chez les 18/24 ans, estimĂ© Ă  22% par le sondage BVA paru cette semaine, au coude Ă  coude avec Emmanuel Macron. Pour rappel, en 2017 le leader insoumis avait Ă©tait le premier choix des 18-24 ans et des moins de 35 ans.

https://linsoumission.fr/2021/12/10/sondages-la-dynamique-melenchon-se-confirme/

#mélenchon #élections (piÚge à xyz ?)

vincezd@pod.geraspora.de

#melenchon

Quoi, 20 minutes sans nouveau post sur ce tag ? Non mais c'est scandaleux.

#bompard #lfi #rn #fn #smic #lepen #sondages

NOUS POUVONS REUNIR UNE MAJORITE AVEC JEAN-LUC MELENCHON !

Dire que la France est seulement intéressée par les thématiques de droite est mensonger.

https://linsoumission.fr/2021/10/20/nous-pouvons-reunir-une-majorite-avec-jean-luc-melenchon/

Sur les sondages, pour comprendre ce que M. Bompard dit (re) lire cette intéressante analyse sur certains biais des récents sondages: https://linsoumission.fr/2021/10/02/les-chiffres-secrets-des-sondages-par-jean-luc-melenchon/


68% des français sont pour la #retraite à 60 ans à taux plein !
79% pour augmenter le #SMIC !
62% pour la VIĂš #RĂ©publique !

Ces mesures peuvent réunir une majorité dans ce pays ! Nous les défendons avec Jean-Luc Mélenchon !

Dire que la France est seulement intéressée par les thématiques de droite est mensonger.


Et amenez-moi de la contradiction, mer!
credi.

#manuelbompard #abstention #elections

refondation2022@diaspora-fr.org

//PRESSE// Alexandre Langlois demande au Conseil supĂ©rieur de l'audiovisuel CSA de clarifier les rĂšgles du jeu de la campagne #prĂ©sidentielle : "« Les sondages donnent au second tour Eric Zemmour face Ă  Emmanuel Macron qui, Ă  l’heure actuelle, ne sont mĂȘme pas candidats », expose le candidat qui regrette qu’il n’y ait pas de rĂšgles pour les sondages alors que depuis la derniĂšre campagne prĂ©sidentielle, en 2017, ï»żles temps de parole des candidats sont en partie calculĂ©s sur l’importance que leur accordent les instituts." par Ouest France #AlexandreLanglois #Refondation2022 #LibertĂ©etResponsabilitĂ© #CSA

https://www.ouest-france.fr/elections/presidentielle/presidentielle-petit-candidat-il-demande-au-csa-plus-de-visibilite-c05bc872-2d92-11ec-806e-9617b2a03500

#politique #France #CSA #acrimed #médias #sondages #justice #égalité #équité

refondation2022@diaspora-fr.org
wazoox@diasp.eu

Des ombres planent sur les sondages en vue de la présidentielle - AOC media - Analyse Opinion Critique

#politique #sondages #manipulation

Les échecs récents des sondeurs concernant les intentions de vote des élections régionales ont mis en évidence les problÚmes structurels de leurs pratiques et laissent augurer de grandes incertitudes pour la prochaine présidentielle.

Tous les sondages effectuĂ©s au mois de juin pour le premier tour des Ă©lections rĂ©gionales 2021 ont surestimĂ© le vote en faveur du Rassemblement National, de l’ordre de 4 Ă  10 points selon les rĂ©gions (sauf pour la Corse oĂč le RN est trĂšs faible). En Occitanie, en Auvergne-RhĂŽne-Alpes et en Normandie, les 10 points ont Ă©tĂ© atteints, ce qui est une situation inĂ©dite. MĂ©caniquement, ces Ă©carts ont Ă©tĂ© prĂ©judiciables Ă  d’autres listes. Ainsi en Occitanie, la liste PS/PCF/PRG a pu perdre prĂšs de 11 points. Pris de court par ce fiasco gĂ©nĂ©ralisĂ© les sondeurs ont donnĂ©, de concert, une explication improvisĂ©e : les Ă©carts auraient Ă©tĂ© dus Ă  leur sous-estimation de l’abstention. En fait il n’en est rien car, dans leurs approches, leurs estimations de l’abstention n’ont pas de lien avĂ©rĂ© avec l’amĂ©lioration des estimations d’intention de vote.

En rĂ©alitĂ© les causes de la dĂ©route sont structurelles et donc moins avouables. Elles concernent essentiellement le mode de sĂ©lection des Ă©chantillons et l’introduction de correctifs par des redressements inappropriĂ©s.
Un mode d’échantillonnage impropre

Depuis une dĂ©cennie, l’accroissement de la concurrence, due Ă  l’émergence de nouveaux prestataires opĂ©rant Ă  bas coĂ»ts et dans de brefs dĂ©lais par l’entremise d’Internet, a tirĂ© vers le bas la qualitĂ© des Ă©chantillons. Pratiquement tous les Ă©chantillons sont aujourd’hui extraits de rĂ©servoirs de personnes – les panels – qui s’inscrivent d’elles-mĂȘmes sur des sites Internet ad-hoc. Pour chaque sondage, des questionnaires sont envoyĂ©s Ă  une sĂ©lection de panĂ©listes, simplement calibrĂ©e sur les quotas sociodĂ©mographiques usuels (Ăąge, genre, catĂ©gorie socio-professionnelle, zone gĂ©ographique), et rĂ©pond alors qui veut. Ce mode d’auto-sĂ©lection des rĂ©pondants transgresse les principes fondamentaux de l’échantillonnage. Les Ă©tudes fondĂ©es sur des volontaires spontanĂ©s ont Ă©tĂ© sources d’échecs retentissants dans l’histoire des sondages car elles recĂšlent de biais importants. Faute de recrutement avec des tirages alĂ©atoires, elles n’ont plus Ă©tĂ© considĂ©rĂ©es comme des sondages Ă  proprement parler.

Dans les sondages d’intentions de vote actuels, des biais sont avĂ©rĂ©s. Les rĂ©pondants ont un intĂ©rĂȘt plus prononcĂ© pour la politique, donc sont moins abstentionnistes, et ils sont de toute Ă©vidence plus gros utilisateurs d’Internet. On a pu Ă©galement observer Ă  travers les enquĂȘtes rĂ©centes une prĂ©sence plus importante de sympathisants du RN qui peut s’expliquer, entre autres, par le fait que les plus gros utilisateurs d’Internet sont plus adeptes des rĂ©seaux sociaux et plus exposĂ©s aux thĂšses antisystĂšmes.

Se souvient-on encore que Marine Le Pen a Ă©tĂ© surestimĂ©e de 4 points en moyenne dans les sept derniers sondages qui ont suivi le dĂ©bat avec Emmanuel Macron au deuxiĂšme tour de la prĂ©sidentielle de 2017 ? Autrement dit, ces Ă©chantillons ne sont pas franchement reprĂ©sentatifs de l’électorat en dĂ©pit de l’usage des quotas, ce qui montre au passage que le terme « reprĂ©sentatif » attribuĂ© Ă  la mĂ©thode des quotas est totalement abusif.

Pour mettre en Ă©vidence le biais RN lors des derniĂšres Ă©lections rĂ©gionales, nous disposons de trĂšs peu de donnĂ©es brutes car les sondeurs ne livrent que des rĂ©sultats « redressĂ©s ». Seule la sociĂ©tĂ© OpinionWay joue la carte de la transparence dans ses notices dĂ©posĂ©es Ă  la Commission des Sondages en indiquant ses rĂ©sultats bruts. On y constate une prĂ©dominance modĂ©rĂ©e de surestimations du RN. Sur les sept sondages effectuĂ©s en juin avant le premier tour, les Ă©carts par rapport aux scores rĂ©els fluctuent de 0 Ă  + 7 points avec une exception de – 4 points.

On est donc sorti de la situation traditionnelle oĂč le vote Le Pen Ă©tait trĂšs minorĂ©. Les sondeurs ayant des pratiques identiques et publiant des rĂ©sultats trĂšs proches ce que l’on peut observer chez OpinionWay, cela vaut indĂ©niablement pour tous les instituts.
Des redressements Ă  contre-sens

Les sondeurs sont conscients des biais qui affectent leurs rĂ©sultats d’enquĂȘtes et les reconnaissent occasionnellement. De façon gĂ©nĂ©rale, ils ne se sont jamais satisfaits de leurs rĂ©sultats « bruts », ce pourquoi ils opĂšrent des procĂ©dures de « redressement » en rĂ©ajustant certaines variables clĂ©s ayant un lien escomptĂ© avec les variables Ă  estimer, tout comme on ajuste l’échantillon sur des quotas lors de la sĂ©lection.

Dans les sondages d’intentions de vote, les rĂ©sultats d’élections antĂ©rieures sont choisis comme critĂšres de redressement. Cela signifie qu’on interroge les rĂ©pondants sur leur vote au premier tour de la prĂ©sidentielle 2017, en calant les dĂ©clarations obtenues, qu’on appelle souvent « souvenir » ou « reconstitution du vote », sur les rĂ©sultats rĂ©els de l’élection (en utilisant des coefficients ou « pondĂ©rations »).

En bref, postulant que les choix politiques prĂ©sents sont bien corrĂ©lĂ©s aux choix passĂ©s, un dĂ©ficit par rapport au scrutin passĂ© entrainera automatiquement une hausse de la mĂȘme tendance politique aujourd’hui. Si 17 % des rĂ©pondants dĂ©clarent avoir votĂ© Le Pen en 2017 alors que son score a Ă©tĂ© de 21 %, ces rĂ©pondants se verront attribuer un poids supĂ©rieur Ă  1, prĂ©cisĂ©ment Ă©gal au rapport 21 sur 17. À l’inverse, un excĂšs entrainera un abaissement.

Dans un ouvrage rĂ©cent[1], j’ai mis en Ă©vidence la fragilitĂ© et l’instabilitĂ© de ce type de redressements. Cela tient, pour l’essentiel, au fait que le « souvenir » est Ă©tonnamment peu fidĂšle Ă  la rĂ©alitĂ©, y compris Ă  court terme. Par ailleurs, de nombreux sondĂ©s ne rĂ©pondent pas Ă  la question et les corps Ă©lectoraux ne coĂŻncident pas Ă  plusieurs annĂ©es d’intervalle.

La faible correspondance entre le souvenir dĂ©clarĂ© et la rĂ©alitĂ© induit alors de forts coefficients et donc, de fortes modifications des rĂ©sultats bruts. Ces effets sont d’autant plus importants que l’on s’éloigne dans le temps ou que l’on s’intĂ©resse Ă  des Ă©lections de natures diffĂ©rentes. De plus, alors que la technique est simple sur le principe, l’issue des pondĂ©rations est incontrĂŽlable Ă©tant donnĂ© la complexitĂ© des arbitrages en jeu. On est loin de pouvoir choisir directement le coefficient Ă  donner au score Le Pen comme on a pu l’entendre dire par les directeurs d’instituts.

Il y a une ou deux dĂ©cennies, lorsqu’on sondait par tĂ©lĂ©phone ou en face Ă  face, la sous-estimation du vote Le Pen pĂšre (ou d’une liste FN) Ă©tait trĂšs importante en raison d’une dissimulation prononcĂ©e de l’intention de vote correspondante, pour les souvenirs comme pour l’élection Ă  venir Ă©videmment. Pour rĂ©ajuster les dĂ©clarations de souvenirs on devait surpondĂ©rer les individus ayant alors votĂ© pour le candidat FN qui, pour beaucoup (mais pas tous), dĂ©claraient encore vouloir voter pour lui « aujourd’hui », ce qui rĂ©haussait mĂ©caniquement son score prĂ©sent. La correction allait dans le bon sens mais de façon imprĂ©cise, ce qui explique les mauvaises estimations comme ce fut le cas en 2002.

Il faut reconnaitre que le mode auto-administrĂ© par Internet rĂ©duit nettement la dissimulation, jusqu’à aboutir aujourd’hui Ă  la surestimation des intentions de vote RN en rĂ©sultats bruts. Toutefois, et c’est un point crucial, il se trouve que les « souvenirs » de votes pour le RN restent toujours en-dessous des rĂ©sultats rĂ©els. Par consĂ©quent les redressements viennent donc encore accroitre le score FN, agissant ainsi Ă  l’inverse de ce qui est souhaitable.

En 2021, comme indiquĂ© dans les notices publiĂ©es sur le site de la Commission des sondages, les cinq prestataires du mois de juin, BVA, Elabe, IFOP, Ipsos et OpinionWay ont tous redressĂ© leurs rĂ©sultats concernant la prĂ©sidentielle 2017 ; de mĂȘme pour les europĂ©ennes 2019 (Ă  l’exception de BVA) et les rĂ©gionales 2015 premier tour (Ă  l’exception d’OpinionWay).

Il est Ă  noter qu’Elabe coche toutes les cases y compris les deuxiĂšmes tours 2015 et 2017. Les sociĂ©tĂ©s les plus transparentes, IFOP et OpinionWay, fournissent les reconstitutions des votes anciens obtenues.

Concernant l’élection de 2017, emblĂ©matique et encore ancrĂ©e dans les mĂ©moires, le dĂ©ficit de souvenir Le Pen est trĂšs frĂ©quent mais ne dĂ©passe pas quelques pourcents. En revanche, pour les Ă©lections rĂ©gionales 2015 et europĂ©ennes 2019, le dĂ©ficit est systĂ©matiquement trĂšs Ă©levĂ©.

OpinionWay qui se fait l’avocat d’une transparence totale (au grand dam de la plupart de ses concurrents) compare l’effet de huit combinaisons de redressements, ce qui livre des informations prĂ©cieuses. Cela permet de constater trĂšs clairement que la surestimation des listes FN s’est aggravĂ©e avec les redressements, et cela nettement plus avec les Ă©lections 2015 et 2019. Finalement, il aurait Ă©tĂ© plus judicieux de publier simplement les rĂ©sultats bruts.

Nous nous sommes concentrĂ©s sur les listes FN mais, par ricochet, cela vaut Ă©galement pour les autres listes fortement impactĂ©es par les redressements. Il reste Ă  savoir pourquoi les sondeurs n’ont pas vu venir l’inversion des effets de ces redressements et, en outre, pourquoi ont-ils prĂ©fĂ©rer Ă  leurs rĂ©sultats bruts des rĂ©sultats si diffĂ©rents.

Cela tĂ©moigne d’une part de leurs doutes sur la qualitĂ© de leurs Ă©chantillons, et d’autre part d’une croyance aveugle (et pĂ©renne) dans la capacitĂ© des redressements Ă  amĂ©liorer leurs rĂ©sultats. On devrait savoir que les redressements ont des effets dĂ©lĂ©tĂšres lorsque les corrections apportĂ©es sont trop fortes et, ce qui va de pair, lorsque les donnĂ©es intervenant dans ces procĂ©dures, notamment les « souvenirs », sont peu fiables.

Une autre question se pose. Comment les sondeurs peuvent-ils converger vers les mĂȘmes rĂ©sultats, Ă  peu de choses prĂšs, vers la fin de la campagne alors qu’ils gĂšrent des petits Ă©chantillons (les intentions de vote sont majoritairement calculĂ©es sur 400 Ă  500 rĂ©pondants, en se restreignant Ă  ceux qui se dĂ©clarent certains d’aller voter) et qu’ils n’utilisent pas toujours exactement les mĂȘmes redressements ? On peut prĂ©sumer que parfois, le choix des rĂ©sultats publiĂ©s est orientĂ© pour se rapprocher de la tendance majoritaire.
A-t-on redressé la barre pour la présidentielle ?

DorĂ©navant, pour les Ă©lections prĂ©sidentielles, les sondeurs se trouvent dans une situation dĂ©licate. Tous ont conservĂ© l’usage de leur panel « d’auto-recrutĂ©s » faute d’alternatives disponibles Ă  court terme. Certains ont des atouts pour trouver des solutions mais les coĂ»ts et les dĂ©lais de rĂ©alisation augmenteraient, ce qui serait en fait bĂ©nĂ©fique en termes de qualitĂ© mais trop handicapant sur le plan de la concurrence.

On peut encore espĂ©rer que ce sera toutefois l’occasion pour la profession de rompre avec le dĂ©sir d’uniformisation des pratiques et de convergence des rĂ©sultats publiĂ©s vers la fin de la campagne. Cette derniĂšre donne au public l’illusion d’une soliditĂ© des estimations alors que leur dispersion devrait ĂȘtre la rĂšgle car elle tĂ©moignerait de la composante alĂ©atoire inhĂ©rente Ă  tout sondage, particuliĂšrement forte en prĂ©sence de petits Ă©chantillons. Mais jusqu’à prĂ©sent, les sondeurs ont toujours prĂ©fĂ©rĂ© se tromper tous ensemble plutĂŽt que de prendre le risque d’avoir raison seuls.

Quant Ă  leurs attitudes face aux redressements, aucune sociĂ©tĂ© n’a renoncĂ© au recours aux Ă©lections antĂ©rieures, tout juste constate-t-on une certaine sobriĂ©tĂ© chez Harris et OpinionWay qui ne redressent que sur le premier tour de la prĂ©sidentielle de 2017.

Bien que l’on dispose encore de peu de donnĂ©es, car seuls trois des six prestataires prĂ©sents fournissent des informations signifiantes (Harris, Ifop et OpinionWay), on peut dĂ©jĂ  entrevoir, globalement, au vu des donnĂ©es d’aoĂ»t Ă  dĂ©but octobre, des causes de surestimation pour Marine Le Pen sur « les photos au temps t » et simultanĂ©ment, d’une sous-estimation assez prononcĂ©e pour Emmanuel Macron.

Au fond on pourrait se dire que toutes ces considĂ©rations sont sans intĂ©rĂȘt Ă©tant donnĂ© la vanitĂ© de ces sondages Ă  jeux multiples Ă  plusieurs mois de l’élection si ce n’est que, par l’importance mĂȘme qu’on leur confĂšre dans les mĂ©dias, ils pĂšsent dĂ©jĂ  sur l’élaboration des candidatures.

Ces rĂ©flexions mettent nĂ©anmoins en Ă©vidence la nĂ©cessitĂ© d’aboutir Ă  une transparence du travail des sondeurs, a minima pour la publication des rĂ©sultats bruts.

Il n’est pas acceptable de livrer des informations aussi cruciales sans que l’on puisse savoir comment elles ont Ă©tĂ© Ă©laborĂ©es, en particulier pour ce qui concerne les corrections apportĂ©es aux rĂ©sultats bruts, et sans que des experts puissent Ă©valuer les pratiques. L’argument rĂ©current du secret professionnel n’a aucun sens dans un contexte oĂč tous les sondeurs suivent le mĂȘme chemin.

Il faut reconnaĂźtre Ă  la sociĂ©tĂ© OpinionWay le mĂ©rite d’avoir ouvert la voie. Sans OpinionWay, les tenants et les aboutissants de la production des rĂ©sultats seraient restĂ©s fonciĂšrement opaques. Une minoritĂ© de sondeurs ne seraient pas opposĂ©s Ă  la publication des rĂ©sultats bruts
 le courant s’inversera-t-il donc bientĂŽt ?

Michel Lejeune

Statisticien, Professeur honoraire de l'Université Grenoble-Alpes

https://aoc.media/analyse/2021/10/11/des-ombres-planent-sur-les-sondages-en-vue-de-la-presidentielle/

bliter@diaspora-fr.org

#PARADOXE, aprĂšs le premier #mensonge (Ă©pisode pilote) - #JeffreyGoines

Bonjour les ami(e)s, il s'agit du premier #Ă©pisode pilote d'une sĂ©rie de #vidĂ©os que j'ai nommĂ© #Paradoxe. Ici il s'agit de mettre en lumiĂšre 3 techniques de #manipulation, en commençant par la #supercherie des #sondages. Le prochain #Ă©pisode sera je pense consacrĂ© Ă  la #pĂ©docriminalitĂ© #institutionnelle, il est toujours bon de rappeler quels genres de monstres sont aux manettes... Merci pour votre soutien, que Dieu vous garde et paix sur vous 🙏

https://www.youtube.com/watch?v=L1k59yTbgzA
#politique #analyse

vincezd@pod.geraspora.de

#elections #bompard #manuelbompard #sondages #politique #france #ifop #ipsos #medias

EnquĂȘte sur les manipulations sondagiĂšres

En rĂ©gion Provence-Alpes-CĂŽte d’Azur (PACA), la liste du Rassemblement National Ă©tait annoncĂ©e gagnante dans tous les cas de figures : elle perdra finalement avec un Ă©cart de 14 points au second tour.

Ces prĂ©dictions erronĂ©es ont eu un impact Ă©vident sur le dĂ©roulement des campagnes Ă©lectorales. Elles ont Ă©tĂ© largement reprises, souvent sans aucune distance critique, par la presse. Dans plusieurs rĂ©gions, les sondages ont contribuĂ© Ă  installer un duel factice entre les prĂ©sidents de rĂ©gion sortants et les candidats du Rassemblement National. DĂšs lors, les Ă©lectrices et les Ă©lecteurs ont fait leur choix en tenant compte d’une situation prĂ©sentĂ©e comme Ă©tablie alors qu’elle ne l’était pas.

C’est pourquoi j’ai saisi par courrier la Commission des Sondages, dont la mission est de contrĂŽler l’utilisation des sondages dans notre dĂ©mocratie. J’y serais auditionnĂ© au mois de septembre et je leur ferais part de quelques premiĂšres propositions.

https://www.manuelbompard.fr/sondage-manipulation/

#lfi #insoumis