#sondages
LA FIN DE LA Ve #RÉPUBLIQUE ? #Dissolution du #Macronisme et #blocage à l' #Assemblée - #BenjaminMorel - #ÉLUCID
https://www.youtube.com/watch?v=Vbk0bnS07tM
▶ Benjamin #Morel est #maître de #conférences en #droit #public à l' #Université #Paris II Panthéon-Assas. #Spécialiste des #questions #institutionnelles, il est l’ #auteur tout récemment de « Le Parlement, temple de la République » et « #Rompre avec la #monocratie #présidentielle: Comment #réformer nos #institutions ».
Dans cette #interview pour le site #Élucid, Benjamin Morel et #OlivierBerruyer analysent les #résultats de cette #élection #législative hors #norme, qui marque un bouleversement sans précédent dans l' #histoire de la Ve #République. Les cartes ont été intégralement remaniées : le macronisme confirme sa descente aux enfers, le #RN poursuit sa percée, la #gauche est plus fracturée que jamais, et la paralysie de l' #Assemblée semble bien engagée. Sommes-nous en train d'assister à la fin de notre République ?
00:00:00 - #Zapping
00:01:45 - Un point de non retour
00:12:00 - Le RN n'a pas perdu
00:14:58 - Adieu le macronisme
00:26:46 - L' #impact des #médias
00:34:59 - Le #rôle des #sondages
00:37:30 - Le #barrage #républicain c'est terminé
00:41:44 - L' #avenir de l' #électorat
00:43:27 - Pourquoi #voter RN ?
00:51:26 - Le #scrutin #proportionnel
01:02:58 - Rentre le #système plus #démocratique et efficace
01:08:21 - À quoi s'attendre les prochains mois
01:13:23 - Question finale
https://invidious.fdn.fr/watch?v=Vbk0bnS07tM
#politique #analyse
Macron : la fin de l'insouciance
« Je pense à notre peuple auquel il faudra de la force d’âme pour regarder en face le temps qui vient, résister aux incertitudes, parfois à la facilité et à l’adversité et, unis, accepter de payer le prix de notre liberté et de nos valeurs »...
Le peuple semble plutôt prêt à faire payer... La servitude volontaire des USA avec privations annoncées, l'effondrement économique pour cause d'explosion du prix des énergies, de l'inflation générale due à la débâcle de l'euro, de la dédollarisation en cours et à notre incapacité à produire quoi que ce soit qui ferait notre indépendance, après des décennies de désindustrialisation forcée par les patrons et politiques unis. Sans parler d'une guerre que personne n'a décidé, sauf le président, et qui nous met face à un pays dont un seul missile peut détruire la France entière.
Cerise sur le gâteau, l'Elysée continue à dépenser 600000€/an en roses.
Bug massif : l'Elysée continue à acheter de l'uranium massivement et à prix d'or, pour nos centrales dont les 2/3 sont en panne...à la Russie.
#Macron #prixdelaliberté #servitudeUSvolontaire #UE #energies #prixenhausse #guerre #Russie #Ukraine #France #actu #sondages #IFOP
https://www.ifop.com/wp-content/uploads/2022/08/118722-Indices-de-popularite-Aout-2022.pdf
#ZEMMOUR, #MELENCHON, #MACRON : LES #SONDAGES SONT-ILS CREDIBLES ? [Plus Bruyant avec #Tabibian ! #01] - #JSPC
https://www.youtube.com/watch?v=f1qwu1cEpgA
#politique
#André Bercoff : « Le #pouvoir aime un #peuple passif » - Le Zoom – #TVL
Alors que les #sondages affirment qu'un tiers des #Français pourraient s'abstenir le 10 avril, André Bercoff, en compagnie de Stéphane Guyot et Philippe Pascot publient " #Abstention piège à cons" ! La célèbre voix de #SudRadio tire un signal d'alarme : "L'abstention est un trou béant dans la #démocratie représentative" et ouvre la voie à toutes les dérives et surtout à l'accession au pouvoir des minorités organisées. Pour le #journaliste, de manière machiavélique, certains #dirigeants ont besoin de l'abstention : "Dissoudre le peuple, tel est le rêve éternel de tous les Etats profonds de la planète et tout particulièrement de la France". André Bercoff n'en démord pas : "Se servir de l'arme #électorale, c'est aussi une forme de #combat" contre l'instauration de la #démocrature !
https://www.youtube.com/watch?v=D_KIF2yYXeQ
#politique #élection
#mélenchon à 1% du second tour. #sondages
Le seul à même de battre l' #extrèmedroite.
https://linsoumission.fr/2022/03/08/melenchon-un-point-second-tour/
Yannick #Jadot a le vote le moins solide, car 59% de ses électeurs peuvent encore changer d’avis. Pour les autres, les certitudes de votes ne dépassent pas 50%.
Ça c'est un article solide que je rêvais de lire depuis des semaines !
La gauche peut assurément passer le 1er tour 2022: rompre avec ce discours défaitiste
paru le 28 novembre sur le blog de Médiapart de Eliot Thibault, en lecture intégrale ici: https://linsoumission.fr/2021/12/13/la-gauche-peut-assurement-passer-le-1er-tour-2022/ À re-twitter pour les super-connecté·es.
L'analyse est vaste, je tente de vous allécher.
> il n’y a aucun doute à avoir sur la possibilité mathématique pour un candidat de gauche à fédérer autour des 20% nécessaires pour passer le 1er tour.
1) L’absence d’union n’est pas un problème, pas plus que la multitude de candidatures
Aucune des 3 victoires de la gauche n’ont eu lieu dans un contexte d’union, malgré la candidature commune de 1965 et 1974.
(exemples et explications à lire sur l'article)
seuls LFI et EELV devraient pouvoir assumer une grosse campagne, à la fois car ils ont plus de chance d’atteindre le seuil de remboursement, mais aussi parce que ce sont les deux seules organisations à avoir des ressources financières stables et/ou en augmentation depuis quelques années.
2) La gauche n’est pas moins forte aujourd’hui
Il faut d’abord avoir en tête que Hollande en 2012 réalise au 1er tour le meilleur score d’un candidat de gauche depuis 1988, et ce alors qu’il avait à sa propre gauche une concurrence à peu près équivalente à 1995 pour Jospin et même supérieure à 2007 pour Royal. L’ensemble de la gauche réalise pourtant au 1er tour plus de 43% en 2012, soit ~7pts de plus qu’en 2007, ~3pts de plus qu’en 1995, ~10pts de plus qu’en 1969 et 1965.
En 2017 Macron, tout malin qu’il a été en se faisant passer «centriste» auprès des plus crédules, a réussi à récupérer près de 50% des électeurs de Hollande de 2012 S3. Il faut donc considérer l’électorat de Macron en 2017 comme principalement de centre gauche puisque 50 à 60% de ses voix proviennent de la gauche de 2012. Pour les plus réticents, sachez que 25 à 30% des électeurs de Mélenchon avaient Macron en second choix, et ~50% des électeurs de Macron avaient Mélenchon ou Hamon en deuxième choix lors de ce scrutin.
[…]
il faut ajouter à cela un biais des sondages qui met en avant les électorats très décis et certains, excluant donc plus facilement les jeunes et/ou les classes populaires, ce qui favorise donc la droite et l’extrême droite depuis des années. Le total gauche ne pourra donc pas tomber plus bas que ses ~30%, mais pourrait remonter un peu la campagne avançant
Pour ceux qui tentés de répéter la légende du « vote populaire » qui serait aujourd’hui foncièrement d’extrême droite, apprenez que Mélenchon en 2017 était le premier choix des 18-24 ans, -35 ans, étudiants, inactifs, chômeurs, et le deuxième des ouvriers, employés, professions intermédiaires, niveaux d’études Bac et inférieurs
la gauche, dans son ensemble, n’est pas plus handicapée que les autres familles politiques sur sa réserve de voix disponible et nécessaire pour atteindre le 2nd tour. Elle se maintient même plutôt bien dans un contexte désormais plus large que deux pôles majoritaires gauche/droite.
3) Le scénario «sondagio-médiatique» est bien souvent dans le faux
plein d'exemples sur les précédentes présidentielles !!! Besancenot, Jospin, Bayrou, Strauss-kahn, Joly, Juppé, Fillon, Le Pen toujours plus basse que prévue, Macron (de 15 à 24%), Hamon… et **Mélenchon qui stagnait à 12% jusqu'à 2 mois avant les élections avant de réaliser 19.5%.
L’extrême droite est souvent surestimée (Le Pen de 5pts en 2012, 6pts en 2017), Mélenchon a réalisé deux grosses ascensions, dont une impressionnante (+8pts en 1 mois en 2017)
4) La marche pour atteindre le second tour sera basse
l’effondrement des partis traditionnels dans les scrutins nationaux*** a produit une situation nouvelle, pourtant bien peu prise en considération : la marche pour le 2nd tour se situe d’avance autour de 20%, et plusieurs candidats auront le potentiel de l’atteindre.
Certains sondages, avec l’arrivée de Zemmour, mettent déjà ce seuil à 18%, puis 16% le temps de finir la rédaction de cet article
plus personne ne peut s’appuyer sur le confortable 25 à 30% au 1er tour qui était souvent la score des vieux partis (PS et UMP/LR) par le passé.
Macron reste dans un poids similaire au scrutin précédent.
Autrement dit la moindre concurrence sérieuse sur son aile gauche ou autour de LR (ou même un improbable retour du centre), risque de le grignoter assez facilement.** Partir pour la présidentielle avec une moyenne très constante de sondages à ~24% quand la marche pour le 2nd tour peut se retrouver à 20%, ne doit pas le mettre dans une position si rassurante. D’autant que dès les premiers débats, il sera acculé de tous les côtés**
5) Revenir à la réalité et s’autoriser un droit à l’intelligence
toute candidature aujourd’hui autour des 8-10% peut totalement doubler son score durant les 5 mois de campagne à venir, et donc passer le 1er tour, car oui : une campagne ça se mène.
6) Complément : Et le second tour ?
chaud chaud.
#melenchon #mélenchon #jadot #macron #lfi #sondages #élections (pièges à xxx ?) #france #médiapart
Thread : "La gauche peut, assurément, passer le 1er tour en 2022 : rompre avec ce discours défaitiste"
— Warhly (@Warhly) December 2, 2021
RT très apprécié pour ce qui est mon plus long et exigeant billet de blog (les thématiques sont dans la sublime illustration).
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Article complet:https://t.co/8uFtTTfMso
#melenchon #sondages #Présidentielle2022
(ceci est un exercice de contorsionnisme: les sondages c'est pas top mais y'en a des plus justes que d'autres ! En effet trois nouveaux sondages prennent en compte le vote populaire.)
Nouveaux sondages: la dynamique se confirme: Mélenchon crédité à 13%, à 3 points du second tour
Mélenchon donné à 13%, derrière Zemmour (15%), Le Pen (16%), Pécresse (16%) et Macron (22%). #Jadot crédité à 5% (-2 points).
Pourquoi regarder ces sondages ?
Contrairement aux instituts de sondage IPSOS et IFOP qui ne gardent dans leur échantillon que les personnes certaines à 10/10 d’aller voter, gommant ainsi le vote populaire, le nouvel institut de sondage Cluster 17 prend en compte plus largement les électeurs indécis, et arrive au résultat prometteur ci-dessous.
Trois autres sondages parus cette semaine confirment en effet la hausse du candidat de l’Union Populaire et la chute des autres candidats de gauche. Harris Interactive, Odoxa et BVA confirment ainsi une hausse de Jean-Luc Mélenchon respectivement de +1%, +1,5% et +1,5%.
Mélenchon cartonne chez les 18/24 ans
Le candidat de l’Union populaire cartonne chez les 18/24 ans, estimé à 22% par le sondage BVA paru cette semaine, au coude à coude avec Emmanuel Macron. Pour rappel, en 2017 le leader insoumis avait était le premier choix des 18-24 ans et des moins de 35 ans.
https://linsoumission.fr/2021/12/10/sondages-la-dynamique-melenchon-se-confirme/
#mélenchon #élections (piège à xyz ?)
RE-PRÉSIDENTIELLE 2022 : Prédiction magique !
https://www.youtube.com/watch?v=OB6s44bdA8I
#Présidentielle2022 #Sondages #Macron #Élections #Médias #FakeNews #FactChecking
Quoi, 20 minutes sans nouveau post sur ce tag ? Non mais c'est scandaleux.
#bompard #lfi #rn #fn #smic #lepen #sondages
NOUS POUVONS REUNIR UNE MAJORITE AVEC JEAN-LUC MELENCHON !
Dire que la France est seulement intéressée par les thématiques de droite est mensonger.
https://linsoumission.fr/2021/10/20/nous-pouvons-reunir-une-majorite-avec-jean-luc-melenchon/
Sur les sondages, pour comprendre ce que M. Bompard dit (re) lire cette intéressante analyse sur certains biais des récents sondages: https://linsoumission.fr/2021/10/02/les-chiffres-secrets-des-sondages-par-jean-luc-melenchon/
68% des français sont pour la #retraite à 60 ans à taux plein !
79% pour augmenter le #SMIC !
62% pour la VIè #République !
Ces mesures peuvent réunir une majorité dans ce pays ! Nous les défendons avec Jean-Luc Mélenchon !
Dire que la France est seulement intéressée par les thématiques de droite est mensonger.
Et amenez-moi de la contradiction, mer!…credi.
//PRESSE// Alexandre Langlois demande au Conseil supérieur de l'audiovisuel CSA de clarifier les règles du jeu de la campagne #présidentielle : "« Les sondages donnent au second tour Eric Zemmour face à Emmanuel Macron qui, à l’heure actuelle, ne sont même pas candidats », expose le candidat qui regrette qu’il n’y ait pas de règles pour les sondages alors que depuis la dernière campagne présidentielle, en 2017, les temps de parole des candidats sont en partie calculés sur l’importance que leur accordent les instituts." par Ouest France #AlexandreLanglois #Refondation2022 #LibertéetResponsabilité #CSA
#politique #France #CSA #acrimed #médias #sondages #justice #égalité #équité
// PRESSE// Dès ce matin, la requête de Alexandre Langlois est relayée par Le Parisien. Nous invitons tous les candidats désireux de défendre la pluralité du débat démocratique à ce joindre à cette action. #AlexandreLanglois #Présidentielle2022 #Refondation2022 #TempsdeParole #Démocratie #LibertéetResponsabilité
Saisie du CS Audiovisuel, de Jean Castex et du tribunal pour clarifier les règles des #sondages, qui déterminent le temps de parole des candidats à l'élection #Presidentielle2022
#presidentielles2022
#Presidentielle.
La démocratie c'est le pluralisme.
#presse #médias #acrimed #liberté #égalité #présidentielles #politique #France
Des ombres planent sur les sondages en vue de la présidentielle - AOC media - Analyse Opinion Critique
#politique #sondages #manipulation
Les échecs récents des sondeurs concernant les intentions de vote des élections régionales ont mis en évidence les problèmes structurels de leurs pratiques et laissent augurer de grandes incertitudes pour la prochaine présidentielle.
Tous les sondages effectués au mois de juin pour le premier tour des élections régionales 2021 ont surestimé le vote en faveur du Rassemblement National, de l’ordre de 4 à 10 points selon les régions (sauf pour la Corse où le RN est très faible). En Occitanie, en Auvergne-Rhône-Alpes et en Normandie, les 10 points ont été atteints, ce qui est une situation inédite. Mécaniquement, ces écarts ont été préjudiciables à d’autres listes. Ainsi en Occitanie, la liste PS/PCF/PRG a pu perdre près de 11 points. Pris de court par ce fiasco généralisé les sondeurs ont donné, de concert, une explication improvisée : les écarts auraient été dus à leur sous-estimation de l’abstention. En fait il n’en est rien car, dans leurs approches, leurs estimations de l’abstention n’ont pas de lien avéré avec l’amélioration des estimations d’intention de vote.
En réalité les causes de la déroute sont structurelles et donc moins avouables. Elles concernent essentiellement le mode de sélection des échantillons et l’introduction de correctifs par des redressements inappropriés.
Un mode d’échantillonnage impropre
Depuis une décennie, l’accroissement de la concurrence, due à l’émergence de nouveaux prestataires opérant à bas coûts et dans de brefs délais par l’entremise d’Internet, a tiré vers le bas la qualité des échantillons. Pratiquement tous les échantillons sont aujourd’hui extraits de réservoirs de personnes – les panels – qui s’inscrivent d’elles-mêmes sur des sites Internet ad-hoc. Pour chaque sondage, des questionnaires sont envoyés à une sélection de panélistes, simplement calibrée sur les quotas sociodémographiques usuels (âge, genre, catégorie socio-professionnelle, zone géographique), et répond alors qui veut. Ce mode d’auto-sélection des répondants transgresse les principes fondamentaux de l’échantillonnage. Les études fondées sur des volontaires spontanés ont été sources d’échecs retentissants dans l’histoire des sondages car elles recèlent de biais importants. Faute de recrutement avec des tirages aléatoires, elles n’ont plus été considérées comme des sondages à proprement parler.
Dans les sondages d’intentions de vote actuels, des biais sont avérés. Les répondants ont un intérêt plus prononcé pour la politique, donc sont moins abstentionnistes, et ils sont de toute évidence plus gros utilisateurs d’Internet. On a pu également observer à travers les enquêtes récentes une présence plus importante de sympathisants du RN qui peut s’expliquer, entre autres, par le fait que les plus gros utilisateurs d’Internet sont plus adeptes des réseaux sociaux et plus exposés aux thèses antisystèmes.
Se souvient-on encore que Marine Le Pen a été surestimée de 4 points en moyenne dans les sept derniers sondages qui ont suivi le débat avec Emmanuel Macron au deuxième tour de la présidentielle de 2017 ? Autrement dit, ces échantillons ne sont pas franchement représentatifs de l’électorat en dépit de l’usage des quotas, ce qui montre au passage que le terme « représentatif » attribué à la méthode des quotas est totalement abusif.
Pour mettre en évidence le biais RN lors des dernières élections régionales, nous disposons de très peu de données brutes car les sondeurs ne livrent que des résultats « redressés ». Seule la société OpinionWay joue la carte de la transparence dans ses notices déposées à la Commission des Sondages en indiquant ses résultats bruts. On y constate une prédominance modérée de surestimations du RN. Sur les sept sondages effectués en juin avant le premier tour, les écarts par rapport aux scores réels fluctuent de 0 à + 7 points avec une exception de – 4 points.
On est donc sorti de la situation traditionnelle où le vote Le Pen était très minoré. Les sondeurs ayant des pratiques identiques et publiant des résultats très proches ce que l’on peut observer chez OpinionWay, cela vaut indéniablement pour tous les instituts.
Des redressements à contre-sens
Les sondeurs sont conscients des biais qui affectent leurs résultats d’enquêtes et les reconnaissent occasionnellement. De façon générale, ils ne se sont jamais satisfaits de leurs résultats « bruts », ce pourquoi ils opèrent des procédures de « redressement » en réajustant certaines variables clés ayant un lien escompté avec les variables à estimer, tout comme on ajuste l’échantillon sur des quotas lors de la sélection.
Dans les sondages d’intentions de vote, les résultats d’élections antérieures sont choisis comme critères de redressement. Cela signifie qu’on interroge les répondants sur leur vote au premier tour de la présidentielle 2017, en calant les déclarations obtenues, qu’on appelle souvent « souvenir » ou « reconstitution du vote », sur les résultats réels de l’élection (en utilisant des coefficients ou « pondérations »).
En bref, postulant que les choix politiques présents sont bien corrélés aux choix passés, un déficit par rapport au scrutin passé entrainera automatiquement une hausse de la même tendance politique aujourd’hui. Si 17 % des répondants déclarent avoir voté Le Pen en 2017 alors que son score a été de 21 %, ces répondants se verront attribuer un poids supérieur à 1, précisément égal au rapport 21 sur 17. À l’inverse, un excès entrainera un abaissement.
Dans un ouvrage récent[1], j’ai mis en évidence la fragilité et l’instabilité de ce type de redressements. Cela tient, pour l’essentiel, au fait que le « souvenir » est étonnamment peu fidèle à la réalité, y compris à court terme. Par ailleurs, de nombreux sondés ne répondent pas à la question et les corps électoraux ne coïncident pas à plusieurs années d’intervalle.
La faible correspondance entre le souvenir déclaré et la réalité induit alors de forts coefficients et donc, de fortes modifications des résultats bruts. Ces effets sont d’autant plus importants que l’on s’éloigne dans le temps ou que l’on s’intéresse à des élections de natures différentes. De plus, alors que la technique est simple sur le principe, l’issue des pondérations est incontrôlable étant donné la complexité des arbitrages en jeu. On est loin de pouvoir choisir directement le coefficient à donner au score Le Pen comme on a pu l’entendre dire par les directeurs d’instituts.
Il y a une ou deux décennies, lorsqu’on sondait par téléphone ou en face à face, la sous-estimation du vote Le Pen père (ou d’une liste FN) était très importante en raison d’une dissimulation prononcée de l’intention de vote correspondante, pour les souvenirs comme pour l’élection à venir évidemment. Pour réajuster les déclarations de souvenirs on devait surpondérer les individus ayant alors voté pour le candidat FN qui, pour beaucoup (mais pas tous), déclaraient encore vouloir voter pour lui « aujourd’hui », ce qui réhaussait mécaniquement son score présent. La correction allait dans le bon sens mais de façon imprécise, ce qui explique les mauvaises estimations comme ce fut le cas en 2002.
Il faut reconnaitre que le mode auto-administré par Internet réduit nettement la dissimulation, jusqu’à aboutir aujourd’hui à la surestimation des intentions de vote RN en résultats bruts. Toutefois, et c’est un point crucial, il se trouve que les « souvenirs » de votes pour le RN restent toujours en-dessous des résultats réels. Par conséquent les redressements viennent donc encore accroitre le score FN, agissant ainsi à l’inverse de ce qui est souhaitable.
En 2021, comme indiqué dans les notices publiées sur le site de la Commission des sondages, les cinq prestataires du mois de juin, BVA, Elabe, IFOP, Ipsos et OpinionWay ont tous redressé leurs résultats concernant la présidentielle 2017 ; de même pour les européennes 2019 (à l’exception de BVA) et les régionales 2015 premier tour (à l’exception d’OpinionWay).
Il est à noter qu’Elabe coche toutes les cases y compris les deuxièmes tours 2015 et 2017. Les sociétés les plus transparentes, IFOP et OpinionWay, fournissent les reconstitutions des votes anciens obtenues.
Concernant l’élection de 2017, emblématique et encore ancrée dans les mémoires, le déficit de souvenir Le Pen est très fréquent mais ne dépasse pas quelques pourcents. En revanche, pour les élections régionales 2015 et européennes 2019, le déficit est systématiquement très élevé.
OpinionWay qui se fait l’avocat d’une transparence totale (au grand dam de la plupart de ses concurrents) compare l’effet de huit combinaisons de redressements, ce qui livre des informations précieuses. Cela permet de constater très clairement que la surestimation des listes FN s’est aggravée avec les redressements, et cela nettement plus avec les élections 2015 et 2019. Finalement, il aurait été plus judicieux de publier simplement les résultats bruts.
Nous nous sommes concentrés sur les listes FN mais, par ricochet, cela vaut également pour les autres listes fortement impactées par les redressements. Il reste à savoir pourquoi les sondeurs n’ont pas vu venir l’inversion des effets de ces redressements et, en outre, pourquoi ont-ils préférer à leurs résultats bruts des résultats si différents.
Cela témoigne d’une part de leurs doutes sur la qualité de leurs échantillons, et d’autre part d’une croyance aveugle (et pérenne) dans la capacité des redressements à améliorer leurs résultats. On devrait savoir que les redressements ont des effets délétères lorsque les corrections apportées sont trop fortes et, ce qui va de pair, lorsque les données intervenant dans ces procédures, notamment les « souvenirs », sont peu fiables.
Une autre question se pose. Comment les sondeurs peuvent-ils converger vers les mêmes résultats, à peu de choses près, vers la fin de la campagne alors qu’ils gèrent des petits échantillons (les intentions de vote sont majoritairement calculées sur 400 à 500 répondants, en se restreignant à ceux qui se déclarent certains d’aller voter) et qu’ils n’utilisent pas toujours exactement les mêmes redressements ? On peut présumer que parfois, le choix des résultats publiés est orienté pour se rapprocher de la tendance majoritaire.
A-t-on redressé la barre pour la présidentielle ?
Dorénavant, pour les élections présidentielles, les sondeurs se trouvent dans une situation délicate. Tous ont conservé l’usage de leur panel « d’auto-recrutés » faute d’alternatives disponibles à court terme. Certains ont des atouts pour trouver des solutions mais les coûts et les délais de réalisation augmenteraient, ce qui serait en fait bénéfique en termes de qualité mais trop handicapant sur le plan de la concurrence.
On peut encore espérer que ce sera toutefois l’occasion pour la profession de rompre avec le désir d’uniformisation des pratiques et de convergence des résultats publiés vers la fin de la campagne. Cette dernière donne au public l’illusion d’une solidité des estimations alors que leur dispersion devrait être la règle car elle témoignerait de la composante aléatoire inhérente à tout sondage, particulièrement forte en présence de petits échantillons. Mais jusqu’à présent, les sondeurs ont toujours préféré se tromper tous ensemble plutôt que de prendre le risque d’avoir raison seuls.
Quant à leurs attitudes face aux redressements, aucune société n’a renoncé au recours aux élections antérieures, tout juste constate-t-on une certaine sobriété chez Harris et OpinionWay qui ne redressent que sur le premier tour de la présidentielle de 2017.
Bien que l’on dispose encore de peu de données, car seuls trois des six prestataires présents fournissent des informations signifiantes (Harris, Ifop et OpinionWay), on peut déjà entrevoir, globalement, au vu des données d’août à début octobre, des causes de surestimation pour Marine Le Pen sur « les photos au temps t » et simultanément, d’une sous-estimation assez prononcée pour Emmanuel Macron.
Au fond on pourrait se dire que toutes ces considérations sont sans intérêt étant donné la vanité de ces sondages à jeux multiples à plusieurs mois de l’élection si ce n’est que, par l’importance même qu’on leur confère dans les médias, ils pèsent déjà sur l’élaboration des candidatures.
Ces réflexions mettent néanmoins en évidence la nécessité d’aboutir à une transparence du travail des sondeurs, a minima pour la publication des résultats bruts.
Il n’est pas acceptable de livrer des informations aussi cruciales sans que l’on puisse savoir comment elles ont été élaborées, en particulier pour ce qui concerne les corrections apportées aux résultats bruts, et sans que des experts puissent évaluer les pratiques. L’argument récurrent du secret professionnel n’a aucun sens dans un contexte où tous les sondeurs suivent le même chemin.
Il faut reconnaître à la société OpinionWay le mérite d’avoir ouvert la voie. Sans OpinionWay, les tenants et les aboutissants de la production des résultats seraient restés foncièrement opaques. Une minorité de sondeurs ne seraient pas opposés à la publication des résultats bruts… le courant s’inversera-t-il donc bientôt ?
Michel Lejeune
Statisticien, Professeur honoraire de l'Université Grenoble-Alpes
#PARADOXE, après le premier #mensonge (épisode pilote) - #JeffreyGoines
Bonjour les ami(e)s, il s'agit du premier #épisode pilote d'une série de #vidéos que j'ai nommé #Paradoxe. Ici il s'agit de mettre en lumière 3 techniques de #manipulation, en commençant par la #supercherie des #sondages. Le prochain #épisode sera je pense consacré à la #pédocriminalité #institutionnelle, il est toujours bon de rappeler quels genres de monstres sont aux manettes... Merci pour votre soutien, que Dieu vous garde et paix sur vous 🙏
https://www.youtube.com/watch?v=L1k59yTbgzA
#politique #analyse
#elections #bompard #manuelbompard #sondages #politique #france #ifop #ipsos #medias
Enquête sur les manipulations sondagières
En région Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA), la liste du Rassemblement National était annoncée gagnante dans tous les cas de figures : elle perdra finalement avec un écart de 14 points au second tour.
Ces prédictions erronées ont eu un impact évident sur le déroulement des campagnes électorales. Elles ont été largement reprises, souvent sans aucune distance critique, par la presse. Dans plusieurs régions, les sondages ont contribué à installer un duel factice entre les présidents de région sortants et les candidats du Rassemblement National. Dès lors, les électrices et les électeurs ont fait leur choix en tenant compte d’une situation présentée comme établie alors qu’elle ne l’était pas.
C’est pourquoi j’ai saisi par courrier la Commission des Sondages, dont la mission est de contrôler l’utilisation des sondages dans notre démocratie. J’y serais auditionné au mois de septembre et je leur ferais part de quelques premières propositions.